Et ses adversaires? Pedrosa a coulé, ou plutôt glissé dans une rigole traitresse du circuit. Rossi a surnagé après des qualifications qu'il va lui falloir soigner dorénavant mais a néammoins profité du faux pas espagnol pour reprendre la tête du général. Jusqu'à quand? Telle est la question? Ou plutôt en australien : that is the question!

Dani Pedrosa réussit le hole shot et prend un boulevard d’avance dès le 1er tour sur tout le monde. A l'inverse son propre coéquipier Nicky Hayden est en dernière position!

Dovizioso, Stoner, Edwards, Lorenzo, Toseland, suivent et précèdent nos deux français, Randy De Puniet et Sylvain Guintoli, 8 et 10ème qui sont donc à crétiter d'excellents départs. N'oublions pas que Sylvain était 15ème sur la grille!

Hormis Pedrosa qui est impressionnant et seul à l'avant ça bouge beaucoup parmi ses poursuivants. Stoner passe Dovizioso, Toseland, pourtant bien parti se fait doubler par tout le monde. Rossi dépasse Randy (sans dommages). Ouf!

Casey Stoner a du prendre exemple sur Mike Di Meglio (lol) car il fait un début de course raisonnable. Roulant à son rythme sans chercher à forcer pour rejoindre le pilote du HRC.

C'était trop beau pour Dani Pedrosa. Un freinage légèrement trop appuyé au bout de la ligne droite des stands, la roue avant croise c’est parti dans les graviers pour une interminable glissade et une voltige de la Honda.

Du coup Stoner hérite de la tête de la course ce qui donne du cœur à Rossi qui tente d’attaquer une première fois Edwards sans succès.

Mais au fait où sont-ils les spécialistes de la pluie? Pas très loin en réalité puisque Vermeulen est en train de recoller à Edwards, entrainant dans son sillage De Angelis. Ne manquent plus que Randy De Puniet et Guintoli.

Bien loin de faiblir ou de céder à la pression Casey Stoner claque le meilleur tour en course. Prouvant par là que les conditions de piste ne l'impresionnant pas et que Rossi devra venir le chercher.

Ah voilà notre Sylvain nationnal qui se met en évidence en dépassant Loris Capirosi pour le gain de la 7ème place. Superbe!

Les tours s'enchaînent et, inexorablement l'écart s'acroit entre Stoner et Rossi. Presque 4 secondes à 16 tours de l'arrivée. C'est pas gagnée pour un duel sous la pluie.

D'autant plus que Valentino Rossi doit se méfier d'un autre australien, Chris Vermeulen qui n'est maintenant plus très loin de le menacer...

Un autre australien, spécialiste de la pluie lui aussi, fait valoir son pilotage au dépends de James Toseland décidément mal à l'aise, il s'agit d'Anthony West qui est en train de réaliser l'une de ses meilleures courses de l'année.

Un instant retardé par Colin Edwards, Alex De Angelis est revenu dans le sillage (c'est le cas dele dire) de Chris Vermeulen. Dans des conditions de course pourtant à l’opposé de celles du Mugello où il avait réalisé sa plus belle perf’ de la saison (4ème) le San Marinais se montre néammoins très performant.

A l'inverse d'autres courses où il s'était un peu enflammé, De Angelis temporise sagement derrière Vermeulen. Bien calé derrière l'australien effectue une très réaliste course d'attente.

Imperturbable Stoner qui continue à tourner comme une horloge accentuant encore une avance qui atteint presque maintenant les 5 secondes.

La piste détrempée fera une nouvelle victime en la personne de Colin Edwards qui perd l'arrière et s'en va roule bouler, sans dommages, dans les graviers avec abandon à la clé.

Lorsque l'on sait que Sylvain, malade de surcroit, a du débrancher son contrôle de traction qui faisait des siennes et tout faire "à l'ancienne" pour gérer ses 240cv sur le mouillé on mesure le niveau de la performance.

Les différences de roulages sont telles dans ces conditins de course que les premiers commencent à doubler les attardés. Ce qui ne se fait pas toujours sans heurts...

Stoner est solide au poste. Sur et souple dans son pilotage, l’australien est en passe de marquer des points extrêmement précieux aux dépends du grand perdant du jour l’espagnol Dani Pedrosa.

De Angelis talonne de plus en plus Chris Vermeulen. On sent bien que le San Marinais aimerait bien monter sur le podium, lui qui l'a connu 6 fois, sur ce circuit du Sachsenring, à la fois en 125 et en 250.

Dans le paddock Suzuki on est anxieux. Car pour chez les bleus on en a aussi besoin de ce podium. Le Team manager Paul Denning serait en balance avec un certain... Kevin Schwantz et une 3ème place en Allemagne tomberait à pic pour conforter l'équipe en place!

dernier tour

Et quel plaisir de voir Sylvain Guintoli franchir la ligne si proche des premiers en 6ème position. Alors que la (mauvaise) surprise viendra de Loris Capirossi qui coiffera Randy De Puniet sur la ligne pour le gain de la 7ème place.

J'ai vu Dani prendre le large et je me suis dit "bien joué". Je ne pouvais pas maintenir un tel rythme dans de telles conditions dès le départ.

Il nous faut plus de temps pour que les pneus soient à température et Dani en a profité. Mais après quelques tours, en arrivant dans la ligne droite, j'ai vu sa moto rebondir dans les graviers du premier virage.

C'est dommage pour lui mais malgré cette chute, il a été très impressionnant aujourd'hui. Après sa chute, j'ai essayé de rester très concentré mais ce n'était pas facile car j'ai été malade tout le week-end et je ne me sentais pas très bien durant la course.

De plus, nous avons choisi un pneu un peu dur à l'arrière et à certains moments, ses réactions m'ont rendu nerveux. J'ai attaqué autant que j'ai pu pour conserver l'avantage à chaque tour.

Je suis très content de ce résultat, même si rouler sous la pluie a rendu la course moins amusante que mes précédentes participations ici.

Pour le championnat, c'est un jour très important ; j'ai fait une erreur à Assen et Dani en a fait une aujourd'hui. C'est malheureux mais c'est la course et maintenant nous sommes de nouveau en tête.

Dani est costaud et nous savons qu'il sera bientôt de retour pour se battre en tête. Pour le moment, nous devons nous préoccuper du retour de Casey, il est très rapide depuis quelques courses.

Une fois de plus, nous avons perdu du temps à trouver les bons réglages pendant les qualifications et nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à le faire.

Aujourd'hui, je suis parti de la 3ème ligne, ce qui veut dire que j'ai dû composer avec la confusion du départ et j'ai perdu du temps sur les premiers.

Quand j'étais derrière Casey, ma Yamaha M1 fonctionnait bien et les pneus pluie Bridgestone avaient un super grip, j'étais en confiance et j'ai haussé le rythme pour le rattraper mais il n'y avait rien à faire.

Bien évidemment, c'est pour moi une belle journée. Nous avons eu ce week-end des hauts et des bas : vendredi nous étions très rapides, même hier avant ma chute.

A partir de là, j'ai dû composer avec un cou douloureux. Ma qualification a été difficile. J'étais beaucoup mieux aujourd'hui, même si j'ai dû faire face à un problème électronique d'anti-patinage.

C'était une course très dure car nous n'avons pas testé la machine sur le mouillé. J'ai donc décidé de partir avec des gommes dures à l'avant et à l'arrière mais je crois avoir fait une erreur car le train arrière était trop dur.

Je n'avais pas de grip sur le côté droit durant toute la course.

Je suis allé hors-piste dans le septième tour, au premier virage. Ensuite j'ai essayé de me battre pour la septième place. Avec deux tours encore à couvrir, la pluie a redoublé et j'ai eu encore plus de mal à garder ma position.

Capirossi m'a finalement doublé dans le dernier virage. Je suis un peu déçu mais une 8e place n'est pas si mauvaise.

Gabor Talmacsi, auteur de la pole, va complètement rater son départ. Du coup c'est Stephan Bradl qui fait le hole shot devant Smith, Corsi et Olive.

Le 1er tour de Mike Di Meglio sera prudent. 6ème, puis 7ème et 8ème le français ne prend pas de risques inconsidérés en tête. A l'inverse de Gabor Talmacsi bien obligé de récupérer sa boulette du départ au prix d'une remontée ultra rapide.

Dès le 1er tour Jules Cluzel chute après s'être accroché avec l'espagnol Vasquez. Le français repart mais sa moto va serrer 8 tours plus tard le contraignant à l'abandon...

Après Bradl, puis Corsi, c'est Olive qui prend la direction des oparations en tête de la course d'un groupe de quatre complété par Smith.

Derrière lui Mike Di Meglio 7ème (Terol est intercalé) mène sa course à sa main. Sachant que le petit écart avec le groupe de tête demeure stable, Mike a tout le temps pour passer à la vitesse supérieure.

Des gouttes de pluie commencent à s'abattre sur la piste. Aurons-nous droit à un GP d'Allemagne 125 à 5 tours comme cela fut le cas en France au Mans et aux Pays Bas à Assen?

Cette nouvelle configuration de course ne semble pas préoccuper Bral qui s'empare à son tour du commandement. A domicile le jeune allemand a à coeur de se mettre en évidence.

Un groupe de quatre qui passe à 7 car Talmacsi, Terol et Di Meglio ont maintenant opéré la jonction.

Coup de théâtre Joan Olive lève le bras comme pour avertir d'un problème mécanique... Le pilote espagnol est alors immédiatement distancé par ses adversaires. Sa moto repartira finalement mais Olive finira par abandonner quelques tours plus tard f. Du coup ils ne sont plus que 5 en tête.

29 tours

Mais en 2 coups de cuillère à pot, dès les premiers virages Simoncelli dépassera Lai, auteur d'un excellent départ, avant d'enfumer Simon dans la ligne droite suivante. C'est sur qu'une moto puissante ça sert!

A la fin du 1er tour on trouve donc Simoncelli, suivi de Simon, Barbera, Kallio, Debon et Lai alors qu'Alvaro Bautista ne pointe qu'en 17ème position!

La position s'inversera 30 seconde le temps d'un freinage puissant de Simon qui prendra très brièvement le commandement avant de glisser de l'arrière, laissant Simoncelli de nouveau seul devant.

Pas faciles les conditions de course et Debon en sait quelque chose puisqu'il se crashera dès le début de la course.

Bien que très déçu par sa quatrième place d'Assen Julian Simon a gagné en confiance depuis quelques GP. Second, en début de course, devant Hector Barbera l'espagnol commence à changer de statut même s'il accumule les petites erreurs.

Du coup c'est Barbera qui en profite pour passer alors que Karel Abraham subit le même sort qu'Alex Debon.

encore 25 tours

Toujours aussi peu spectaculaire mais toujours bien placé Mika Kallio s'arsouille avec Simon. Sans doute handicapé par un choix de gomme un peu dures l'espagnol sort le grand jeu, tout en glisse, pour conserver sa troisième place : magnifique.

encore 20 tours

Peut-être pas spectaculaire mais efficace Kallio sait profiter des erreurs de ses adversaires. Après Simon c'est Barbera qui rentre un peu fort dans le virage, en bout de la ligne droite des stands. Du coup le pilote KTM en profite pour plonger à la corde et s'emparer de la deuxième place : bien joué!

Les positions restent inchangée. Simoncelli possède 7 secondes et demie d'avance sur Mika Kallio qui précède Hector Barbera et Julian Simon. Aoyama est un peu plus loin suivi par Pasini et Bautista.

Bien que toujours second Mika Kallio voit revenir sur lui Hector Barbera et Julian Simon. Alors que dans le même temps Pasini et Bautista ne sont pas loin de recoller à ce même groupe.

Barbera sans doute paneauté sur le retour de Bautista prend sa chance et double Kallio. Il faut dire que maintenant ils sont cinq à se bagarrer pour la 2ème place.

encore 5 tours

Impérial Marco Simoncelli poursuit toujours sa course tout seul en tête. Et surtout il maintient cet écart d'environ 7" sur ses poursuivants. Ce qui n'a rien d'évident dans ces conditions sous la pluie.

les 3 derniers tours

C'est la bataille pour la seconde place qui est plus indécise. Barbera est pressé par Bautista. Mais il ne réussit pas à combler les quelques de retard sur son compatriote et doit se conternter de la 3ème place tandis que Kallio sauve les meubles en finissant 4ème.

Quant à Marco Simoncelli, le triomphateur du jour, il devient du même coup l'un, pour ne pas dire LE, favori de la catégorie pour le classement final.