liaison : 394 km - spéciale : 203 km - liaison : 32 km - total : 629 km
Francisco Lopez remporte la deuxième spéciale de sa carrière sur le Dakar, toujours au Chili.
Il se replace surtout comme dauphin de Cyril Despres, à 37’37’’ au classement général, dans une étape catastrophe pour Casteu (abandon) et Coma.
Chaleco Lopez
Il se dit qu’en sport, la réussite se provoque. Sur l’étape d’Antofagasta, c’est un long travail de préparation, toute une vie de motard, qui a payé pour Francisco Lopez.
Marc Coma
L’année dernière, il s’était imposé sur la première étape chilienne, menant à Valparaiso.
Il était alors au guidon d’une KTM 690cc. Cette année, « Chaleco » a été recruté par Aprilia pour tenter l’aventure de la 450cc.
Au guidon de cette nouvelle machine, le Chilien n’a aucun mal à retrouver des sensations familières.
Chaleco Lopez
C’est déjà sur une petite cylindrée, confiée par Honda, qu’il avait fait ses débuts en rallye raid, remportant notamment le titre de champion du monde de la catégorie en 2006.
S’il n’a découvert sa monture qu’au rallye des Pharaons, Lopez se montre maintenant parfaitement à l’aise, d’autant que les pistes au programme du jour sont celles de son éducation motocycliste.
Chaleco Lopez aux Pharaons
Avec l’expérience acquise, il devra maintenant confirmer aussi qu’il peut prétendre à une place de prestige sur le rallye… à condition qu’il le termine pour la première fois.
En tout cas, il s’avère que les perspectives de podium se précisent, pour Lopez comme pour d’autres, sachant que le chemin d’Antofagast a tourné à l’hécatombe parmi les leaders.
Dans un premier temps, Marc Coma a endommagé sa roue arrière, puis a perdu plus d’une demi-heure avant de récupérer celle de l’Italien Luca Manca.
Marc Coma
Le geste, ultra-courtois mais difficilement compréhensible, permet au tenant du titre de limiter les dégâts, mais il pointe tout de même à 1h16’55’’ de Despres, qui a passé la journée en compagnie de « Chaleco ».
Cyril Despres
C’est aussi ce rythme que tenait David Casteu, 2ème du classement général, jusqu’au km 395.
David Casteu
Mais le pilote Sherco a lourdement chuté.
L’étape s’est terminée sur le coup, avec une cuisse sérieusement ouverte et un transfert en hélicoptère vers le bivouac : il s’agit du premier abandon de Casteu en sept participations au Dakar.
La région est réputée pour sa densité en mines d'or et de cuivre.
C'est bien le thème du labeur que vont expérimenter les pilotes sur leur route vers Antofagasta, aussi exigeante physiquement que nerveusement.
Les pistes ouvertes mais caillouteuses de début de journée ne laissent aucun répit en termes de concentration.
Et les portions de hors-piste qui suivent demanderont une solidité sur tous les plans : c'est ici que les pilotes auront à se débattre dans du fesh-fesh, dénommé guadal dans cette partie du continent.
Au terme de cette étape où les changements de rythme seront nombreux, la notion d'endurance commencera à prendre tout son sens. Les moins vigilants auront déjà commis des erreurs.