SUPERSPORT – Qatar, Losail, résumé, résultats et classements, victoire et titre de champion du monde pour Lucas Mahias, Jules Cluzel 2ème de la course

Le moins qu’on puisse dire c’est que Lucas Mahias ne l’a pas joué petit bras, le leader du championnat s’est jeté dans la mêlée dès le départ au risque d’un accrochage qui ne s’est, fort heureusement, pas produit.
Lucas Mahias a pris des risques superflus jusqu’à la fin pour finir en beauté en battant Jules Cluzel pour seulement 23 millièmes.

 

Kenan Sofuoglu et Lucas Mahias
 
On imagine l’anxiété qui devait régner dans son Team face à tant de panache qu’on a peu l’habitude de voir sur les circuits devuis quelques années.

Cette fois ci c’est passé et c’est tant mieux mais que de sueurs froides pour un titre que Lucas avait embrassé en début de saison suite au forfait de Kenan Sofuoglu lors des 3 premières courses puis qu’il avait perdu en milieu de saison après les 5 victoires du turc qui semblaient devoir lui assurer un nouveau titre que Lucas Mahias a regagné grâce aux 2 autres forfaits du turc après sa blessure à Magny Cours.

Ce titre de champion du monde est amplement mérité pour Lucas Mahias au regard de ses qualités sportives mais on rêve cependant d’une saison à la régulière l’an prochain en 2018 et d’un affrontement de la première à la dernière course entre ces deux pilotes de grande valeur et… Jules Cluzel.
 

 
Dans cette dernière course le français avait tout à perdre en sachant qu’il pouvait se contenter d’une dixième place finale pour remporter le titre.

Mais c’était sans compter avec le petit grain de folie, fighting spirit, panache, qui caractérise Lucas Mahias.

Pas question pour lui de temporiser.

Lucas a piloté comme si son titre dépendait d’une victoire lors de cette ultime manche menant le premier tiers de la course devant alternativement son coéquipier Federico Caricasulo , Niki Tuuli et Jules Cluzel.
 

Lucas Mahias
 
Naviguant aux alentours du top 10 jusqu’aux 2/3 de la course Kenan Sofuoglu s’est de nouveau montré un excellent gestionnaire de ses gommes en augmentant irrésistiblement la cadencese au fil des tours.
 

Kenan Sofuoglu
 
Federico Caricasulo a bien géré son travail de protection de son leader jusqu’à 7 tours de la fin où un petit écart a permis à Jules Cluzel de s’emparer enfin de la 2ème place qu’il ne lâchera plus jusqu’à la ligne.
 

Jules Cluzel
 
Pendant ce temps Kenan Sofuoglu a poursuivi son retour pour se retrouver dans l’échappement de Federico Caricasulo distancé par le duo Jules Cluzel – Lucas Mahias.
 

Federico Caricasulo
 
Lucas a repris le commandement sur Jules dans l’avant dernier tour et c’est alors que les deux pilotes ont abordé pour la dernière fois et entièrement la longue ligne droite de Losail s’aspirant mutuellement pour finir dans une sorte de duel à la Joebar Team à savoir : celui qui freine le premier est un lâche….

À ce petit jeu Lucas l’a emporté, donnant des sueurs froides à l’ensemble de son Team lorsqu’il a relâché les freins sous la roue avant de Jules qui a bien géré la situation, mais franchement s’il avait touché la roue arrière de Lucas on n’aurait pas pu l’en blâmer tellement l’action du pilote Yamaha fut téméraire surtout dans les circonstances très favorables du championnat où une seconde place suffisait largement à son bonheur…
 

Lucas Mahias
 
Lucas réussit à contenir Jules dans le dernier tour mais dans la ligne droite le pilote Honda joua le tout pour le tout, allant même jusqu’à rouler dans l’herbe pour tenter de déborder la Yamaha du futur champion du monde en vain : 23 millièmes séparent les deux hommes sur la ligne.

De son côté Kenan Sofuoglu a coiffé Federico Caricasulo sur le fil.
 

Lucas Mahias
 
Finissons par ce petit clin d’oeil au premier admirateur et supporter de Lucas, un autre pilote de tempérament qui a démontré grâce à ses nombreuses victoires lors du championnat de France des Rallyes routiers ou du Moto Tour que l’originalité pouvait aussi rimer avec le talent.

Serge, le chevalier de Groland était là sur le circuit avec son chapeau de gardian pour féliciter son «poulain» avant, à n’en pas douter, une fiesta monstre à venir…