Tout comme après ses 2 hat tricks précédents (2009 et 2011) Casey Stoner a marqué le pas une fois encore à Misano.
En 2008 Laguna Seca son duel avec Rossi avaient brisé net son élan avant qu'une allergie ne l'écarte du championnat quelques temps.
Cette année c'est un 2-3-3 qui a suivi ses victoires du Mans, de Catalunya et de Silverstone... c'est dire si le Grand Prix d'Aragon revêtira une importance capitale à la fois pour l'australien mais également pour son plus grand rival pour le titre Jorge Lorenzo.
En effet le pilote Yamaha n'a pas su faire fructifier sa superbe victoire du Mugello.
En sera-t-il de même après ce Grand Prix de San Marin ou Jorge Lorenzo prendra-t-il enfin conscience qu'il est en train de perdre le titre?
Jorge Lorenzo a-t-il retrouvé sa grinta de 2010?
L'inconnu du Moto GP 2011 c'est Dani Pedrosa.
Brillant au Portugal, puis blessé, puis présent sur quasiment tous les podiums depuis son retour, l'espagnol pourrait très bien venir brouiller les cartes de cette fin de championnat voire faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Car en s'intercalant entre Jorge Lorenzo et Casey Stoner c'est un fier service que le pilote Repsol a rendu à son compatriote au dépends de son «coéquipier».
Pas sur non plus que «l'adulation australienne» qui régnait dans le HRC en début de saison n'ait pas laissé quelques traces ou cicatrices d'amour propre que la fin de saison pourrait bien refermer de façon mois pacifique que ne le laissent paraître les sourires sur les podiums.
A ce propos c'est sur et certain maintenant Dani Pedrosa s'est acheté un sourire de beau gosse depuis son retour, ce dont personne ne se plaindra.
Dani Pedrosa (ex taciturne) deviendrait-il malicieux?
Marco fait le show! Oubliées ses péripéties de mi saison lorsque Marco Simoncelli était le mouton noir du plateau sensé flanquer par terre tous ses petits copains.
On ne sait si les sermons de la Dorna ont payé ou si son 1er podium l'a libéré mais le prétendant au top 4 (en course pas au général) maintenant c'est lui.
Une perle que Fausto Gresini doit couver pour qu'il ne s'envole pas vers d'autres cieux lors de cette période des transferts au cours de laquelle le grand chevelu est annoncé dans plusieurs Teams.
Une chose est sure : cette stabilité et cette compétitivité acquises au sein de son Team actuelle ont besoin d'être confirmées et pour ce faire il n'est pas sur du tout que l'herbe soit plus verte ailleurs que chez les blancs.
Marco fait le show
Valentino : on attend le nouveau chassis voulu et décidé par Rossi, maintenant cela ne fait plus de doute.
Au décompte Ducati a perdu quasiment une année à ne pas développer la moto dans la bonne direction.
La voie était royale pour les rouges avec une belle saison de compétition pour préparer une moto sur mesure pour Vale.
Au lieu de cela d'autres impératifs (louables) et des guerres de chapelles ont beaucoup trop longtemps retardé les changements de direction (de travail) désirés puis exigés par Rossi et (surtout) Marlboro réunis.
Valentino Rossi va bientôt parvenir à ses fins
Le futur chassis est en construction : de toutes façon il n'y avait pas le choix - même pour les détracteurs de Valentino Rossi eux-mêmes.
Car c'est la seule solution pour valider (ou invalider) les désirs et les aspirations du maestro recruté à prix d'or.
Et tant pis pour le début de la carrière commerciale de la 1199 dont, même en Superbike, les Teams ne veulent pas, lui préférant la familière et performante 1098.
mon royaume pour un chassis
Alors pour le moment Vale Rossi et le valeureux Nicky (sans oublier les consciencieux soldats des Teams satellites) font le métier en attendant un chassis meilleur.
Même si d'aucun soupçonnent Rossi d'en garder juste ce qu'il faut sous la poignée pour obtenir gain de cause.
Selon certains observateurs le calcul est simple : pour le champion italien seule la victoire compte, le reste ne l'intéresse pas du tout. Or Rossi estime que c'est impossible pour lui avec la machine actuelle.
Rossi économe aux essais?
Signer de trop bons chronos ou des top 5 conduirait logiquement l'équipe en place à légitimement réclamer (et sans doute obtenir) la poursuite de la mise au point de la Ducati actuelle : ce dont Rossi ne veut pas...
Monter astucieusement ses chronos aux essais et en qualifications sans pour autant se déshonorer ni ternir l'image de la marque en course (vous avez remarqué!!!) serait la tactique mise au point par Vale pour parvenir à ses fins et obtenir enfin un chassis à son goût.
Si vous lisez l'anecdote d'Hervé Moineau dans le Moto Journal 1968 qui a suivi ce GP, alors ces allégations (non étayées ni prouvées) sur l'attitude de Valentino Rossi prennent toute leur saveur et ne paraissent plus du tout aussi fantaisistes et sorties de l'esprit dérangé d'un journaliste tifoso transalpin.
Unanimité totale pour les gommes : tout le monde part avec des durs à l'avant et des medium à l'arrière
le départ
Jorge Lorenzo réalise le hole shot devant Casey Stoner et Dani Pedrosa.
Dovizioso, Spies, Edwards, Rossi (super départ en rapport de sa 11ème) place sur la grille, Simoncelli, Bautista et Hayden complètent ce top ten de départ tandis que Randy De Puniet est, pour le moment, 17ème en dernière position.
hole shot pour Jorge Lorenzo
la course
Rossi honore les couleurs de la marque en remontant à la 5ème place devant Marco Simoncelli alors que son coéquipier Nicky Hayden chute et que Loris Capirossi rentre au stand comme de (trop) nombreuses fois au cours de cette saison avant de repartir.
Valentino Rossi fait briller les couleurs
Lorenzo continue de tenir bon devant Stoner tandis que Dani Pedrosa commence à perdre du terrain sur les deux hommes.
Dani Pedrosa n'est plus dans le sillage des leaders
Marco Simoncelli prend le meilleur sur Valentino Rossi puis vient buter quelques temps derrière Andrea Dovizioso avant de passer son compatriote du HRC pour s'emparer de la 4ème place.
viril mais correct Marco Simoncelli passe Rossi
phase 2
phase 3
phase 4
pause de charme
on comprend maintenant pourquoi Jorge est chaud au départ
encore 20 tours
Lorenzo fait froid dans le dos en sortant la grosse attaque jusque dans l'herbe synthétique de sinistre mémoire.
Et Casey Stoner est obligé de s'accrocher pour suivre le rythme infernal du majorquin.
Jorge Lorenzo prend tous les risques
Loris Capirossi remballe les gaules et rentre définitivement au stand...
Dommage pour sa dernière course sur sa terre natale de ne pas être allé au bout de ce beau GP de San Marin quitte à le terminer en dernière position... Bref
fin de carrière en Italie dans les stands pour Capirossi
encore 15 tours
Pendant ce temps celui qui «craque» n'est pas celui que l'on croyait.
Après avoir suivi relativement facilement Lorenzo durant les premiers tours, Casey Stoner, impérial lors des précédents GP et explosif en qualifications, est en train de lâcher prise alors que Lorenzo claque de supers chronos il est vrai.
Casey Stoner perd le contact
Si à l'avant de la course les écarts se creusent en revanche juste derrière les 3 leaders c'est le regroupement avec Simoncelli, Dovizioso, Rossi et Ben Spies.
ça s'annonce chaud entre ces quatre là
Ben Spies revient sur la Ducati et la passe.
Encore une remontées de qualité à mettre au crédit de l'améritain même si là, à Misano, il est peu probable que Spies parvienne à décrocher le podium comme lors de son GP national à Indianapolis.
Ben Spies revient bien mais à quand un bon départ?
On croyait que seul Lorenzo était responsable du décrochage de Casey Stoner ... mais le retour progressif de Dani Pedrosa dans le sillage de son leader laisse à penser que l'australien n'est pas au mieux.
Dani Pedrosa revient sur Stoner
pause de charme
Caligula n'a plus qu'à bien se tenir
encore 10 tours
Lorenzo accumule d'abord les dixièmes et puis les secondes d'avance sur Casey Stoner qui accuse désormais un retard de quasiment 4' sur la Yamaha.
Lorenzoooooooo est de retour
Une belle arsouille se prépare entre Simoncelli 4ème (0'.8 devant), Dovizioso 5ème et Ben Spies 6ème qui talonne maintenant la Honda.
un sacré ménage à 3 : Andrea Dovizioso, Marco Simoncelli et Ben Spies
Valentino Rossi décroche et ne peut pas suivre la cadence des 3 hommes.
Rossi a assuré l'essentiel
Dani Pedrosa est revenu sur Stoner et le passe au terme d'un dépassement époustouflant dans une courbe rapide avant de distancer illico l'australien.
Dani Pedrosa enrhume proprement Stoner
Sur le vif difficile de se faire une opinion sur les difficultés rencontrées par Casey Stoner.
quelque chose ne tourne pas rond chez Stoner
Ce n'est qu'après course (voir les interviews en bas) que Stoner livrera son verdict : coup de pompe consécutif à des courses difficiles à Brno (ah bon??? Alors que Pedrosa est tombé sous ses roues et que l'australien a fait un cavalier seul) et à Laguna Seca (là ça peut se concevoir).
Un coup de pompe après un hat trick magistral cela nous replonge dans des souvenirs douloureux pour l'infortuné australien.
3 victoires plus tard le coup de pompe de Stoner
encore 5 tours
La bagarre annoncée pour la 4ème place vient de s'engager entre Dovizioso qui a du s'y reprendre à plusieurs fois pour doubler Simoncelli alors que Spies attend lui aussi l'ouverture pour tenter sa chance à son tour.
pas de cadeau entre Marco Simoncelli et Andrea Dovizioso
dernier tour
Lorenzo conclut victorieusement ce Grand Prix qui fera (peut-être) date dans la saison.
Souvenons-nous en effet que sa précédente victoire au Mugello n'avait pas connu de suite.
sursaut d'orgueil ou réveil de Lorenzo?
L'espagnol l'emporte devant son compatriote Dani Pedrosa qui signe une fois encore une très belle course et Casey Stoner 3ème.
Randy De Puniet se classe 14ème.
les espagnols reprennent la main
Rien n'est joué entre Simoncelli, Dovizioso et Spies.
Le pilote Gresini a repris l'avantage mais sur un gros freinage ils sont trois à se présenter de front, chacun retardant au maximum sa prise des freins.
Simoncelli sortira-t-il vainqueur de ce duel spaghetti à trois?
Ben Spies tenter le tout pour le tout imité par Andrea Dovizioso.
Mais qui est-ce qui a retenu la leçon du Mans? C'est Marco Simoncelli.
Marco a compris la leçon du Mans
Plutôt que de jouer les testards comme lors du Grand Prix de France, Marco Simoncelli laisse ses deux adversaires s'enferrer dans leurs freinages à la «one again».
la vista est du côté de Marco Simoncelli
L'italien n'a plus qu'à recroiser tranquillement à l'intérieur pour conserver sa position alors que la Honda et la Yamaha officielles se récupèrent comme elles le peuvent à l'extérieur de la piste.
Marco ressort en tête l'affrontement
Ben Spies, le plus à la rue sur le freinage en question, est hors course pour la 4ème place.
plus d'espoir de 4ème place pour Ben Spies
Dovizioso en revanche a bien réussi à se remettre en ligne derrière Simoncelli mais cela sera insuffisant et Marco l'emporte tout de même d'une courte roue sur la ligne.
Dans les premiers tours j’ai essayé d’être prudent car il y avait quelques gouttes de pluie sur la bulle.
Casey Stoner
J’ai essayé de rester près de Lorenzo, mais au bout d’un moment j’ai commencé à avoir des problèmes.
Casey Stoner
J’ai lutté d’un point de vue physique, j’étais assez fatigué après plusieurs courses particulièrement difficiles.
Casey Stoner
Pour gagner à Laguna Seca et Brno j’ai forcé plus que possible, je l’ai payé aujourd’hui.
Casey Stoner
Le problème que j’avais au cou à Assen est réapparu, j’étais vraiment fatigué dans la seconde moitié de la course et c’est pour cela que je suis satisfait de cette troisième place.
Casey Stoner
J’espère revenir en pleine forme à Aragon, car aujourd’hui la moto était compétitive, il n’y avait aucun problème, même si Jorge était très rapide, il a fait une course tout simplement fantastique
Je suis un peu déçu par la manière dont la course s’est déroulée, car, par rapport aux essais, j’avais le même feeling avec la moto.
Dani Pedrosa
Nous voulions faire un changement aux suspensions afin d’améliorer le rendement au niveau des masses mais en fait c’est le contraire qui s’est produit.
Dani Pedrosa
Dans les premiers tours je me suis vite rendu compte que je ne pouvais pas rester avec Lorenzo et Stoner.
Dani Pedrosa
Vers la fin j’ai réussi à m’améliorer, les temps au tour ont chuté et je pouvais rattraper mon retard sur Stoner.
Dani Pedrosa
Après l’avoir doublé, j’ai réussi à garder le même rythme et encore une fois je termine à la deuxième place après Indianapolis.
Dani Pedrosa
Entre Misano et Indy les deux courses ont été vraiment difficiles, surtout sur cette piste très physique avec beaucoup de freinage.
Dani Pedrosa
Il y avait le décalage horaire d’Indianapolis, ce qui n’était pas facile, mais maintenant je peux me reposer quelques jours avant de repartir pour Aragon.
L'annonce du départ de Colin Edwards a-t-il redonné des ailes à Cal Crutchlow?
On ne le saura que dans quelques courses, mais toujours est-il que l'anglais a profité d'un coup de fatigue de l'américain pour le devancer et décrocher son 1er top ten de la saison : ce n'est pas la panacée mais un signe encourageant.
Cal Crutchlow
Cal Crutchlow
Je suis vraiment très heureux de cette course puisqu’il s’agit de mon premier top 10 depuis un bon bout de temps, c’est plutôt bon pour le moral et la confiance.
Cal Crutchlow
10eme c’est trois places de mieux que ma place sur la grille, c’est donc un bon résultat.
Cela aurait pu être légèrement mieux mais Barbera m’a coiffé à la toute fin de la course.
Cal Crutchlow
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour rester devant lui mais j’avais un problème avec le pneu arrière.
En fin de course la moto était vraiment réticente en entrée de virage, du coup je ne me sentais pas en confiance pour rentrer fort et essayer de le dépasser de nouveau.
Cal Crutchlow
Sa moto était légèrement plus rapide, je n’ai donc pu me rapprocher suffisamment pour tenter ma chance.
Mon rythme de course était suffisant pour terminer 5ème l’année dernière mais cette année il ne me permet que de terminer 10ème.
Cal Crutchlow
Cela montre à quel point cela va de plus en plus vite en MotoGP et à quel point il y est difficile de faire sa place.
La course a aussi été incroyablement difficile d’un point de vue physique.
Cal Crutchlow
Il y avait beaucoup d’humidité et j’étais heureux d’avoir fait tant d’exercice sur mon vélo car aujourd’hui seuls les plus forts pouvaient s’en sortir.
Cal Crutchlow
C’est positif d’emmagasiner pas mal d’expérience ce week-end, le tout avec un classement acceptable et je peux maintenant aller de l’avant et essayer de me servir de ce bon résultat pour le Motorland d’Aragon.
pause de charme
oups je croyais que c'était un collier pour le.... chien
Après l'embellie d'Indianapolis tout le monde pensait que Randy De Puniet était reparti sur de bon rails et puis Misano et sa châleur étouffante et humide est venu rincer l'espoir suscité aux USA.
Randy De Puniet
Je suis déçu, je pensais vraiment qu’après Indianapolis les choses seraient meilleures.
Mais ce week end était vraiment mauvais avec du point de vue feeling avec la moto.
Randy De Puniet
Je voulais que la course se termine mieux comme à Indy où j’avais réussi à finir dans les 10. Je dois oublier ce week end et penser au prochain à Aragon avec la volonté de bien faire.
Difficile de titrer autrement sans faire la langue de bois. Toni Elias n'a pu briller sur les terres de son Team et de ses sponsors...
Ce qui n'a pas empêché tout le monde le faire contre mauvaise fortune bon cœur au Byblos de Misano.
Le climat semble bon néanmoins dans le Team puisque Lucio Cecchinello a donné l'autorisation à Toni d'effectuer un roulage de test avec la BMW S1000 RR entre Misano et Aragon.
Le divorce semble consommé mais le bon sens est toujours là.
Toni Elias
Toutes les modifications essayées dans la mise au point de la moto ce matin lors du warm-up ne nous ont pas été bénéfiques, et nous avons alors pris la décision de faire marche arrière en revenant à une base de réglage connue pour la course.
Toni Elias
En début de Grand Prix j’ai pu aligner une série de chronos en “petit” 1’36, mais après quelques tours les pilotes qui me précédaient ont haussé le rythme pour rouler en 1’35 et il m’est alors devenu impossible de rester à leur contact.
Toni Elias
En milieu d’épreuve j’ai de nouveau dû composer avec une adhérence qui se dégradait progressivement en plus de connaître un manque de sensations avec le train avant.
Toni Elias
Nous n’avons hélas connu aucun signe d’amélioration lors de ce week-end ici à Saint-Marin et c’est de ce fait une situation frustrante pour l’équipe et moi-même, mais le prochain GP à Aragon devrait nous être davantage productif.
Une partie de la presse spécialisée était présente dans l'hospitality du Team Forward pour une conférence de presse que tout le monde attendait.
Le bruit courait depuis un certain temps que Colin Edwards allait quitter le Team Tech3 en 2012 pour rejoindre le Team Forward sur une CRT.
La conférence de presse a confirmé ces rumeurs.
Le souhait de Colin Edwards étant de rouler avec un moteur Yamaha.
L'annonce a sans doute permis de jeter un regard très médiatique sur ce projet qui n'a ni moteur, ni chassis mais l'un des pilotes les plus sympathique du paddock.
Colin Edwards a d'ailleurs joué franc jeu quand on lui a demandé quand roulerait cette CRT : «fin de la conférence de presse» et éclats de rire dans la salle.
Misano 2011 - Colin Edwards présente son nouveau Team CRT... à venir
C'est vous dire si le sujet est encore à l'état embryonnaire.
Cependant l'un des objectif de ce rassemblement de journalistes en présence du patron de la Dorna Carmelo Ezpeleta c'était de donner un grand coup de projecteur sur cette nouvelle catégorie des Claiming Rule.
Après la 1ère question posée à la suite des exposés des protagonistes de ce projet nous avons modestement mis les pieds dans le plat en demandant à Carmelo Ezpeleta si cette catégorie des Claiming Rule comporterait un classement spécifique - histoire de ne pas trop les léser par rapport aux Teams d'Usine qui seraient systématiquement devant...
Marc Marquez n'en finit plus de régaler les spectateurs et les amoureux de la moto.
Même s'il ne mène pas au classement général le pilote espagnol marque de son empreinte ce championnat Moto 2 2011.
Pour nous qui avions à maintes reprises relevé son désarroi voire son désespoir lors de ses multiples chutes, souvent dans les finish de course cette épanouissement a quelque chose d'émouvant.
Marc Marquez a transformé son plus grand défaut : une grande fébrilité dans les phases d'arrivée en sa plus grande qualité.
Tactiquement l'espagnol est à l'heure actuel le plus fort du plateau dans les derniers tours.
Mais... Stefan Bradl prouve course après course qu'il sait lui aussi préserver un avantage acquit en début de saison et se placer toujours au plus près de son rival.
Lequel des deux craquera le premier?
époustouflant Marc Marquez
la grille
Le poleman c'est Stefan Bradl.
L'allemand s'élance devant Marc Marquez et Yuki Takahashi.
Jules Cluzel est 11ème en 4ème ligne, Mike Di Meglio 18ème en 6ème ligne et Valentin Debise est 33ème et s'élance en 11ème ligne.
Stefan Bradl en pole
le départ
Stefan Bradl signe le hole shot devant Marc Marquez et Scott Redding,
Bradley Smith, Iannone, Takahashi, De Angelis, Pirro, Corsi et Espargaro complète ce top ten de départ.
le hole shot pour Bradley Smith
Un 1er tour qui fait déjà des victimes puisque Xavier Simeon, Wilairot, Pietri et Baldolini qui partent à la faute.
course malheureusement terminée pour Xavier Simeon
la course
Une amorce de highside de Bradl rétrograde le pilote allemand de la 1ère à la 3ème place derrière Marquez et Scott Redding qui se glisse à l'intérieur de Marquez pour s'emparer de la tête de la course.
1ère alorte pour Bradl
Comme Marquez connait une aventure similaire à celle de Bradl précédemment avec une alerte sur l'avant cette fois-ci, eh bien les rôles s'inversent et c'est Marquez qui se retrouve 4ème derrière Iannone.
Marc Marquez rétrograde... un peu
Tout cela bénéficie à Scott Redding qui en a profité pour prendre plusieurs longueurs d'avance sur le meute.
Scott Redding tente de prendre le large
Une échappée belle qui ne fait pas les affaires d'Andrea Iannone sur son circuit italien où il entend bien briller afin de peaufiner une image de futur prétendant à la catégorie supérieure.
Iannone ne veut pas se laisser distancer
encore 20 tours
Mine de rien Scott Redding continue de tenir tête avec quelques longueurs d'avance au trio royal constitué par Iannone, Marquez et Marquez : excusez du peu.
La confirmation pour l'anglais et une bonne visibilité pour le Team Marc VDS dont les ambitions sont multiples.
Scott Redding se met en valeur
Jules Cluzel chute et abandonne.
Jules Cluzel mérite mieux
Jules Cluzel
Dans le même temps Iannone s'est détaché de ses compères pour partir à la poursuite de Redding qui ne lâche toujours pas l'affaire.
Iannone lance la poursuite
Echaudé par leurs alertes précédentes Marquez et Bradl continuent de rouler de concert : une manière comme une autre de se marquer à la culotte.
Stefan Bradl et Marc Marquez se serrent de près
Une prudence qui permet à Smith, De Angelis, Corsi et Takahashi d'espérer ramarrer les meilleurs.
le second groupe
S'en est fini de l'échappée belle de Redding.
L'anglais du Team Marc VDS a été rejoint par Iannone mais également par Marquez lequel a réussi à échapper à la vigilance active de Stefan Bradl pour recoller Iannone.
Marquez n'oublie pas de penser en pilotant
Ceci dit rien de grave pour le pilote allemand.
Les 3 lascars sont devant mais seulement à quelques longueurs.
mais Bradl a encore les moyens de suivre
Et comme Iannone se contente de se caler derrière Redding sans chercher à le dépasser Bradl revient tranquillement au train sur le trio de tête.
et comme Iannone fait le jeu de l'allemand les choses sont plus faciles
encore 15 tours
Une «fantaisie» de Iannone sonne le signal de la charge pour Marc Marquez qui saisit l'occasion pour passer Iannone et Redding dans la foulée.
le signal du départ pour Marc Marquez
Bradl en remet une couche et Redding se retrouve 4ème en deux temps trois mouvements.
aucun ne veut céder
Place à la bagarre maintenant.
Il faut dire qu'on a affaire à de sacrés clients! Iannone et sa fougue «déquillent» Marquez de la 1ère place, bientôt imité par Bradl qui s'empare à son tour du commandement.
début des hostilités et des chassés croisés
Juste le temps de souffler pour assister au retour de Redding qui tente de se réinviter dans le trio de tête.
le chant du cygne pour Redding
Mais Marc Marquez lui fait vite comprendre que la cour est trop petite pour que l'anglais puisse prétendre à une place sur le podium...
Marquez s'impose de nouveau
encore 10 tours
Bradl, Iannone, Marquez.
Puis Iannone, Marquez, Redding et Bradl suite à un petit «block pass» des familles de Iannone qui s'en vient freiner sous le nez de Bradl lequel se trouve contraint de freiner comme un sourd et de sortir de sa trajectoire.
Iannone fait des misères à Bradl
Redding en profite une nouvelle fois pour revenir grignoter autour de la table des grands avant que Bradl ne l'en déloge manu militari
Bradl doit lutter sur tous les fronts : ça use!
encore 5 tours
L'allemand remet les pendules à l'heure vis à vis de Iannone en rendant un chien de sa chienne à l'italien qu'il bloque gentiment à son tour sur un freinage bien senti sous l'avant d'Andrea.
Stefan Bradl sait aussi faire parler la poudre
Evidemment pendant ce temps Marquez s'est octroyé quelques longueurs d'avance mais rien de définitif loin de là.
Marc Marquez tente de s'enfuir
Tout le monde demeure en lice pour la victoire finale alors qu'Alex De Angelis tente de jouer les trouble fête en revenant de loin en 4ème position
même De Angelis le san marinai peut encore y croire
Marquez en remet une couche au chrono.
Marc Marquez affole le chrono
Iannone sentant le danger devance Bradl sans pour autant réussir à combler l'écart qui le sépare de Marquez.
Andrea Iannone tente de suivre l'espagnol
Bradl reprend alors la main... un peu tard.
Marquez s'est assuré une petite seconde de sécurité avant d'aborder le dernier tour.
Stefan Bradl réagit mais trop tard
dernier tour
Effectivement Marquez a su faire la différence au bon moment,
L'espagnol boucle un dernier tour avec la marge de sécurité qui va bien et s'impose une nouvelle fois.
Marc Marquez a fait de sa principale faiblesse, les fins de course, un atout
Stefan Bradl fait l'impossible pour contrer à tout prix une attaque dans le dernier tour de Iannone : mission accomplie pour l'allemand qui s'incline une nouvelle fois face à Marquez mais avec la marge minimale.
l'impératif de Bradl : finir juste derrière Marquez
le podium
1. Marc Marquez - 2. Stefan Bradl - 3. Andrea Iannone
les français
Mike Di Meglio 16 ème
Valentin Debise 30ème
interview de Valentin Debise réalisée avant le Grand Prix
Jules Cluzel chute et abandon
interview de Jules Cluzel réalisée avant le Grand Prix
Cette épreuve revêtait un caractère particulier puisqu’il y a un an, Shoya Tomizawa était victime d’un terrible accident.
De nombreuses banderoles amenées par le public commémoraient l’événement.
C’est dans ces circonstances très particulières, que Dominique Aegerter a eu du mal à se mettre dans le rythme pour faire de bonnes qualifications.
Shoya Tomizawa
Dominique fait un excellent départ et prend 6 places dans son premier tour.
Pendant la première moitié de la course, il est un peu crispé et commence à se libérer à partir du 13ème tour, alors qu’il occupe la 18ème position.
Dominique Aegerter
Au fil des tours, il augmente son rythme et remonte sur ses adversaires. A 5 tours de l’arrivée, il est 14ème et accuse 2,1 secondes de retard sur son prédécesseur.
Dans les derniers tours, il s’efforce de revenir sur lui et parvient à le doubler dans les derniers virages pour marquer les points de la 13ème place.
Dominique Aegerter
Alain Bronec propriétaire du team
C’est une course un peu bizarre pour nous.
Il a fallu gérer nos émotions et rester concentrés sur la course. Tous ces témoignages dans les tribunes nous ont beaucoup touché.
Sinon, nous sommes contents de la course de Dominique qui a roulé 8 dixièmes plus vite qu’aux essais ainsi que de la course de Tomoyoshi qui, pour sa première participation, nous a montré de belles choses.
Résumer ce Grand Prix de Misano aux derniers 100m de l'arrivée serait une ânerie.
Car avant cela Johann Zarco a produit une course de toute beauté en allant chercher seul Nicolas Terol qui s'était échappé dès le départ.
Certes Johann a sans doute commis des maladresses de comportement durant ce GP mais rien de dangereux ou volontaire qui ne puisse être réprimandés au-delà du simple sermon.
La Direction de Course cependant l'a entendu d'une autre oreille en convonquant le jeune français après la course et en lui demandant de s'expliquer sur son écart au départ et sur son geste en direction de Terol au moment du passage de la ligne.
On ne badine pas avec l'image et Johann Zarco sait que désormais il va rouler avec l'épée de Damoclès de 2 courses de suspension au dessus de la tête.
Si ça profite autant à Johann qu'à Marco Simoncelli on est preneurs!
Johann Zarco a signé la veille la seconde pole de sa carrière devant les deux Aspar Hector Faubel et Nicolas Terol.
Alexis Masbou s'élance en 4ème ligne à la 10ème place et Louis Rossi 18ème en 6ème ligne.
la seconde pole de la carrière de Johann Zarco
le départ
Départ très mouvementé pour Zarco qui fait un écart et heurte Hector Faubel permettant ainsi à Nico Terol de réussir le hole shot.... mais ce n'est pas fini!
le hole shot pour Nicolas Terol
Les deux hommes se heurtent une nouvelle fois lorsque Johann fait l'intérieur à Faubel qui ne l'a pas vu ou ne voulais pas spécialement le laisser passer, bref toujours est-il que Johann réussit par miracle à demeurer sur ses roues.
Johann Zarco dans la mêlée
la course
Au final les positions s'établissent comme suit à la fin des échauffourées du départ : Terol devant Kent, Cortese, Vasquez, Zarco, Oliveira, Gadea, Faubel, Folger et Kornfeil.
un début de course mouvementé
On se doute que tous ces contacts ont fait le bonheur de Nico Terol pour lequel la route a été dégagée depuis le début.
bien entendu Terol a filé
Déception pour Louis Rossi qui abandonne dès le 3ème virage moteur cassé.
abandon prématuré pour Louis Rossi
Cortese, Zarco et Vasquez ont facilement passé tous les trois Danny Kent
Johann Zarco et Vasquez derrière Sandro Cortese
Johann de son côté a poursuivi sa remontée supersonique en passant Cortese comme une fusée avant de se lancer à la poursuite de Terol suivi par son seul coéquipier Efren Vasquez.
Johann Zarco et Vasquez à la poursuite de Terol
encore 20 tours
1.44 d'avance pour Terol ce n'est pas le bout du monde sur ce circuit de Misano Adriatico au tracé plus favorable à Zarco que ne pouvait l'être Indianapolis par exemple.
l'avance de Terol n'est pas si conséquente
Le français revient d'ailleurs assez rapidement sur l'espagnol qu'il recolle
Johann Zarco ne tarde pas à revenir sur Nicolas Terol
Distancé dès le départ par le trio Terol - Zarco et Vasquez, Sandro Cortese mène et anime le groupe des poursuivants en compagnie de Kent, Gadea et Faubel.
Sandro Cortese anime la chasse
encore 15 tours
Terol et Zarco se retrouve de nouveau en tête à tête.
Nicolas Terol - Johann Zarco le duel peut commencer
Les deux hommes ont forcé la cadence et distancé Vasquez le coéquipier de Johann.
Efren Vasquez valeureux a néanmoins lâché prise
encore 10 tours
Nico Terol et Johann Zarco ont plus de 3' d'avance sur Vasquez, lequel distance de plus de 7' le groupe des poursuivants composé notamment de Vinales bien revenu et de Cortese
la course largement en tête pour Terol et Zarco
Ça «titille» très fort entre Johann et Nico,
Le français fait l'élastique : revenant dans la roue arrière de l'espagnol, lui montrant même parfois sa roue avant puis se repositionnannt dans le sillage de Terol.
le jeu du chat et de la souris
Il reste 6 tours et Johann passe Terol mais le français ne poursuit pas son effort et d'un coup d'œil il regarde Terol repasser devant
Johann Zarco et Nicolas Terol s'observent
encore 5 tours
Bis repetita un peu plus tard mais cette fois-ci Johann conserve le bénéfice de son dépassement tandis que Terol se cale dans la roue du français.
cette fois-ci Johann est devant
Un bout droit permet à Johann de se retourner et de jauger de la situation pour constater que Vasquez est loin et que la lutte finale va pouvoir se dérouler dans les meilleures conditions entre lui et Nico Terol
ça se jauge...
Sur le moment on a pu croire que Johann «chambrait» Terol, mais à froid et en revisionnant les images on note clairement que Johann regarde au loin pour bien assimiler la position de Vasquez avant, c'est vrai, de toiser quelque peu Terol durant une ou deux secondes.
on se regarde et on vérifie qu'on est bien tous seuls
Rien de bien méchant même si, au vu de la supériorité de Johann dans certains secteurs du circuit, une tactique à la Marquez 2010 : je passe, je mets gaaazzz et j'enrhume la moto la plus puissante du plateau grace à mon pilotage, aurait sans doute pu être tentée à cet instant de la course par Zarco.
mettre gaaazzz et partir : plus facile à dire qu'à faire
Terol repasse devant toujours collé par Zarco qui s'affûte pour le dernier tour.
Terol se replace en vue du dernier tour
dernier tour
Le voilà enfin ce dernier tour qui va rentrer dans l'histoire de la 125 et déchainer les passions et les déceptions aussi. On reste calmes mais attentifs.
en avant pour le finish
Contrairement à Brno où il avait trop attendu avant de faire parler son talent Johann passe rapidement Terol dès les premières boucles de ce dernier tour.
Johann Zarco passe à l'attaque
Terol est toujours dans le coup mais encore doit-il passer.
Johann enfile les courbes rapides à fond la caisse mais aborde un chouilla trop vite... le double droit
Johann Zarco emporté par son élan (à gauche)
Le français est contraint d'écarter un peu et Terol qui avait un peu lâché prise en profite pour revenir se placer à l'intérieur de Johann.
Nicolas Terol se place à l'intérieur
Mais cette fois-ci (et à l'inverse de Brno) l'enchainement droite - droite - gauche est favorable à Johann qui, tout comme Cortese à Brno, ne lâche rien au cours de la courte portion où il se retrouve placé, carénage contre carénage à l'extérieur de l'espagnol : c'est chaud
Johann Zarco à l'extérieur... pour le moment
Terol a beau bénéficier d'une puissance supérieure et d'une entrée rapide dans le second droit, l'enchaînement gauche ne va pas lui être plus favorable qu'il ne l'a été en République Tchèque pour Johann Zarco qui se retrouve naturellement à l'intérieur et reprend l'avantage sur l'espagnol
cette fois-ci c'est Johann Zarco qui est bien placé dans l'enchainement
Johann se présente en tête dans la dernière ligne droite dont l'arrivée a été funestement repoussée d'une petite centaine de mètres par rapport à l'an dernier.
Johann Zarco est en tête à l'entrée de la dernière ligne droite
Les faits
Johann se retourne alors une première fois pour constater que Terol en a encore dans la poignée et s'apprête à le déborder par la gauche.
Johann se retourne une 1ère fois
Zarco se replace un très court instant dans sa bulle avant de se retourner de nouveau et de parcourir les derniers mètres le regard tourné vers Terol.
Johann se retourne une 2ème fois
Le français tendra même brièvement le bras en direction de la moto de Terol au moment où ce dernier parvient à sa hauteur avant de le coiffer sur la ligne pour 22 millèmes...
Johann Zarco tend le bras pour perturber Nicolas Terol
Les interprétation des faits
Evidemment ce finish a désespéré bon nombre de supporters du français dont la déception a été d'autant plus grande que l'espoir de victoire suscité par le somptueux dernier tour de Johann était palpable chez la plupart des observateurs.
que s'est-il passé dans la tête de Johann
L'interprétation technique
De nombreuses théories (dont certaines techniquement très abouties) ont fleuri tout au long de la semaine d'après GP.
Les unes ont tenté de démontrer que Johann n'avait de toutes façons aucune chance face à la puissance supérieure de la moto de Terol qui pouvait de surcroit bénéficier de l'aspiration du français.
pour les uns Terol serait passé de toutes façons
Tandis que d'autres ont tenté de prouver qu'au contraire ses mouvements parasites (au lieu de rester scotché le nez dans la bulle) on contribué à ce que Zarco offre la victoire sur un plateau à son adversaire.
pour les autres Johann Zarco avait course gagnée
Pour notre part qu'en pensons-nous?
Eh bien rien du tout en ce qui concerne le résultat final.
Johann aurait-il gagné s'il avait conservé sa position de vitesse jusqu'au bout notre sentiment est : p'têtre ben qu'oui, p'têtre ben qu'non.
On ne le saura jamais avec certitude à moins éventuellement de lancer quelques médaillés Fields sur le coup avec en main les acquisitions de données des deux pilotes.
Inutile donc de chercher dans cette direction.
Johann Zarco vainqueur? p'têtre ben qu'oui, p'têtre ben qu'non.
L'interprétation subjective et personnelle
Dans ce cas tout dépend déjà de l'opinion que chacun s'est forgé au sujet des chances de victoires de Johann
Ceux qui sont persuadés que Johann l'aurait emporté en restant le nez dans la bulle estiment que les gesticulations de Johann lui ont proprement coûté la victoire et en déduisent que le français a pété les plombs ou craqué c'est au choix.
Johann Zarco a craqué pour les uns
Ceux qui sont persuades que Terol serait passé de toutes façons apparaissent comme tout aussi dégoûtés que le français qui (écoutez l'interview qui suit réalisée après la course) en a plus que marre (et là j'édulcore) de se faire coiffer à chaque fois sur le poteau par un moteur plus que par un pilote.
interview de Johann Zarco après l'arrivée
intervenants M. Turco de Moto Revue et B.Gillet de Moto Journal - autres médias présents Sport Bikes et l'Equipe
Pour notre part qu'en pensons-nous?
Eh bien encore une fois pas grand chose car nous ne nous reconnaissons pas le droit de juger de ce que peut faire ou ne pas faire Zarco en vue de la ligne (à condition de ne pas serrer les freins bien sur, lol)
En revanche on ne peut que constater que l'attitude du pilote français (et peu importe qu'elle soit instinctive ou raisonnée) nuit indubitablement à son image ainsi qu'au capital de sympathie dont il était jusqu'à présent investi.
Johann Zarco à la conférence de presse avec les médias français
Battu de 5 millièmes le nez dans la bulle, par ce moteur dont sait très bien tirer parti Terol, après ce dernier tour d'anthologie, Johann aurait été un héros poulidorien encensé par la grande majorité des observateurs.
Battu de 22 millièmes après ses «gesticulations» dans la dernière ligne droite Johann est au choix :
- un bouffon pour les plus intransigeants
- tétanisé par la peur de gagner pour les psychologues du sport
- un grand pilote en devenir encore en phase d'apprentissage pour les indulgents
1. Nicolas Terol - 2. Johann Zarco - 3. Efren Vasquez
les français
Johann Zarco 2ème voir ci-dessous
Louis Rossi casse dans le 3ème virage
Louis Rossi
Agacé ! C’est un circuit de freinage que j’affectionne et je comptais bien poursuivre sur ma lancée après Brno et Indianapolis ! Le point positif de ce GP est d’envisager la saison 2012 avec un top team…
Après quelques jours au repos et dans le calme de son refuge du Pontet c'est un Johann beaucoup plus détendu que notre correspondant Christophe Balsera a rencontré à l'occasion du Shoya's Day au Pole Mécanique d'Alès.
Johann Zarco a bien voulu revenir, à froid cette fois-ci, sur cette arrivée si mouvementée de Misano Adriatico pour nous livrer son analyse.
Johann Zarco au micro de Christophe Balsera
Ce Grand Prix 125 laissera des traces et seul l'avenir nous dira se ce sont des traces positives ou négatives.
Cependant comme d'habitude n'ayons pas la mémoire courte...
En début de saison Johann ratait systématiquement tous ses départs.
Depuis il les réussit presque tous.
Nous avons sauté au plafond pour son 1er podium au Portugal.
Depuis il est presque à chaque fois sur le podium.
Portugal 2011 - le début (récent) de l'ascension de Johann Zarco
Et cerise sur le gâteau Zarco se permet de faire jeu égal voire de dominer la meilleure moto et l'un des meilleurs pilotes du plateau avec du matériel légèrement inférieur.
maintenant Johann Zarco fait plus que jeu égal avec les meilleurs
interview Laurent Fellon coach de Zarco avant le GP
Souvenez-vous de 2009 avec un Julian Simon impérial et cocooné par le Team Aspar écrabouillant le jeune Marc Marquez (sur KTM) brillant pole man ou hole shoter, mais plus souvent en larmes dans les bacs à graviers que tout sourire sur les podiums.
A ce sujet duquel nous écrivions à l'issue du GP 125 Allemagne 2009 qu'il aurait pu remporter : Marc Marquez est sans aucun doute un jeune pilote talentueux mais qui a parfois du mal à gérer ses nerfs dans les phases de course où s'exerce une forte pression.
La similitude est troublante non?
en 2009 Marquez a souvent pleuré et Simon a souvent ri et maintenant?
Alors ne jugeons pas trop vite les imperfections de Zarco comme certains ont pu, à l'époque, tirer un trait péremptoire sur l'émotivité à fleur de peau d'un Marquez en plein apprentissage.