Pour la 1ère fois de sa carrière en Superbike Max Biaggi a signé la pole sur sa puissante Aprilia (330 km/h, sans aspi, record absolu) devant Crutchlow, Fabrizio qui redore un peu le blason Ducati et Rea.

Sylvain Guintoli a toujours du mal avec une 14ème place en 4ème ligne.

Température fraîche sous les 20° en Italie.

Les pilotes s'élancent et Max Biaggi réalise le hole shot devant Haslam, Corser, Fabrizio et Crutchlow alors que Sylvain Guintoli, 15ème n'a pas réussi un départ fracassant mais a néanmoins évité le pire dans la fameuse chicane qui avait ruiné la saison de Neukirchner l'an dernier.

On comprend vite que le but du jeu ici va consister pour les adversaires de Biaggi à lui suçer la roue le plus possible pour demeurer au maximum dans l'aspiration d'une Aprilia manifestement supérieure à toutes les autres motos sur ce circuit.

A ce petit jeu c'est Léon Haslam qui se montre le plus déterminé et le plus rapide aussi car il faut quand même arriver à suivre.

Tandis que derrière la BMW de Corser démontre elle aussi un bon potentiel de puissance en conservant la 3ème position.

Mais la vérité des 1ers tours n'est pas celle des suivants pour Troy Corser qui se fait tour à tour passer par Crutchow, Toseland et Fabrizio tandis que Leon Haslam tete un coup de bluff au freinage de la ligne droite en passant Biaggi.

Mais la ligne droite suivante est fatale à la Suzuki qui doit céder à la puissance de l'Aprilia.

Une passe d'arme qui permet à Toseland qui reprend goût au combat depuis son retour en Superbike et à son coéquipier Crutchlow de recoller au duo de tête.

Améliorées par une nouvelle liaison entre la suspension et le bras oscillant depuis Assen les Yamaha font excellente figure à l'image de James Toseland qui s'empare de la seconde place aux dépends de Leon Haslam et s'en va titiller Max Biaggi.

Max Biaggi impose toujours son Aprilia en tête de la course. Si le sinueux permet à Toseland de se décaler régulièrement en revanche les freinages du romain et à fortiori ses lignes droites lui permettent de conserver sans trop de problème la tête de la course.

A mi course la fatigue commence à se faire sentir. Jonathan Rea commet une erreur en cherchant à passer à l'extérieur.

Le pilote anglais perd l'avant et abandonne.

Dans le clan Yamaha c'est Crutchow qui perd le fil et part en tout droit dans la chicane.

Intelligement le coéquipier de Toseland coupe et se recale à la même place qu'avant sa sortie de piste pour éviter le moindre ride through (pénalité).

Toutes ces péripéties font les affaires de Max Biaggi dont l'Aprilia ne faiblit pas et compte désormais quelques longueurs d'avance sur les trois anglais.

Surprise dans le clan BMW avec Ruben Xaus qui devance pour la 1ère fois de l'année son coéquipier Troy Corser.

Les rumeurs de son remplacement au sein du Team BMW ne sont peut-être pas non plus étrangères à ce sursaut de combativité... sans chute!

De ces arsouilles entre les Yamaha c'est James Toseland qui en sort vainqueur.

Peut-être un peu tard pour revenir sur Max Biaggi que James recolle dixième après dixième en espérant réaliser une dernière parabolique collé à la roue de l'Aprilia...

Max Biaggi attaque le dernier tour en tête devant Toseland, Crutchlow et Haslam.

Toseland tente de soller l'Aprilia tandis qu'Haslam est décroché.

Mais aucune courbe ni ligne droite ne permettent à James Toseland de suffisamment se rapprocher de l'Aprilia qui conserve son mince avantage jusqu'à la ligne d'arrivée.

Sylvain Guintoli arrache le top ten et termine 10ème.

Biaggi réalise un nouveau hole shot parfait alors que la chicane va faire des victimes de marque, en l'occurence il s'agit de James Toseland, Johnny Rea et Ruben Xaus (qui pour une fois n'y est pour rien).

On sait tout le mal qu'on pense ici de cette chicane dangereuse, bref voilà deux prétendants au titre final au tapis.

chicane maudite, Toseland à terre, bilan : trauma crânien

Pendant ce temps là Troy Corser s'est collé dans la roue de Biaggi, tandis qu'une Kawasaki, celle de Tom Sykes en a profité pour réaliser un beau départ en 4ème position derrière Leon Haslam qui est l'un des bénéficiaires de ce malheureux départ de ses concurrents.

Nouvelle chute, celle de Michele Fabrizio, sortie de chicane malheureuse pour le pilote Ducati.

Une chute qui laisse seul en piste un Noryucki Haga en 6ème position dans cette 2ème manche (après une pâle 11ème place en 1ère).

Troy Corser n'a pu contenir Haslam et on pressent qu'en compagnie de Max Biaggi ces deux pilotes peuvent réaliser une excellente opération au général.

Mais il est un autre pilote qui flaire la bonne opération c'est Cal Crutchlow, revenu en 3ème position et qui aimerait bien détresser les lauriers de l'empereur romain Max Biaggi.

Tout comme en 1ère manche Leon Haslam porte une attaque assez tôt dans la course histoire de tester Max Biaggi.

Car il s'agit bien d'un test tellement l'Aprilia est supérieure dans la ligne droite et n'a aucun problème pour repasser en tête le tour suivant.

Du coup c'est Crutchlow qui s'y colle.

Ce qui n'est pas pour déplaire à Haslam (3ème) qui se dit que le bouillant pilote Yamaha pourrait bien mettre un peu la pagaille dans le pilotage accélérations/freinages (excellents) de Max Biaggi.

Un 4ème pilote tente de rester dans le sillage des 3 premiers il s'agit de Troy Corser qui profite bien la puissante de sa BMW dans les longues lignes droites de Monza mais qui peine dans les phases de réaccélérations.

Max Biaggi mène toujours le groupe de tête sans pour autant dominer outrageusement la course ou réussir à s'échapper.

Preuve que ses adversaires, Crutchlow et Haslam se lèvent l'âme pour demeurer dans son sillage et au plus près de son Aprilia.

Un Leon Haslam qui se fait une belle chaleur au sortir de la chicane avec un début de highside récupéré au prix d'un rodéo acrobatique qui se termine bien pour l'anglais et lui permet de demeurer dans la course un peu miraculeusement.

Du coup Cal Crutchlow reste le seul challenger de Max Biaggi avec qui sait un parfum de victoire à la clé.

Malheureusement le combat cesse faute de combattants.

Après avoir confessé une fuite d'huile au carter moteur en 1ère manche, le même phénomène pénalise Cal Cructchlow mais cette fois-ci définitivement.

Le moteur fume, de l'huile se répand sur la roue arrière de la Yamaha et s'en est fini des espoirs de Crutchlow qui chute et abandonne.

Que dire si ce n'est que Max Biaggi seul en tête a course gagnée et en passe de réaliser son second doublé de la saison.

Derrière lui Leon Haslam et Troy Corser vont se partager le podium vraisemblablement dans cet ordre.

En effet la Suzuki a distancé la BMW et avec un tout 1er podium en ligne de mire en Superbike pour la marque allemande il est peu probable que Corser tente le tout pour le tout... quoique!

En effet le pilote BMW ne rend pas la main, pas trop dans le genre de l'australien...

Mais la 1ère place du général étant en jeu pour Haslam on voit mal aussi l'anglais faiblir dans les derniers tours.

Max Biaggi attaque en tête le dernier tour et l'emporte sans surprise à Monza sur un circuit taillé à la mesure de l'Aprilia. Mais encore fallait-il savoir freiner... tard et ça Biaggi sait toujours le faire!

Haslam conserve la tête du championnat en finissant second devant Troy Corser qui offre au Team BMW le 1er podium depuis son arrivée en Superbike en 2009.

Enfin Sylvain Guintoli se fait souffler la 6ème place par Haga!

C'est le turc Kenan Sofuoglu qui a signé la pole sur ce circuit de Monza devant Eugene Laverty, Lascorz et Michele Pirro.

Fabien Foret est toujours aux avant postes avec une 5ème place en seconde ligne.

Mathieu Lagrive part en 11ème position de la 3ème ligne.

Du coup Lascorz en a profité pour passer second alors que Mathieu Lagrive a encore loupé son départ pour ne pointer qu'en 13ème position à l'inverse de son coéquipier Chaz Davies brillant 4ème.

Autant Sofuoglu s'était montré impérial aux essais autant en course c'est la Honda de Laverty qui en remontre à tout le monde.

L'irlandais prend d'entrée plus d'une demie seconde d'avance et son écart ne semble pas devoir décroître loin s'en faut.

Alors que Robin Harms part au tapis (5ème au général tout de même) Kenan Sofuoglu a percuté que l'écart de Laverty ne devait pas constituer un handicap insurmontable.

Du coup le turc passe Lascorz pour tenter de revenir sur l'irlandais, entrainant Joan Lascorz dans son sillage.

Fabien Foret 4ème est intercalé entre Davies et Lascorz.

Une position inconfortable puisqu'il ne peut profiter d'aucune pour revenir au contact des deux poursuivants de Laverty alors que dans le même temps il est pris en chasse, entre autre, par Michele Pirro et sa Honda Ten Kate.

Mal parti, Mathieu Lagrive enclenche, comme presqu'à chaque fois la surmultipliée pour revenir progressivement dans les parages du top 5.

Le jour où il réussira de meilleurs départs nul doute que Mathieu pourra jouer le podium.

Laverty mène toujours la course haut la main devant le duo Lascorz-Sofuoglu.

Excellent l'an dernier mais néanmoins battu par Crutchlow, Eugene Laverty est sans grande contestation possible le pilote favori pour l'emporter au final.

Encore la poisse pour Fabien Foret qui abandonne suite à un problème technique.

Le français avait fait le choix du moteur le plus puissant mais le "moins" fiabilisé au détriment d'un moteur un peu moins véloce mais plus fiable.

Son problème est-il la conséquence de ce choix?

Eugene Laverty domine largement la course devant sofuoglu qui a réussi à se défaire de l'empriuse de Joan Lascorz.

Pour le moment le podium se dessine sous cette forme et sauf surprise les écarts sont tels que le classement final devrait entériner ces positions à 5 tours de l'arrivée.

Laverty attaque sans surprise le dernier tour en tête de la course.

Et c'est une nouvelle fois Sofuoglu qui donne d'inquiétants signes de fébrilité à deux doigts de la sortie de piste à l'entamre du dernier tour.

Handicapé par des pneus détériorés mais qu'il n'a pas ménagé durant la course, le turc se retrouve à la merci d'un furieux retour de Joan Lascorz qui lui met une belle pression.

Suite à un freinage très, (trop?), violent de Sofuoglu, Joan Lascorz est à deux doigts de percuter la Honda Ten Kate et se trouve contraint de tirer tout droit dans la chicane pour ne pas heurter son adversaire.

Une manoeuvre qui lui fait perdre de nombreux mètres à quelques encablures de l'arrivée.

Ayrton Badovini a tiré le meilleur parti de sa puissante BMW sur un circuit qui convient parfaitement à sa machine. L'italien a donc signé la pole devant une autre BMW, celle de Sylvain Barrier, suivent Magnoni et Maxime Berger.

Mathieu Lussiana, également sur BMW est 6ème en seconde ligne. Loris Baz 12ème en 4ème ligne et Thiriet 25ème en 7ème ligne.

Pettite fraîcheur au départ avec une température de seulement 17° lorsque les pilotes s'élancent.

Ayrton Badovini réalise le hole shot tandis que la chicane fait des dégâts avec une chute et plusieurs pilotes à la ramasse dans les graviers.

Les BMW trustent rapidement la tête de la course avec, sans surprise, Ayrton Badovini suivi de près par le français Sylvain Barrier alors que Magnoni et Beretta devancent Maxime Berger 5ème et Mathieu Lussiana 6ème. Baz est 11ème et Thiriet 21ème.

Malheureusement le français part à la faute au 4ème tour bientôt suivi par Loris Baz qui se crashe au même endroit et alors que Sylvain Barrier est encore étendu dans le gravier.

On peut penser que de l'huile s'est répandue sur la piste à cet endroit là mais la suite de la course prouve le contraire puisqu'aucun incident ne se produit plus dans ce virage fatidique pour les deux pilotes tricolores.

Après la chute de Sylvain Barrier, Ayrton Badovini caracole tout seul en tête sans plus aucun adversaire pour lui disputer le leadership.

Derrière lui Magnoni suit à 3 secondes.

A un peu moins de 2 secondes derrière Magnoni, Maxime Berger est en pleine arsouille pour la 3ème place avec Daniele Baretta et Mathieu Lussiana.

Badovini s'envole vers une victoire annoncée mais c'est la remontée très rapide de Maxime Berger sur Magnoni qui attire tous les regards.

Le français passe l'italien et s'empare de la seconde place de la course avant que Magnoni ne contraigne Maxime à un freinage très tardif au bout de la ligne droite qui le fait tirer droit dans l'herbe.

Magnoni termine second derrière l'intouchable Ayrton Badovini tandis que Daniele Baretta complète ce podium intégralement italien.

Mathieu Lussiana sauve sa 4ème place tandis que Maxime Berger écope d'une pénalité pour avoir coupé la chicane (et sans doute avoir réintégré la piste en faussant la lutte Beretta-Lussiana) qui le fait reculer à la 10ème place.

D'Annunzio a réalisé la 1ère pole de sa carrière devant Jeremy Guarnoni et Florian Marino et le talentueux mais trop fougeux Mercado!

Nelson Major est 7ème en seconde ligne devant Romain Lanusse, Steve Le Coquen est 12ème en 3ème ligne et Cyril Carillo 14ème en 4ème ligne.

Jeremy Guarnoni réalise un nouveau hole shot devant Mercado et Florian Marino. Un seul pilote a coupé la 1ère chicane, c'est un moindre mal mais la seconde verra 2 pilotes dont Nelson Major partir au tapis et le virage suivant un autre pilote partir dans les graviers...

Toujours chaud et bon pilote sur sa Kawasaki Mercado tente un instant de prendre la tête de la course, vite ramené à la raison par un Jeremy Guarnoni sur de son sujet.

Derrière les 2 pilotes, Marino et D'Annunzio ne se font pas de cadeaux pour le gain de la 3ème place alors que Fanelli et Karlssen s'éliminent mutuellement dans une des chicanes du circuit.

Karlsen

A ce moment de la course et après 2 tours, Guarnoni mène toujours devant Mercado, Florian Marino, Lombardi et D'Annunzio. Lanusse, le protégé de Régis Laconi est 8ème et Steve Le Coquen 9ème.

Mais la course par élimination va se poursuivre avec Lombardi qiu se crashe dans une chicane tandis que la lutte pour la 1ère place fait maintenant rage entre trois pilotes détachés : Marino en bagarre avec Mercado et Guarnoni qui a rétrogradé à la 3ème place et assiste à l'arsouille.

Romain Lanusse ayant chuté il ne reste plus que 4 français en piste. Mais deux d'entre eux sont aux avant postes : Florian Marino qui a disposé de Mercado et qui commence à prendre du champs et Jeremy Guarnoni qui ne l'entend pas de cette oreille et passe à son tour l'argentin pour se replacer dans le sillage du pilote Ten Kate.

Mais la Kawasaki de Mercado profite de sa meilleure pointe de vitesse pour subtiliser de nouveau le leadership à nos tricolores.

Alors que dans le clan français on déplore une nouvelle chute suivie d'un abandon, celui de Cyril Carillo.

A la faveur du maigre "sinueux" de Monza Florian Marino reprend l'avantage avant de céder une nouvelle fois dans les lignes droites face à la Kawasaki.

Florian Marino profite de l'aspi pour attaquer la dernière chicane en tête, mais comme on peut le voir les 3 pilotes se tiennent dans un mouchoir.

Florian Marino tente le tout pour le tout à l'entrée de la parabolique, mais son freinage trop tardif l'entraine vers l'extérieur de la piste où il pousse involontairement Mercado qui part chuter dans les graviers tandis que Guarnoni se faufile opportunément à l'intérieur.