ACCESSOIRE – essai du pneu Dunlop Sportmax Roadsmart II

C’est dans le cadre magnifique du circuit de Mireval,  face  à la mer Méditerranée que des journalistes (Moto Services, Caradisiac…), des professionnels (Allo Pneu, Cardy…), des revendeurs et des motards aussi ont eu le privilège de tester le nouveau pneu sport touring de Dunlop : le Sportmax Roadsmart II.

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le Dunlop Roadsmart II irréprochable sous la pluie

 

Le circuit de Mireval est le centre névralgique de Dunlop en Europe en ce qui concerne les tests de toutes les gammes de pneus Dunlop : camions, autos, véhicules agricoles et bien entendu motos.

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Le circuit se décompose en plusieurs circuits – ateliers qui permettent de tester les différents comportements des pneus aux sollicitations parfois extrêmes rencontrées par un motard au cours de ses diverses pérégrinations.

Pour tester ses gommes prototypes et autres, Dunlop met à la disposition de ses pilotes d’essai et des poireaux que nous sommes 3 circuits.

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Un circuit arrosé en permanence et qui simule les conditions de roulage sous la pluie et sur lequel ruissellent des rigoles d’eau plus traitresses et piègeuses les unes que les autres.

Un anneau de test genre méga rond point de 200m de diamètre autour duquel les pneus sont torturés sur l’angle plus ou moins maxi.

Et enfin le «HTC», le circuit de vitesse sur lequel les testeurs que nous avons été ont achevé leur batterie d’essais après 2h de circuit routier dans les 1ers contreforts des Cévennes.

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Bref tout pour étancher nos soifs de surfaces diverses et variées mais surtout pour solliciter, autant que notre pilotage le permet, ce nouveau Dunlop Roadsmart II.

Un peu plus tard dans la saison nous ferons une présentation complète, techniquement plus exhaustive de ce Roadsmart II.

Aujourd’hui nous nous contenterons de vous livrer et de vous faire partager nos premières réactions à chaud sur cette expérience hors norme.

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Bien loin de nous positionner en experts ou même en pilotes pour ces tests nous avons simplement joué le rôle de motard au quotidien, tantôt relax, tantôt «pressé» afin d’évaluer au mieux ce nouveau Roadsmart II.

Avec une vingtaine de milliers de km par an nous nous situons dans la moyenne haute des motards du dimanche avec cependant un goût plus prononcé pour les virages que pour les lignes droites et un refus avéré des vitesses excessives sur route ouverte.

Voilà brossé en quelques lignes les profils de nos testeurs qui vous permettront de mieux vous étalonner par rapport à eux.

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Dunlop ne rigolant pas avec la sécurité, nous nous sommes harnachés de pied en cap, avec dorsale obligatoire (et c’est très bien).

On commence par le plus dur : le circuit pluie.

Hormis la fraîcheur dont nous allons bénéficier en ce bel après midi d’été indien languedocien on ne peut pas dire que tout le monde était rassuré de mettre (un petit peu) d’angle sur un coussin de 2 cm d’eau avec chicane, épingle et rond point détrempés et en léger dévers.

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Manu Carrette : pilote ou scaphandrier?

 

Sans oublier les algues… Glissantes que les dernières chaleurs ont contribué à développer et qui nous attendent au tournant si par malheur nous sortons de la trajectoire….

Vous l’aurez compris qu’entre les rodomontades affichées lors de notre préparation et la réalité de nos prises d’angle en situation il y a plus qu’un monde comme en attestent les photos qui illustrent ce sujet.

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Le test se déroule en 2 parties.

Plusieurs tours sont effectués avec un pneu concurrent et la même chose avec le Dunlop Roadsmart II le tout sur des CB 1000 R débridées.

L.e test a été restreint à deux marques depuis la veille. En effet la 3ème a été  «éliminée» la veille par nos confrères de la presse écrite après 4 gamelles et autant de motos amochées au passage.

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On «attaque» donc avec la marque concurrente et p…… Ça glisse…

 

De partout. On serre les fesses à chaque passage de ruissellement important en manquant de perdre  l’avant à chaque fois pendant que l’arrière danse la gigue.

Bon au bout de 3 tours on se dit : «maintenant faut un peu débrancher».

Mais c’est impossible! À chaque fois la faible adhérence de ce pneu dans ces conditions de route détrempée interdit à son pilote de rouler l’esprit libre.

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On enfourche maintenant les CB1000 R chaussées de Roadsmart avec une certaine appréhension après cette 1ère expérience délicate.

 

Mais là, surprise, la désagréable sensation de rouler sur des oeufs s’est considérablement atténuée.

Pas question pour autant de prendre des risques inconsidérés mais la vitesse de roulage augmente d’environ 30% d’un pneu à l’autre et nous pensons même qu’elle pourrait être supérieure avec un peu plus d’engagement de notre part à tous.

Il est quasi sur et certain qu’avec des «trapanelles» d’auto école bardée de protections les chronos seraient descendus et les limites un peu plus approchées sans risque d’abimer les belles CB 1000 R.

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Mais la démonstration fut néanmoins patente : dans ce type de conditions les Dunlop Roadsmart II se sont révélés supérieurs à la concurrence.

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Deuxième exercice :  l’anneau de vitesse, un grand rond emprunté dans le même sens que nos ronds points traditionnels.

Le flanc gauche va encore plus travailler que le droit.

3 marques de pneus dont le Dunlop, 2 vitesses de passage, 60 et 90 km/h voire 110  pour les plus à l’aise.

Le but : tester la mise sur l’angle de ces différentes gommes équipant toutes des Suzuki GSX-R 750.

Les conditions sont excellentes et la piste sèche.

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Cependant avec toute la meilleure volonté du monde il est bien difficile de différencier notablement les 3 marques et la douceur de mise sur l’angle de chacun de ces modèles.

Si l’un d’entre eux est un petit peu plus «tombant» que le Roadsmart le second est équivalent au Dunlop.

Des vitesses supérieures, mais plus délicates à gérer, auraient peut-être mieux mis en valeur ces différences; de même quelques tours de l’anneau en passager comme l’ont effectué certains (derrière un pilote d’essai) et qui semblent avoir mieux mis en exergue ces différences plus ténues que les précédentes sous la pluie.

Toujours est-il que si le Roadsmart n’a pas outrageusement dominé ses rivaux il ne s’est pas révélé inférieur à ces derniers.

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Deuxième journée avec au programme de la route ouverte et le circuit de vitesse en guise de gratification finale.

Tout un tas de motos en full sont mises à notre disposition.

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Pour notre part nous en utiliserons trois : la Ducati Hypermotard 1100 EVO et les Suzuki 750 GSR et GSX-R.

 

Nos collègues ont également enfourché des BMW et des Yamaha.

On ne peut pas tout avoir : vue sur mer au circuit et des virolos à proximité immédiate.

Il faut donc effectuer notre approche des premières pentes et lacets  à travers une flopée de ronds points plus ou moins glissants en début de matinée, de petits bouts de campagnes et autres voies rapides : bref tout ce qui fait le quotidien de la majorité des motards.

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Rien à redire sur le Dunlop Roadsmart dans ces conditions.

 

Avec un bémol en forme de point d’interrogation : quid de sa mise en température en situation hivernale?

Un test s’impose sur un trajet domicile – travail à vitesse moyenne par une petite dizaine de degrés et au bout d’un 1/4 d’heure de roulage.

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Roadsmart – la structure du pneu arrière

 

Roadsmart – la structure du pneu avant

La volonté d’augmentation du confort annoncée par Dunlop pour son Roadsmart est impossible à ressentir, même par les pilotes d’essai (il n’y a que les capteurs qui détectent la diminution des impacts parasites entre le Roadsmart I et II).

Tant de paramètres rentrent en ligne de compte dans la notion de confort qu’on ne peut l’attribuer raisonnablement au pneu

Tout ce que l’on peut dire à ce sujet c’est qu’aucun retour de sensation désagréable ne semble émaner du Dunlop Roadsmart II.

Mais impossible d’en dire plus à moins de faire preuve d’une subjectivité exagérée.

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Roadsmart – la structure du pneu arrière

 

Sur route et notamment dans les virolos, le Roadsmart II n’a pas la vivacité d’un pneu sport.

N’étant pas positionné dans ce créneau, difficile de le lui reprocher mais il faut le savoir.

Inversement sa longévité sera bien entendu supérieure à celle d’un pneu sport.

Dans les phases de freinage le Roadsmart II se révèle rassurant sur l’avant.

Mais également stable sur l’arrière même en bloquant la roue arrière volontairement..

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Cerise sur le gâteau de notre condition éphémère de pilote d’essai amateur : le circuit de vitesse, le grand anneau de Mireval s’offre à nous sans retenue mais avec moult vérifications que tout le monde est en cuir (textile exclu) et porte bien sa dorsale à grands coups de claques dans le dos pour vérifier.

Après quoi c’est banzaï avec ouvreur pour le 1er tour et ensuite c’est à chacun de trouver ses trajectoires sur ce magnifique circuit technique, varié et vallonné.

Cependant on est toujours pas là pour s’amuser mais pour tester.

Ça tombe bien car à notre niveau le Roadsmart II n’a pas atteint ses limites sur circuit.

Ou plutôt nous n’avons pas été capables de les lui faire atteindre.

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Même lorsque l’un d’entre nous (euh pas moi chef) a du s’exercer aux freinages d’urgence en s’étant présomptueusement pris pour le nouveau  Marc Marquez.

 

Personnellement je regrette la vingtaine de tours que nous avait autorisé un autre constructeur à Alméria au printemps.

Les maigres 4 tours accomplis ici ne permettent de prendre ni la mesure du circuit ni celle des pneus dans ces conditions.

Souvenons-nous que nous ne sommes pas des pilotes mais des motards du quotidien.

Mais en creux il faut lire que nos regrets sous entendent que ces 4 tours nous avaient mis l’eau à la bouche ce qui constitue un élément positif mais dont nous n’avons pu vraiment quantifier la limite.

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À propos de limite, il en est une qui est induite par le format sur deux journées de ces tests en situation et qu’il est impossible de déterminer : le comportement au fil du temps du pneu.

 

Quid de la longévité et du comportement du Dunlop Roadsmart II au bout de 3, 4, 5, voire 6000 km et plus? Mystère et boule de gomme.

Mais nous ne manquerons pas de vous tenir informés de nos conclusions sur le long terme.

Au final ces essais en situation nous ont convaincus que le pneu Dunlop Roadsmart II bénéficiait d’une remarquable polyvalence et de qualités de tenue de route sur pluie au dessus de la moyenne le tout dans des conditions de confort sans défauts.

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