Le Dakar a rendu son verdict. Même si depuis la 5ème étape les affaires de Cyril Despres étaient bien mal engagées.
Le français a bêtement perdu 10mn sur une pénalité parce qu'il avait oublié ses gants de froid en départ de liaison. Son retour en arrière pour les récupérer sera lourdement sanctionné par les commissaires de ces 10mn fatales.
A partir de ce moment la tâche de Marc Coma s'en est trouvée grandement facilitée. Une bonne gestion de la course sans coups durs de l'espagnol a fait le reste.
Marc Coma a gagné son 3ème Dakar
Dommage qu'aucun autre concurrent n'ait été en mesure de se hisser au niveau des deux pilotes KTM qui ont une fois de plus fait étalage de leur supériorité écrasante.
Jugez plutôt, Rodrigues qui a soufflé la 3ème place dans la dernière étape à Chaleco Lopez termine à 1h40 de Coma, autrement dit sur une autre planète.
Cependant l'abaissement des cylindrées à 450cm3 peut laisser espérer des luttes plus serrées dans le futur. En effet la Yamaha de Rodrigues et l'Aprilia de Lopez peuvent entretenir l'espoir, d'autant plus qu'Olivier Pain se défendait très bien jusqu'à sa chute qui l'a contraint à l'abandon : poignet cassé.
Le bilan est nettement moins brillant pour BMW et Sherco. Verhoeven n'est que 16ème. Quant à David Casteu il pourra maudire le fournisseur de la boite de vitesse (totalement hors du coup) de sa Sherco : le debriefing risque d'être musclé!
Rodrigues et sa Yamaha montent sur le podium sur le fil
Le Dakar a découvert l’Amérique du sud en 2009. Il est alors entré sur un territoire
grandiose sur lequel il s’épanouit, où il a trouvé ses repères, et qui continue de le
surprendre.
La préparation du parcours 2011 nous a confirmé la capacité
d’émerveillement des paysages, en même temps que le potentiel sportif des terrains à explorer.
En Argentine, cinq nouvelles provinces seront visitées. Le tracé flirte avec la Bolivie,
emmène les concurrents à Jujuy, Salta et Tucuman : les plus fidèles de ces gauchos
d’un genre à part auront promené leurs montures dans 17 des 23 provinces du pays
en trois ans.
Au Chili aussi, le Dakar a pris l’option de repousser les frontières.
Du côté d’Arica,
dans l’extrême nord du désert d’Atacama, on sera au plus près du Pérou pour la
journée de repos !
Après deux éditions en Amérique du Sud, le Dakar poursuit en 2011
l’exploration d’un continent au potentiel de découvertes impressionnant.
En se
dirigeant vers le nord de l’Argentine et du Chili, le tracé frôle les frontières des
pays voisins et emmène les concurrents sur des terrains toujours plus variés.
Terre de contrastes
L’immensité de l’Argentine aiguise l’imagination des amoureux de grands espaces.
En quittant Buenos Aires, le détour vers le nord emmènera les concurrents vers une
terre de contrastes, sur une journée, où en l’espace d’une centaine de kilomètres, la
végétation se transforme au gré des reliefs.
De même, les qualités de pilotage
requises sont changeantes du sec à l’humide.
La faculté d’adaptation sera ici
récompensée, et les esprits aptes au dépaysement seront les plus à l’aise.
Dans les
trois journées de la première session argentine, le Dakar s’aventure notamment dans
les provinces de Jujuy et de Salta, et s’approche de la Bolivie.
C’est sur ces
nouveaux territoires tracés autour de la mythique route 40 que le rallye s’aventurera.
Le nord extrême
Pour passer au Chili, un nouveau passage, tout aussi extraordinaire que les
précédents, sera emprunté : le Paso de Jama.
Le désert d’Atacama a immédiatement fasciné les concurrents du Dakar.
Son étendue permet de rassasier leur soif de dunes et de sable.
Les « spots » de
Copiapo et d’Iquique sont en passe de devenir des incontournables du rallye raid.
Après l’édition 2011, il faudra probablement ajouter à la liste la ville portuaire d’Arica,
où le Dakar atteindra l’extrême nord du Chili, aux limites du Pérou voisin.
Au coeur du
rallye, les étapes désertiques se révèlent souvent sélectives.
Les difficultés de
franchissement se mêlent à des choix délicats de navigation. Ici, les experts se
distinguent.
Une autre forme de désert
Après le magnifique passage de la frontière au Paso San Francisco, on pénètre dans
le territoire argentin en dévalant doucement les plateaux de la Cordillère des Andes.
Après les séances de photos, le sport reprendra ses droits avec une étape copieuse
dans les dunes blanches de Fiambala.
Les changements de décor sont encore au
programme avec la découverte de canyons et de rios inconnus des concurrents, sur
la route qu’ils prendront pour rejoindre San Juan : le désert est ici découpé à la
hache.
nouveautés sportives : motos, vers le tout 450
Le mouvement engagé depuis l’édition 2010 se prolonge dans la catégorie motos.
La
perspective de la constitution d’un plateau uniquement composé de cylindrées ne
dépassant pas 450cc a convaincu plusieurs constructeurs de s’impliquer davantage
en rallye raid.
Comme déjà annoncé, dès 2011, les pilotes figurant sur la liste Elite A.S.O.
auront tous l’obligation de rouler sur des véhicules de cylindrée n’excédant
pas 450cc.
- Le nombre de moteurs autorisé sera de 3.
- Tous les autres pilotes sont libres dans le choix de leur moto.
- A partir du Dakar 2012, tous les pilotes participant au Dakar devront rouler en
450cc
Navigation : priorité au road-book
Depuis plusieurs années, les équipes du Dakar apportent des aménagements pour
réduire les fonctionnalités du GPS et donner de l’importance à la lecture du roadbook.
La compétence en navigation pure définit l’essence du rallye raid. Pour 2011,
la modification concerne les points de passage obligatoire (WPM) que doivent aller
chercher les concurrents.
Alors qu’ils étaient guidés par leurs instruments à partir
d’une distance de 3 kilomètres l’année dernière, les concurrents devront maintenant
s’approcher à 400 mètres du point, pour que le GPS se déclenche.
Le bilan carbone du Dakar sud-américain
Trois ans après un premier bilan carbone commandé sur les données de l’édition 2007, qui
avait conclu à une émission globale de 22 000 tonnes équivalent carbone (t.eq.CO2), une
nouvelle étude a été lancée pour évaluer l’impact de l’organisation du Dakar en Argentine et
au Chili.
Réalisé par le même cabinet d’expertise, agréé par l’agence de l’environnement et
de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le bilan carbone de l’édition 2010 s’étendra exactement
aux mêmes périmètres de mesure, soit les plus larges utilisés dans ce type de recherches.
L’allongement des trajets, notamment aériens, pour se rendre sur le rallye dans sa version
sud-américaine, conduira nécessairement à une augmentation de l’empreinte carbone
depuis 2007.
C’est pourquoi les organisateurs travaillent d’ores et déjà sur les différentes
possibilités de compenser le carbone consommé.
Un parcours concerté
Au Chili, c’est la CONAMA (Comision Nacional del Medio Ambiente) qui est invitée à
formuler des observations après la première série de reconnaissances sur le terrain, puis
plus tard sur une version aboutie du tracé.
A l’issue de ces phases de travail, une
commission de validation est chargée d’approuver le parcours final présenté par les
organisateurs.
Hormis la CONAMA, elle accueille également des représentants du Consejo
de Monumentos Nacionales, spécialisé dans la protection des sites archéologiques, ainsi
que de la Corporacion Nacional de Desarollo Indigena (CONADI), qui soutient les
populations indigènes.
En Argentine, le Secretaria de Medio Ambiente y Desarrollo Sustentable travaille étroitement
avec l’organisation du Dakar.
Toutes les questions relatives au tracé sont aussi discutées
avec les provinces concernées : une validation est demandée à chacune de ces
circonscriptions administratives.
Catégorie énergie alternative
Fortement impliqué dans le développement des énergies protectrices de l’environnent, le
Dakar, laboratoire de nouvelles technologies, accueille à travers une catégorie spécifique
les véhicules à énergies alternatives.
Electrique, hybride, bio carburant…les concurrents seront intégrés au classement général, et
seront aussi classés dans une catégorie spécifique « énergies alternatives ».
Combiner performance avec une démarche plus verte en compétition est un enjeu majeur
pour l’organisation du Dakar.
Collecte des déchets
Sur l’ensemble des territoires visités, les équipes du rallye choisissent à chaque fois les
méthodes de collecte, de tri et de traitement des déchets les plus qualitatives, dans la
mesure où elles sont logistiquement envisageables.
Par exemple, un prestataire est mandaté
pour prendre en charge sur les bivouacs les déchets définis comme dangereux : huiles de
vidange, liquides divers (batterie...), chiffons imprégnés, etc.
Le dispositif implique entre
autres la présence de plusieurs personnes qui distribuent à tous les concurrents et structures
d’assistance des sacs différenciés permettant le tri, puis un traitement adapté.
Ce travail est
contrôlé en Argentine par les experts du département « residuos peligrosos » du secretaria
de medio ambiante y desarollo sustentable.
Les déchets traditionnels occasionnés par la vie du bivouac sont quant à eux récupérés par
les villes qui accueillent le rallye.
Elles utilisent alors leurs circuits habituels de traitement des
déchets.
Une participation « Solidarité Chili »
Dès le lendemain du séisme et du tsunami, A.S.O. a manifesté son soutien par un don
exceptionnel de 100 000 euros.
L’organisation du Dakar a ensuite décidé d’aller plus loin et
d’associer les concurrents à cette démarche, en prélevant sur les frais d’inscription des
véhicules inscrits en course une participation d’un montant de 50 euros pour les motos et
quads, 100 euros pour les autos et 150 euros pour les camions.
Les sommes ainsi récoltées
seront reversées à l’association Un Techo Para Mi País et viendront s’ajouter au soutien annuel
de 112 000 usd déjà alloué par le Dakar.
l'Afrique toujours
Les liens qui ont été tissés avec l’Afrique au cours de son histoire amènent le Dakar à entretenir
des contacts réguliers avec les pays africains. Et au travers des Actions Dakar, à continuer
d’animer les programmes élaborés au cours du temps.
Dakar 2007 cliquer sur l'image
Dakar 2007
Sahel depuis 2002, continuera de s’effectuer durant l’année 2010. Il s’agit de permettre la
réalisation d’un certain nombre de projets initiés par la population locale dans les domaines du
développement durable, de l’agriculture, du reboisement ou de la fixation de dunes.
Dakar 2007 cliquer sur l'image
Dakar 2007
En huit ans,
les Actions Dakar ont réussi à transformer les villes et campagnes de la région de Louga, au
Sénégal, tout en propageant des bonnes pratiques environnementales désormais intégrées.
Dakar 2007 cliquer sur l'image
Dakar 2007
Au
total, c’est une zone peuplée de 320 000 habitants qui a bénéficié de ces projets. Les sommes
investies, par A.S.O., par les concurrents et partenaires du Dakar, ainsi que par SOS Sahel,
représentent, depuis le début de ces actions en 2002, un montant global 1 200 000 euros.
Le Portugais réussit la performance peu commune de remporter sa deuxième étape consécutive, sur la première journée de course de l’édition 2011 du Personal Dakar Argentina Chile !
Ruben Faria
Ruben Faria, vainqueur de la 14ème et dernière étape en 2010, débute le rallye sur une victoire… devant trois autres pilotes KTM.
Ruben Faria
Il avait quitté le Dakar 2010 sur un sentiment d’accomplissement total, après avoir à la fois aidé Cyril Despres à gagner la course, et remporté la dernière spéciale en jeu sur la route de Buenos Aires.
Ruben Faria
Un peu moins d’un an plus tard, Ruben Faria roule toujours avec la mission de porteur d’eau.
Il s’y est collé avec zèle et efficacité.
Avec la volonté de se rapprocher au maximum de son leader, le Portugais, parti en 11ème position, a enrhumé quatre pilotes sur sa route et hérite du meilleur temps sur la ligne d’arrivée.
Cyril Despres et Ruben Faria
L’opération semble même proche de la perfection pour le duo, puisque Cyril Despres empoche quant à lui le deuxième temps, avec 28’’ de retard sur Faria.
Cyril Despres
La concurrence est très proche, puisque son «meilleur ennemi», Marc Coma, chargé d’ouvrir la piste ce matin, ne pointe qu’à 1’15’’ de Faria, et donc à 46’’ de Despres.
Marc Coma
Le Catalan peut lui aussi se sentir fier de son nouvel allié, puisque Juan Pedrero, promu cette année au rang d’unique soutien de Coma, se classe 4ème de la spéciale.
Juan Pedrero
Il pourra également se positionner au plus près de son leader dès demain matin, pour intervenir en cas de problème.
Juan Pedrero
La hiérarchie dessinée entre Victoria et Cordoba donne également quelques indications sur les prouesses de KTM, qui a manifestement réussi à trouver une formule opérationnelle pour sa toute nouvelle 450cc.
La firme autrichienne prend en effet les quatre premières places du classement du jour.
Les motos rivales, qui se situent à une bonne minute, sont les BMW, Yamaha et Aprilia, respectivement pilotées par Gonçalves (5ème), Street (6ème) et Lopez (7ème).
Olivier Pain
NB : Faria a écopé d'une pénalité et c'est finalement Cyril Despres qui est déclaré vainqueur de l'étape.
Le tenant du titre s’installe en tête du classement général Moto après une deuxième victoire consécutive sur le Personal Dakar Argentina Chile 2011.
Il dispose d’une avance de 2’35’’ sur Marc Coma.
Cyril Despres
Déjà comblé par la performance de Ruben Faria dans l’après-midi, Cyril Despres a appris en soirée que l’étape 1 tombait finalement dans sa besace, après l’application d’une pénalité d’une minute pour excès de vitesse à son coéquipier.
Cyril Despres
Du coup, le tenant du titre a attaqué la deuxième journée de course en leader, avec la responsabilité d’ouvrir la piste.
Même si l’exercice du jour ne faisait pas partie des plus exigeants qui soient en termes de navigation, Despres a accompli ce qu’il y a de plus dur en rallye raid : rester en tête du début à la fin du parcours, en creusant même un peu l’écart sur ses poursuivants.
Cyril Despres
Au bout des 300 kilomètres à couvrir sur la spéciale, le Français réalise le meilleur temps, et remporte sa 25ème étape dans sa carrière sur le Dakar.
Ce n’est que la troisième fois qu’il s’impose en position d’ouvreur.
Cyril Despres
S’il est encore prématuré de se projeter dans l’avenir, un duel traditionnel commence à se dessiner avec Marc Coma, qui pointe aujourd’hui à 1’49’’ sur l’étape, et à 2’35’’ au classement général.
Marc Coma
Ruben Faria, 3ème de la hiérarchie, accuse déjà un retard de 6’13’’.
Mais la journée renseigne également sur les capacités de David Casteu.
Ruben Faria
Le pilote Sherco, après une première étape traversée dans la discrétion, a été sur la route de Tucuman le plus rapide poursuivant des KTM.
Avec 3’46’’ de plus que les duettistes de tête, il se replace en 6ème position au général, mais reste derrière Francisco « Chaleco » Lopez et Paulo Gonçalves.
David Casteu
La lutte entre Aprilia, BMW et Sherco est lancée, et ne concernera peut-être pas uniquement une bataille pour les accessits.
Pal-Anders Ullevalseter, 2ème l’an dernier, aura des difficultés à s’y mêler, tant il peine à s’adapter à sa nouvelle machine : « Je veux ma 690cc », a plaisanté le Norvégien, 29ème du classement général après deux étapes !
mardi 4 janvier : San Miguel de Tucuman - San Salvador de Jujuy
liaison : 231 km - spéciale : 521 km
Sur la longue spéciale du jour, Marc Coma s’impose pour la 12ème fois de sa carrière.
Cyril Despres reste
leader de la course avec une marge infime, tandis que les outsiders Paulo Gonçalves et Olivier Pain prennent
leurs aises.
cliquer pour la voir en grand
L’augmentation brutale du kilométrage à parcourir fait rentrer les pilotes du Dakar dans une nouvelle dimension.
Le
changement de terrain, qui implique déjà une navigation plus subtile que sur les deux premières étapes, donne leurs
chances à des scénarios plus diversifiés.
Marc Coma
Cyril Despres, qui avait gentiment distancé ses rivaux jusque-là, a par
exemple cédé une bonne partie de son avance sur quelques erreurs en début de parcours.
Cyril Despres
Après 113 km de course, le
tenant du titre accusait même plus de 4’ de retard sur la BMW de Gonçalves, plus rapide à CP1.
Gonçalves
Toujours discret mais
bien présent, Marc Coma hérite alors du rôle d’ouvreur.
Habitué à cet honneur, il s’en acquitte avec efficacité, et
remporte à San Salvador de Jujuy la 12ème étape de sa carrière sur le Dakar devant Cyril Despres.
Marc Coma
Le Français, qui
est parvenu à combler son retard chronométrique en deuxième partie de journée, conserve sa place de leader du
classement général.
Cyril Despres
Mais le rapproché du Catalan remet quasiment les deux rivaux historiques à égalité.
Ils ne sont
plus séparés que de 14’’.
Marc Coma
Coma n’est pas le seul bénéficiaire des débats du jour.
Paulo Gonçalves, troisième avec 3’36’’ de retard sur le
vainqueur, progresse d’un rang avec cette performance de choix.
Le Portugais est maintenant 4ème de la hiérarchie
de la course.
Paulo Gonçalves
La progression est encore plus notable pour Olivier Pain, qui avait coché cette étape comme une cible
potentielle pour une première victoire de spéciale sur le Dakar.
Le pilote Yamaha finit en réalité troisième aujourd’hui,
mais passe de la 11ème à la 6ème place du général.
Olivier Pain
Le plus jeune des prétendants crédibles au Top 5 se permet
même de dépasser Francisco « Chaleco » Lopez, qui perd 13 minutes aujourd’hui et se retrouve 7ème, à déjà 18
minutes de Coma.
Mercredi 5 janvier - San Salvador de Jujuy - Calama
liaison : 554 km - spéciale : 207 km
cliquer pour la voir en grand
Coma d'un poil de roue
Dans le duel que se livrent déjà Marc Coma et Cyril Despres, le Catalan a pris un avantage infime dans la
4ème étape du Personal Dakar Argentina Chile, également marquée par l’entrée de la course au Chili.
Marc Coma
Ni l’un ni l’autre ne sont de réels adeptes du suspense.
Il n’y a donc rien de calculé dans la partie que Cyril Despres et
Marc Coma ont engagé depuis le départ de Buenos Aires.
Cyril Despres
Ce matin, après avoir enjambé la Cordillère des Andes,
avec une marche de 4800 mètres à monter, l’Espagnol était attendu le premier sur la ligne de départ.
Marc Coma
La position la
plus délicate sur le Dakar, puisque l’ouvreur n’a par définition aucune trace à suivre.
Mais après tout, Coma a déjà fait
la preuve de son expertise en navigation, en plus de sa virtuosité au guidon.
Marc Coma
En 200 kilomètres, il a donc commencé
par distancer Despres (32’’ de retard après 81 km), qui a ensuite comblé une partie de son retard sur la deuxième
partie de parcours.
Cyril Despres
A Calama, Coma garde toutefois l’avantage, avec 16’’ de moins que son grand rival.
Surtout, le
bilan provisoire montre à quel point les deux maîtres de la discipline peuvent se neutraliser.
Après 1220 km de chrono,
Coma ne s’empare de la première place que pour 2 secondes, tandis que les deux hommes se partagent les victoires
d’étapes.
Marc Coma
Derrière, «Chaleco» Lopez aurait certainement aimé pénétrer au Chili en vainqueur, comme il l’avait fait lors de la
première visite du Dakar dans son pays.
«Chaleco» Lopez
Mais sa position de départ (11ème) lui a rendu la tâche difficile.
Au total, il signe tout de même le 3ème temps du jour sur sa Aprilia, avec 2’05’’ de retard sur Coma.
«Chaleco» Lopez
De plus en plus régulier à ce niveau, Olivier Pain signe comme hier le 4ème temps, à 6’20’’ du vainqueur du jour.
Mais la pénalité de 12’ prise par le
pilote Yamaha dans l’étape 2 le fait rétrograder au 12ème rang du classement général.
Olivier Pain
Pour l’instant, la troisième
marche du podium, occupée par Lopez, se joue à 20’ de Coma.
Après avoir affronté les premières dunes du Personal Dakar Argentina Chile, Francisco Lopez pensait avoir
remporté sa quatrième étape sur le Dakar.
Mais le temps de Paulo Gonçalves, 4ème sur la ligne, a été modifié
pour tenir compte de son arrêt auprès d’Olivier Pain, accidenté au km 231.
Il remporte sa première victoire
sur le Dakar.
Francisco Lopez
Francisco Lopez a pris la bonne habitude de remporter au moins une étape à domicile depuis que le Dakar visite son
pays.
Francisco Lopez
L’année dernière, « Chaleco » avait raté la mise sur cette étape de prestige à cause d’une erreur de navigation.
Cette fois, avec un sans-faute tout au long des 423 km de la spéciale, le chouchou des aficionados chiliens s’est offert
une descente royale sur la désormais fameuse arrivée d’Iquique, avec sa pente à 32 % de dénivelé et ses nombreux
spectateurs.
La réussite semblait bien du côté de Lopez, puisqu’à l’heure des comptes, il remportait l’étape pour une
petite seconde d’avance sur Frans Verhoeven.
Frans Verhoeven
Le Néerlandais pouvait alors regretter la chute dont il a été victime à
seulement 2 kilomètres de la ligne, et qui le condamnait à la deuxième place.
Frans Verhoeven
C’est finalement de la troisième qu’il
hérite, puisque Paulo Gonçalves bénéficie d’une rectification de son temps, et gagne sa première spéciale.
Paulo Gonçalves
C’est aussi
la première victoire de BMW sur le Dakar, depuis l’ère Richard Sainct, qui avait gagné sur une moto allemande en
1999 et en 2000.
Paulo Gonçalves
Un point sur le classement général, avec notice explicative, s’impose à l’issue de l’étape du jour.
D’abord, un des
acteurs du Top 10 a quitté la scène, alors qu’il se trouvait en pleine lumière. Olivier Pain, enregistré avec le meilleur
temps intermédiaire au km 218, a chuté au km 231.
Avec un poignet cassé, le pilote Yamaha a été évacué par un
hélicoptère médical.
Olivier Pain
L’accident a ensuite eu des conséquences en cascade sur les positions acquises à Iquique.
En
effet, Marc Coma, pointé avec 13’ de retard sur Lopez en raison d’une chute en début de parcours (km 80), a comme
Gonçalves perdu du temps en s’arrêtant pour porter secours à Olivier Pain.
Marc Coma
Provisoirement 2ème du classement
général, l’Espagnol a bénéficié d’une correction de son temps, qui lui permet de garder sa position de leader, à 10’14’’
de Despres.
Marc Coma
audio
1. Despres - 2. Goncalves - 3. Verhoeven
Sachant que le tenant du titre a été sanctionné par une pénalité de 10’ sur une erreur d’inattention lors de
la procédure de départ de l’étape 4, les différences gagnées sur la piste restent minimes entre les deux favoris.
Cyril Despres
Lopez,
pointe en 3ème position à 18’32’’ de Coma, tandis que le héros du jour pointe en 4ème position, à 21’42’’.
Le jury composé d'Etienne Lavigne, Luc Alphand, Natacha Pisarenko (lphotographe AP auréate 2010), Philippe Sudres et Laurent Lachaux a décidé de récompenser une des photos présentées par François Flamand (DPPI).
cliquer sur l'image
Attachée de presse du Dakar durant plusieurs années, Emilie Poucan avait initié lors de l'édition 2010 un concours ouvert à tous les photographes accrédités sur l’épreuve, afin de récompenser le meilleur cliché saisi sur la course ou en coulisses.
Pour rendre hommage à cette amoureuse des images et du Dakar disparue tragiquement dans le courant de l'année, l'organisation a décidé de baptiser de son nom le prix remis au photographe distingué.
Depuis sa première apparition sur le Dakar, Ruben Faria a remporté une spéciale à chaque fois qu'il s'est
engagé.
Après avoir vu lui échapper celle du premier jour de course en raison d'une pénalité, le porteur d'eau
de Cyril Despres s'impose sur la spéciale du jour, devant son compatriote Helder Rodrigues.
Ruben Faria
Chacun connaît la réputation historique de solides navigateurs des Portugais, co-artisans de la découverte de
l'Amérique il y a quelques 500 ans.
Les lointains héritiers que sont Ruben Faria et Helder Rodrigues renouent avec
cette fibre conquérante à l'approche d'Arica, au lendemain de la victoire d'étape de Paulo Gonçalves.
Helder Rodrigues
Ce n'est pourtant
pas le sentiment patriotique qui a guidé Faria vers le succès aujourd'hui, mais bien le sens du devoir.
Convoqué au départ de la spéciale en 7ème position, le partenaire de Cyril Despres a tenu à rejoindre son leader au plus vite pour
assurer son rôle d'ange-gardien.
Ruben Faria
Avant les retrouvailles, Faria a d'abord dû recoller avec son compatriote et
néanmoins rival Helder Rodrigues.
Mais le pilote Yamaha avait lui aussi décidé de filer à la portugaise, signant les
meilleurs temps intermédiaires jusqu'à la mi-course.
Helder Rodrigues
C'est dans la deuxième partie de parcours que le duo
Despres-Faria progresse.
La situation est inconfortable pour le tenant du titre, qui constate d'angoissantes vibrations
au niveau du moteur de sa KTM, mais les chiffres continuent de parler en faveur de Faria.
Cyril Despres
Sur la ligne, il signe le
meilleur temps avec 50'' d'avance sur Helder Rodrigues.
Côté lusophone, son homonyme brésilien Zé Helio Rodrigues,
12ème en 2009, quitte en revanche la course sur chute, avec une clavicule fracturée.
Zé Helio Rodrigues
audio
1. Despres - 2. Faria - 3. Rodrigues
Dans la bataille au sommet du classement général, la grosse minute reprise par Despres le rapproche à 8'48'' de Marc
Coma.
Marc Coma
Le leader à la journée de repos ne bénéficie que d'une marge réduite, au regard du programme dense et
sablonneux qui attend les motards après Arica.
Jacob Smith
La question des places à prendre sur le podium est également loin
d'être réglée puisque « Chaleco » Lopez, toujours 3ème, a perdu une bonne partie de son avance sur ses
poursuivants.
Miran Stanovnik
Helder Rodrigues (4ème), n'est qu'à moins de 5', et Faria est presque aussi menaçant, à un peu plus de
7'.
Thierry Bethys
Ces préoccupations sont maintenant très lointaines pour David Casteu, qui a laissé plus de cinq heures à ses
adversaires dans l'étape de la veille, et ne peut espérer que de faire briller sa Sherco sur le terrain des victoires
d'étapes.
Sur une spéciale raccourcie à 273 km, le Chilien Francisco Lopez a signé au guidon de son Aprilia le meilleur temps pour la première fois de l'année, et se rapproche légèrement de Coma et de Despres.
C'est la troisième étape consécutive qui échappe aux deux pilotes KTM…
Chaleco Lopez
Il s'est un peu fait désirer.
Depuis que le Dakar visite son pays, « Chaleco » n'attendait jamais bien longtemps pour régaler ses supporters.
Mais cette année, le leader d'Aprilia était passé à côté de la victoire de spéciale d'Iquique, uniquement devancé au classement par Gonçalves.
Chaleco Lopez
Sur son chemin, Lopez avait pourtant ressenti des sensations de facilité inédites, notamment dans le domaine de la navigation qui constitue chez lui une relative faiblesse.
La 450cc italienne ayant maintenant fait ses preuves, à la fois en performance et en solidité, toutes les conditions étaient réunies pour voir surgir Lopez.
Chaleco Lopez
C'est donc à Antofagasta, une des villes où il avait déjà gagné ses galons de citoyen d'honneur dans le passé, qu'il est allé chercher sa 5ème victoire sur le Dakar.
Chaleco Lopez
Pour ne pas la voir s'échapper au dernier moment, le Chilien s'est manifestement appliqué, passant au kilomètre 176 avec plus de 4' d'avance sur Coma.
Marc Coma
A l'arrivée, il lui reste une marge de 2'21'', qui lui offre un nouveau jour de gloire, et un petit rapproché dans le classement général, où il reste 3ème à 18'27'' du Catalan.
Les 273 kilomètres au programme du jour ont peu fait évoluer la situation entre les deux pilotes KTM, qui constatent toutefois que la menace « Chaleco » n'est pas totalement négligeable.
Cyril Despres
audio
1. Despres - 2. Rodrigues
Coma conserve sa position de leader avec un écart ramené à 7'24'' par Despres.
L'un comme l'autre savent qu'un avantage aussi réduit peut être anéanti sur n'importe quelle étape par un problème mécanique ou un choix de navigation hasardeux.
ï
Marc Coma
D'ailleurs, les écarts à l'arrivée finale, entre le vainqueur et son premier poursuivant, sont généralement plus proches de l'heure que de la minute.
Il faut remonter jusqu'à l'édition 2005 du Dakar pour trouver un titre joué à moins de dix minutes.
Knuiman
Un peu plus loin, la bonne nouvelle du jour arrivé enfin pour Pal-Anders Ullevalseter qui, avec le 8ème temps sur la spéciale, retrouve le Top 10 de la course.
Pal-Anders Ullevalseter
C'est au contraire la sortie de ce club d'élite qui se profile pour Jonah Street, pointé à plus d'une heure de Coma au CP3 (km 192) après un arrêt pour une panne de moteur.
Jonah Street
David Casteu s'en était éloigné depuis longtemps, mais les problèmes continuent pour le pilote Sherco, lui aussi contraint à de longues séances de mécanique en piste.
Maitre du jeu dans la bataille à trois pour le titre, Marc Coma remporte à Copiapo sa troisième spéciale cette année, et consolide légèrement sa position de leader de la course.
Marc Coma
La phase de l'écrémage est maintenant dépassée.
Sauf en cas d'épidémie de problèmes mécaniques insurmontables, la victoire devrait se jouer entre Marc Coma, Cyril Despres et Francisco Lopez.
Marc Coma
Les kilomètres qui passent font pour l'instant le jeu de l'Espagnol, qui doit avant tout rester attentif à garder intacte la marge dont il dispose.
Entre Antofagasta et Copiapo, il s'est même attaché à la soigner, en profitant habilement de sa position de départ.
Troisième pilote convoqué au petit matin, le Catalan a rapidement repris son voisin Andorran, avec qui il a passé le reste de la journée.
En fait, c'est même un trio qui s'est constitué avec « Chaleco », le vainqueur de l'étape d'hier n'ayant fait la trace que sur une minuscule partie des 508 kilomètres de spéciale.
Marc Coma
La cohabitation dans ce ménage impossible à trois a débouché sur un traquenard pour Cyril Despres, contraint à assurer seul la navigation pour le compte du groupe.
Cyril Despres
Pendant ce temps, Coma jouait la stratégie du contrôle, alors que Lopez préférait rouler à la limite de ses possibilités plutôt que de laisser filer ses compagnons de piste.
Marc Coma
A l'arrivée, le leader du classement général signe le meilleur temps, avec 1'55'' de moins que Despres.
Conscient que la situation peut le mener à l'impasse, le tenant du titre a exprimé une certaine irritation.
Cyril Despres
les suceurs de roue existent en vélo, ils existent aussi en rallye raid.
Cyril Despres
Quatrième du jour, Helder Rodrigues occupe le même rang au classement général, mais à près de 20' du pilote chilien.
Le Portugais fait encore un bon candidat au podium, contrairement à son compatriote vainqueur d'étape à Iquique, Paolo Gonçalves, sorti du rallye sur chute avec une clavicule cassée.
Helder Rodrigues
Frans Verhoeven s'éloigne quant à lui du Top 5, après avoir passé plusieurs heures à « mécaniquer » sur sa BMW en début d'étape.
Frans Verhoeven
Jonah Street et Jordi Viladoms voient également leur situation se dégrader sur la spéciale du jour.
Jordi Viladoms
Les nombreux retards enregistrés font en revanche les affaires de Pal-Anders Ullevalseter.
Le dauphin de Despres en 2010 commence à s'accoutumer à sa 450cc et signe enfin un temps digne de son statut, en 5ème position à Copiapo.
L'hécatombe à laquelle il assiste parmi ses devanciers d'hier devrait lui permettre de se replacer en 7ème position, après avoir commencé le rallye à la 29ème place !
Le départ en ligne donné pour les motards a modifié le scénario traditionnel des étapes du Dakar.
Jonah Street remporte à Copiapo une victoire surprise, tandis que le duel entre Coma et Despres n'a pas connu de réelle évolution.
Jonah Street
Les motards du Dakar ont vécu dans la région de Copiapo une journée à part, débuté par un atypique départ en ligne et passée à escalader des cordons de dunes séparés par de larges vallées.
Mais dans cette configuration, même les pilotes d'élite perdent leurs repères habituels et s'exposent à des déconvenues.
La première vague de dix pilotes s'est lancé sur la spéciale avec assurance.
Au bout d'une vingtaine de kilomètres, c'est avec la même certitude que neuf d'entre eux ont opté pour le mauvais cap et commis la faute qu'ils n'allaient jamais réparer.
Seul Helder Rodrigues, le vainqueur d'Arica, avait trouvé la bonne interprétation du road-book.
Le Portugais semblait alors se diriger vers un nouveau succès.
Mais le destin en a décidé autrement.
Au km 225, une panne d'essence stoppe Rodrigues, éliminé des débats du jour.
Helder Rodrigues
Surtout, derrière lui, un des pilotes de la troisième vague de départ a surgi.
Jonah Street a mené pendant toute la spéciale une véritable charge pour rejoindre les meilleurs.
Sur la ligne, il signe le meilleur temps avec 3'36'' d'avance sur Frans Verhoeven, et remporte sa deuxième spéciale sur le rallye après sa victoire en 2009 à San Rafael.
Frans Verhoeven
Dans cette chevauchée désertique, les leaders du classement général sont restés discrets.
Ni Marc Coma, ni Cyril Despres n'ont eu l'inspiration qui aurait pu payer au km 21.
Ils ont ensuite assumé leur rôle en menant pour l'essentiel la troupe dans cette boucle autour de Copiapo.
Marc Coma
La difficulté de s'échapper au sein d'un peloton a anéanti les velléités offensives de Despres, mais aussi de Francisco Lopez.
Dès lors, la hiérarchie reste inchangée : Coma trône toujours avec une avance de 8'14'' sur Despres, et de 23'33'' sur le pilote chilien, qui disputait sa dernière spéciale de l'année au pays.
Le retour en terre argentine du Personal Dakar Argentina-Chile 2011 aura été bien compliqué pour les challengers.
Parti derrière Cyril Despres, son principal rival pour le titre à moto, Marc Coma a profité d'une grossière erreur du français pour prendre une option sur le titre.
Au terme de la 10ème étape, le Catalan possède à présent 19' d‘avance sur Despres et s'offre en outre une quatrième victoire en spéciale.
Marc Coma
Cyril Despres se souviendra sans doute longtemps du kilomètre 97 de la 10ème spéciale du Dakar.
C'est là, que le pilote français s'est rendu la tache bien difficile, voire impossible, dans sa quête d'un 4ème titre sur le Dakar.
Cyril Despres
Après un départ tambour battant, pour tenter de distancer Coma, Despres ouvrant la piste, s'est trompé de vallée à l'approche d'une portion de dunes.
Cyril Despres
audio
1. Despres - 2. Rodrigues - 3. Coma - 4. Faria
Prenant trop à gauche en compagnie de Frans Verhoeven, le Français s'est retrouvé à jardiner dans un terrible champ de cailloux avant de lutter pour retrouver le droit chemin.
Frans Verhoeven
Pire, il allait perdre encore plus de temps dans le final, jardinant sévère lors des ultimes 15 kilomètres, coincé dans un rio, à gauche de la bonne trace.
Cyril Despres
Bilan de la journée : une nouvelle victoire d'étape pour Marc Coma, sa quatrième, et surtout 9'56 de gagné sur Despres.
Au général, Coma est un confortable leader avec un avantage de 18'10.
Marc Coma
Bien loin de cette lutte entre favoris, Helder Rodrigues profitait de sa position de départ lointaine, la 11ème, pour signer les meilleurs temps aux différents CP (km 23 et 115).
Helder Rodrigues
Comme la veille le Portugais dominait les débats mais, comme hier, il allait craquer dans le final, échouant finalement à la 8ème place, à près d'une demi-heure du vainqueur du jour.
Helder Rodrigues
Actuel troisième au général, Chaleco Lopez a vécu une belle frayeur.
Le Chilien, victime d'ennuis sur sa pompe à essence a été fort heureusement dépanné par son coéquipier Aprilia, Farres Guell.
Chaleco Lopez
Il termine la spéciale à la 5ème place derrière Ruben Faria et le surprenant Miran Stanovnik. Au général, Lopez accentue son avantage sur Rodrigues.
La 11ème spéciale du Personal Argentina-Chile Dakar 2011, longue de 370kms et divisée en deux parties a souri à Cyril Despres.
L'objectif du Français était de reprendre du temps au leader à moto Marc Coma.
Les 2'12 finalement concédés par le Catalan sont un moindre mal.
Despres se contentera donc d'une 3ème victoire en spéciale. Coma conserve un avantage de 15'59.
Marc Coma
370 kilomètres, c'est la distance chronométrée du jour proposée à Cyril Despres pour tenter de renverser la tendance après son sévère contrecoup de la veille.
Avec 18'10'' de retard sur Marc Coma au général, la mission semblait bien délicate pour le tenant du titre.
Cyril Despres
Parti dans la position du chasseur, c'est-à-dire 2' après son rival, le Français gagne logiquement du terrain au terme de la première partie de la spéciale, soit 1'31 au km 224.
Bien, mais insuffisant pour troubler le tranquille Catalan.
Cyril Despres
audio
1. Despres - 2. Duclos
Loin de ces préoccupations pour le titre, Chaleco Lopez profite de sa quatrième place au départ pour suivre les traces des ténors et se concentrer sur son pilotage.
Le Chilien signe donc le meilleur temps à l'arrivée de la première spéciale avec un bel avantage de 1'29 sur Despres.
Chaleco Lopez
Le deuxième épisode de la journée est à l'image du premier à une entité près.
Despres parti cette fois-ci 29'' derrière Coma, revient progressivement sur son rival et va le dépasser à une trentaine de kilomètres du but.
Marc Coma
Mais derrière, Chaleco Lopez a droit à son moment d'égarement, manquant une note sur son road book.
Une session de jardinage va donc lui couter la victoire.
Chaleco Lopez
Du coup, c'est Despres qui remporte l'étape, sa troisième depuis le départ du rallye et la 26ème de sa carrière sur le Dakar.
Le pilote KTM se retrouve donc à une longueur de Jordi Arcarons et à 6 du recordman à moto Stéphane Peterhansel.
Le Français reprend donc 2'12.
Un moindre mal pour Coma qui aura géré toute la journée, et collé aux basques de Despres une fois dépassé.
Il conserve un avantage conséquent de 15'59 sur son meilleur ennemi. Chaleco Lopez reste lui bien accroché à la troisième marche du podium, à plus de 49' tout de même et gagne même du temps sur Helder Rodrigues, 4ème du jour.
Cette étape a été
dominée par Marc Coma malgré un beau baroud d'honneur de Cyril Despres en quête de minutes.
Le pilote catalan remporte sa 5ème spéciale et possède plus de 16' d'avance au général.
Marc Coma
C'est le couteau entre les dents et bien conscient que cette journée serait sans doute celle de la dernière chance, que
Cyril Despres s'élançait ce matin.
Avec le désavantage d'ouvrir la piste, le pilote KTM réussit tout de même un festival.
Cyril Despres
Son avantage sur le leader au général Marc Coma atteint même plus de 2'30 au km 240.
Peut-être le Français
avait-t-il en tête la mésaventure du Catalan qui avait craqué alors qu'il menait la course en 2007, heurtant un arbre du
côté de Tambacounda à deux jours du terme du rallye.
Cyril Despres
audio
1. Despres - 2. Coma
Mais de défaillance il n'y eut pas du côté du solide Coma.
Le leader au général réussit une spéciale propre, préservant
sa machine et ne succombant pas à une erreur de navigation avant de passer à l'attaque dans le final.
Marc Coma
Du coup,
l'Espagnol refait son retard et remporte même la spéciale, sa 5ème depuis le début du rallye.
Il s'agit là de sa 16ème
victoire sur un Dakar, soit une de plus que le regretté Richard Sainct.
Marc Coma
Derrière les ténors, Helder Rodrigues limite la casse en troisième position, à plus de 8min.
Helder Rodrigues
L'autre « perf » du jour est pour l'Américain Quinn Cody sur sa Honda 450.
Le meilleur « rookie » du Dakar s'empare d'une belle 5ème place juste derrière Chaleco Lopez.
Quinn Cody
Au classement général, Marc Coma possède à présent un
avantage de 16'36 sur Despres, près d'1h sur Lopez et 1h42 sur Rodrigues.
Sur l'ultime spéciale du Personal Dakar Argentina Chile, Marc Coma a paraphé son troisième succès sur l'épreuve en contrôlant Cyril Despres. Cette route sans difficulté a en revanche viré au cauchemar pour « Chaleco », qui a laissé filer la troisième place du général à Helder Rodrigues sur une casse mécanique.
Marc Coma
L’Espagnol Marc Coma – N°1 sur KTM MRW Rally remporte aujourd’hui son 3ème Dakar (2006 et 2009), 15’04’’ devant le français Cyril Despres.
Coma remporte 5 étapes cette année : 3 - 4 – 8 – 10 -12.
Marc Coma
Après sa déception de l’an dernier où il termine 15è, Coma était bien décidé à reconquérir son titre. Il concrétise avec brio cette année.
Un Dakar régulier pour l’espagnol qui termine toujours dans les 10 premiers du classement sur les 13 étapes au programme du Dakar 2011.
Marc Coma et Ruben Faria
C'est le Néerlandais Frans Verhoeven (BMW) qui remporte l'étape du jour, signant ainsi sa 1ère victoire d'étape en 2011. Au final, le Néerlandais a devancé de 5" le Portugais Helder Rodrigues (Yamaha), et de 44" le Français Cyril Despres (KTM)
Frans Verhoeven
Il ne fallait surtout pas trembler.
Sur la route de Santiago de Baradero, Marc Coma s'est lancé avec une avance de plus de 16 minutes au général sur son plus fidèle rival, Cyril Despres.
Marc Coma
Le risque de voir ce matelas éventré à la loyale par le tenant du titre étant quasi-nul, la spéciale du jour présentait surtout un enjeu de concentration.
Sur les longs bouts droits à avaler, le Catalan, qui ouvrait la piste, a foncé avec application.
Marc Coma
Despres, poursuivant confronté à son impuissance sur ce dernier exercice, n'a pu que recoller aux roues du vainqueur annoncé.
Le leader du classement général depuis l'étape 4 s'est contenté de contrôler son adversaire, à qui il ne concède qu'une minute et demie.
Cyril Despres
Sur l'ensemble de la course, le retard s'élève à 15'04'' pour Despres, qui aura bien du mal à digérer les 10 minutes perdues sur une pénalité bêtement encaissée.
Coma, lui, peut en tout cas revendiquer le sans-faute : sa maîtrise du sujet lui vaut une troisième victoire sur le Dakar.
Ils sont maintenant à égalité.
Marc Coma
La troisième marche du podium semblait également promise, au Chilien Francisco Lopez, qui avait d'ailleurs terminé à ce niveau l'édition précédente.
Francisco Lopez
Avec 43 minutes d'avance sur son premier poursuivant la cause était entendue.
Le coup de massue est pourtant tombé sur « Chaleco », avec la casse d'un amortisseur au kilomètre 159, soit à 22 pions de l'arrivée.
Francisco Lopez
audio
1. Despres - 2. Coma - 3. Verhoeven
Sur la ligne d'arrivée, Helder Rodrigues, qui vient de signer le deuxième temps de la spéciale avec 5'' de retard sur Verhoeven, compte les minutes.
Helder Rodrigues
Malgré l'aide d'Alain Duclos, qui tire « à la ficelle » son leader, « Chaleco » n'atteint la ligne d'arrivée qu'à 13h23.
Bien trop tard (exactement 29 minutes) pour sauver sa troisième place, que le Portugais lui ravit.
Après Aprilia en 2010, c'est donc une Yamaha qui se place derrière les deux KTM de tête.
Pour Rodrigues, 4ème l'année dernière, les promesses sont tenues.