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ACCUEIL - MECANIQUES CLASSIQUES - MANIFESTATIONS - MILLEVACHES - 2012
 
Concentration les Millevaches
 
tombe la neige, vive les motards
 

Une nouvelle fois les Millevaches ont fait le plein mais cette fois-ci en respectant la tradition non écrites des hivernales : «vous êtes aussi venu là pour en ch....».

L'édition hivernale mais à la douceur printanière de 2011 a fait place à un hiver en pleine possession de ses moyens cette année avec de la neige à gogo.

Pas de quoi décourager les centaines de motards qui avaient fait le déplacement.

On pourrait même croire que ça les motive. Plus les conditions sont difficiles et meilleur sera le cru. Et cette année personne n'a été déçu.

Tout le monde a pu tester l'équilibre précaire d'un deux roues sur les surfaces enneigées ou verglacées des monts de la Haute Corrèze.

Mais une concentration comme celle de Millevaches ça se mérite!

 
l'arrivée dans le lieu sacré et ... glacé
 

Il n'y a qu'à lire les deux témoignages de Patrice Altazin et de Gilles Nulli pour s'en convaincre.

Chacun à sa manière nous retrace les meilleurs moments de cette épopée tout en nous faisant partager quelques-unes des dizaines de mésaventures vécues par les motards ou les sidecaristes venus braver les éléments.

Les anecdotes fourmillent et les photos qui vont avec nous plongent dans l'atmosphère unique de ces hivernales qui ont connu leurs heures de gloire dans les années 70.

Cela fait 4 ans maintenant que les membres du MC Meymacois entrainés par Bill mister President (poum poum pidou) se lèvent l'âme pour réchauffer, restaurer, accueillir, bichonner et... abreuver intrépides les chevaliers de la route prêts à en découdre avec les engelures et les gamelles.

Cette édition 2012 sera à marquer d'une pierre blanche tout comme la neige qui avait magnifiquement recouvert les routes de Millevaches et de ses environs...

 
c'est Millevaches avec des faux airs de Shining
 
 
 
 
 
les Millevaches 2012
par Patrice Altazin
 
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Début décembre, les comptes annoncent la couleur. Cette édition verra l'émergence d'un nouveau record.

Les réservations dépassent les 3700 inscrits.

C'est un nouveau combat pour l'équipe du MC Meymac qui doit mettre les bouchées doubles afin d'optimiser l'accueil de cette foule.

 
 
 
 
Vendredi 7 décembre
 

C'est l'expectative la plus totale.

Une grande partie de la France est sous la neige, ce qui ne va pas favoriser cette grande transhumance hivernale.

 
 

Bill, le président, est à la manœuvre avec toute son équipe sur le plateau recouvert de 20 cm de neige. Pour cette 4ème édition du renouveau, la volonté initiale impliquée lors de la relance est maintenue

"Garder l'esprit originel de cette concentration mythique,
offrir une structure minimum pour un lieu de rencontre, d'échange, de partage."
 
 

Néanmoins, il faut monter les structures de l'abreuvoir, les sanitaires, approvisionner, particulièrement les liquides, prévoir l'accueil, gérer les flux et s'organiser au mieux pour que toute cette mécanique ronronne correctement.

 
 

Les premiers participants arrivent pour valider leurs inscriptions à la salle des fêtes de Meymac avec des états d'âme bien différents suivant leurs origines.

 
 

Ceux qui viennent de l'ouest, par Limoges ont rencontré quelques difficultés sur la fin du voyage, particulièrement dans les derniers kilomètres après Lacelle.

 
 

Quelques chutes sans gravité nous sont contées, entre autre, cette vieille anglaise ne pouvant continuer pour cause de levier de frein brisé.

 
 

Par contre, pour les autres, les récits sont plus épiques, en fonction des provenances et des horaires.

 
 

Un sidecariste venant d'Alès commence son calvaire peu après Mende et manque de rester bloqué sur l'A75 à plusieurs reprises, puis peine à passer le col d'Entremont (1210 m.).

 
 

Un groupe de 19 motos part de la région de Béziers, mais seulement 7 arriveront à Millevaches.

 
 

Une mention spéciale pour le jeune Thibaut, tout jeune permis qui fait sa première concentration et s'offre deux chutes …

Il est pourtant euphorique, fier et particulièrement impressionné par l'ambiance qu'il vit avec délectation au même rythme que ses ainés ! ! !

 
 

Un autre pilote de side-car emprunte probablement un des pires axes ce vendredi matin, en provenance de Nancy.

Lors d'un arrêt sur une aire de repos il se fait apostropher par des routiers qui le traitent de fou.

 
 
Il rétorque que nous sommes au moins 3000 fous sur les routes ce week-end et il leur explique ce rassemblement des Millevaches.
 
 
Les routiers, impressionnés et compatissants lui proposent de lui faire la trace et il repart encadré de deux mastodontes …
 
 

Toutes ces histoires se multiplient, mais à Meymac, la majorité des visages sont rayonnants.

 

 
Des copains se retrouvent, de nouvelles relations se tissent au gré des échanges, des boutades, le tout agrémenté de café et vin chaud bienvenus.
 
 

Mais il faut remonter sur les bécanes pour recommencer à grimper vers le village de Millevaches.

Le décor est grandiose.

 
 
Le ruban noir virevolte, enchâssé dans ses bas côtés immaculés. Le regard se fixe furtivement vers les forêts de sapins dont le vert foncé est fortement contrasté par la couverture blanche de chaque branche, ou vers les immenses prairies d'élevages ou de tourbières, non définissables sous cet uniforme et soyeux manteau cristallin.
 
 

Dans le village, nous tournons sur la gauche sur une route non dégagée.

Une légère descente, un petite courbe et ça remonte avec un joli virage.

 
 

Très sélectif pour les solos.

Ils sont d'ailleurs nombreux à rester là, soigneusement alignés sur le bord, le transbordement du barda se terminant à pied ! ! !

 
 

Sur le site, la magie opère immédiatement. Les arrivants sont accueillis par les précédents.

Ça chahute, s'offre des coups à boire, on propose un reste de plat chaud trônant sur un feu de bois, conseils et matériels s'échangent, et de larges bananes illuminent tous les visages.

 
 
Mais il faut gratter la neige, monter les tentes, installer le matériel et préparer, soigneusement, le couchage.
 
 

Les installations terminées, les échanges s'approfondissent.

On évoque les galères, on s'organise pour partager les apports de chacun, faire découvrir et déguster certaines spécialités, solides et liquides.

 
 

Des échanges d'histoires drôles, des taquineries, des chahuts alimentent des crises de fou rire.

 
 
C'est parti pour 24 heures d'euphorie, de bonne humeur, d'évasion totale dans la froidure de l'hiver bien réchauffée par ce particulier climat humain.
 
 
Les tentes sont autant de points de couleurs sur cette étendue de 12 Ha, mais elles sont nettement plus resserrées que les années précédentes.
 
 

Les rares qui font l'expérience de s'aventurer dans la neige non tassée se procurent un exercice physique non négligeable.

 
 
Ils l'offrent aussi à ceux qui doivent les accompagner pour les aider à garder les motos debout et pour pousser dans les montées …
 
 
Déambuler dans ce vaste campement, c'est en même temps visiter un musée, un salon, et … une cour des miracles !
 
 
Des machines à 2 ou 3 roues, des plus impressionnantes (Triumph Rocket III) aux plus frêles (de nombreux 50 cc), des plus modernes au plus anciennes, de toutes origines (Asiatique, Pays de l'Est, Europe, Amérique), des plus académiques (Zeus), aux fabrications les plus artisanales (caravanes et divers équipements "maisons").
 
 
Des cordes, des rilsans, des chaînes, des sangles ou même des chaussettes (Michelin, pas en tricot !) enserrent nombre de roues pour améliorer l'accroche.
 
 
Sur certaines machines apparaissent même des appendices incongrus, skis latéraux montés sur amortisseurs ou roulettes pour éviter les chutes.
 
 
 

Mais ces longues balades obligent à se désaltérer.

D'autant plus longues d'ailleurs qu'elles sont émaillées de nombreux arrêts pour discuter, rigoler, échanger informations, conseils ou blagues.

 
 

Il faut alors rallier l'abreuvoir qui nous suggère bière, vin chaud, café ou soupe.

Lieu de rencontre par excellence les groupes se font et se défont au gré de la nuit qui tombe et de l'humeur de chacun.

 
 
Les plaisanteries fusent, les rires sont omniprésents, les échanges de nombreuses spécialités à base de fruits s'opèrent.
 
 
Ce qui fait d'ailleurs dire à Bill que nous sommes d'excellents citoyens en respectant la sacro-sainte règle des 5 fruits et légumes par jour.
 
 
Entre les poires, mirabelles, calvados, cognacs, prunes, kirschs, etc ... et la soupe, nous pouvons largement dépasser le quota ! ! !
 
 

Il faut tout de même dormir quelques heures avant de prendre la route du retour.

Bien emmitouflé, le corps garde une chaleur bienfaisante.

 
 

Si par malheur on roule à côté du matelas, la neige oubliée sous le tapis de sol crisse, mais pas suffisamment fort pour vraiment nous réveiller.

Par contre, le froid qui transperce ensuite nous rappelle à l'ordre et l'on revient rapidement à la position initiale.

 
 

Le bruit ambiant s'estompe progressivement.

D'ailleurs ce bruit est chaleureux.

C'est le son des voix et des rires qui nous bercent, pas celui des moteurs violentés, poussés aux rupteurs ! ! !

 
 
Et puis, en fin de nuit c'est le silence, profond, parfois agrémenté du pas d'un couche tard qui fait murmurer la croute neigeuse sous ses pieds … parfois bien hésitants !
 
 

Au petit matin, le froid est moins pénible que celui annoncé par la météo. -3 à -4° au lieu de -8° prévu.

C'est la couche nuageuse qui nous préserve. Par contre, celle-ci bouche la lumière ce qui n'est pas judicieux pour de belles photos.

 
 

L'équipe du Moto Club ne s'est pas endormie et ses membres sont toujours d'attaque.

Outre la buvette et ses cafés bienvenus, de nombreuses taches les accaparent.

 
 
Par exemple, à l'aide d'un tracteur ils répandent de la sciure sur la route et les principales voies intérieures pour favoriser les départs.
 
 

Malheureusement, certains facétieux ayant laissé leurs motos bien mal garées, cet épandage ne peut pas être fait totalement.

Ceci engendrera de nombreuses chutes dans la descente qui n'a pas pu être traitée ! ! !

 
 
Chutes sans gravité, au moins à ma connaissance, mais qui bloquent, à chaque fois, l'ensemble du cortège pour plusieurs minutes. Dommage !
 
 

Au village, nous retrouvons une route bien dégagée, mais encore mouillée.

Il faut donc rester attentif à une éventuelle zone verglacée.

La traversée du village est épique.

 
 
Il faut parfois rouler complètement à gauche, à l'approche de virages, pour cause … de motos garées parfois à 3 de fronts … Inconscience, ou mépris de l'Autre (automobilistes et motards) ? ? ?
 
 
Le long et ininterrompu serpent de motos et side-car agrémenté de rares voitures se déroule au fil des courbes à une allure modérée et régulière.
 
 
Les casques oscillent d'un côté à l'autre pour capter les fabuleuses visions de ces magnifiques décors hivernaux.
 
 

Les gens de l'ouest quittent le flot pour prendre la route de Limoges.

Dans Meymac certains s'arrêtent pour se sustenter ou faire le plein.

Les équipages s'égayent et repartent vers les quatre coins de l'hexagone.

 
 
Les purs et durs amateurs d'hivernales étaient (relativement) déçus par la météo de l'épisode 2011, particulièrement clémente.
 
 
Ils se sont rattrapés avec la version 2012 qui redonne toutes ses lettres de noblesse à cette manifestation ressuscitée il y a 4 ans (avec une pensée particulière pour Jean-Louis dit Lafourme, figure incontournable de ces rassemblements hivernaux et particulièrement actif aux Millevaches).
 
 

Comme l'exprimait "Papy" Lacombe il y a 2 ans,la moyenne d'age est relativement élevée, mais quelques jeunes sont là et relèvent le défi avec fougue et bonne humeur.

Que de moments de bonheur de partager ceci avec eux, de pouvoir transmettre le flambeau.

 
 
Alors, Vive les Millevaches, avec un grand bravo et un immense merci à toute l'équipe qui s'active efficacement pour une telle réussite.
 
 
Et aussi un grand bravo, à ceux qui sont arrivés dans des conditions parfois homériques, comme à ceux qui sont restés en route, pour quelques raisons que ce soient.
 
 
A l'année prochaine … pour les Millevaches 2013 … et même avant pour certains ! ! !
 
 
 
 
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l'article original de 1970 signé Michel Perdrix dans Moto Revue
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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les Millevaches 2012
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Dans la même lignée que les Elephants, le Crystal Rallye ou les Marmottes, le rassemblement des Millevaches sonne à l’oreille du sidecariste comme un incontournable à faire au moins une fois dans sa vie.
 
 
Et bien moi, à 49 ans, je n’avais pas encore eu l’occasion de m’y rendre et c’est aujourd’hui chose faite.
 
 
 
vendredi soir
 
Vendredi soir, la France entière est sous la neige. Les camions sont bloqués, les voitures patinent et moi calfeutré sous 3 épaisseurs de polaires je prend la route en direction d’Usse .
 
 
Lorsque l’on roule de nuit en side-car sur des routes d’Auvergne et de Corrèze on se sent très seul et on se dis que l’on est un peu fou.
 
 
6h du matin, j’arrive à Meymac, le village situé en bas du plateau des Millevaches.
 
 
Patiemment mais en me refroidissant, j’attend l’ouverture de la salle des fêtes pour recevoir mon précieux sésame donnant droit à l’accès au plateau.
 
 
Mon « rislan » vert accroché au blouson, je reprend la route et commence l’ascension du col.
 
 
Bien gelé, enneigé juste comme il faut, c’est un grand bonheur que de rouler dans ses conditions hivernales.
 
 
Le side-car est aux anges et l’anti-patinage rattrape certains excés d’optimismes en me remettant dans le droit chemin.
 
 
Quelques minutes plus tard, j’arrive à l’entrée du plateau. Il y a déjà beaucoup de monde arrivés le vendredi soir (900 personnes sur place).
 
 
Je retrouve Jacques (co-organisateur des Marmottes) qui est venu avec sa 1100 XS et son Captain et Alain en Comète .
- Alors c’est ca les Millevaches ?
- Viens nous allons faire le tour et essayer de retrouver des amis .
 
 
C’est à ce moment que je commence à ressentir pourquoi cette manifestation attire autant de monde.
 
 
Des side-cars de partout, des Oural, des Zeus, des Héchard, des fabrications maison, un monde de passionnés qui se réveillent après une nuit bien fraiche et certainement très courte.
 
 

Mais encore plus impressionnant, des motos venues de toute la France.

Pas uniquement des GS, mais des Ducati, des Yamaha, des Guzzi, des Harley et même des mobylettes, un solex, un Dax … Des fous!

 
 

Chacun s’occupe à préparer son camp.

On prend du bois pour faire un bon feu, on fait tourner les cochons de lait à la broche , on aide au démarrage des moteurs récalcitrants, on papote entre voisins, l’ambiance est conviviale et les sourires de chacun font plaisir à voir.

 
 
De mon côté je retrouve des amis du Forum GSFR venus en groupe, Hubert sidecariste (GS/EML), et des centaines de personnes venus de toutes parts pour la première hivernale de l’année…
 
 

Il est déjà 11h et les motos arrivent par dizaines, par centaines, ca n’arrête plus.

Le parc se rempli, ca patine dans tous les sens, on se cherche dans le campement.

 
 

Les habitués on emmené du « ravitaillement » et s’installent comme au camping.

Sièges pliables, barbecue, musique, vin chaud, il y a plus de 2500 personnes et on en attend 3600 …

C’est une vrai fête de la moto.

 
 

Malheureusement, je dois reprendre la route pour la Haute-Savoie.

Les motos montent encore par dizaines et je les croise sur un signe de la main.

 
 

Quel regret de n’avoir pas pu rester plus longtemps.

Je ne pensais pas avoir autant de plaisir à voir tous ces gens heureux et fiers d’avoir gravi ce col enneigé.

J’aurai du prévoir plus de temps.

 
 

Je reprend la route en direction de Clermond-Ferrand sous la neige et le froid.

C’est cette sensation que j’aime dans le side-car.

 
 

La possibilité d’être seul, dans des conditions hivernales.

Mon side-car (GS / DJ Construction) m’apporte de grand moments de bonheur et c’est cette passion qui nous pousse à nous retrouver un week-end perdu au milieu de nulle part.

 
 
Pourtant aux Millevaches, les plus fous ce ne sont pas les side-caristes mais tous ses motards de tout ages, venus de toute la France sur leurs drôles de machines de la « bleue » à la plus grosse des Anglaises , les pieds dans la neige pour ne pas chuter, les joues rouge et la goute au nez.
 
 

Bravo à tous pour cette formidable journée motarde au centre de la France.

Ce fut une expérience magnifique qu’il faudra renouveler l’an prochain.

 

 

 

 
 
 
 
 
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Millevaches, Millevaches, un drôle de nom.

Probablement évocateur pour des éleveurs, mais pourquoi ce vocable circule-t-il tant actuellement dans le microcosme motard ?

 
 

Une première recherche permet de découvrir qu'il s'agit d'une petite commune de haute Corrèze.

 
 
Géographiquement, c'est un plateau granitique situé dans les monts du Limousin, sur le flanc ouest du Massif Central et parfois surnommé le château d'eau de la France pour ses tourbières et multiples sources (Vézère, Vienne, Creuse ou Corrèze entre autres).
 
 

Culturellement, c'est aussi un parc naturel de 3300 km2 où l'eau, omniprésente, abreuve les zones de cultures, d'élevages et de bois qui se partagent le territoire.

 
 

Alors, pourquoi cette locution de Millevaches est associée à la moto, et particulièrement à l'entrée de l'hiver ?

 
 
 
 
 
 
 
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Revenons au milieu du XXème siècle, en 1969 plus exactement.

L'époque est trouble, un vent de rébellion agite les esprits et le monde motard est à la pointe de cet état d'insoumission.
 
 
En région parisienne, Michel Perdrix, du MC 95, rêve d'une grande concentration hivernale, à l'image des Éléphants en Allemagne ou des Dragons en Angleterre.
 
Michel Perdrix en 1969 photo
 
En France, les Chamois est LA référence de concentration libre (libérée du rigorisme des règlements) et internationale, mais elle a une réputation entachée par de trop nombreux accidents
 
les Chamois Val d'Isère 1967 photo
 

Michel ne se contente pas de lancer l'idée, il organise le bivouac sur le plateau des Millevaches pour le premier week-end de décembre.

La météo est déchainée.

 
photo forum des Millevaches
 

Neige, verglas, congères, autant d'éléments qui limitent l'accès à un nombre restreint.

D'ailleurs, voici un extrait de ses propos de l'époque :

 
photo forum des Millevaches
 
Michel Perdrix
J'estime que 250 motos arrivèrent au pied du Plateau de Millevaches, 106 machines réussirent à gravir la route de crête et purent se faire inscrire durant les deux journées.
 
photo forum des Millevaches
 

Si ces conditions dantesques ont limité le nombre de participants elles ont, à contrario, largement participé à l'émergence du mythe … qui prend de l'ampleur au fil des années et arrive à son paroxysme en 1974.

 
photo forum des Millevaches
 

C'est le dernier regroupement officiel qui voit l'affluence de près de 3000 motards …

La manifestation perdure encore quelques années, mais sous forme privée et s'éteint à la fin des années 1970.

 
photo forum des Millevaches
 
 
 
 
 
 
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Fin août 2008, une bande d'hurluberlus animée par le président du MC Meymacois, Bill, se lance dans le projet du renouveau de cette concentration, dans le sillage de l'émergence des hivernales.

 
 
Si les Éléphants restent une référence, le Kristall Rally (Norvège) fête son 37ème anniversaire, les Marmottes anime toujours les motards Français et, en Espagne, Los Pinguinos voit sa fréquentation exploser.
 
 

De plus, 2009 marquera le 40ème anniversaire de la création de cette concentration emblématique des Millevaches.

Il est donc décidé de se donner une année pour valider un projet et relancer cette manifestation sur des bases bien définies et exprimées ainsi :

 
 

Respect de l'idée initiale, mais tout de même adaptée aux contraintes modernes (entre autre législatives).

Sauvegarder l'esprit qui guidait le fondateur Michel PERDRIX :

 
 

- Esprit de challenge personnel ; affronter des températures basses et d'éventuelles intempéries.

- Esprit "gentiment rebelle" ; se dégager d'un maximum de contraintes de la vie de tous les jours pour approcher une expérience particulière, sinon d'exception.

 
 

- Esprit d'équipe ; si l'on s'organise cette sortie entre potes.

- Esprit de partage ; se retrouver dans une même passion, partager ses provisions, ses idées, ses histoires,…

- Esprit d'entraide ; une des valeurs primaires de notre monde particulier.

 
 

Pour tenir compte de ces principes, il est décidé que l'organisation soit la plus légère possible afin de favoriser cette idée de RASSEMBLEMENT LIBRE.

 
 

Les préparatifs se réalisent dans l'objectif de recevoir entre 200 et 300 motards.

Le 12 décembre 2009, c'est 1800 qui répondent à l'appel !

 
 
Cet afflux massif, malgré des températures largement négatives et quelques chutes de neige, oblige à une sérieuse remise en cause de l'organisation dans les derniers jours qui précèdent.
 
 

L'aspect volontairement spartiate est encore amplifié par cet important débordement et s'avère un facteur crucial du fantastique accueil procuré par les participants.

 
 
Les anciens apprécient de retrouver l'environnement de leurs jeunes années et les novices vivent avec délectation ces moments de grande chaleur humaine, de partage entre passionnés !
 
 
 
2010

L'équipe est heureusement rodée par la première édition du renouveau.

Un nouveau terrain de 12 hectares accueille près de 3000 participants.

Gel, givre, mais pas de neige, au grand désespoir des puristes d'hivernales.

 
 
 
 
 
photos Patrice Altazin et Gilles Nulli
textes Patrice Altazin et adrien
mise en page adrien
 
 
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