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ACCUEIL - MECANIQUES CLASSIQUES - MANIFESTATIONS - MILLEVACHES - 2013
 
Concentration les Millevaches
 
Wheels' on Fire
 
La concentration des Millevaches n'a pas failli à sa tradition en regroupant au début de l'hiver à Meymac des centaines de motards venus de l'Europe entière.

Une fois encore les amis de Bill avaient tout prévu pour accueillir la famille autour des feux de camps ou des comptoirs éphémères.

C'est que le motard gelé est une espèce protégée qui doit être traité avec respect et considération.

Brevages chauds et feux de camps attendaient les intrépides qui avaient bravé des routes incertaines pour partager la chaleur de l'amitié.

À ce jeu là tout le monde est sorti gagnant. Jeunes et anciens, mobylettes ou grosses cylindrées, deux roues ou side-car, chacun a pu goûter ces instants d'éternité que savent offrir des rassemblements tels que les Millevaches.
 
rien de tel qu'un bon feu pour réchauffer la nuit
 
 
 
 
 
 
les Millevaches 2013
par Patrice Altazin
 
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L'édition 2013 des Millevaches s'annonce sous les meilleurs augures :
• Un froid relatif se maintient depuis quelques semaines et préserve les couches de neige tombées précédemment
• Les inscriptions se sont multipliées et la barre des 2000 participants est largement dépassée
• Les équipes enthousiastes de bénévoles œuvrent sans relâche.
 
 
Les stères de bois sont alignés, les chapiteaux montés, les 130 mètres de bar de l'abreuvoir déployés.

La météo du week-end est excellente.

Froid sec et soleil !
 
 
Le décor est planté, les techniciens affutés, les souriantes ouvreuses prêtes à affronter le rush, il ne manque plus que les acteurs !
 
 
Et dès le vendredi soir ces acteurs affluent.

Ils sont déjà 700 à avoir planté leurs tentes au milieu du pré immaculé, fait briller leurs feux de camp pour réchauffer l'air de la nuit glaciale et partager ces moments uniques de rencontres et d'échanges.
 
 
Toute la journée du samedi, ils débarquent de partout (beaucoup d'Espagnols et d'Italiens cette année), sur tous type de montures, de la cohorte de cyclos du Nivernais à la surpuissante Triumph Rocket III, de la Japonaise à l'Européenne en passant par les Américaines, des participants les plus jeunes aux plus anciens.
 
 
Tous convergent vers Meymac (19) pour confirmer leurs inscriptions, recevoir leurs Pass et cadeaux, retrouver les premiers copains, se réchauffer et trinquer au café ou au vin chaud.
 
 
La salle des fêtes de la bourgade Corrézienne est une ruche.

Les alentours sont encombrés de centaines d'engins à deux ou trois roues, du plus basique au plus élaboré, du plus standard au plus préparé, du plus moderne au plus ancien.
 
 
Les va et vient sont incessants.

Les nouveaux venus prennent les places laissées libre par ceux qui sont déjà montés vers le plateau.
 
 
Et partout, ça se salue, ça s'invective, ça discute, ça rigole.

La joie de se retrouver, la satisfaction d'avoir bravé les difficultés ou tout simplement le plaisir d'être là transpire partout !
 
 
La route qui serpente vers le village de Millevaches semble réservée aux motos.

Par petits groupes ou en longues processions les motards quittent Meymac pour rejoindre le campement établi sur le plateau.
 
 
Une petite route sur la gauche, quelques dernières courbes et la vaste étendue blanche apparait, étincelante sous le soleil, parsemée des taches multicolores des tentes et zébrée des filets de fumée des feux de camps.
 
 
Si la route était sèche et dégagée, les conditions de circulations deviennent nettement plus scabreuses sur le bivouac.
 
 
Ça ripe, ça glisse, ça dérape, ça patine, mais chacun s'y met et les équipages arrivent à bon port, non sans quelques chutes bénignes, ici ou là !
 
 
Sur les zones plates les tentes se dressent, les espaces libres se restreignent pendant que les pentes se garnissent des stries de quelques piétons ou d'inconditionnels de la glisse qui marquent leur passage dans le manteau cristallin.
 
 
Des copains se retrouvent, de nouveaux groupes se forment, les aliments et boissons se partagent, chacun déambule, au fond de nulle part dans cet univers particulier où les gens s'apostrophent, rient, discutent, échangent sans se poser de questions particulières quant à l'autre.
 
 
Il est là, tout simplement, il partage la même passion, il a bravé les mêmes difficultés et ils sont heureux de se retrouver…
 
 
L'abreuvoir est certainement le café du commerce de la place centrale du village.

Tous convergent à un moment ou un autre vers ce lieu où officie une cohorte de bénévoles pour servir bières, sodas, vin chaud, soupe ou café.
 
 
Ce n'est pas encore la foule et l'arrivée au bar se réalise facilement, toujours dans la bonne humeur partagée.

Dehors, le soleil descend rapidement sur l'horizon et ses rayons ne compensent plus les perfides attaques du vent qui accroit le refroidissement engendré par des températures négatives.
 
 
Les ombres s'allongent, les teintes évoluent avec des dominantes orangées et offrent de brefs instants fantasmagoriques qui amplifient le sentiment de vivre des moments d'exception.
 
 
Et, tout doucement, la voute céleste s'assombrit, le bleu devient profond, l'horizon rougeoyant encore irisé s'efface et le noir prend possession d'un univers parsemé d'astres scintillants.
 
 
Univers, attitude et évènement de contraste.

Les pieds dans la neige, le cœur chaleureux et la tête dans les étoiles.

Le rêve bien éveillé !
 
 
Mais cette nuit ne ralentit pas les rencontres, bien au contraire.

Dehors les feux de camps sont autant de lieux de rencontres potentiels où l'on échange deux mots, une longue conversation, une grille de cuisson ou un breuvage régional particulier.
 
 
Quant à l'abreuvoir, il exerce parfaitement son rôle de point focal.

La foule s'y presse et il faut jouer des coudes pour accéder au bar.
 
 
Mais ce jeu est joyeux.

Il offre de multiples occasions de lancer une boutade ou recevoir une gentille raillerie.

Derrière le bar une armée de bénévoles agissent avec célérité et bonne humeur.
 
 
Certains partent prendre quelques heures de repos pendant que d'autres prennent la relève.

Et il y fait chaud dans cet abreuvoir coupé du vent.
 
 
La chaleur des corps agglutinés offre une température ambiante nettement moins froide.

Et ce confort relatif met en exergue la chaleur humaine dégagée par cette concentration de gens heureux d'être là, ensemble, tout simplement.
 
 
La nuit avance, toujours aussi grandiose et froide.

Les groupes se raréfient, certains feux s'éteignent, la présence au bar faiblit.
 
 
Pour beaucoup, la route du retour est longue et il faut se reposer un minimum alors que quelques irréductibles animent encore cette nuit magique.
 
 
Dès 6H00, l'animation reprend de l'ampleur. D'abord timidement.

Les quelques courageux … ou insomniaques qui boivent leur café assistent à l'arrivée des renforts des équipiers du MC Meymac, encore ensommeillés après de trop courts moments d'un repos bien mérité.
 
 
Puis les croissants s'invitent à la fête alors que les participants apparaissent en rang de plus en plus serrés.

Dehors, quelques moteurs s'ébrouent, plus ou moins fermement, annonçant les premiers départs.
 
 
Puis l'environnement évolue.

Le noir de la voute céleste vire au bleu profond pendant que la brillance des étoiles décline puis disparait.

Le bleu du ciel s'éclaircit, l'horizon prend des teintes rougeoyantes et seul le croissant de lune est encore visible.
 
 
Et, tout à coup, le disque solaire commence son apparition, mettant en relief les formes, couleurs et mouvements du site.

Maintenant, l'abreuvoir a retrouvé son ronronnement de ruche en hyper activité.
 
 
Chacun se presse pour son petit déjeuner, son dernier achat de médaille ou souvenir (dont de de superbes vaches en peluche cette année), d'ultimes rencontres, avant de préparer son départ.
 
 
Certaines machines rechignent à démarrer.

Mais là aussi le MC Meymacois assure et offre son assistance pour réveiller les batteries fatiguées.
 
 
Les tentes se raréfient, les files de motos sur le départ s'allongent, les saluts s'échangent, la pièce se termine, les acteurs retournent dans leur monde de tous les jours, aux quatre coins de la France et de l'Europe …
 
 
Pendant que les motos et side-car envahissent toutes les routes de la région, les valeureux bénévoles entament leur dernier marathon qui consiste à rendre à quelques unes des mille vaches du plateau leur pré dans son état originel.
 
 
Et c'est chose faite en fin d'après midi!

Nul doute ils vont bien dormir ce soir ces dizaines de vaillants qui nous ont offert un environnement aussi propice à ce fabuleux rassemblement.
 
 
Leur sommeil réparateur de toute la fatigue accumulée sera bercé des milliers de remerciements qui convergent vers ce plateau des Millevaches.
 
 
Un site auréolé de sa mythique histoire motocycliste du siècle dernier et conforté par la fabuleuse saga du XXIème siècle dont nous venons de vivre, avec délectation, sa 5ème édition. Vivement la 6ème … et un grand BRAVO au Moto-Club Meymacois, comme à tous les participants !
 
 
 
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photographe Patrice Altazin
 
 
 
 
 
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Millevaches 1970
 
 
l'article original de 1970 signé Michel Perdrix dans Moto Revue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Millevaches, Millevaches, un drôle de nom.

Probablement évocateur pour des éleveurs, mais pourquoi ce vocable circule-t-il tant actuellement dans le microcosme motard ?

 
 

Une première recherche permet de découvrir qu'il s'agit d'une petite commune de haute Corrèze.

 
 
Géographiquement, c'est un plateau granitique situé dans les monts du Limousin, sur le flanc ouest du Massif Central et parfois surnommé le château d'eau de la France pour ses tourbières et multiples sources (Vézère, Vienne, Creuse ou Corrèze entre autres).
 
 

Culturellement, c'est aussi un parc naturel de 3300 km2 où l'eau, omniprésente, abreuve les zones de cultures, d'élevages et de bois qui se partagent le territoire.

 
 

Alors, pourquoi cette locution de Millevaches est associée à la moto, et particulièrement à l'entrée de l'hiver ?

 
 
 
 
 
 
 
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Revenons au milieu du XXème siècle, en 1969 plus exactement.

L'époque est trouble, un vent de rébellion agite les esprits et le monde motard est à la pointe de cet état d'insoumission.
 
 
En région parisienne, Michel Perdrix, du MC 95, rêve d'une grande concentration hivernale, à l'image des Éléphants en Allemagne ou des Dragons en Angleterre.
 
Michel Perdrix en 1969 photo
 
En France, les Chamois est LA référence de concentration libre (libérée du rigorisme des règlements) et internationale, mais elle a une réputation entachée par de trop nombreux accidents
 
les Chamois Val d'Isère 1967 photo
 

Michel ne se contente pas de lancer l'idée, il organise le bivouac sur le plateau des Millevaches pour le premier week-end de décembre.

La météo est déchainée.

 
photo forum des Millevaches
 

Neige, verglas, congères, autant d'éléments qui limitent l'accès à un nombre restreint.

D'ailleurs, voici un extrait de ses propos de l'époque :

 
photo forum des Millevaches
 
Michel Perdrix
J'estime que 250 motos arrivèrent au pied du Plateau de Millevaches, 106 machines réussirent à gravir la route de crête et purent se faire inscrire durant les deux journées.
 
photo forum des Millevaches
 

Si ces conditions dantesques ont limité le nombre de participants elles ont, à contrario, largement participé à l'émergence du mythe … qui prend de l'ampleur au fil des années et arrive à son paroxysme en 1974.

 
photo forum des Millevaches
 

C'est le dernier regroupement officiel qui voit l'affluence de près de 3000 motards …

La manifestation perdure encore quelques années, mais sous forme privée et s'éteint à la fin des années 1970.

 
photo forum des Millevaches
 
 
 
 
 
 
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Fin août 2008, une bande d'hurluberlus animée par le président du MC Meymacois, Bill, se lance dans le projet du renouveau de cette concentration, dans le sillage de l'émergence des hivernales.

 
 
Si les Éléphants restent une référence, le Kristall Rally (Norvège) fête son 37ème anniversaire, les Marmottes anime toujours les motards Français et, en Espagne, Los Pinguinos voit sa fréquentation exploser.
 
 

De plus, 2009 marquera le 40ème anniversaire de la création de cette concentration emblématique des Millevaches.

Il est donc décidé de se donner une année pour valider un projet et relancer cette manifestation sur des bases bien définies et exprimées ainsi :

 
 

Respect de l'idée initiale, mais tout de même adaptée aux contraintes modernes (entre autre législatives).

Sauvegarder l'esprit qui guidait le fondateur Michel PERDRIX :

 
 

- Esprit de challenge personnel ; affronter des températures basses et d'éventuelles intempéries.

- Esprit "gentiment rebelle" ; se dégager d'un maximum de contraintes de la vie de tous les jours pour approcher une expérience particulière, sinon d'exception.

 
 

- Esprit d'équipe ; si l'on s'organise cette sortie entre potes.

- Esprit de partage ; se retrouver dans une même passion, partager ses provisions, ses idées, ses histoires,…

- Esprit d'entraide ; une des valeurs primaires de notre monde particulier.

 
 

Pour tenir compte de ces principes, il est décidé que l'organisation soit la plus légère possible afin de favoriser cette idée de RASSEMBLEMENT LIBRE.

 
 

Les préparatifs se réalisent dans l'objectif de recevoir entre 200 et 300 motards.

Le 12 décembre 2009, c'est 1800 qui répondent à l'appel !

 
 
Cet afflux massif, malgré des températures largement négatives et quelques chutes de neige, oblige à une sérieuse remise en cause de l'organisation dans les derniers jours qui précèdent.
 
 

L'aspect volontairement spartiate est encore amplifié par cet important débordement et s'avère un facteur crucial du fantastique accueil procuré par les participants.

 
 
Les anciens apprécient de retrouver l'environnement de leurs jeunes années et les novices vivent avec délectation ces moments de grande chaleur humaine, de partage entre passionnés !
 
 
 
2010

L'équipe est heureusement rodée par la première édition du renouveau.

Un nouveau terrain de 12 hectares accueille près de 3000 participants.

Gel, givre, mais pas de neige, au grand désespoir des puristes d'hivernales.

 
 
 
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photos Patrice Altazin
textes Patrice Altazin et adrien
mise en page adrien
 
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