SIDECAR – portrait et interview de Jean Philippe Brunazzi par Éric Sauvage

Suite de notre tour d’horizon des sidecaristes, après la rencontre avec Emmanuelle Clément, Éric Sauvage nous permet de faire mieux connaissance avec Jean Philippe Brunazzi.
 

 
 
Éric Sauvage
Bonjour Jean Philippe, merci de m’accorder un peu de temps pour répondre à nos questions.
Jean Philippe peux-tu te présenter ?

Jean-Philippe Brunazzi
J’ai 56 ans, je suis marié et nous avons deux garçons de 24 et 20 ans.

Je vis depuis toujours à Genève, je travaille dans le domaine de l’eau potable et j’aime ça.
 

 
 
Éric Sauvage
Comment es-tu venu au side-car ?

Jean-Philippe Brunazzi
Suite à un accident de moto-cross, je cherchais une activité compatible avec un genou très endommagé.

Lors d’une conversation avec un ami mécanicien, nous avons décidé de partager une nouvelle aventure.
 

 
 
Éric Sauvage
En quelle année as-tu commencé à rouler en side-car ?

Jean-Philippe Brunazzi
En 1999.

 

 
 
Éric Sauvage
Quels ont été tes passagers ?

Jean-Philippe Brunazzi
Alain Berger, Pascal Rey, Laurent Lecroc, Mickael Rigondeau.

 

 
 
Éric Sauvage
Comment te prépares-tu physiquement ?

Jean-Philippe Brunazzi
Je pratique régulièrement le VTT durant les beaux jours, du ski alpin et de la randonnée pendant les mois d’hiver, du fitness du mois d’octobre au mois de mars.

 

 
 
Éric Sauvage
Quelle est ta plus belle course ?

Jean-Philippe Brunazzi
Chaque fois que je découvrais un nouveau circuit, j’étais convaincu d’avoir vécu la plus belle course.

Aujourd’hui je peux sincèrement dire que toutes les courses sont belles.

Chaque tracé a ses secrets.
 

 
 
Éric Sauvage
Tes meilleurs résultats ?

Jean-Philippe Brunazzi
Champion Suisse, vice-champion de France de la montagne, vice-champion FSBK et quelques places dans les dix en mondial.

 

 
 
Éric Sauvage
Cette saison 2017 a été ta dernière saison de championnat. Comment s’est-elle passée?

Jean-Philippe Brunazzi
Que du bonheur, j’ai profité de l’expérience acquise durant 19 ans pour vivre à fond ces dernières sensations fortes de vitesse.

 

 
 
Éric Sauvage
Ton regard sur l’évolution du championnat de France depuis tes débuts ?

Jean-Philippe Brunazzi
Beaucoup d’efforts de la part des participants, les machines sont performantes, fiables et bien entretenues.

Par contre, lorsque l’on connait le nombre, et la qualité des circuits en France, je trouve vraiment dommage de nous voir privé de circuit comme le Val de Vienne ou le circuit de Dijon, certes remplacés, mais pas vraiment de manière heureuse. (Mon coup de gueule)
 

 
 
Éric Sauvage
Qu’est-ce qui va se passer dans les années à venir pour toi ?

Jean-Philippe Brunazzi
Nous allons profiter Sylvie (mon épouse) et moi de mon temps libre, pour voyager dans notre bonne vieille Europe en camping-car et découvrir de nouvelles contrées.

D’abord dans les pays du nord, puis partout où le vent nous poussera.
 

 
 
Éric Sauvage
Que retiens tu de ta participation au championnat du monde side-car ?

Jean-Philippe Brunazzi
1_Ça va très vite devant.
2_Tout est très bien organisé.
3_Rouler devant du public en grand nombre est stimulant.
4_Assen restera mon GP préféré.

 

 
 
Éric Sauvage
Tes meilleurs souvenirs ?

Jean-Philippe Brunazzi
Sans équivoque, tous les moments passés avec les passionnés que sont les sidecaristes.

Grace à la pratique de ce sport, j’ai eu la chance de rencontrer sur les circuits de France et d’Europe, sur les paddocks, beaucoup de personnes issues d’horizon diverses toujours animées par cette petite flemme nommée « passion » qui nous permet de vivre à fond des moments de partage intenses.

Rouler en mondial demande une organisation très importante.

Monter et rassembler une équipe, assurer des longs déplacements à plusieurs véhicules sans se perdre, se battre juste pour arriver à se qualifier, tenir la cadence durant les 20 tours de la course, et partager une grande aventure avec les copains qui ont pris du temps sur leurs congés pour venir bénévolement nous aider, voilà mes meilleurs souvenirs.

Pourtant il y a une chose qui pèse lourd dans mes souvenirs en championnat du monde. Côtoyer les team Belges est une expérience assez extraordinaire.

Ils ne sont pas comme nous les Belges. Ils aiment parler des frites, ils sont drôles, sympathiques, et bons vivants.

Merci à eux, on a vraiment rigolé avec nos potes Belges.
 

 
 
Éric Sauvage
Cette année la catégorie du championnat du monde FIM sidecar est passé en 600 cc, tu en penses quoi ?

Jean-Philippe Brunazzi
En tant que Suisse, je n’aime pas parler d’argent. Partout, on dit aux enfants que l’argent est sale. Plus tard on se rend compte à quel point il l’est vraiment.

Cette nouvelle catégorie n’est qu’une mascarade, destinée à enrichir une poignée de personnes.

J’espère juste que la FIM maintiendra la catégorie side-car en championnat du monde, pour le reste, l’argent est trop riche pour que nous puissions espérer changer quoi que ce fût.
 

 
 
Éric Sauvage
As-tu des anecdotes à nous confier ?

Jean-Philippe Brunazzi
Mon premier départ en course (OPEN) a eu lieu sur le mythique circuit du Mans en 1999.

Je tremblais comme un fou tellement j’étais content d’être à ma place, cet instant restera toujours fort dans mes souvenirs.
 

 
 
Éric Sauvage
Souhaites-tu rajouter quelque chose ?

Jean-Philippe Brunazzi
Je tiens tout particulièrement à te remercier pour ta présence sur les courses, ton engagement auprès de notre catégorie, les photos que tu prends et que tu partages avec nous et comme je te l’ai déjà dit, ton éternelle bonne humeur sur les paddocks.

Pour toutes ces raisons, je t’adresse Eric un très grand MERCI

Merci Jean-Philippe de ta disponibilité, de tes confidences.