Les 200 Miglia d'Imola mûrissent et s'affirment avec le temps comme l'un des rendez-vous incontournables de la saison Classique.
Pour sa 4ème édition les 200 Miglia ont introduit une nouveauté de taille avec l'apparition de la catégorie Superbike dans la manifestation.
Les machines des années 80 ont fait la joie des spectateurs venus en grand nombre rencontrer les plus grands champions du passé.
La course d'endurance de 4h a permis aux motards en manque d'adrénaline de s'arsouiller comme à la grande époque.
Giacomo Agostini
Mais on s'en doute la principale attraction de la manifestation demeure sans conteste la présence des pilotes de légende qui viennent chaque année faire rêver les nostalgiques des années du Continental Circus et les autres.
Freddie Spencer sur sa Honda NSR250 RW (désormais propriété du collectionneur Rich Grantham), Phil Read, Giacomo Agostini, Kork Ballington 4 fois champion du monde sur les Kawasaki 250 et 350 en 78 et 1979, Luca Cadalora, Pierpaolo Bianchi, Fabrizio Pirovano, Roberto Gallina, Cirano Becheroni, Carlo Ubbiali, 83 ans et toujours alerte sur une MV Agusta 350... etc
Tous réunis pour une parade et une Coppa d'Oro réservée aux pilotes italiens qui a constitué une belle apothéose d'un rassemblement de plus en plus réputé.
En 1972, la première édition des 200 Milles d’Imola a lieu le 23 avril.
Spaggiari à gauche et Paul Smart à droite
Lancée à l’initiative de Francesco « Checco » Costa, père du docteur Claudio Costa, véritable créateur du circuit d’Imola au début des années 50, et admirateur de l’épreuve de Daytona qui lui donne l’idée de lancer la formule en Europe, cette course deviendra rapidement une grande classique.
le podium de 1972
Cette première course est remportée par le britannique Paul Smart, au guidon d’une Ducati 750, devant l’italien Bruno Spaggiari, également sur Ducati.
Spaggiari à gauche et Paul Smart à droite
Giacomo Agostini (qui pilote pour la première fois la MV Agusta 750 conçue pour la route) a abandonné sur casse mécanique.
Galina, Williams et Read
Cette victoire marquera le début d’une trajectoire de légende pour la célèbre marque italienne de Bologne, mais aussi pour les 200 Milles d’Imola, qui seront organisées jusqu’en 1985.
Quarante ans plus tard, les 200 Miglia di Imola Revival ont commémoré en grand style cet anniversaire, avec la présence, parmi des pilotes de renom, du vainqueur de 1972, Paul Smart en personne, très à l’aise sur une Ducati 750 de l’époque.
Sur le circuit Enzo et Dino Ferrari d’Imola, la deuxième journée des 200 Miglia di Imola Revival est placée sous le signe du départ de l’European Classic Series.
la France triomphe à Imola
A l’occasion de cette épreuve de 4 heures, le public local pouvait donc se régaler du traditionnel départ style “ Le Mans”.
Dans les premiers tours, c’est l’équipage numéro 14, Hampe Racing Team/Club 14 sur leur Kawasaki Performance de 1980, qui menait la danse, suivi du team Taurus (Suzuki GS1100 X 1981) et de Fusco (Ducati TT2, 1981).
ça chauffe même en classiques
Après une heure de course, on retrouve toutefois les anglais du team Sweatshop Phase One (Kawasaki Pecket & MC, 1978) devant le duo du team Moto Bel’ (Moto Guzzi LM3 1980) et le Team Taurus.
Deux heures après le départ, le podium provisoire voyait Sweatshop Phase One devant, suivi de Moto Bel’ et de Fusco.
Au trois quart de la compétition, l’entrée en piste de la safety car vient cependant changer la donne.
C’est alors Moto Bel’ qui prend la tête de la course devant Alf’s Classic Endurance Team (Kawasaki P&M, 1980) et Team Glam Racing (Kawasaki F1 , 1980).
Les rebondissements de fin de course réservent de belles émotions et, au crépuscule, le drapeau à damier scelle le podium : Moto Bel’ sur leur Moto Guzzi (Christophe Charles-Artigues et Laurent Sleurs), Sweatshop Phase One (Hugh Brasher et Peter Linden) sur leur Kawasaki suivi de l’Alf’s Classic Endurance Team (Patrick Banfield et Mick Godfrey) également sur Kawasaki.
Au terme de cette course, la satisfaction pouvait donc se lire tant sur le visage des participants que sur celui du public et des organisateurs. Les étapes belge et espagnole sont plus que jamais attendues !
La dernière journée de cette quatrième édition des 200 Miglia di Imola Revival 2013 était consacrée aux parades Coppa d’Oro et 200 Miglia.
Freddie Spencer
A cette occasion, ces deux courses créées par l’immortel Checco Costa reprenaient vie sur le circuit d’Imola grâce à DG Sport.
La météo clémente permettait également au public de pouvoir admirer les motos et les champions du passé.
Le personnage principal de cette journée était sans nul doute Giacomo Agostini, 15 fois champion du monde, présent au guidon d’une Yamaha YZR 500 du Team Radiant ainsi que de la Yamaha M1 Factory de Yamaha Motor Racing.
Dans le même box que le champion italien, on retrouvait une autre star transalpine : Luca Cadalora.
Luca Cadalora
Pour quelques tours de piste, les pilotes prenaient également part à une démonstration consacrée à la marque aux trois diapasons et à la moto championne du monde aux mains de Jorge Lorenzo.
Pour la parade Coppa d’Oro, on retrouvait le passé dans toute sa splendeur avec, sur la grille de départ, le nonuple champion du monde Carlo Ubbiali.
Carlo Ubbiali
A 84 printemps, le pilote était plus que désireux de retrouver les virages magiques du circuit Enzo et Dino Ferrari.
Phil Read et Carlo Ubbiali
A ses côtés, on pouvait voir des pilotes du calibre de Cadalora, Baldé, Venturi, Ballington, Bonera pour n’en citer que quelques uns.
Jean François Baldé
L’émotion était également au rendez-vous pour la parade 200 Miglia, en commémoration de la célèbre course sortie de l’imagination de Checco Costa en 1972.
le Docteur Costa et Carlos Lavado
Giacomo Agostini, Luca Cadalora, Freddie Spencer, Phil Read, Pierpaolo Bianchi, Carlos Lavado, Kork Ballington, Gianfranco Bonera, Fabrizio Pirovano se retrouvaient sur la ligne de départ parmi 40 autres pilotes.
Giacomo Agostini
Pour le public, la fête se déroulait également dans le paddock où stands et exposants venaient compléter l’ambiance bon enfant de cet événement.