MILLEVACHES 2019 – le récit de Patrice Altazin

Patrice Altazin nous fait le récit de l’édition 2019 des Millevaches.
 

 
Un signe fort dans l’imagerie populaire, faste ou néfaste suivant les visions …

Mais certainement un signe Vendredi 13, puissant pour le lancement de l’édition 2019 de cette mythique hivernale motocycliste « Les Millevaches » qui s’annonce particulière sous le sceau d’un double anniversaire : les 50 ans de la toute première et les 10 ans du renouveau.
 

 
Ce vendredi 13 décembre 2019, amène un vent de désastre sur le plateau de Millevaches.
 

 
Vers 5h00, ce matin fatidique, des rafales atteignant 115 km/h propulsent dans les airs les structures patiemment installées par les bénévoles du Moto-Club Meymacois et leurs amis du MCTI.
 

 
Les barnums sont broyés, l’abreuvoir détruit. Un chargeur télescopique, un tracteur agricole, un Algéco et un groupe électrogène sont endommagés.
 

 
La belle fête de la moto et de l’amitié semble remise en cause devant cette tragédie.
 

 
Mais c’est sans compter sur les talents réactifs des membres du Moto-Club Meymacois et la capacité de résilience des participants face à l’adversité.
 

 
Bill, le chef d’orchestre de cette étonnante équipe, en pleine action de réorganisation !
 

 
Au petit matin, Bill, le Président du Moto-Club lance le rappel des troupes qui se trouvent initialement bien dépitées devant l’ampleur des dégâts et l’urgence de la situation.
 

 
En effet, des milliers de motards sont déjà en route ou s’apprêtent à partir et ils vont arriver dans le marasme …
 

 
Mais cet aspect rébarbatif devient un véritable et puissant aiguillon : il n’est pas question de ne pas accueillir tous ces potes qui se font une joie de se retrouver en terres Corréziennes, peu importe comment, mais du mieux possible, en fonction du contexte.
 

 
Immédiatement, l’information est lancée par l’entremise de Facebook afin que chacun puisse prendre sa décision de continuer ou rebrousser chemin.
 

 
Les bénévoles se répartissent entre le bivouac et la salle des fêtes de Meymac et œuvrent avec rage pour contrer, autant que faire se peut, ce mauvais coup du sort.
 

 
Finalement, les pointages peuvent débuter avec une heure d’avance sur les prévisions et le bivouac prend forme avec les arrivées massives de motards qui passent par le bain de boue obligatoire à l’entrée du pré !
 

 
La magie du lieu, du concept, de l’histoire opère.
 

 
Avec cet environnement minimaliste, la notion de bivouac retrouve ses sources et rappelle avec force l’idée de base proposée par Michel Perdrix en 1969 :
 

 
 
Amener ce que l’on peut sur les bécanes et PARTAGER

Si les difficultés s’accumulent : tentes dévastées, équipements détrempés sous les trombes d’eau qui se déversent par intermittence jusqu’au dimanche matin, un magnifique élan de solidarité prend le contre-pied des avatars avec vigueur et réussite.
 

 
Les participants s’entraident, un micro-abreuvoir offre les boissons chaudes et bienvenues et même les petits déjeuners, les communes se mobilisent pour offrir leur support, les services de l’Etat (Sapeurs-Pompiers, Gendarmerie) veillent avec compréhension et le poste de secours confié à l’équipe de Protection Civile de Ydes (15) est omniprésent pour favoriser le bien-être de tous.
 

 
Et cette magie de la chaleur humaine se perpétue après ce week-end mémorable.
 

 
Ils sont nombreux, à travers les réseaux sociaux en particulier, à se donner des nouvelles, à prodiguer des remerciements, à se remémorer tous ces évènements marquants, mais en définitive, forts et heureux, et surtout à se donner rendez-vous l’année prochaine … en implorant les cieux d’octroyer de la neige !
 

 
Comme en 1969, la météorologie a mis les hommes (et femmes, car elles étaient bien présentes et remerciées par un badge distinctif) devant leurs capacités à affronter les désagréments, à s’unir pour contrer le sort …
 

 
Et 2019 vient perpétuer le mythe ainsi créé au siècle dernier !
 

 
Bien sûr, les animations prévues par l’équipe organisatrice sont reportées sine die.
 

 
Toutefois, elle profite des pointages pour remettre à la majorité des participants concernés (des oublis ont peut-être eu lieu dans la course), c’est à dire les anciens, les femmes, les fidéles et les plus jeunes.
 

 
 
Cadeaux.

En définitive, et malgré les apparences, ce vendredi 13 se révèle un jour faste dans le sens où il a mis en valeur les fondamentaux d’amitié, de solidarité, de partage et de respect.
 

 
De plus, un évènement exceptionnel se déroule dans la salle des fêtes de Millevaches, avec la visite de nos amis Espagnols.
 

 
Pedro et ses deux acolytes sont venus l’année dernière pour la première fois aux Millevaches et furent subjugués par l’ambiance, l’esprit privilégiant l’humain au détriment du commercial.
 

 
Ils ont abondamment questionné pour traduire le concept sur leurs terres en créant la première « Ardilla Vuelve » les 26 et 27 janvier 2019.
 

 
Ils sont là à nouveau cette année et un échange de « cadeaux de fiançailles » prépare le prochain jumelage des deux Clubs.

Une affaire à suivre !
 

 
Toutefois certains ont encore plus de respect pour eux-mêmes que pour les autres, mais au regard de la volonté d’une immense majorité, il est fort à parier qu’ils ne se sentiront vraiment pas à leur place dans les éditions à venir, cette majorité se chargeant de leur rappeler les usages du monde des hivernales en général et des Millevaches en particulier …
 

 
Cette nouvelle décennie se profile donc avec des atouts solides :
• Une équipe forte et expérimentée ;
• Une population de participants hétéroclite, mais soucieuse du plaisir de tous ;
• La volonté commune de vouloir continuer à écrire une formidable histoire.
Alors, longue vie à l’hivernale motocycliste « Les Millevaches » et rendez-vous en 2020 :
 

 
 
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