Adieu le sable et retour à une piste dure sur le serpentin de Loket en République tchèque où Clément Desalle s'élance en pole position pour la 1ère fois de la saison devant Nagl et Leok.

Mais après sa pole Clément Desalle prouve qu'il est décidément très à l'aise sur ce circuit en s'emparant de la seconde place aux dépends de Ken De Dycker.

Après une dizaine minute de course c'est le duel entre Coppins et Philippaerts pour le gain de la 3ème place qui retient l'attention. Un duel dont l'italien sort finalement vainqueur dans un 1er temps avant de devoir de nouveau céder la place à son coéquipier néo zélandais.

Lors de cette 1ère manche c'est l'équipe Suzuki connait quelques soucis. Tout d'abord Ken De Dycker, parti dans le trio de tête, a peu à peu rétrogradé pour se retrouver 8ème.

Avec quasiment 13 secondes d'avance sur Clément Desalle, Max Nagl attaque les deux derniers tours dans une position plus que confortable.

Dans le duel qui a opposé Coppins et Philippaerts c'est de nouveau l'italien qui a pris le dessus sans son Coppins ne soit en mesure de répliquer cette fois-ci.

Enfin Tony Cairoli fait le forcing, dépasse De Dycker, bute sur son coéquipier Leok qu'il finit par doubler pour échouer 6ème à la porte du top five derrière Coppins et Swanepoel.

Sur ce circuit qu'il affectionne particulièrement David Philippaerts réalise le hole shot.

Moyennement parti, Max Nagl lui non plus ne fait pas dans la dentelle : un block pass sur Julien Bill lui permet de s'emparer de la 5ème place.

Décidément plus de cadeaux sur la piste. Avec 5 manches encore à courir, y compris celle-ci, on sent que pour certains pilotes chaque place et chaque point gagnés valent de l'or!

et un second block de Nagl sur Bill

3ème avec Philippaerts en point de mire Tonino Cairoli, bien que grippé, se rapproche dangeureusement de son compatriote. Avec une piste séchante après avoir été assez abondamment arrosée, les temps commencent à descendre.

Et notamment les temps du leader, Clément Desalle qui tourne à fond en 1.50 et se permet peu avant la mi course de mettre 10 secondes au duo Philippaerts et Cairoli. Du très grand Clément Desalle.

Un peu à la ramasse en 1ère manche les Suzuki de De Dycker et Ramon font meilleure figure dans cette seconde manche avec De Dycker en 6ème position et Steve Ramon en 8ème.

A une dizaine de minute de la fin du temps réglementaire Cairoli se rapproche de Philippaerts et tente un dépassement au bas de la montée vers les stands.

Occasion ratée car Davide conserve son bien en prenant l'extérieur pour déboucher en tête sur la pit lane alors que Cairoli se fait des chaleurs avec un arrière chassant de droite et de gauche et manquant de désarçonner son pilote.

Cette arsouille entre les 2 italiens fait les affaires de Clément Desalle qui ne commet pas la moindre erreur et augmente son avance de 2 secondes supplémentaires.

Ce n'est pas passé la 1ère fois, ni la seconde dans le tour suivant, mais à la 3ème et toujours au même endroit, dans la montée vers la pit lane, Antonio Cairoli réussit à prendre l'intérieur et conserver son élan dans la montée.

Il reste 5mn et 2 tours pour refaire un retard de 10 secondes sur Clément Desalle...

Cairoli a beau finir en trombe et tourner en moins d'1.50 ce sera dur de reprendre 10 secondes à Clément Desalle qui, sauf erreur tient à la fois la victoire d'une manche qu'il a dominée de bout en bout ainsi que celle du GP!

Goncalves réalise le hole shot devant Marvin Musquin, Roczen, Aubin, Frossard, Teillet, Larrieu , Boog, Paulin et Sword. Mais presque immédiatement les 3 premiers vont creuser le trou sur le reste de la troupe.

Les premières minutes de course ne changent rien à ce classement si ce n'est que les 3 leaders diminuent légèrement la cadence infernale des premiers tours ce qui permet à Nicolas Aubin de se rapprocher un peu du duo Musquin-Roczen.

Mais au fil des tours insensiblement Musquin revient sur Goncalves. Roczen qui suit la cadence se laisse entrainer par le français. Aux alentours de la 18ème mn (avant la fin) les 3 hommes sont presque roue dans roue.

Mais alors qu'on pensait que Musquin irait attaquer Goncalves c'est en réalité Roczen qui surprend Marvin.

Dans la montée vers les stands Musquin choisit de faire l'extérieur. Roczen reste à l'intérieur.

Alors que Musquin croise à l'extérieur pour attaquer le droit à la sortie des stands, Roczen recalé à l'intérieur lui fait un block pass et s'empare de la seconde place de la manche. Superbe!

Dans la foulée Roczen fond sur Goncalves et sur un bel extérieur l'allemand profite d'une meilleure reprise pour dépasser Goncalves.

Mais le plus dur commence pour l'allemand car ses deux adversaire sont sur ses talons. A lui maintenant d'assurer le leadership.

D'autant plus que ces arsouilles en tête ont permis à Aubin et à Frossard de revenir sur le duo Musquin-Goncalves qui en plus se frotte sans ménagement pour le gain de la seconde place.

Comble de malchance pour Steven Frossard, alors que le français recollait au groupe de tête, une trajectoire trop à l'extérieur à la limite des filets, un panneau publicitaire déplacés par les autres pilotes et c'est la chute.

Une chute lourde de conséquences puisque le pilote Kawasaki CLS est contraint à l'abandon...

Pendant ce temps c'est Musquin qui marque le pas. Dépassé par Goncalves et Aubin le pilote KTM n'occupe plus que la 4ème place lorsqu'un beau cadeau de la Yamaha d'Aubin qui casse en plein virage redonne à Musquin une place sur le podium.

En revanche pour la 2ème place rien n'est joué. L'avance de Rui Goncalves sur Marvin Musquin est inférieure à 2 secondes. Autant dire que ces deux derniers tours s'annoncent serrés entre les é pilotes KTM.

En effet alors que Ken Roczen gagne la 1ère manche presque dans son jardin (il réside à une centaine de kilomètres du circuit), Marvin Musquin réussit à subtiliser la seconde place à Rui Goncalves dans le dernier virage de la course.

Musquin est en pole mais c'est Gautier Paulin qui réalise le hole shot. Il faut dire que le pilote Bud Racing n'a plus rien à perdre. 3ème au général avec 49 points de retard sur Musquin c'est le moment où jamais de jouer son va tout.

Les coéquipiers frères enemis sont les premiers à animer cette seconde manche avec un duel similaire à celui de la 1ère. Musquin talonne Goncalves, le dépasse, le toise mais se fait repasser dans la foulée par le portuguais.

D'autant plus que Musquin, dont la 1ère attaque n'avait pas abouti, en remet une couche 5 mn plus tard.

Cette fois-ci Goncalves est obligé de céder face au pilotage plus incisif de Musquin qui ne tarde pas à revenir sur Xavier Boog, plus lent d'une seconde minimum au tour que le pilote KTM!

A une dizaine de minutes de la fin c'est au tour de Goncalves de souffler dans la nuque de Boog qui accuse déjà un retard de plus de 7 secondes sur Marvin Musquin.

Mais le pilote KTM est contraint de faire un passage éclair à son stand avant de repartir mais autant dire que c'est râpé pour la victoire de manche.

D'autant plus que Marvin reprend la course en regardant fréquemment son moteur, le même qu'en 1ère manche. A priori c'est de là que ça vient, mais qu'en est-il exactement?

Toujours est-il que Musquin finit par s'arrêter peu après, la tête entre les mains, trahi par sa mécanique!

Gauttier Paulin tient le bon bout avec presque 10 secondes d'avance sur Xavier Boog et un peu plus de 11 sur Rui Goncalves.

Autant dire que sauf incident le pilote Kawasaki est assuré de remporter non seulement la victoire de manche mais également le Grand Prix.

Pour la seconde place en revanche rien n'est joué entre Goncalves et Boog. Sachant que les enjeux ne sont pas du même calibre pour les 2 pilotes.

Boog n'a rien à perdre tandis que Goncalves a tout à gagner; notamment de gros points pour revenir sur Musquin!