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ACCUEIL - COMPETITION - ENDURO et RALLYES - 2013 - Dakar Argentina Chile Perou
 
Dakar Argentina Chile Perou 2013
 
Cyril Despres - la loi du plus fort!
(ce compte rendu est dédié à la mémoire de Thomas Bourgin et de Jean Claude Olivier)

Cyril Despres a remporté son 5ème Dakar!

Sans dominer outrageusement, sans coup d'éclat mais à la manière d'un serpent boa qui enserre inexorablement ses victimes-adversaires pour finalement les terrasser sans coup férir.

Le français ne s'est emparé de la tête du classement général qu'à la 10ème étape sur 14. Accusant même un retard de près de 25mn sur le leader David Casteu au terme de l'étape 8.

Mais les performances du pilote KTM ressemblent à ces leitmotiv du genre : «le Dakar c'est la course où tout le monde se voit vainqueur mais où Cyril Despres gagne à la fin».

Il faut dire que Despres sait admirablement bien doser ses efforts tout en étant capable de produire la même énergie du premier au dernier jour de course en conservant un niveau de concentration exceptionnel.

Et puis il y a le physique!

Cyril Despres est sans aucun doute (avec Marc Coma absent pour cause de blessure) le pilote qui se prépare le mieux pour cette épuisante aventure.

 
Cyril Despres remporte son 5ème Dakar
 

Car le Dakar réclame certes un haut niveau de pilotage mais rien ne sert de flamber sur une ou deux étapes comme le jeune étalon Joan Barreda par exemple si c'est pour accuser des baisses de régimes l'étape suivante.

Cyril Despres l'a encore démontré lors de cette fin de Dakar où il s'agissait d'envoyer du gros gaz sur les pistes du WRC... Il l'a fait sans commettre de fautes alors que la plupart de ses adversaires chutaient ou se montraient incapables de suivre son rythme.

Critiqué pour certaines attitudes l'an dernier Cyril Despres s'est soigneusement appliqué cette année à faire équipe avec son porteur d'eau jusqu'à emmener Ruben Faria à ses côtés sur la seconde marche du podium.

Et s'il a bénéficié des pièces de la moto de Marek Dabrowski c'est lui seul qui s'est coltiné une partie de la nuit la réparation lors de l'étape marathon sans assistance.

Son passé de mécano l'a sans doute sauvé ce jour là et c'est une corde de plus que le français possède à son arc ce qui n'est pas forcément le cas de la majorité de ses adversaires.

KTM a raflé les 5 premières places du général. Et les deux autres Teams d'usine Husqvarna et Honda HRC ont essuyé les plâtres et connu des problèmes mécaniques divers, mais nul doute qu'ils seront plus forts l'an prochain.

 
belle perf' (et des regrets) pour Yamaha et O. Pain 6ème et 1er français
 
L'an dernier Joan Barreda avait été la révélation de la course. Cette année le pilote Husqvarna Speedbrain a confirmé ses exceptionnelles dispositions au pilotage mais a déçu dans sa gestion de la course, victime également d'une mécanique perfectible.

Deux pilotes en revanche nous ont tapé dans l'oeil : Ivan Jakes 4ème du général, peu spectaculaire mais extrêmement régulier et Alessandro Botturi (issu de la galère du Team Bordone) et qui tenait le top 5 jusqu'à la 11ème étape.

Les pilotes Yamaha ont raté le coche. C'est la plus grosse désillusion de ce Rallye. Après avoir occupé la tête du général durant plusieurs jours Olivier Pain et David Casteu ont donné l'impression de ne pas savoir que faire de cette «patate chaude».

Il manque peut-être au sein de la marque un management à poigne capable de transmettre des consignes, voire de donner des ordres au bon moment.

Car ne pas monter sur le podium alors que l'on possède 10mn d'avance sur le second et quasiment 30mn d'avance sur le futur vainqueur au soir de la 8ème étape (la dernière compte souvent pour du beurre) cela fait désordre.

Certes David a percuté une vache le lendemain mais en adoptant un rythme plus «stratégique» de pilotage la fatale collision aurait peut-être pu être évitée... et ensuite la pression n'aurait fait que montrer chez leurs adversaires.

Comment conclure sans tirer un grand coup de chapeau à Laia Sanz qui s'est moins bien classée que l'an dernier mais n'en a pas moins réalisé un Dakar héroïque!
 
coup de chapeau à Ivan Jakes 4ème du général sans faire de bruit
 
 
 
 
 
 
étape 1
 
sommaire
 

Samedi 5 janvier • Étape 1 : Lima - Pisco

Liaison : 250 km • Spéciale : 13 km
classement de l'étape
1. Lopez - 2. Verhoeven 00.00.05 - 3. Quintanilla 00.00.25
le classement général
 
Planter le décor
 
 
La sélection n’attendra pas longtemps, mais pour l’heure, la mini-spéciale proposée aux abords de Pisco servira essentiellement à répartir les pilotes selon des tranches de niveau, appelées à de nombreuses recompositions.
 
 

L’entrée en matière n’est pas aussi corsée que le breuvage qui fait la renommée de la région mais la carte postale est particulièrement soignée.

 
 

La concentration demandée sur les quelques kilomètres chronométrés laisse encore place à l’admiration.

Toutefois, le ton léger et le pilotage décontracté, autorisés pendant cette première journée, ne doivent pas conduire à une méprise : le Dakar est bien commencé.

 
 
 
la 1ère étape pour Francisco Lopez
 

Cette année, c’est bien avant de rouler au pays que Francisco Lopez se déclare.

Chaleco, qui roule cette année au guidon d’une KTM au sein de l’équipe chilienne Tamarugal, remporte sa 8ème victoire d’étape sur le Dakar.

 
Francisco Lopez
 

L’année dernière, il avait déjà commencé son Dakar par une victoire en quittant Mar del Plata, mais avait ensuite abandonné dans la 8ème étape.

 
Francisco Lopez
 

Aujourd’hui, il devance Frans Verhoeven, qui a également changé de monture cette année et opté pour la Yamaha.

 
Frans Verhoeven
 

Les premiers signes sont encourageants côté néerlandais, mais ce sont bien les Chiliens qui portent le grand coup du jour avec, paradoxalement, un grand coup de frais : deux pilotes de moins de 25 ans, Pablo Quintanilla et Patricio Cabrera, respectivement 3ème et 4ème de la spéciale, immédiatement devant le tenant du titre Cyril Despres !

 
Patricio Cabrera
 
 
le gagnant du jour Francisco Lopez
 
C'était un peu dur ce matin.

J'avais un peu sommeil dans la liaison.

Mais le Dakar a commencé avec cette spéciale et la moto s'est réveillée.

Le pilote aussi. C'était une portion rapide finalement. J'ai bien marché mais j'ai pris ça tranquillement.

Demain, on verra, ce sera autre chose.
 
Francisco Lopez
 
 
David Frétigné - Yamaha
 
David Frétigné
Très belle spéciale, très variée et beaucoup de navigation.

Des rochers, des dunes, des pistes…

On rentre de suite dans le vif du sujet.

La moto est impeccable, sécurisante, le chassis est au poil, juste un petit manque de puissance mais globalement le travail fait au Maroc porté ses fruits.
 
David Frétigné
 
 
David Frétigné
Je me sens à l’aise et je reprend mes marques.

Le point noir de cette étape : panne de RoadBook au km 4 !

J’ai du faire tout le chemin en suivant les traces et en déroulant à la main.

Ce qui est plutot dangereux à 130 sur les pistes.
 
David Frétigné
 
 
 
Team Crocoaventures - Sherco
le communiqué intégral du Team
 
Alain Duclos
Je suis satisfait de ma place.

C’est tout à fait comme je le prévoyais : puisque nous sommes partis dans l’ordre inverse des numéros de course, j’ai dû rouler avec beaucoup de traces.

Il est alors difficile d’aller vraiment vite, et chacun tente de chercher à l’extérieur du sable vierge ce qui nous éloigne de la trace directe et des waypoints à valider.

Pour moi, le vrai départ du rallye c’est demain…
 
Alain Duclos
 
 
le résumé de l'étape 1
 
 
 
 
 
 
 
étape 2
 
sommaire
 
Dimanche 6 janvier • Étape 2 : Pisco - Pisco

Liaison : 85 km • Spéciale : 242 km

1. Barreda - 2. Pedrero 00.03.16 - 3. Fish 00.05.53
le classement général - le classement de l'étape
 
100 % sable
 
 
Comme chaque année, plus d’un quart des concurrents découvre le Dakar.

Avec cette étape, ils seront immédiatement plongés dans un environnement sablonneux et enjamberont des dunes plutôt dociles.
 
 

Les premiers exercices leur laisseront l’opportunité de se régler, de tester des techniques de volant, mais aussi de goûter aux joies du pelletage pour certains, tandis que quelques moteurs connaîtront leurs premières surchauffes.

 
 

Pendant cette étape 100 % sable, les petites frayeurs de début de spéciale ne priveront pas l’essentiel des pilotes et copilotes d’un régal visuel permanent.

Sur l’échelle de l’esthétisme, on flirte déjà avec le top niveau.

 
 
 
 
Barreda passe la seconde
 

Derrière Joan Barreda, vainqueur de l'étape en boucle de Pisco, les habituels porteurs d'eau des leaders du Dakar se sont distingués dans le classement du jour, ainsi que de talentueux nouveaux venus comme Matt Fish et Kurt Caselli.

 
Joan Barreda
 

Le charme du rallye raid réside en partie dans ces petites erreurs qui peuvent bouleverser chaque jour les données de la course.

 
Joan Barreda
 
Les spéciales a priori inoffensives réservent quelquefois des surprises.
 
Kurt Caselli 5ème
 
Aujourd'hui, c'est une petite faute collective de navigation dans le groupe des ouvreurs de piste qui a permis à quelques-uns de leurs suiveurs plus lointains de se distinguer.
 
Ruben Faria 4ème
 

Derrière « Chaleco », vainqueur hier à Pisco, Cyril Despres s'est également engagé sur une option tentante en contournant une très grande dune au km 75.

 
Cyril Despres
 
Mais le retour sur l'itinéraire idéal a été plus laborieux que prévu pour le tenant du titre.
 
Cyril Despres
 

Pendant ce temps, le très studieux Joan Barreda a gardé le cap juste.

Son coup de guidon a déjà été remarqué depuis les deux dernières éditions du Dakar.

 
Joan Barreda
 
Le Catalan confirme l'impression en signant sur sa Husqvarna la deuxième victoire de spéciale de sa carrière, soulignée par la 3ème place de son porteur d'eau Matt Fish, qui débute en fanfare sur le Dakar.
 
Matt Fish
 
Joan Pedrero, un autre Catalan plus souvent habitué à rouler dans l'ombre de son leader Marc Coma, profite aussi de l'aubaine pour se classer en 2ème position.
 
Joan Pedrero
 
La mauvaise opération de Cyril Despres lui vaut un retard de plus de huit minutes sur le nouveau leader du classement général.
 
Curtis 6ème
 
En revanche, son compagnon de route Ruben Faria s'intercale en deuxième position de la hiérarchie, à 5'36'' de Barreda. C'est bien la journée des lieutenants !
 
Ruben Faria
 
 
le gagnant du jour Joan Barreda
 
Je me suis perdu en début d'étape.

Mais on a été plusieurs dans ce cas à passer un peu de temps à se situer.

Mais très vite j'ai pris le bon cap et tout est allé très bien.

C'est une très bonne journée.
 
Joan Barreda
 
 
le résumé de l'étape 2
 
 
 
Laia Sanz KH-7 Gas Gas
 

Belle journée pour Laia Sanz qui met du gaz et fait une bonne navigation et passe de la 75ème à la 48ème place au général!

 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Parti 29ème Helder Rodrigues termine cette seconde étape 15ème au général.
 
Helder Rodrigues
 
Mais c’est la déception qui prédomine car durant l’étape le portuguais s’est retrouvé 3ème avant de tomber en panne d’essence, heureusement que Pizzolito a pu assurer un ravitaillement d’urgence…
 
Javier Pizzolito
 
Au soir de cette seconde étape Rodrigues pointe 15ème à 12’02 du leader
 
Helder Rodrigues
 
 
Team Croco Aventures - Sherco
 
Nicolas Chaix Team Manager

Dimanche 6 janvier – Lever 4H30, petit-déjeuner pour l’assistance et mise en tenue pour les pilotes…

Le Dakar commence vraiment aujourd’hui.

Alain quitte en premier le bivouac un peu avant 6H et Axel part le dernier, alors qu’il n’est pas 6H30.

 
Alain Duclos
 
Nicolas Chaix Team Manager
Toute l’équipe d’assistance s’affaire jusqu’à 10H : rangement du camper, repositionnement de la réserve d’eau sur la remorque, visite chez Michelin pour faire monter les roues pour demain…

Puis, une fois ces tâches achevées, nous nous octroyons un petit moment de repos en attendant l’arrivée des premières motos, estimée vers 11H.
 
Axel Heilenkotter
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Mais à 10H30, un SMS vient nous sortir de notre léthargie. « Alain n’est pas passé au WP1*, ni au WP2, qu’est-ce qu’il se passe ? ».

La même angoisse nous saisit tous.

C’est pareil chaque année, que l’on suive la course depuis son ordinateur en France où ici en direct, cette angoisse est là et nous tient jusqu’au bout de cette aventure.

Que peut-il bien se passer là-bas dans les dunes ?

Nous allons donc à la pêche aux infos et c’est un grand soulagement d’apprendre que notre N°14 est toujours en course et vient de passer le CP1 en 19e position.
 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Toutefois, le soulagement est de courte durée…

Vers midi, c’est un appel sur mon portable qui, cette fois, ravive l’inquiétude.

Le nom qui s’affiche est de ceux que je redoute de voir pour cette quinzaine : « Frank Verhoestraete calling ».

Frank est planté à 20 km de l’arrivée après avoir « grillé » son deuxième injecteur (il a changé le premier 120 km plus tôt).
Aucune chance de trouver un injecteur Sherco dans les dunes péruviennes si ce n’est parmi les pièces embarquées sur une autre de nos motos…

Mais, Alain et James étant déjà arrivés au bivouac, l’ultime solution est d’attendre un Axel encore providentiel !

Frank perd beaucoup de temps mais il est toujours en course. La qualité de l’essence (résidus d’eau) fait cruellement défaut ici et c’est un problème malheureusement récurrent.
 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Entre temps, Axel stoppe sa moto en face de nos tentes.

Il a le regard des mauvais jours… l’avant de sa moto est tordu et l’arrière cassé…

James n’est pas épargné par cette première étape.

Son pot d’échappement s’est desserré, et il a fait 150 km de dunes avec un bruit assourdissant.

Aux premiers mots que je lui adresse, il me répond, avec le sourire ( !) : « sorry, I’m deaf » (désolé, je suis sourd) !

 
Axel Heilenkotter
 
 
Alain Duclos - N°14
Une superbe spéciale ! Au début, des dunes forment des sortes de vallées.

À l’approche du WP1, je vois les traces des premiers partir dans une direction et le road-book en indiquer une autre…

Je flaire l’erreur collective et je décide de prendre mon propre cap. Il n’est pas parfait, mais bien meilleur que l’autre option !

Puis, je vois au loin l’hélicoptère de l’organisation, celui d’Etienne Lavigne (le boss du Dakar).

Sans plus réfléchir, je fonce vers lui et très vite mon GPS se connecte avec le fameux WP1 introuvable, et c’est reparti !

Plus tard, on se retrouve à 6 sur les 50 derniers kilomètres, et on se fait une manche de motocross interminable...

Heureusement, les suspensions de la moto sont magiques. Je me fais plaisir et je reste dans un bon groupe...
 
Alain Duclos
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
Le pilote espagnol a plutôt bien négocié cette étape en se classant 8ème ce qui lui permet de classer son Husqvarna privée dans le top ten à la 9ème place à 9’35 du leader Barreda.
 
Jordi Viladoms
 
 
 
 
 
étape 3
 
sommaire
 
Lundi 7 janvier • Étape 3 : Pisco - Nazca
Liaison : 100 km • Spéciale : 243 km
Étape - 1. Lopez - 2. Gonçalves 00.01.08 - 3. Despres 00.04.08
le classement général - le classement de l'étape
 
À l’Erg, on monte d’un cran
 

Il est prévu que le ton monte dans les habitacles, en même temps que le niveau de stress.

Sur les 100 premiers kilomètres, un test majeur sera passé pour les binômes récemment constitués, par exemple.

 
 
Les Sud-Américains ont repris à leur compte le terme « Erg », qui définit avec le plus de justesse l’enchaînement de dunes à négocier au petit matin.
 
 
Tous ceux qui le passeront sans s’arrêter, y compris en tête de course, pourront laisser échapper sans rougir un « ouf » de soulagement.

Comme première récompense, ils profiteront d’un trajet de bord de mer dans la deuxième moitié de spéciale.
 
 
Mais le répit s’avère de courte durée, car les pistes à emprunter dans le final demandent également du doigté et de la vigilance.
 
 
 
Chaleco voit double
 

Il s’est élancé en 30ème position sur la ligne de départ, et a fait manger de la poussière à près de 20 jusqu’à l’arrivée à Nazca : Francisco Lopez remporte sa deuxième spéciale en trois jours sur le Dakar 2013.

 
Francisco Lopez
 

On peut beaucoup perdre à ouvrir la piste.

Voilà un élément de stratégie à prendre en considération sur le Dakar.

 
Francisco Lopez
 
 
le résumé de l'étape 3
 
 

Les héros de la veille deviennent souvent les perdants du jour.

C’est ce qui s’est produit entre Pisco et Nazca pour Joan Barreda et ses camarades de piste en début d’étape.

 
Joan Barreda
 

Le vainqueur d’hier, suivi par exemple de Pedrero et Fish, a rempli sa tâche avec beaucoup d’application.

Son attention portée à la lecture du road-book lui a évité les plus grosses erreurs… mais l’a aussi limité à une allure de touriste pressé.

 
Matt Fish
 

Pendant ce temps, les plus expérimentés, partis avec un retard important, ont saisi l’occasion pour remonter toute la file sans avoir à cogiter sur la navigation.

 
Cyril Despres
 
A ce jeu-là, Francisco Lopez a peu de rivaux : sur un passage du km 39, le petit groupe de tête atteignait à peine 50 km/h là où Chaleco fonçait à 100 km/h.

A l’arrivée, le Chilien s’offre sa huitième étape sur le Dakar, la 2ème cette année.
 
Francisco Lopez
 
Ce n’est pourtant pas lui qui prend les commandes de la course.

Car en termes d’expérience et de stratégie, Cyril Despres connaît aussi toutes les ficelles, et évalue au plus juste les moments clé qui peuvent lui permettre de se détacher.
 
Cyril Despres
 
Aujourd’hui, il ne prend que la 3ème place de la spéciale, derrière Chaleco et Paulo Gonçalves, mais se retrouve tout de même au sommet du classement général, avec 2’51 » d’avance sur Lopez, 4’59 » sur Pal Anders Ullevalseter et 6’03 » sur Olivier Pain.
 
Paulo Gonçalves
 
 
le gagnant du jour Francisco Lopez
 

Une étape très différente de ce que nous avons vécu sur les deux premiers jours.

Je partais loin et j'ai attaqué tout du long pour essayer de revnir déjà sur Cyril Despres, objectfi que je pense avoir rempli. je me suis concentré sur la navigation et les waypoints, et tout s'est bien passé.

Mais demain, ce sera différent en ouvrant, alors je prends les jours les uns après les autres.

 
Francisco Lopez
 
 
David Frétigné - Yamaha
 
Le moins que l’on puisse dire c’est : pas de chance !

David était dans un bon rythme jusqu’au 6ème CP mais c’était sans compter sur une durite d’essence qui lache quelques kilomètres avant l’arrivée….

David a « les boules » et cela se comprend !

Heureusement que le Dakar est n’est pas fait que de course mais aussi d’entraide. David GUILDANI s’est arrêté pour le dépanner d’un peu d’essence.

David à donc fini cette 3ème étape avec des « petites bouteilles ».

Entre les soucis d’iritrack et de roadbook hier et l’essence aujourd’hui, ca commence a faire pas mal de tuiles !
 
David Frétigné
 
 
Laia Sanz KH-7 Gas Gas
 

Une «étape pour rien» ou presque pour Laia qui termine 43ème de l’étape et se classe tout de même 43ème au général, soient 5 place de mieux qu’hier… c’est toujours cela de pris.

 
Laia Sanz
 
Laia n’a cependant commis aucune erreur lors de cette étape qui a piégé le vainqueur d’hier Joan Barreda qui se classe… juste derrière Mlle Sanz et toc!
 
Laia Sanz
 
Dans cet océan de dunes Laia a préféré assurer et même s’arrêter pour bien vérifier sa position et ne pas se paumer dans le désert, bien lui en a pris.

Il y aura d’autres étapes où la navigation ne jouera pas un rôle aussi crucial et où ses talents de pilote championne du monde d’enduro pourront s’exprimer à plein
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Les jours se suivent et se ressemblent pour le HRC, qui n’arrive que péniblement à placer Pizzolito à la 10ème place de l’étape du jour…
 
Helder Rodrigues
 
Helder Rodrigues quant à lui a beaucoup de difficultés à se hisser aux avant postes.

Après sa 14ème place de la veille le portuguais ne se classe que 33ème aujourd’hui, avec encore un problème d’essence à la clé… ce qui le positionne à la 28ème place du général à 24’58 de Despres.

Ce n’est pas désespéré mais demeure préoccupant pour l’un des prétendants à la victoire finale ou tout du moins au podium…
 
Helder Rodrigues
 
 
Team Croco Aventures - Sherco
 
Nicolas Chaix Team Manager

« Laurent va travailler tard ce soir afin de fiabiliser parfaitement la spéciale suivante ».

Toute l’équipe a effectivement terminé très tard, les faits de course nous ayant amenés à un réel cas de conscience…

Sur les derniers kilomètres de la spéciale d’hier, Alain « et sa bande » se sont livrés une grosse bataille dans les dunes, aucun ne voulant céder sa place à l’autre…

Mais suite à un saut certainement plus haut ou plus long que les autres, sous le choc de la réception, la durite droite du radiateur d’eau s’est sectionnée.

A cet instant, Alain a pensé que son « camelback » fuyait, mais en réalité il était en train de perdre toute l’eau de son système de refroidissement.

Heureusement, il n’était plus qu’à 2 ou 3 kms de l’arrivée… d’où le dilemme.

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Un moteur aussi technique, surtout utilisé dans des conditions aussi extrêmes, nécessite un bon refroidissement sans lequel il peut subir des dommages irréversibles.

Laurent a donc sorti le moteur du cadre afin de l’analyser et d’établir un premier diagnostic.

Il est apparu quelques traces de surchauffe, alors que faire ?

Tenter un coup de poker dès le début de la course et continuer avec ce bloc et des incertitudes sur son état réel, mais ainsi ne pas charger Alain de 15 minutes de pénalité pour changement de moteur ??

Ou au contraire, jouer la sécurité, faire ce changement et tant pis pour les 15 minutes ??

Comme chacun sait, la moto d’Alain est notre nouveau prototype et il est hors de question pour nous de jouer à la roulette russe !

Nous avons alors collégialement opté pour la seconde solution…

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
En faisant les comptes, Alain prend donc 15 minutes de pénalité.

Mais sachant que tous les top-pilotes changeront au moins une fois de bloc, ces 15 minutes n’y paraîtront plus dans quelques jours…

Aujourd’hui en 26e position au général, à 24 minutes et 12 secondes du leader, Alain est virtuellement 9e à 9 minutes 12…

Voilà ce que nous avons tous en tête ! Nous restons donc hyper concentrés et plus que jamais dans la course avec des objectifs inchangés…
 
Axel Heilenkotter
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

En ce qui concerne l’étape du jour, la spéciale traversait des dunes sur les 75 premiers kilomètres pour ensuite longer la mer par des pistes très sablonneuses.

Une configuration qui a permis à nos pilotes de se régaler !

James a rencontré, à son tour, des petits soucis d’injection (l’essence ici est définitivement corrosive), mais dans un flegme qui lui est propre, il ne s’est pas pris la tête et a réparé sans encombre !

 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Sur la route pour Nazca, nous sommes passés à côté du célèbre site archéologique, mais bien sûr, nous n’avions pas le temps de jouer aux touristes !

Ce sera pour une autre fois. Ce matin au départ de Pisco, le camper a pris les devants afin offrir aux pilotes un peu de confort dès leur arrivée à Nazca.

Le camion atelier étant, quant à lui, resté avec Alain jusqu’à son départ en spéciale, les deux véhicules n’ont donc pas roulé ensemble.
 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Ici, la chaleur est écrasante. Rien à voir avec Pisco ! Le vent aussi est différent.

Il s’est renforcé et on voit même des mini tornades se former ça et là ! Nous avons monté notre bivouac en « mode calfeutrage » afin d’abriter au mieux les ateliers de mécanique, les mécanos et surtout de préserver les machines aux moteurs et filtres à air très exposés.

Bref, ici à Nazca, le moral des troupes est au beau fixe… Pourvu que ça dure !!!

 
Franck Verhoestraete
 
 
Alain Duclos – N°14
C’était une journée idéale avec une très belle spéciale, pas d’erreur de nav’ et une descente sur la mer inoubliable !

La moto fonctionne à merveille et chaque jour, je bénis « Saint-Lionel » (Lionel Mozo de chez Mac Racing) pour la qualité des suspensions !!

A deux ou trois reprises, je suis arrivé trop vite sur les langues de sable de plus en plus hautes, et alors que je m’attendais à me faire éjecter, la moto n’a pas bougé…

C’est du velours !
 
Alain Duclos
 
 
Alain Duclos – N°14
Côté nav, les 75 premiers kilomètres n’étaient pas évidents, et j’ai même douté à un moment…

J’ai ralenti, je me suis dis que c’était bon, qu’il fallait continuer sur ce cap… ou un peu plus à gauche… jusqu’à ce que je vois Gonçalves et Pedrero venir sur moi en sens inverse !!

Pas facile pour la confiance quand on croit tenir le bon cap et qu’on voit deux mecs de ce calibre choisir une autre trace !!!

Et là, j’ai pensé à Eric et au rallye du Maroc où j’avais suivi à tort Gonçalves. J’ai donc gardé mon cap et 2 kms plus loin mon GPS a accroché le way-point que tout le monde cherchait !

Et là… gazzzz !!!

Merci Eric ! Côté classement, je suis zen, j’ai pris 15 minutes mais comme tous les autres pilotes vont, tôt ou tard, aussi les prendre, tout va s’équilibrer et c’est à partir de là qu’on verra qui est encore en course pour les 10 premières places…
 
Alain Duclos
 
 
Husqvarna Speedbrain
 
Il y a du y avoir du remontage de bretelles au sein du Team officiel Husqvarna après les mésaventures de la veille.

Du coup Gonçalves se classe second de cette 3ème étape et redore son blason terni par une médiocre 55ème place dans l’étape 2 et déjà un changement de moteur à la clé qui le positionne 16ème au général.
 
Paulo Gonçalves
 
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Joan Barreda, vainqueur la veille et seulement 44ème aujourd’hui.

Barreda a trop soigné sa navigation au détriment de la vitesse. Il est désormais 18ème du général à 20’04 de Despres
 
Joan Barreda
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Après sa 169ème place de la veille Gerard Farres avait à cœur de se rattraper, ce qu’il a fait et bien fait en se classant 7ème de cette étape difficile de navigation.

Mais cela ne fait guère évoluer un général peu brillant à la 160ème place
 
Gerard Farres
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
Malgré sa 17ème place du jour après sa très bonne 8ème de la veille Jordi Viladoms se maintient 8ème du général derrière Verhoeven et devant Svitko.

Le pilote privé est le 1er des Husqvarna ce qui constitue déjà une belle surprise face au Team usine.
 
Jordi Viladoms
 
 
 
 
 
 
étape 4
 
sommaire
 
Mardi 8 janvier • Étape 4 : Nazca - Arequipa
Liaison : 429 km • Spéciale : 289 km
Étape - 1. Barreda - 2. Pain 00.08.23 - 3. Casteu 00.10.42
le classement général - le classement de l'étape
 
Les mille et une dunes…
 

La découverte des lieux a été douloureuse pour beaucoup lors de la dernière édition.

En début de spéciale, les dunes se suivent et se ressemblent, posées par milliers dans un interminable champ de sable capable de déstabiliser les meilleurs techniciens.

 

Dans le sens inverse, Stéphane Peterhansel et « Nani » Roma, tous deux docteurs ès-franchissement, y ont laissé chacun près d’un quart d’heure, au risque de perdre les deux premières places du classement général.

 
 
Et le niveau de difficulté sera encore plus élevé cette année !

Sur l’étape reine de la première semaine, la partie est encore plus pimentée pour les motards : ils frissonneront sur une pente de 2 kilomètres, dont le pourcentage relègue la descente d’Iquique au rang de gentil toboggan pour enfants.
 
 
 
les hauts et les bas de Barreda
 

Le capitaine du team Husqvarna Speedbrain remporte sa deuxième spéciale cette année et reprend place parmi les prétendants au titre.

 
Joan Barreda
 

Olivier Pain, nouveau leader de la course, rentre peut-être lui aussi dans cette catégorie.

 
Olivier Pain
 
 
le résumé de l'étape 4
 
 
 

S’il fallait encore une preuve de la compétitivité de Joan Barreda au plus haut niveau, en voilà une.

 
Joan Barreda
 

Après une journée gâchée par une roue arrière endommagée, et terminée en 44ème position, le Catalan s’est montré prêt à s’engager dans une remontée du classement général époustouflante.

 
Joan Barreda
 

Son statut de pilote d’élite lui a permis de s’élancer en 24ème sur la ligne de départ de Nazca.

 
Joan Barreda
 
Il n’a ensuite semblé faire qu’une bouchée de cette spéciale annoncée comme extrêmement délicate, dépassant 15 pilotes sur son passage, pour aller signer le meilleur temps pour la troisième fois de sa carrière

Son chrono du jour, avec 8’23 » de mieux qu’Olivier Pain, le hisse maintenant à la 4ème place du classement général.
 
Olivier Pain
 
 
Olivier Pain en tête du général
 
Le pilote Yamaha, court cependant toujours après son premier succès en spéciale sur le Dakar.

Pain récolte les fruits du travail réalisé sur la Yamaha YZF (toujours également bien placée par Verhoeven et Casteu), et de sa constance depuis le départ de Lima.
 
Olivier Pain
 
Il hérite de la première place du classement général, avec 2’24 » d’avance sur son coéquipier David Casteu, qui joue sur le même registre.
 
David Casteu
 
Mais qu’est-il donc arrivé à Cyril Despres, leader éphémère de la course ?

Le quadruple vainqueur a ouvert la piste tout au long de la journée, optant pour la retenue quitte à prendre momentanément du recul dans la hiérarchie.
 
Cyril Despres
 
S’il rétrograde en 3ème position, à 3 minutes d’Olivier Pain, il n’a en revanche que 2’29 » d’avance sur Barreda… peut-être son rival de l’année.
 
Cyril Despres
 
 
le gagnant du jour Joan Barreda
 

Après ma mauvaise journée d'hier, où j'ai cassé les rayons de ma roue, et perdu beaucoup de temps, j'ai réalisé une très bonne course aujourd'hui.

Je partais loin dans le peloton, et j'ai pu attaquer du début à la fin. Rien n'est perdu, et je vais me battre tous les jours pour remonter devant.

 
Joan Barreda
 
 
David Frétigné - Yamaha
abandon sur casse moteur
 
Le dessertissage du reniflard du cache culbuteur a laissé filer l’huile du moteur qui a fini par lâcher.

Fin de course et déception pour David Frétigné qui misait beaucoup sur ce Dakar.
 
David Frétigné avec la botte gauche maculée d’huile moteur
 
 
Laia Sanz KH-7 Gas Gas
 

Imperturbable et obstinée Laia Sanz poursuit sa démonstration de régularité…

L’espagnole se classe 44ème de l’étape mais grapille encore quelques places au général pour se situer dorénavant à la 40ème place.

 
Laia Sanz
 
Pourtant cette étape n’a pas été de tout repos et la fatigue commence à s’accumuler dans les organismes, il n’y a qu’à voir le visage de Laia à l’arrivée pour s’en convaincre…
 
Laia Sanz
 
Laia Sanz s’applique à ne pas chuter et assure une course régulière.

Une tactique qui lui sourit puisqu’elle économise ainsi ses forces au maximum en exploitant sa science du pilotage sans privilégier la vitesse en prévision d’une seconde semaine qui ne sera pas non plus de tout repos.
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Avec deux pilotes dans le top ten le HRC redresse la tête même si Rodrigues le leader naturel du Team pointe encore à la 16ème place du général mais c’est toujours mieux que la 28ème de la veille.
 
Helder Rodrigues
 
Le portugais se classe donc 5ème de l’étape mais seconde Honda derrière le privé Farres tandis que Pizzolito continue de briller avec la 7ème position à l’arrivée du jour et la 15ème place du général juste devant son leader.
 
Javier Pizzolito
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
l’esprit d’equipe !
 
Nicolas Chaix Team Manager

Ce matin, nous avons emprunté la panaméricaine, cette longue route qui traverse le continent du Nord au Sud, et qui nous emmène vers Arequipa et le sud du Pérou.

Nous quittons Nazca et ses plateaux arides pour rejoindre la Côte Pacifique. Cette partie où nous longeons les immenses plages désertes dans lesquelles se jette la montagne noire et rouge, est tout simplement magnifique.

Plus loin, les rochers ont mangé le sable et la montagne tombe d’elle-même dans l’océan…

Le spectacle est à couper le souffle ! La route est alors sinueuse. Empruntée par tous les semi-remorques qui transitent sur cet axe, elle en devient aussi très dangereuse.

Le camper et le camion atelier sont chargés à bloc et les dépassements sont risqués.

Le vert éclatant des étroites vallées perpendiculaires au littoral contraste avec le camaïeu de beige des reliefs alentours.

La route est longue mais le plaisir des yeux nous fait oublier qu’après 5 heures de route… nous ne sommes qu’à la moitié du parcours !

La montée sur Arequipa, à plus de 2 000 m, est pénible, mais certains lacets nous rappellent les derniers kilomètres de l’arrivée du Tour de France à l’Alpes d’Huez…

Les péruviens sont de sortie !!!

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Arrivés enfin à destination, nous mettons rapidement le bivouac place pour accueillir Alain qui arrive à 16H.

Sa spéciale s’est bien passée, classé 4e à mi-course, il glisse un peu sur le final après avoir bataillé avec les meilleurs.

Son classement virtuel -le seul que nous considérons pour ne pas perdre le fil de la course- est excellent… Alain est non seulement 7e mais surtout très proche de ses prédécesseurs.

Frank nous rejoint une heure plus tard. Il est heureux et tombe dans les bras de son pote motard.

Il nous avoue avoir encore un peu jardiné, mais étape après étape, il remonte vers un classement qui incontestablement doit être le sien.

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
En revanche, aujourd’hui James a beaucoup souffert. Il réussit à sortir de la spéciale mais sa moto n’a pas bien fonctionné. Les problèmes d’injection d’hier se sont aggravés, et couplés avec une fuite du réservoir arrière.

En conclusion, il n’a jamais été en mesure de pouvoir rouler ne serait-ce que normalement, sauf au début où, encore une fois, il est remonté comme une fusée sur des dizaines de motards !

Il rejoint le bivouac de nuit, avec une surprise de taille… il pleut ! Comme tout pilote élite de cette compétition, James a le droit d’être reclassé pour la spéciale de demain.

J’en ai donc fait la demande ce qui lui permettra de partir dans le premier tiers du peloton, lui évitant ainsi de prendre des risques supplémentaires en doublant des amateurs beaucoup moins rapides.
 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Mouvement de panique ce matin au départ d’Axel.

Alors que nous roulions vers la sortie du bivouac, nous voyons notre N°95 foncer vers nous en agitant un bras (pas les deux !!).

Axel est affolé, il s’arrête dans un nuage de poussière, jette son casque et articule péniblement tant il est angoissé « j’ai oublié de mettre le road-book… vite ! vite ! ».

Nous essayons de le rassurer.

Il lui reste encore 15 minutes avant d’aller pointer au départ de la spéciale qui se situe à seulement 4 km de là.

 
Axel Heilenkotter
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
« Axel, calme-toi. C’est bon, respire. On s’occupe de te mettre ton road-book.

Allez, c’est bon, tout va bien ».

Son épaule et ses côtes sont douloureuses et la spéciale à venir va laisser des traces.

Nous suivons son avancée grâce aux textos reçus de France, et il sort de la spéciale après plus de 12 heures de moto. Il ne lui reste alors que 430 km de liaison !!!
 
Axel Heilenkotter
 
 
Alain Duclos
Le passage des dunes s’est plutôt bien passé. Ensuite, on a rejoint des pistes plus sinueuses et là je me suis régalé !

J’ai remonté pas mal de concurrents, la moto va bien, les suspensions sont extraordinaires et le moteur coupleux à souhait…

Il me manque juste un peu de vitesse de pointe, ce qui me fait perdre des places dans les 20 derniers km de plage à fond…

Mais c’est un nouveau proto, c’est son premier Dakar, on est pilepoil là où on espérait être. Pourvu que ça dure !
 
Alain Duclos
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
Évidemment la victoire d’étape de Joan Barreda redonne le sourire à tout le Team après les soucis mécaniques de la veille, même si le pilote espagnol a eu chaud avec un GPS sur les genoux en fin d’étape.
 
Joan Barreda
 
Barreda se relance du coup dans la course à la victoire en revenant à la 4ème place du général juste dans le sillage de Cyril Despres 3ème avec 2 petites minutes d’avance sur le pilote Husqvarna : voilà un duel qui promet!
 
Joan Barreda
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
L’homme et la machine se portent comme un charme.

Même s’il s’est fait doubler au général par Barreda le leader du Team usine, Jordi Viladoms ne desserre pas l’étreinte et continue sur sa lancée d’un super début de Dakar.

L’espagnol se classe 8ème de l’étape et pointe dans le top 5 du général derrière Despres et Barreda.
 
Jordi Viladoms
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Gerard Farres a fait grosse impression lors de cette 4ème étape qu’il a finit 4ème et première Honda juste devant la machine d’usine du leader du HRC Helder Rodrigues.
 
Gerard Farres
 
Une remarquable performance pour ce pilote qui n’en demeure pas moins loin à la 144ème place du général à 1h15 du leader.
 
Gerard Farres
 
 
 
 
 
 
étape 5
 
sommaire
 
Mercredi 9 janvier • Étape 5 : Arequipa - Arica
Liaison : 275 km • Spéciale : 136 km
Étape - 1. Casteu - 2. Pain 00.01.09 - 3. Pedrero 00.02.58
le classement général - le classement de l'étape
 
À l’heure chilienne
 

Un départ relativement tardif permettra aux plus laborieux de combler le retard pris la veille, ainsi que d’encaisser le changement d’heure au programme du jour.

 
 

Pour cette étape de transition qui verra le Rallye entrer au Chili, le contraste sera visible à la fois sur le diaporama des paysages et sur les moyennes enregistrées à l’arrivée.

 
 
Les pistes qu’emprunteront les motards ne ménagent pas les bras : l’environnement est propice à l’attaque, mais les passages caillouteux et les rios à traverser par endroits calmeront les ardeurs.
 
 
 
le jour de Yamaha
 

David Casteu au sommet du classement de l’étape du jour, et Olivier Pain toujours aux commandes du général, ont confirmé l’excellente santé de la Yamaha YZF.

 
David Casteu
 

En revanche, Joan Barreda est sorti du jeu, bloqué par des problèmes d’essence.

 
Joan Barreda
 
 
le résumé de l'étape 5
 
 
 

Les premières impressions étaient donc les bonnes.

Depuis plusieurs semaines, les pilotes des différentes versions des Yamaha YZF ne tarissent pas d’éloges sur les progrès réalisés durant l’année écoulée.

 
Olivier Pain
 

Dans la confrontation avec les KTM, Husqvarana et Honda, les motos bleues se sont rapidement montrées à leur aise.

 
Michael Metge
 
Surtout, Olivier Pain est allé chercher la tête du classement général hier, devant son coéquipier David Casteu.
 
David Casteu
 
Les deux Français auraient profité d’un contexte de course favorable à un hold-up ? Que nenni !
 
Olivier Pain
 
Ce matin, le duo a affronté la situation avec aplomb, ouvrant la piste presque tout au long de cette spéciale plus roulante que les précédentes.
 
David Casteu
 
La puissance de la Yamaha a parlé, à l’avantage de David Casteu, qui ajoute à son compteur une 3ème victoire sur le Dakar après Nouakchott en 2006 et Cordoba en 2010.
 
David Casteu
 
Olivier Pain et David Casteu ont ainsi résisté à Cyril Despres, qui aurait pu profiter de sa position de départ pour tenter de reprendre aujourd’hui les commandes du rallye.

Il n’y est pas parvenu.
 
Cyril Despres
 
Surtout, la lutte pour le titre ne devrait plus concerner Joan Barreda, arrêté par des problèmes de pompe à essence durant une bonne partie de sa journée au km 98.
 
Joan Barreda
 
Pour le moment, c’est donc un trio 100 % français qui domine la course, avec trois pilotes qui se tiennent en 6 minutes.
 
Cyril Despres
 
Le match est lancé entre les écuries, puisque derrière les deux Yamaha, ce sont les deux KTM de Despres et son porteur d’eau Ruben Faria qui sont en embuscade, suivies des deux Husqvarana de Jordi Viladoms et Alessandro Botturi, qui prennent le relais de leur leader.
 
Alessandro Botturi
 
 
le gagnant du jour David Casteu
 
La 1ère étape que j'avais gagnée en 2010 est loin.

Et je me disais toujours que gagner une spéciale c'est quand même fabuleux.

Et puis, en plus, gagner en début de rallye quand il y a tous les pilotes, c'est vraiment top.
 
David Casteu
 
 
David Casteu
En fin de Dakar on peut penser que les autres pilotes relâchent, gèrent leur course.

Quand tu gagnes comme ça avec tous les pilotes qui ont le couteau entre les dents, c'est bien.

Et puis, c'est sur une spéciale de 136 kilomètres, car aujourd'hui c'était un long sprint.
 
David Casteu
 
 
David Casteu
Je suis super content.

Je connais bien ma moto maintenant. Je prends beaucoup de plaisir. C'est une moto avec laquelle je me sens bien, j'avale les obstacles et je suis serein à son guidon.

Je suis arrivé sur ce Dakar avec du recul. Pour profiter de chaque moment, de chaque instant.

J'ai 38 ans et je vais prendre les jours les uns après les autres. J'ai envie de vraiment rouler et, là, je prends du plaisir…
 
David Casteu
 
 
David Frétigné - Yamaha
 
David Frétigné explique la raison de son abandon
 
 
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
vamos a Chile
 
Nicolas Chaix Team Manager

Après que la pluie se soit invitée jusque très tard dans la nuit, nous prenons un départ matinal d’Arequipa car pas moins de 8H de route nous attendent.

Le prochain bivouac est monté à Arica, en bord de mer, à seulement quelques kilomètres de la frontière.

Difficile d’être plus au nord du Chili ! Dès le panneau « Arica » franchi, la foule grossit de part et d’autre de la route et l’entrée du bivouac est saturée de chiliens passionnés. !

Côté course, Alain réalise encore une bonne journée et son « classement virtuel » (hors péna) -celui qui nous sert d’étalon- est excellent : 4e derrière les deux Yam et Cyril Despres…rien que ça !!

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Franck continue sa remontée et James a enfin pu profiter d’une étape sans pépin mécanique.

Hier soir, toute l’équipe a travaillé très tard pour comprendre ce qui ne tournait pas rond sur sa moto et d’où pouvait venir le problème.

Sans pouvoir identifier précisément une cause, nous en avons déduit qu’elles étaient multiples.

Alors nous avons repris entièrement la chaîne « essence » de la moto : depuis les réservoirs jusqu’à l’injecteur, tout a été changé.

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Axel vient d’arriver, juste avant la tombée de la nuit !

Comme d’habitude, il a le sourire et ses premiers mots sont toujours les mêmes : « désolé, j’ai abîmé la moto… » !

La cohésion de l’équipe reste parfaite.

Le courant passe très bien, beaucoup de chaleur, une belle osmose…

Chacun prend du temps pour intégrer James qui ne parle pas un mot de français… mais qui, bizarrement, sourit toujours à nos blagues masculines passablement foireuses !!!

Il dit les comprendre à travers les gestes qui les accompagnent… Faut-il vraiment croire la Perfide Albion* ?!

Mais ne nous égarons pas car James nous le rappelle souvent… Il est écossais !! .
 
Axel Heilenkotter
 
 
Alain Duclos
J’avais noté cette spéciale comme « facile et reposante »…

Et bien pas du tout ! J’aurais dû plutôt la qualifier de « dangereuse et usante » !

Des cailloux partout, cachés sous le fesh-fesh, des virages en devers, une grosse attaque… et ce soir un bon mal de bras !

Mais bon, il faut faire le taf. Alors, ce que j’en pense finalement…

Maintenant mon regard se pose surtout sur les trois prochains jours. Demain, nous avons une très longue spéciale (à vrai dire la première).
 
Alain Duclos
 
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 
de mieux en mieux
 

On savait Laia personnalité féminine de l’année aux dernières remises des Trophées de la FIM particulièrement en forme cette année mais c’était sans compter avec ce superbe parcours réalisé par l’espagnole durant ce Dakar.

 
Laia Sanz
 
Aujourd’hui Laia a encore amélioré son classement au général et obtenue sa place depuis ses débuts il y a 2 ans dans la compétition avec une extraordinaire 30ème position
 
Laia Sanz
 
Tous les espoirs sont permis pour la jeune championne qui peut encore rêver mieux si son physique et sa régularité sont au rendez-vous de la seconde semaine et si sa Gas Gas qui parait remarquablement préparée tient le coup.
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
journée sans relief
 
Pas de résultat fracassant pour le HRC aujourd’hui avec une 8ème place de Rodrigues, une 18ème pour Pizzolito et une 24ème pour Campbell.

Bref les Honda n’ont pas joué aux avant postes aujourd’hui mais n’ont pas non plus perdu trop de terrain sur la tête de la course
 
Johnny Campbell
 
Au classement général les Honda du HRC sont tout de même encore dans le coup mais il faudra compter avec les galères des concurrents et ne pas en avoir soi-même puisque Pizzolito 11ème et Rodrigues 12ème accusent un retard de plus de 25′ sur la tête de la course.
 
Javier Pizzolito
 
 
Jordi Viladoms au contact
 
Le pilote espagnol a plutôt bien négocié cette étape en se classant 8ème ce qui lui permet de classer son Husqvarna privée dans le top ten à la 9ème place à 9’35 du leader Barreda.
 
Jordi Viladoms
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Gerard Farres peut s’enorgueillir d’être le second espagnol classé dans cette 5ème étape mais un peu loin à la 16ème place de son compatriote Pedrero 3ème.
 
Gerard Farres
 
Cela ne suffit pas à Gerard Farres pour briller au général puisque le pilote n’est que 125ème mais cette étape lui a tout de même permis de remonter de 18 places.
 
Gerard Farres
 
 
 
 
 
 
étape 6
 
sommaire
 
Jeudi 10 janvier • Étape 6 : Arica - Calama
Liaison : 313 km • Spéciale : 454 km
Étape - 1. Lopez - 2. Faria 00.02.34 - 3. Despres 00.03.48
le classement général - le classement de l'étape
 
Atacama, version longue
 
 
Pour la première spéciale disputée sur le territoire chilien, il s’agit d’un retour dans le désert d’Atacama : le sable et les dunes occupent les deux tiers de la distance.
 
 
Mais le chrono sera déclenché sur deux portions distinctes, la dernière prévoyant des retrouvailles peut-être moins joyeuses… avec le fesh-fesh.
 
 
Au total, la journée promet d’être très longue, à un stade où les organismes commencent à encaisser le manque de sommeil, surtout chez ceux qui ont connu quelques péripéties.

En tête de course, une hiérarchie déjà crédible se dessine, les vrais prétendants au Top 10 sont connus.
 
 
 
Chaleco marque son territoire
 
Avec une troisième victoire d'étape sur le Dakar 2013, Francisco Lopez fête dignement son arrivée au Chili, et prend également position derrière le trio Pain-Despres-Casteu au classement général.
 
Francisco Lopez
 
Le Dakar est bien arrivé au Chili !

Si les pilotes avaient déjà passé la veille la frontière depuis le Pérou pour atteindre le bivouac d'Arica, ils ont disputé leur première spéciale sur le territoire chilien.
 
Francisco Lopez
 
Voilà le genre de signal que reçoit toujours clairement l'idole du pays.

Sur ses terres, et sans même attendre le désert d'Atacama, Chaleco survole la spéciale du jour et prend date en perspective de l'arrivée dans la capitale… dans une douzaine de jours !
 
Francisco Lopez
 
 
résumé vidéo de l'étape 6
 
 
 
En attendant, son bilan intermédiaire est déjà honorable, surtout pour un pilote qui n'avait plus de moto à la fermeture de la structure Bordone, à un mois du départ.
 
Francisco Lopez
 
Avec la KTM qu'il pilote pour l'équipe Tamarugal, Francisco Lopez a tout simplement remporté la moitié des spéciales disputées, et porte son total de victoires sur le Dakar à 9, dont 5 conquises à domicile.
 
Francisco Lopez
 
Aujourd'hui, c'est Paulo Gonçalves qui semblait en mesure de contrarier le maître de maison, après être passé en tête à tous les points de chronométrage intermédiaires.
 
Paulo Gonçalves
 
Mais le Portugais a connu des problèmes mécaniques qui l'ont privé des honneurs du jour.
 
Paulo Gonçalves
 
Chaleco, talonné aujourd'hui par trois autres KTM avec Faria, Despres et le nouveau venu Kurt Caselli, progresse surtout de deux rangs dans la hiérarchie générale, et se retrouve en position de s'incruster dans le trio 100 % français qui domine toujours la course.
 
Kurt Caselli
 
L'ordre et les écarts ont été modifiés par l'étape de Calama, où Cyril Despres se retrouve maintenant à 2'22'' d'Olivier Pain, tandis que David Casteu descend d'une marche et pointe à 4'48''.

Le retard de Lopez sur Olivier Pain n'est que de 6'06''.
 
Olivier Pain
 
 
le gagnant du jour Francisco «Chaleco» Lopez
 
La première partie de spéciale s'est très bien passée, mais sur la deuxième le moteur a perdu pas mal de puissance, et j'ai commencé à cogiter pour savoir si c'était un problème de carburation ou si c'était plutôt dû à l'altitude.

Je ne sais pas, j'aurais la réponse au bivouac...
 
Francisco Lopez
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 
À la porte du top 30
 

La belle histoire se poursuit pour Laia Sanz qui se classe 32ème de l'étape et pointe 33èeme au général.

 
Laia Sanz
 
Laia a néanmoins chuté en ripant sur une pierre. Résultat la main et le coude droit meurtris mais rien de cassé.
 
Laia Sanz
 
Et coup de chapeau à Joan Barreda qui a aidé l'espagnole à se désensabler alors qu'elle était tanquée sur une dune
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Rodrigues dans le top 10 du général
 
Avec les résultats d'aujourd'hui Helder Rodrigues a gagné quelques positions importantes et se trouve à la 9e place du général, Javier Pizzolito au 13e et Johnny Campbell en 77e.
 
Johnny Campbell
 
 
Helder Rodrigues
C'était une étape longue et difficile et l'ascension nous a donné un avant-goût de l'altitude.

Demain, ce sera plus difficile car nous évolueront entre 3.400 et 4.000 mètres.
 
Helder Rodrigues
 
Helder Rodrigues
Avec seulement 4 heures de sommeil la nuit dernière, il va être important de bien se reposer afin d'être fin prêt pour l'étape marathon de demain.
 
Helder Rodrigues
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
déception!
 
Nicolas Chaix Team Manager

L’étape est en deux parties et nous avons donné rendez-vous aux pilotes pour une assistance rapide entre les deux.

C’est alors que le téléphone sonne… Pas bon ! Alain calling… Pas bon du tout ! « J’ai cassé la chaîne »… !!!

C’est bien ce que je disais… Mais alors, comment réparer ? Tout enduriste a une attache rapide et un dérive chaîne.

Mais en rallye, les pilotes ne veulent pas s’encombrer et les motos sont tellement fines qu’il n’y a plus beaucoup de place pour les outils et les pièces…

Alors, on fait des compromis et on ne prend pas de pièce pour réparer ce qui « ne peux pas casser »…

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Alain perd d’abord 1H30 à réparer… et plus encore quand il se retrouve dans la poussière des quads impossibles à doubler !

Le bilan comptable est très lourd et il n’est plus question de classement virtuel, ni d’accrocher un top10 !

Aujourd’hui, notre Dakar a pris un sacré virage…

Mais si nous sommes touchés (avouez qu’on le serait à moins !), nous ne sommes pas abattus…

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Nous ne lâcherons rien jusqu’à Santiago. Alain et James seront reclassés pour le départ de demain et ils comptent bien chasser la performance dans chacune des spéciales à venir.

C’est dans les épreuves que l’on grandit… alors notre équipe aujourd’hui a pris de la hauteur !

Une fois l’assistance faite (pose d’une chaîne neuve) entre les deux parties de spéciale, nous reprenons la route avec Laurent.
 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Il reste encore 250 kilomètres et une montée infernale vers Calama, ville minière, à plus de 2 400 m au milieu de nulle part!

Dans la voiture, nous sommes soucieux et silencieux, personne ne sachant quoi dire pour briser une atmosphère pesante...

Rendons grâce à Queen et Freddy Mercury qui jouent à ce moment un brillant « Fat bottomed girls » puis « Don’t stop me now » que nous reprenons en cœur de plus en plus fort… juste de quoi nous redonner le sourire…

 
Franck Verhoestraete
 
 
Alain Duclos
C’est la vie… Que dire de plus… ?! Bien sûr je suis déçu, mais nous ne sommes qu’au tiers du rallye et tout peut encore arriver ! Il faut être présent chaque jour…

Aujourd’hui, c’était pas mon jour mais je ne compte pas en rester là…

Merci à James et à Frank qui m’on aidé à réparer, perdant eux aussi beaucoup de temps.

Quand je suis reparti, derrière les quads c’était un enfer !

Alors j’ai roulé tranquille, en rythme, c’était vraiment pas le moment d’en prendre une, en plus !!
 
Alain Duclos
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
Rude journée pour le pilote espagnol qui après avoir terminé la première partie de l'étape à la 4ème place s'est finalement classé 38ème à cause d'un ennui mécanique.
 
Jordi Viladoms
 
Viladoms s'est donc lancé dans la mécanique en changeant d'injecteur. Malgré cela sa moto ne dépassait pas les 70 km/h.

Peu aguerri à la mécanique de l'Husqvarna Viladoms a préféré terminer l'étape sur ce rythme et ne plus se risquer à mettre les mains dans le moteur.
 
Jordi Viladoms
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Des d'arrivée d'essence (le mal Honda cette année au Dakar) ont empoisonné la journée de Gérard Farres qui a perdu beaucoup de temps et franchi la ligne en 49ème position
 
Gerard Farres
 
 
 
 
 
 
étape 7
 
sommaire
 
Vendredi 11 janvier • Étape 7 : Calama - Salta
Liaison : 586 km • Spéciale : 220 km
Étape - 1. Caselli - 2. Lopez 00.01.23 - 3. Pain 00.01.23
le classement général - le classement de l'étape
 

Plus haut, plus vite, plus fort

 
 
L’ascension de la Cordillère des Andes se fera au petit matin, emmenant en liaison et en convoi l’ensemble des pilotes et équipages jusqu’à un record d’altitude de 4 975 m, atteint au col le plus haut de toute l’Argentine.
 

Sur la spéciale, l’aiguille de l’altimètre oscillera entre 3 400 m et 4 000 m, mais celle du compteur ne devrait descendre que très rarement en-dessous des 100 km/h, malgré les pertes de puissance qui toucheront tous les véhicules.

 
 

Toujours côté chiffres, le thermomètre indique en cette saison et à l’altitude la plus élevée une température moyenne de 15 degrés.

La plus grande difficulté tiendra en définitive à la gestion de l’effort pour les motards, qui seront accueillis dans un bivouac déporté pour la première partie de leur étape marathon.

 
 
 
hommage à Thomas Bourgin
 

La 7ème étape du Dakar a été endeuillée par le décès lors d’une liaison sur la route du pilote Thomas Bourgin à la famille duquel nous adressons toutes nos condoléances.

 
Thomas Bourgin qui fête ici sa victoire dans la catégorie enduro lors du Rallye de Tunisie 2011
 
 
Kurt Caselli «comac»
 

Sur la piste l’Américain Kurt Caselli, remplaçant de luxe de Marc Coma, a remporté une sacrée victoire lors d’une étape qui a permis à Olivier Pain d’assoir sa domination sur le général.

 
Kurt Caselli
 
Cyril Despres a perdu du terrain sur Olivier Pain, toujours leader, dans la traversée de la Cordillère des Andes.
 
Cyril Despres
 
 
le résumé de l'étape 7
 
 
 

Kurt Caselli est arrivé sur le Dakar avec une réputation d’expert du tout-terrain.

C’est en montagne, sur une spéciale disputée au-dessus de 3300 mètres d’altitude, que l’Américain est allé chercher sa première victoire sur le Dakar.

 
Kurt Caselli
 

Le terrain très roulant de cette septième étape tendait les bras au pilote KTM, habitué à briller sur le circuit américain, ayant récemment terminé 2ème de son rendez-vous phare, la Baja 1000.

 
Kurt Caselli
 
Le terrain très roulant de cette septième étape tendait les bras au pilote KTM, habitué à briller sur le circuit américain, ayant récemment terminé 2ème de son rendez-vous phare, la Baja 1000.
 
Kurt Caselli
 

Sur la ligne d’arrivée, il s’adjuge la spéciale et devient le premier « débutant » à s’imposer sur une étape depuis Ruben Faria en 2006, chez lui au Portugal.

 

Ruben Faria

 

Le rythme de Caselli lui donne une avance de 1’23 » sur Francisco Lopez et Olivier Pain, les deux autres bénéficiaires des débats du jour.

 
Olivier Pain
 

« Chaleco » gagne en effet deux places au classement général et prend le rôle de premier poursuivant d’Olivier Pain, à 6’06 » précisément.

 
Francisco Lopez
 
Le podium 100 % français a donc explosé sous la pression mise par Lopez.

Si David Casteu y subsiste, en 3ème position, Cyril Despres l’a en revanche quitté pour se retrouver maintenant 5ème de la hiérarchie.
 
David Casteu
 
Le tenant du titre, qui a connu des problèmes de boite de vitesses, a parcouru presque toute la distance sans pouvoir passer la 5ème.

Il pointe maintenant à 14’07 » d’Olivier Pain.
 
Cyril Despres
 
 
le gagnant du jour Kurt Caselli
 
Aujourd'hui, ce n'etait pas une étape compliquée, il fallait juste suivre la piste et rouler à sa main.

Sans hors-pistes, c'est toujours plus simple et j'ai pu attaquer.

Avec Ruben, nous nous sommes arrêtés pour aider Cyril qui avait des soucis mécaniques, mais il nous a tout de suite dit de continuer.
 
Kurt Caselli
 
 
Kurt Caselli
J'espère qu'on pourra réparer ce qui cloche ce soir au bivouac marathon. pour moi, sinon tout s'est bien passé, je suis de plus en plus à l'aise avec les instruments de navigation.

Gagner la spéciale est super pour moi, mais je n'oublie pas que c'est mon premier Dakar et que je suis là pour apprendre.

Mais en tout cas je prends beaucoup de plaisir, sur la moto comme au bivouac et je vais essayer de continuer comme ça...
 
Kurt Caselli
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

Laia Sanz tient bon, le mental rivé, comme tous les pilotes vers la prochaine journée de repos.

 
Laia Sanz
 
Comme nous le laissions entendre hier ce genre d’étape très rapide ce n’est pas la tasse de thé de Laia, tout d’abord en raison d’habitudes de pilotage à des vitesses moins élevées de la part de la double championne du monde d’enduro et de… trial.
 
Laia Sanz
 
Moins techniques et plus roulante cette étape n’a donc ni convenu au style de l’espagnole ni à la puissance de sa machine un peu juste en puissance dans ces conditions.
 
Laia Sanz
 
 
KTM
 
La victoire de Kurt Caselli met en évidence ce que nous avancions hier, à savoir que les adversaires de Cyril Despres seront notamment ses propres coéquipiers, nous pensions à Faria, et c’est Kurt Caselli qui s’est imposé aujourd’hui comme nous l’avons vu au début de ce compte rendu.
 
Kurt Caselli
 
Cyril Despres a connu au contraire des problèmes de boite de vitesse.

Sans 5ème dans une étape aussi rapide c’était un gros handicap.
 
Cyril Despres
 
Comble de malchance comme l’assistance est interdite lors de cette étape marathon, Cyril devra faire de la mécanique cette nuit et sans doute échanger son moteur avec Dabrowski. Il ne se classe que 34ème en perdant pas mal de terrain sur la tête de la course.
 
Marek Dabrowski
 
Mais n’enterrons pas le français qui ne s’avoue jamais vaincu : 14mn de retard sur le leader rien n’est perdu.
 
Cyril Despres
 
 
Honda HRC
 
Ce fut une journée marathon tactique aujourd’hui pour le HRC avec comme consigne la préservation des hommes et des machines et notamment des pneus car toute assistance technique était interdite.
 
Helder Rodrigues
 
Pizzolito se classe 16ème et pointe à la 12ème place du général tandis que le leader du Team Helder Rodriguez se classe 19ème et se retrouve désormais à la porte du top ten à la 11ème place.
 
Javier Pizzolito
 
Johnny Campbell n’a pas forcé la chance non plus pour préserver toutes ses chances et celles de son équipe au cas où la mécanique de ses coéquipiers venait à casser…
 
Johnny Campbell
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
à chacun son bivouac, soirée de repos
 
Nicolas Chaix Team Manager

Le passage de la Cordillère des Andes reste un moment rare…

Les paysages sont à couper le souffle, difficilement descriptibles, les photos ne rendant pas le grandiose qui s’offre à nos yeux !

Nous quittons Calama vers 4H45 par une ligne droite qui s’étend sur 40km et qui nous propulse jusqu’à plus de 3 000 m.

Nous grimpons toujours et encore…les camions rugissent, jusqu’à passer 4 800 m…

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

De la neige, un froid saisissant, d’ici le paradis n’est sans doute pas très loin !

Il nous faut pas moins de 12H pour rejoindre Salta en Argentine.

Une journée marquée par le décès, sur cette route, d’un motard…

Notre communauté est triste et affectée. Toute l’équipe CrocoAventures se joint à la peine des familles, nos cœurs sont serrés, nous avons perdu l’un des nôtres…

Pour cette étape marathon, ce soir les pilotes sont loin de leurs équipes d’assistance, dans un parc fermé à plus de 150 km de Salta.

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Nous joignons Alain par téléphone qui nous assure d’un « RAS » franc et massif…

Nous nous contenterons donc de ce « témoignage du jour »…

Demain la journée risque d’être une fois de plus décisive.

De notre côté, nous passons une bonne soirée.

Aucune tente n’est sortie, aucun outil, rien du tout !

Nous conversons librement avec nos amis de chez Yamaha…

Demain c’est la journée de repos des pilotes… Ce soir, c’est la nôtre !
 
Alain Duclos
 
 
Gerard Farres - Honda
 
L’altitude avec un passage à 4875m a joué des tours à bon nombre de concurrents aujourd’hui et Gerard Farres n’a pas été épargné non plus avec des problèmes de carburation au programme.
 
Gerard Farres
 
Du coup c’est la solidarité qui a prévalu entre les pilotes embarqués dans des galères similaires et c’est en convoi que tout le monde a pu rallier l’arrivée
 
Gerard Farres
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
dernier
 
Fin de parcours calvaire pour Jordi Viladoms qui a de nouveau connu bien des déboires mécaniques aujourd'hui.

C'est en dernière position que l'espagnol a terminé
 
Jordi Viladoms
 
 
David Frétigné - Yamaha
 
les raisons de l’abandon
 
La moto a été démontée aujourd’hui afin de savoir plus en détail ce qui a provoqué la casse moteur.

Il semblerait qu’un insert metallique se soit desserré, et soit tombé dans le manchon du filtre à air.

Ensuite aspirée par le moteur, c’est cette petite pièce qui a provoquée la casse.
 
 
 
 
 
 
 
étape 8
 
sommaire
 
Samedi 12 janvier • Étape 8 : Salta - San Miguel de Tucumán
Liaison : 247 km • Spéciale : 491 km
Étape - 1. Barreda - 2. Campbell 00.07.04 - 3. Jakes 00.07.57
le classement général - le classement de l'étape
 
Cap sur le saloon
 

La route de Tucuman sera divisée en deux secteurs chronométrés aux caractéristiques variées.

Entre cheminées de fées, canyons et cactus, les concurrents retrouveront le rouge et le vert du plus beau théâtre naturel d’Argentine, qui défile ainsi sur plus de 150 km dans une ambiance de western.

 
 
Sur la deuxième portion chronométrée, disputée sur un terrain totalement inconnu du Dakar, le contraste se verra sur les pistes, plus sablonneuses et parfois piégeuses.
 
 
Il pourrait aussi se ressentir au rayon des conditions climatiques, si le vent se mêle aux fortes chaleurs qui sévissent sur la région.

La journée de repos aura rarement été autant méritée, spécialement pour les motards qui achèveront leur étape marathon.
 
 
 
David Casteu rend le plus bel hommage qui soit à Jean-Claude Olivier
 

La nouvelle tragique du décès le Jean-Claude Olivier l’emblématique ancien PDG de Yamaha France victime d’un accident de voiture est venu endeuiller le Dakar samedi.

 
Jean Claude Olivier lors du Dakar 1979
 

Le destin a voulu qu’au classement général une Yamaha, celle de David Casteu succède à une autre Yamaha, celle d’Olivier Pain.

Sans doute le plus bel hommage qui soit rendu à la mémoire de Jean Claude Olivier.

 
David Casteu
 

Avant la journée de repos, l’étape de Tucuman a été remportée par Joan Barreda, tandis que David Casteu succède à Olivier Pain en tête du classement général.

 
Joan Barreda
 
 
le résumé de l'étape 8
 
 
 

Cyril Despres revient dans la partie, après un changement de moteur durant cette étape marathon.

 
Cyril Despres
 

La 8ème étape du Dakar était annoncée délicate, et surtout longue.

Elle a été raccourcie en raison de précipitations importantes ayant dégradé la première portion de spéciale, mais elle n’a manifestement rien perdu de ses pièges, de sa difficulté.

 
Joan Barreda
 
C’est en termes de navigation que l’étape du jour s’est révélée décisive.

Et spécialement à la hauteur du km 122, où un groupe de pilotes mal inspiré a perdu près d’une demi-heure.
 
Kurt Caselli
 

Parmi eux, le vainqueur d’hier Kurt Caselli, mais surtout le leader du classement général Olivier Pain, qui cède son fauteuil sur cette boulette, ainsi que Chaleco Lopez, qui perd quant à lui sa deuxième place.

 

Olivier Pain

 

La liste des bénéficiaires est encore plus longue à dresser à l’heure des comptes.

Dans un premier temps, c’est Joan Barreda, parti en 21ème position ce matin, qui profite de la séance de jardinage collective improvisée devant lui.

 
Joan Barreda
 
A défaut de lutter pour le titre visé en début de rallye, le pilote Husqvarna s’adjuge une troisième étape cette année, avec 7 minutes d’avance sur l’Américain Johnny Campbell, suivi de quelques invités surprises comme Ivan Jakes (3ème), Pedro Bianchi Prata (4ème) et Vincent Guindani (5ème).
 
Johnny Campbell
 
Derrière eux, David Casteu limite les pertes, ce qui lui permet de prendre le relais de son coéquipier Olivier Pain en tête du classement général.
 
David Casteu
 

Surtout, après ses déboires dans la première journée de l’étape marathon hier, Cyril Despres peut se réjouir d’un inversement de tendance.

 
Cyril Despres
 

Sauvé par le Polonais Marek Dabrowski, qui a bien voulu lui céder le moteur de sa KTM sur le bivouac sans assistance de Cachi, le tenant du titre a pu s’engager sur la spéciale du jour avec une moto refaite, éviter la faute de navigation et aller chercher la 2ème place du classement général à Tucuman, à 9’26 » de Casteu.

 
Marek Dabrowski
 
Toutefois, après l’application de 15 » de pénalité prévue pour le premier changement de moteur, Despres devrait dégringoler en 6ème position avant d’attaquer la deuxième semaine.

Les questions de stratégies sur les changements de moteur des uns et des autres deviendront alors primordiales.
 
Cyril Despres
 
 
le gagnant du jour Joan Barreda
Une bonne journée, car après les soucis des derniers jours, ma main va de mieux en mieux et je commence à me détendre au guidon.

J'ai rapidement rattrapé les premiers, qui revenaient de leur erreur de navigation et j'ai attaqué encore plus fort, mais dans les derniers kilomètres, j'ai commis une petite erreur de navigation à mon tour, ce qui a permis à David Casteu de me dépasser.
 
Joan Barreda
 
 
Joan Barreda
Mais bon, je suis quand même content car j'ai fait une bonne navigation et je suis content de signer une nouvelle victoire d'étape.
 
Joan Barreda
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

Laia Sanz a signé une étape fantastique qu’elle a terminé en 13ème position, bien aidée en cela par les nombreux jardinages des leaders mais quand même!!!

 
Laia Sanz
 
Précise comme une horloge dans sa navigation Laia n’a pas commis la moindre erreur.

On peut juste regretter pour elle que cette superbe performance n’ait pas été un peu mieux payée au général au sein duquel la pilote Gas Gas ne gagne que 5 places pour passer de la 34ème à la 29ème
 
Laia Sanz
 
 
KTM
 
Esprit d’équipe et surtout consignes d’usine obligent c’est Dabrowski qui s’y colle et qui s’est trouvé contraint de donner son moteur à Cyril Despres pour permettre au français de poursuivre la compétition dans de bonnes conditions.
 
Marek Dabrowski
 
Pénalisé de 15mn comme il se doit Cyril rétrograde à la 5ome place du général à 24mn de David Casteu auquel il faut retirer 15mn (car il va prochainement changer son moteur lui aussi selon toute vraisemblance) pour appréhender le vrai visage de la course
 
Cyril Despres
 
 
Honda HRC
 
Johnny Campbell a rempli de joie le camps du HRC en se classant second de l’étape du jour grace à une bonne navigation. Un bon résultat qui lui permet de gagner pile 10 places au général en passant de la 77ème à la 67ème
 
Johnny Campbell
 
Helder Rodrigues poursuit sa reconquista en terminant 10ème aujourd’hui ce qui lui permet de se rapprocher du top ten à la 13ème place et 4 places de mieux que la veille.
 
Helder Rodrigues
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
galeres !
 
Nicolas Chaix Team Manager
Cette étape marathon a réservé bien des surprises.

Cyril a bloqué sa boîte vitesse, ce qui l’a obligé à changer de moteur, seul (le bloc d’un autre concurrent qui a déjà 7 spéciales !!).

Aujourd’hui, de nombreux pilotes de renom se sont perdus, ne retrouvant leurs traces qu’après beaucoup de temps perdu en chemin.

Quels imprévisibles scénarii qui tranchent avec l’hégémonie KTM d’autrefois !

Chacun laisse des plumes dans la bataille… certains plus que d’autres !

Axel termine la journée avec une forme en constante amélioration !!

Cependant, il ne digère toujours pas sa chute du deuxième jour qui a terriblement hypothéqué et handicapé sa progression.

Même si paradoxalement, c’est en roulant qu’il souffre le moins (sauf dans les dunes), son corps lui rappelle ô combien il est mis à rude épreuve.

Il avoue n’avoir pas pu dormir hier soir tant la position allongée lui est pénible…
 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

James est arrivé assez tôt.

Les dunes du début de la spéciale l’ont encore régalé, sa moto « volant » de crête et crête (petites dunes serrées) jusqu’à la fatale erreur de navigation !

Son apprentissage du Dakar se poursuit avec son indéfectible sourire.

James nous avoue, sincèrement désolé, sa chute sur la liaison d’hier : une glissade commençant sur le bitume et se terminant dans le fossé, laquelle a déclenché instantanément un « olé » des argentins campés dans ce virage…

Mais c’est plutôt un « houla » pour la moto avec un guidon tordu et un carénage rectifié !!

Quand nous arrivons au bivouac, nous allons sans attendre au PC course afin de vérifier la position de nos pilotes.

La réponse des personnels d’ASO se formate dans cet ordre bien précis : « il roule à x km/h et il est au km y ».

La vitesse nous donne une idée de la santé de la moto, du kilométrage parcouru, de l’avancée dans la spéciale…

S’agissant de Frank, la position nous indique qu’il a réalisé le tiers du parcours, mais à l’instant présent, sa vitesse est égale à zéro, ce qui ne laisse rien présager de bon…

Le portable ne passe pas… Fébriles, nous attendons des nouvelles !

 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Heureusement, les nouvelles ne tardent pas trop : Axel a rejoint Frank qui peut ainsi utiliser son téléphone satellite afin de nous informer sur la situation.

La bonne nouvelle est que le motard va bien !

La mauvaise est que la transmission de la moto semble défectueuse.

Bloqué dans un rio ensablé, Frank ne peut plus bouger.

Nous lui indiquons que nous sommes « assignés à résidence » (cette étape marathon impose aucune assistance possible) et qu’il lui faut, coûte que coûte, rejoindre l’arrivée de la spéciale puis faire par ses propres moyens le dernier bout de liaison.

Le règlement autorise l’entraide entre concurrents mais pénalise toute aide extérieure (par les spectateurs notamment).

Cette journée ayant laissé d’énormes cicatrices dans la caravane, nous ne doutons pas que le directeur de course sera demain matin d’une indulgence bienfaitrice pour Frank (et d’autres sans doute).

À 23H30, 15 motards sont encore quelque part dans la spéciale, et 15 autres en liaison (dont Frank) roulent en direction de Tucuman.
 
Axel Heilenkotter
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Parti derrière 30 concurrents, Alain remonte les motos les unes après les autres, jusqu’à cette erreur de cap dont beaucoup ont à payer les conséquences.

Malheureusement, les difficultés ne s’arrêtent pas là puisqu’il perd définitivement son embrayage.

Un problème déjà pressenti à la neutralisation de la veille au soir (plus de liquide dans le circuit), cette nouvelle journée le confirme !

En fait, il s’agit d’une fuite au niveau du récepteur d’embrayage, le joint torique ayant cédé.

Alain réussit quand même l’exploit de rejoindre Tucuman en même temps qu’Axel.

Alors que dire de la journée d’Alain ?

Que c’est la dure loi du sport mécanique !

Nous travaillons sans relâche des mois entiers pour nous préparer au mieux à une épreuve que l’on sait à l’évidence destructrice !

Nous travaillons et ne négligeons aucun effort, aucune attention sur la fiabilité et la solidité des machines.

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Puis, le départ à peine donné, la course reprend ses droits…

La moto d’Alain est un tout nouveau prototype avec 3 000 km au compteur.

Face à l’ogre Dakar, sa cuirasse n’est pas encore totalement éprouvée ! 23H55, Frank n’est plus très loin.

Je l’attends à l’entrée du parc. Sanglé à l’arrière d’un pick-up, il arrive doucement au terme d’un périple mémorable et c’est moteur tournant (si ! si !) qu’il pointe au CH de fin de liaison !!

Il est accueilli comme un héro par toute l’équipe qui veille tard tous les soirs…

A cette heure-ci, il reste encore une vingtaine de motos et de quads dans la nature… pour eux, la galère continue !

Pour nous, dans peu de temps, nous prendrons nos quartiers à l’Hôtel Presidente, à 10 minutes du bivouac.

James, Alain, Marc et Axel y dorment déjà. Une douche bien chaude et un vrai lit…

De quoi redécouvrir un luxe qui, chez nous, ne nous interpelle même plus !!!
 
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
Après avoir terminé dernier hier Jordi Viladoms pointait au départ de l'étape du jour à la 98ème place du général.
 
Jordi Viladoms
 
La course continue donc pour Jordi qui du coup réussit une superbe étape en se classant à la 19ème place ce qui lui permet de pointer à la 90ème du général soit 8 places de gagnées
 
Jordi Viladoms
 
 
Gerard Farres - Honda
 
22ème de l’étape Gerard Farres a bien négocié cette dernière ce qui lui permet de grapiller 3 places au général. Rien de bien fracassant mais une bonne vingtaine de places de mieux sont à sa portée
 
Gerard Farres
 
 
 
 
 
 
Pirelli au Dakar
 
sommaire
 
Pirelli participe au rallye Dakar 2013 en tant que partenaire technique du team HRC, en équipant des Honda CRF450 Rallye pilotées par Helder Rodrigues, Javier Pizzolito et Johnny Campbell avec des pneus Scorpion Rally.
 
Javier Pizzolito
 
Pour le Dakar, Pirelli a réalisé 2 versions (avant et arrière) des pneus Scorpion Rally.
 
Johnny Campbell
 
La taille 140/80-18 a été choisie par Honda comme étant la plus performante pour les pneus arrières.
 
Johnny Campbell
 
Quant aux pneus avant, ce sont les 90/90-21 qui ont été sélectionnés, car sans équivalent en termes de performances sur surfaces dures. Ainsi, le team HRC et ses pilotes, avec l’aide de techniciens Pirelli sur place, seront en mesure de choisir la meilleure solution en fonction du type de spéciale.
 
Helder Rodrigues
 
Au cours des tests menés à l’automne au Maroc et en Californie, Pirelli a pu confirmer et même renforcer les spécificités des pneus arrière, grâce aux retours des pilotes et de l’équipe.

L’entreprise italienne a réussi à attirer l’attention en améliorant ses performances en un temps record.
 
Johnny Campbell
 
Pendant les essais, Pirelli a travaillé à l’amélioration du pneu sur sable, tout en conservant ses excellentes performances sur terrain dur, caractéristique clé de la marque Pirelli.
 
Helder Rodrigues
 
Pour ce faire, les ingénieurs du manufacturier milanais ont travaillé principalement sur le dessin du profil, en changeant la disposition des rainures si nécessaire, afin de garantir une meilleure tenue de route ainsi qu’une adhérence plus importante sur le sable.
 
Javier Pizzolito
 
Le Scorpion Rally est le produit Pirelli dédié aux raids et ce dernier a été développé au fil des décennies, notamment grâce à la participation à diverses compétitions tout-terrain sur tous types de surfaces (du sable à la roche).
 
Johnny Campbell
 
Le succès du Scorpion PRO dans les classes enduro, les multiples titres mondiaux remportés par le Scorpion MX et l’introduction du Scorpion XC en cross ont fait de Pirelli une marque connue et reconnue dans le monde entier.
 
Javier Pizzolito
 
Il aura fallu de nombreuses années pour développer les pneus Scorpion Rally, mais profitant d’un important savoir-faire et d’un environnement de test des plus exigeants, les ingénieurs Pirelli ont finalement mis en place des solutions innovantes pour les compétitions tout terrain et une fois encore, les pneus Scorpion Rally sont prêts à déferler en tête de course sur ces différentes compétitions légendaires.
 
Helder Rodrigues
 
 
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sommaire
 
 
étape 1
 
étape 2
 
étape 3
 
étape 4
 
étape 5
 
étape 6
 
étape 7
 
étape 8
 
étape 9
 
étape 10
 
étape 11
 
étape 12
 
étape 13
 
étape 14
 
 
 
 
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Pirelli au Dakar
 
 
 
 
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PHOTOS - Dakar 2013
1668 photos
 
Ullevalseter
 
 
un compte rendu du Dakar dédiés aux mémoires de Thomas Bourgin décédé d'un accident de la circulation durant le Rallye et de Jean Claude Olivier décédé d'un accident de la circulation en France
 
Thomas Bourgin qui fête ici sa victoire dans la catégorie enduro lors du Rallye de Tunisie 2011
 
 
Jean Claude Olivier en 1979 entouré des membres du Team Sonauto, à droite Christian Rayer, Hubert Rigal (à droite) et Serge Bacou (2ème à gauche) et les XT500 préparées par les frères Maingret
 
 
 
 
le parcours du Dakar
 
sommaire
 
la carte du parcours en HD
 
 
 
 
 
 
 
vidéo
 
l'après Dakar de Cyril Despres
 
 
 
 
 
 
 
les Teams du Dakar
 
sommaire
 
Crocoaventures - Sherco
 
 
 
 
Honda HRC
 
 
 
 
KTM
 
 
 
 
Laia Sanz KH7 - Gas Gas
 
 
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
 
 
 
Viladoms - Husqvarna
 
 
 
 
Wild Wolf Gerard Farres - Honda
 
 
 
 
 
 
 
étape 9
 
sommaire
 
Lundi 14 janvier • Étape 9 : San Miguel de Tucumán - Córdoba
Liaison : 259 km • Spéciale : 593 km
Étape - 1. Despres - 2. Botturi 00.05.14 - 3. Barreda 00.06.03
le classement général - le classement de l'étape
 
Honneur aux poids lourds
 
La reprise est dédiée aux camions, qui se départageront sur une seule des deux parties de la spéciale, mais auront le rare privilège d’ouvrir la piste.
 

Avec un profil plutôt roulant, l’étape favorise les experts de la trajectoire.

Dans les autres catégories, le doublement de la distance correspond en même temps à l’ajout d’une partie beaucoup plus technique, où les pilotes négocieront notamment les virages en forêt.

 
 
Gare aux arbres, donc, sachant que les camions d’assistance rapide n’auront pas accès à ce parcours.

Cet état de vigilance extrême doit être maintenu sur la distance : il s’agit pour tous les autres véhicules de la plus longue spéciale du Rallye.
 
 
 
 
Cyril Despres tape du poing sur la table
 

La plus longue étape du Dakar de plus de 800 km a permis aux meilleurs de faire la différence et notamment au premier d’entre eux le Français Cyril Despres.

 
Cyril Despres
 

Le «tenant du titre» signe sa première victoire d’étape sur le Dakar 2013, et surtout revient 2e du général à 5’23 de la tête, le tenant du titre profitant également des malheurs de tous ses principaux rivaux.

 
Cyril Despres
 

Il attendait une très bonne journée depuis le départ de Lima. Elle est enfin arrivée!

Parti en 11e position ce matin, avec 24’26 de retard sur la tête du général, Cyril Despres a livré une partition parfaite tout au long de cette 9e étape, tracée sur des pistes rapides, mais très dures pour les pneus et les freins.

 
Cyril Despres
 
A l’attaque sur toute la première partie, le Français a ensuite géré l’usure de ses gommes, avant de finir en trombe pour signer son 31ème succès sur le dakar, 4’03 devant son plus proche poursuivant, Joan Barreda.
 
Joan Barreda
 
 
le résumé de l'étape 9
 
 
 

L’Espagnol de chez Husqvarna aura toutefois été le seul à tenter de rivaliser avec le Français, malgré une chute dans la matinée, et termine 2e, 1’11 devant son coéquipier Botturi.

 
Alessandro Botturi
 

Les chutes, mot d’ordre du jour et bourreaux des Yamaha !

C’est d’abord le leader du général à Tucuman, David Casteu qui, au détour d’un virage au km 120, va percuter une vache !

 
David Casteu
 
Conséquences : épaule droite luxée et monture abîmée pour le Niçois qui va voir sa journée définitivement virer au cauchemar en perdant plusieurs heures sur une panne mécanique à 15km de la fin de spéciale.
 
David Casteu
 
Arrivé au bout de la spéciale à pied, Casteu n’ira pas plus loin et qui abandonne tout comme l'an dernier lors de la 9ème étape... maudite
 
Casteu et Pain
 

Et ce n’est pas Olivier Pain qui consolera la marque aux diapasons!

Egalement victime de plusieurs chutes, le 2e leader des Bleus lâche près de 32mn et retombe à la 6e place du général.

 

Olivier Pain

 

Et finalement le moins malheureux reste « Chaleco » Lopez, également tombé, mais qui ne perd « que » 16 mn face à Despres.

 
Francisco Lopez
 

Conséquences de cette folle journée, le général est totalement bouleversé, et c’est désormais le Portugais Ruben Faria, porteur d’eau de Cyril Despres, qui pointe en tête, 5’23 devant son leader!

De quoi donc envisager sereinement l’avenir pour le tenant du titre!

 
Ruben Faria
 

Derrière, le Chilien Chaleco Lopez reste 3e à 9’06 et limite ainsi parfaitement les dégâts.

 
Francisco Lopez
 
 
le gagnant du jour Cyril Despres
C'était une bonne journée, avec beaucoup d'attaque, beaucoup de virages.

Sans mon entraineur qui me fait travailler toute l'année sur le vélo et sans mes pneus Michelin, c'était impossible de faire une bonne spéciale.

Merci à eux de m'avoir fabriqué de bons muscles et de bons pneus.
 
Cyril Despres
 
 
Cyril Despres
Quand je vais rentrer au bivouac, je vais pouvoir cocher d'une petite croix rouge cette étape-là.

Je savais que ça allait être compliqué physiquement, qu'il ne faudrait rien lâcher.

J'ai des ampoules au pied, j'ai les mains qui souffrent, mais il fallait frapper du poing sur la table pour dire «voilà, je suis là!».

Avec Ruben, on fait une bonne course d'équipe, il est en forme et c'est le principal pour le moment.
 
Cyril Despres
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

Méga galère pour Laia Sanz qui est arrivée bonne dernière après avoir connu de gros ennuis mécaniques 40 km après le départ.

Devant l’impossibilité de réparer la championne espagnole a du se résoudre à un long remorquage de 400 km!

 
Laia Sanz
 
Maigre consolation, après l’abandon hier de l’argentine Josefina Gardulski, Laia Sanz est assurée de remporter une nouvelle fois le trophée féminin
 
Josefina Gardulski
 
 
Honda HRC
 
Helder Rodrigues a su assurer le coup dans l’étape du jour en finissant 5ème à près de 9mn de Despres.
 
Helder Rodrigues
 
Un résultat qui le propulse de la 13ème place à la 7ème avec 4 pilotes devant lui qui n’ont pas changé de moteur alors que ce changement a déjà été effectué sur sa Honda : l’avenir s’annonce donc positif pour le portugais.
 
Helder Rodrigues
 
Johnny Campbell était parti très fort aujourd’hui puisqu’il pointait à la 3ème place au début de l’étape.
 
Johnny Campbell
 
Mais une chute l’a contraint à réparer son levier de frein avant et de repartir sur un rythme plus calme qui le voit se classer 10ème de l’étape du jour.
 
Johnny Campbell
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
le retour de Frank la sortie d’Axel
 
Nicolas Chaix Team Manager

Frank ressuscité des eaux… Axel et le chilian blues…

Hier à Tucuman, c’était la journée de repos des pilotes mais certainement pas celle du reste du Team qui s’est livré à une activité particulièrement intense !

Les mécanos sont debout aux aurores.

Au programme : vérifs en tous genres et changements de moteur pour les motos de James, d’Axel et peut-être celle de Frank…

Si pour le moment le doute subsiste pour notre N°53, c’est en raison de sa mésaventure de la veille.

Le collège des commissaires peut très bien l’exclure de la course.

S’agissant de Way Point (WP) manqué pendant une spéciale, le règlement est permissif et s’en remet au bon vouloir et au professionnalisme de l’autorité compétente…donc les commissaires de course.

Or, ce matin à Tucuman, lorsque j’ouvre l’œil et me connecte au wifi de l’hôtel, les messages tombent, comme le ciel sur nos têtes : « Frank est exclu au terme de la spéciale qui mène à Tucuman ».

Sans même prendre le temps de petit-déjeuner, je rejoins à toute hâte le bivouac et tente de réunir les atouts dont on dispose.

 
Franck Verhoestraete
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Face aux torrents de boue qui dévalaient la montagne, Frank a préféré quitter la spéciale (sa boîte étant bloquée en 4e, comme Cyril Despres !) pour assurer sa sécurité, pensant impossible d’effectuer dans ces conditions les 120km restants.

Cependant, il a pu rejoindre l’arrivée de la spéciale et emprunter la dernière longue liaison pour terminer au bivouac à très exactement 00H05 !

Mais, pour les commissaires, il lui manque 120 km de spéciale, ce qui pour eux justifie une exclusion définitive de la course.

Seulement voilà : cette fameuse spéciale a été neutralisée juste après le CP2, soit 9 km avant que Frank ne prenne sa décision.

Alors, selon les officiels, il lui manque 120 km au compteur et selon moi il ne lui reste que 9 km pour se rendre irréprochable !!

On ne lâche pas l’affaire et durant 3 heures, j’argumente et je plaide notre cause devant presque tous les intervenants de l’organisation, qu’ils soient ASO ou officiels.

Et puis, le verdict de la dernière commission tombe : Frank est réintégré dans la course !

Ouf ! Soulagement général, et un grand merci aux commissaires qui ont su remettre l’humain à la place qu’il mérite…

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
A chaque jour suffit sa peine… Et c’est encore plus vrai sur le Dakar !

Aujourd’hui, comme malheureusement presque tous les jours depuis notre départ, mon téléphone sonne trop tôt… Axel calling : « j’ai heurté une pierre.

Le carter s’est complètement vidé et le moteur ne tourne plus… je crois qu’il est cassé !

Josefina (la seule pilote chilienne et amie d’Axel) est avec moi. Elle va me tirer pour que je puisse sortir de la spéciale.

Après, je t’appelle et on voit ce qu’on peut faire …» 2 heures plus tard : Axel calling : (en espagnol) « hello Nicolas, c’est Kouki (surnom de Josefina).

Axel est tombé et il s’est cassé le bras, l’hélicoptère va venir le chercher… »
 
Axel Heilenkotter
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Gros coup de froid !

Voilà un scénario que l’on se refuse d’envisager, alors quand il arrive, on ne peut qu’être sonné !

En plus, nous apprenons une heure plus tard que le moteur de Kouki a énormément chauffé (certainement durant le tractage d’Axel) et qu’il a même pris feu !

Petite cause et grands effets : un gros caillou et deux chiliens, des plus sympathiques, quittent prématurément le Dakar ! «

C’est la course » diront certains… « C’est la merde » diront les autres et c’est précisément les mots qui nous viennent à l’esprit, pour ne pas dire à la bouche.

Le Chilian blues…

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Aussitôt arrivé à Cordoba (plus précisément à Carlos Paz qui se situe à 2 km), je prends des nouvelles d’Axel auprès de l’équipe médicale…

Finalement, notre héro n’a qu’une luxation de l’épaule qui a été réduite sur place par l’urgentiste.

Il sera de retour sur le bivouac dans la soirée. Ouf ! Et encore ouf !

Cordoba ou la Mecque des sports mécaniques argentins… Cordoba, la patrie du WRC.

La spéciale d’aujourd’hui emprunte d’ailleurs certaines de ces pistes à grandes courbes glissantes prisées par les rallymen, Loeb et ses amis…

Mais le tracé s’avère incontestablement plus difficile pour les motos.

Au chapitre du jour, pour de très nombreux pilotes, des glissades et encore des glissades… comme pour James !

Des pierres, de la poussière, des courbes magnifiques, des glissades spectaculaires, des motos à l’équerre dans tous les virages…et des vaches !
 
Franck Verhoestraete
 
 
Alain Duclos – N°14

Aujourd’hui, c’est moi qui m’en sors bien !

Parti dans les 40, j’en doublé un paquet de pilotes, même si parfois, dans la poussière, c’était limite!

Ce type de terrain me convient plutôt bien, car c’est dans des pistes un peu comme celles-là que j’ai appris à faire de la moto… 852 kilomètres, ça aussi j’adore !

Sur ce Dakar 2013, je trouve que les spéciales en général sont trop courtes.

Avant en Afrique, il n’y avait aucune journée à moins de 700 bornes…

Alors, celle-là, j’ai adoré !

 
Alain Duclos
 
 
KTM
 
Après une première en demie teinte les gros bras du Team KTM ont mis les Yamaha à genoux. Cyril Despres et Ruben Faria occupent désormais les deux premières places du général et il sera très difficile de les en déloger!
 
Cyril Despres
 
Mais la domination des oranges ne se borne pas à ce duo de choc car les 3ème et 4ème du général sont aussi des KTM avec Chaleco Lopez à la 3ème position et le slovaque Jakes 4ème
 
Ivan Jakes 4ème au général
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
Jordi Viladoms fait partie des pilotes qui ont opté pour un changement de moteur, ce qui signifie que son classemet général risque de fortement évoluer dans les jours qui viennent lorsque ceux qui le précèdent écoperont eux aussi d’une pénalité de 15mn.
 
Jordi Viladoms
 
Lors de l’étape du jour le pilote espagnol a perdu du terrain sur les leaders en se classant seulement 37ème
 
Jordi Viladoms
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Même s’il est loin au général Gerard Farres n’en continue pas moins d’attaquer et ça paye comme en témoigne ce top ten du jour qui a vu le pilote Honda terminer à seulement 14 mn du vainqueur Cyril Despres.
 
Gerard Farres
 
Du coup Farres gagne 9 places au général en passant sous la barre des 100 de la 108ème à la 99ème.
 
Gerard Farres
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
Si Husqvarna n’est plus guère en mesure de briguer la victoire un mince espoir subsiste pour un podium même si Botturi peu à l’aise aujourd’hui est à une dizaines de minutes seulement de Lopez.
 
Alessandro Botturi
 

Cependant avec une 4ème victoire d’étape de Joan Barreda et la 3ème place aujourd’hui de Goncalves les Husqvarna ont prouvé qu’elles étaient totalement compétitives au plus haut niveau.

Et rien que pour cela une place sur le podium serait amplement méritée.

 
Paulo Gonçalves
 
 
 
 
 
 
étape 10
 
sommaire
 
Mardi 15 janvier • Étape 10 : Córdoba - La Rioja
Liaison : 279 km • Spéciale : 357 km
Étape - 1. Barreda - 2. Despres 00.01.15 - 3. Gonçalves 00.02.44
le classement général - le classement de l'étape
 
Et vitesse rime avec finesse
 

Les virtuoses du guidon et du volant seront les plus à l’aise sur l’exercice du jour.

Si les autos et les camions seront séparés des motos et quads, les caractéristiques de leurs programmes respectifs sont similaires.

 
 
On alterne ici le sinueux et le rapide, au rythme du passage de secteurs boisés à des plateaux beaucoup plus dégagés. Le tout dans un décor qui peut par endroits rappeler l’Irlande aux esprits les plus ouverts !
 
 
 
Despres reprend le pouvoir
 

Au terme d’une superbe bagarre avec le tenant du titre, Joan Barreda a signé sa 4e victoire d’étape 2013, 1’15 devant Cyril Despres.

Reste que c’est bien le Français qui reprend la tête du général, 1’31 devant son coéquipier Ruben Faria, 8e du jour.

 
Cyril Despres
 

Premier à s’élancer à l’assaut des 357 km de la 10ème étape, Cyril Despres a mené toute la journée sur la piste, réalisant une nouvelle journée d’attaque, mais sans grosses prises de risques sur un terrain typé enduro, même si rapide et technique, et surtout qui sollicite beaucoup le physique.

 
Cyril Despres
 

Juste derrière lui en piste, Joan Barreda s’est une nouvelle fois montré le seul à pouvoir concurrencer le rythme du tenant du titre.

 
Joan Barreda
 

Et au final, au prix d’une grosse attaque en fin de spéciale, c’est l’Espagnol qui l’emporte, 1’15 devant Despres, et 2’44 devant son coéquipier Paulo Gonçalves.

 
Paulo Gonçalves
 
Le Portugais, héros du jour après avoir réparé la machine de son coéquipier Botturi, victime d’une chute, confirme la vélocité des Husqvarna, qui placent 3 machines dans le top 6 du jour.
 
Alessandro Botturi
 
 
le résumé de l'étape 10
 
 
 

Au général cependant, c’est bien KTM qui pavoise puisque la marque autrichienne profite des malheurs de Botturi pour occuper désormais les 4 premières places du Top 5!

 
Alessandro Botturi
 

Surtout, le tenant du titre, Cyril Despres, reprend la tête du général pour 1’37 à son porteur d’eau Ruben Faria, 8e du jour à 8’15.

 
Cyril Despres
 
Toujours en embuscade, Chaleco Lopez reste 3e à 13’41, soit 4’40 devant le Slovaque Ivan Jakes.
 
Francisco Lopez
 
Enfin, Alessandro Botturi, 1er pilote Husqvarna du classement, pointe désormais au 5e rang à 24’25, soit 9’54 devant le 6e, Helder Rodrigues et la première Honda.
 
Alessandro Botturi
 
 
le gagnant du jour Joan Barreda
 

On a démarré avec Cyril (Despres ) en envoyant.

Je pensais le rattraper facilement mais il allait vite.

Finalement je l'ai rejoint et on a terminé ensemble.

L'étape a été animée.

Et même agréable avant le ravitaillement essence ; c'était une piste caillouteuse, étroite, très enduro et très variée finalement.

 
Joan Barreda
 
 
Joan Barreda
On a pris du plaisir.

Je réponds présent tous les jours et c'est bon pour l'expérience.

C'est dommage d'avoir connu ce problème en début de rallye avec la moto sinon j'aurais été devant.

Surtout que je n'ai commis aucune erreur de navigation.

J'ai toujours été devant, sur un bon rythme.

Ça fait plusieurs étapes où je marche bien. Il faut continuer dans ce registre.
 
Joan Barreda
 
 
Joan Barreda

Je crois que Marc (Coma), Cyril et moi sommes vraiment rapides.

Il y a bien sûr d'autres pilotes qui sont protagonistes mais ils sont souvent devant en fonction des circonstances : quand ça casse, quand il y a une erreur.

Mais quand il faut vraiment y aller on voit la différence.

Finalement ce rallye il faut vraiment être régulier.

J'ai eu un problème un jour et voila ; mais depuis tout va bien.
 
Joan Barreda
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

1500 km en deux jours et seulement une demie heure de pause... Voilà qui traduit bien le régime auquel a été soumis Laia Sanz ces dernières 48h!

On la croyait perdue la veille mais elle avait réussi à ramener sa moto à bon port au terme d'un remorquage héroique signé Manuel Puertas.

 
Laia Sanz
 
Épuisée aujourd'hui après et sans avoir quasiment dormi Laia s'est traînée à une vitesse d'escargot comme elle le confesse elle-même avec pour seule mission : franchir la ligne, manger et dormin...

Mission accomplie
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
9ème de l’étape et 6ème du général Rodrigues est en train de prouver lui aussi que Honda a nettement progressé dans la discipline.
 
Helder Rodrigues
 
Sans compter que Honda peut espérer faire rentrer un seconp pilote dans le top 10 avec Javier Pizzolito qui a Israel et Pain en ligne de mire
 
Javier Pizzolito
 
Quant à Johnny Campbell même s’il ne pointe qu’à la 51ème place du général, sa 21ème place du jour prouve s’il en était besoin qu’il fait partie des tous bons
 
Johnny Campbell
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
Nicolas Chaix Team Manager

Pas très tôt, une fois n’est pas coutume ( !), nous quittons le bivouac de Carlos Paz sous les clameurs d’une foule impressionnante, essentiellement là pour « les pilotes ces héros » et non pour nous « pauvres grouillots nocturnes » !!!

Les alentours sont verdoyants et un lac magnifique y trône en son centre. Mais rapidement, en mettant le cap vers La Rioja, les paysages s’assèchent au fur et à mesure que la température monte.

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Le bivouac est installé sur un autodrome.

Il y fait 50°C… alors je vous laisse imaginer la chaleur rendue par le bitume !

La bonne nouvelle est que, ce soir, la douche ne sera pas glacée (comme hier).

Peut-être même que nous la trouverons trop chaude… jamais contents ceux-là !!

Les Argentins en charge de la restauration nous concoctent une parilla géante (BBQ sud américain).

Ce soir, il ne faudra pas aller dîner trop tard !

 
Franck Verhoestraete
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Les motos arrivent dans l’ordre du classement. Alain réédite sa performance de la veille, à quelques secondes du Top 10.

Frank grignote encore des places.

James, qui a connu des problèmes de freins, a galéré ce qui explique son arrivée tardive.

Mais il est 18h, tous les trois ont pris leur douche et leur moto est entre les mains de leur mécano respectif…
 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Axel a fait la route avec nous.

Sa gentillesse et son caractère en or nous font presque oublier l’immense déception qui le hante !

À la simple évocation de la course amateurs, confronté à son abandon, sa gorge se serre et ses yeux s’embuent…

Seul le temps saura lui faire passer ce cap difficile.

Quitter la course sur un coup de malchance, alors qu’il avait fait le plus dur en trouvant le bon rythme après sa chute du deuxième jour, c’est vraiment difficile à accepter et à oublier…

 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Axel décide de rester avec nous et fera la route dans le camper jusqu’à Santiago…

En fait, je crois qu’il aime bien notre humour de camionneur…

Ou alors (peut-être ?) cette ambiance masculine propre au rallye-raid, où la moindre jupe fait se lever la foule et où la première qui ose traverser le bivouac (elles sont peu nombreuses) est instantanément érigée au rang de top modèle !!! Je divague !

La chaleur sans doute ! J’ai un triste compte à régler avec cette chaleur sèche des paysages désertiques…
 
Axel Heilenkotter
 
 
Alain Duclos – N°14

J’ENRAGE !!!

Pour quelques secondes, j’accrochais le Top 10… ça fait toujours du bien de se retrouver là !

Les pistes d’aujourd’hui ressemblaient beaucoup à celles d’hier.

Parti dans les premiers, j’ai moins souffert de la poussière, mais j’avais aussi devant de sacrés clients !

Quand on est dans les 15, tout est plus difficile.

J’ai passé Chaleco, puis il m’a redoublé… et on a joué comme ça pendant des kilomètres… C’était cool !

 
Alain Duclos
 
 
KTM
 
Plus les jours passent et plus le rouleau compresseur des KTM impose sa loi tout comme les années précédentes
 
Cyril Despres
 
Installés aux 4 premières places les pilotes KTM verrouillent désormais la course en vue du triomphe annoncé de Cyril Despres qui a fait parler son physique lors de cette étape de gros bras
 
Ivan Jakes
 
 
Jordi Viladoms - Husqvarna
 
Moins chanceux que ses petits camarades du Team d’usine Viladoms a été contraint à l’abandon victime d’ennuis mécaniques rédhibitoires.
 
Jordi Viladoms
 
Le motard espagnol est resté scotché plusieurs heures dans la spéciale vers le Km 170 il a du attendre l’intervention de son assistance.
 
Jordi Viladoms
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
Si Husqvarna n’est plus guère en mesure de briguer la victoire un mince espoir subsiste pour un podium même si Botturi peu à l’aise aujourd’hui est à une dizaines de minutes seulement de Lopez.
 
Alessandro Botturi
 
Cependant avec une 4ème victoire d’étape de Joan Barreda et la 3ème place aujourd’hui de Goncalves les Husqvarna ont prouvé qu’elles étaient totalement compétitives au plus haut niveau.

Et rien que pour cela une place sur le podium serait amplement méritée.
 
Paulo Gonçalves
 
 
Gerard Farres - Honda
 
En panne d’essence suite à une chute qui a endomagé sa moto l’Espagnol a envoyé un signal immobile au Km 127 de la spéciale. Il est victime de soucis mécaniques et compte réparer puis repartir dans les minutes qui viennent.
 
Gerard Farres
 
Au final Farres se classe 27ème de l’étape et pointe à la 54ème place du général.
 
Gerard Farres
 
 
 
 
 
 
étape 11
 
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Mercredi 16 janvier • Étape 11 : La Rioja - Fiambalá
Liaison : 262 km • Spéciale : 221 km
Étape - 1. Caselli - 2. Gonçalves 00.04.45 - 3. Despres 00.06.24
le classement général - le classement de l'étape
 
Fiambalá, l’indomptable
 
Il arrive que rien ne se passe du côté de Fiambalá !

C’est tout de même très rare.

Et il a fallu que la pluie vienne améliorer la portance de ce redoutable sable blanc pour que les véhicules du Dakar 2012 passent sans trembler ni caler dans ce haut lieu du tankage et de la surchauffe.
 

Car en moyenne, ces dunes aux contours si accueillants peuvent aussi réserver les surprises les plus désagréables.

Tout est possible à Fiambala, y compris dans les nouveaux cordons de dunes au programme.

 
 
Avec un retour au sable, le Rallye rentre dans une troisième séquence, où chacun devra adapter son pilotage et son approche globale du terrain : les moins attentifs s’exposent aussi à des erreurs de navigation qui se payent cher.
 
 
 
A la fortune du Rio…
 

Alors que la 11e spéciale a encore été bouleversée par les intempéries, l’Américain Kurt Caselli s’offre un 2e succès sur le Dakar, alors que le leader du général Cyril Despres accroit encore son avance en tête.

 
Kurt Caselli
 

Dans une 11e spéciale, raccourcie de 30 km en raison d’un début de parcours rendu délicat par les intempéries des derniers jours sur la région de Fiambala, Kurt Caselli a une nouvelle fois prouvé qu’il ne remplaçait pas Marc Coma par hasard.

 
Kurt Caselli
 

Parti en 5e position, l’Américain a profité d’un sable rendu très porteur par l’humidité des derniers jours, pour faire parler la poudre et toute sa science des terrains typés baja.

 
Kurt Caselli
 

A la clé, une 2e victoire d’étape dès son 1er Dakar pour celui que l’on surnomme « Special K », 4’45 devant Paulo Gonçalves et 6’24 devant Cyril Despres.

 
Paulo Gonçalves
 
Malgré une petite erreur de navigation en début d’étape, le tenant du titre s’est néanmoins parfaitement repris en fin d’étape, profitant de la roue de Caselli, pour finalement conforter encore sa position en tête du général avec désormais 13’16 d’avance sur son coéquipier Ruben Faria et 18’08 sur « Chaleco » Lopez, 5e temps du jour après avoir un peu « jardiné » en fin de spéciale.
 
Ruben Faria
 
 
le résumé de l'étape 11
 
 
 

Enfin, à noter que victime d’une lourde chute à 50 km de l’arrivée, l’Espagnol Joan Barreda s’est blessé à l’épaule, et ne sait pas si il prendra le départ demain.

 
Joan Barreda
 
 
le gagnant du jour Kurt Caselli
 
Le début de l'étape était vraiment difficile.

Avec les pierres, la pluie, les gars qui étaient devant moi ont dû ralentir un peu, et je les ai rattrapés.

J'ai dû dépasser Cyril il y a environ 60 kilomètres.

Le sable n'était finalement pas sec, la visibilité était bonne, le road-book était très clair, c'était une bonne journée.
 
Kurt Caselli
 
 
Kurt Caselli
Non, je ne m'attendais pas à remporter 2 étapes. Mais je me sens bien.

Au début du rallye j'ai eu des problèmes avec la avec la navigation, et j'ai perdu beaucoup de temps pour avoir raté des way-points.

Mais j'apprends tous les jours.
 
Kurt Caselli
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

Après ses péritétiers des derniers jours et un remorquage de 400 km Laia Sanz a remis le turbo lors de cette 11ème étape pour se classer 25ème après s’être élancée à la 125ème position le matin même

 
Laia Sanz
 
Il ne lui reste plus qu’à reprendre des forces maintenant avant la grosse étape de plus de 700 km qui attend tous les concurrents demain.
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Avec ses dunes et son soleil torride Fiambala est réputée pour être une étape particulière au sein du Dakar.

Et c’est le HRC qui a fait les frais de cette 11ème étape plutôt baignée par la pluie que par la canicule.
 
Helder Rodrigues
 
Pas de chance pour Helder Rodrigues qui a mis 3/4 d’heure à réparer une panne.

Un contretemps qui le fait terminer 29ème de l’étape et reculer de 3 places au général à la 9ème
 
Helder Rodrigues
 
Javier Pizzolito remarquablement régulier depuis le début du Rallye s’est égaré.

Même si l’argentin s’est repris en fin d’étape il ne peut faire mieux que 21ème mais conserve sa 10ème place au général.
 
Javier Pizzolito
 
Johnny Campbell a souffert dans les dunes et n’a pas apprécié cette étape arrosée, notamment les fanchissements de rios inondés.

Pressé d’en finir l’américain se classe 34ème de l’étape 45ème au général
 
Johnny Campbell
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
bonheur des uns et malheur des autres
 
Nicolas Chaix Team Manager

Fiambala et ses dunes blanches…

Le Dakar y pose ses valises chaque année, cette étape (comme Copiapo d’ailleurs), étant devenue un haut lieu de l’épreuve sud-américaine.

Quittant La Rioja avec un cap toujours Ouest / Nord-Ouest, nous nous retrouvons à nouveau aux pieds des Andes. Fiambala, c’est de la terre, du fesh-fesh, des montagnes, mais surtout une zone unique avec des dunes en cathédrale d’un sable fin, d’une clarté impressionnante (d’où leur nom).

Le bivouac est traditionnellement planté dans un sol sablonneux et accueilli par un vent toujours très fort qui nous plonge dans un nuage presque opaque.

Les grains épais nous fouettent les joues et s’insinuent dans les moindres recoins.

Les tentes fortement haubanées et les outils prêts à l’emploi, nous attendons nos pilotes sans quitter des yeux les infos distillées par ASO.

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Alain semble bien rouler, Frank « jardine », et James a disparu!!

Je reçois alors un SMS sans équivoque. « Sorry Nick, I’ve landed in rocks and have damaged both fuel tanks. I’m out of the stage » (Désolé Nico, j’ai atterri dans des rochers et j’ai abîmé mes deux réservoirs, je suis sorti de la spéciale).

Ce qu’il ne dit pas c’est qu’il a également très mal à la jambe gauche, celle-là même qu’il a déjà cassé 3 fois !!

Le vent baisse en intensité, les bâches de tentes ne claquent plus et partout des paquets de sable témoignent de la tempête passée.

James, le regard intemporellement bleu, reste pensif fixant sa moto cruellement dévastée.

Son premier Dakar s’arrête là, à 4 jours de son terme, sans avoir goûté aux célèbres dunes blanches de Fiambala…

 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
À son arrivée, Alain lui est tout sourire…

Une place dans les 10 et surtout un ferraillage tout azimut avec une de nos vieilles connaissances, un certain batave dont je ne peux donner le nom sous peine de faire grossir la cagnotte du team… (chez nous, certains mots sont interdits, sous peine de pénalités communautaires !!).

Frank se gare un peu plus tard sous la tente centrale.

Visiblement content, il paraît cependant épuisé.

Il nous explique ses déboires du jour, un débriefing demandé à chaque pilote, moteur à peine arrêté, dès qu’il arrive au bivouac…
 
 
 
Alain Duclos – N°14
A cause de la pluie, le sable s’est énormément durci, donc pas de difficultés particulières pour passer les grandes dunes.

Par contre, toutes les petites vagues dans lesquelles on a l’habitude de rouler sans souci sont, elles aussi, plus dures et donc hyper déstabilisantes !

Rajouté à cela des rios en crue et une erreur de navigation dès le début… et voilà que je laisse filer de précieuses minutes…

Mais bon, 9ème de la spéciale, c’est quand même pas mal !
 
Alain Duclos
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
Avec la seconde place de Goncalves le Team Husqvarna avait tout pour être heureux.
 
Paulo Gonçalves
 
Malheureusement Joan Barreda, vaillant 6ème a chuté et s’est blessé à l’épaule ce qui compromet sa fin de rallye
 
Joan Barreda
 
Autre motif de satisfaction du Team la très bonne étape de Botturi s’est classé dans le top ten à la 7ème place et conserve sa 5ème position au général.
 
Alessandro Botturi
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Bien que sa moto soit un peu au bout du rouleau et ne continue à rouler que grâce à des «bouts de ficelle» Gerard Farres figure encore à la 27ème place du général et beaucoup ne peuvent pas en dire autant.
 
Gerard Farres
 
L’étape du jour l’a encore vu mécaniquer pour démonter le collecteur et perdre une grosse heure dans l’opération pour se classer 83ème.
 
Gerard Farres
 
 
KTM
 
Bien que toujours concentré le Team KTM voit se rapprocher la ligne d’arrivée sans pépins avec une certaine satisfaction mêlée d’angoisse car qui sait ce qui peut encore arriver.
 
Cyril Despres et Ruben Faria
 
Cyril Despres continue d’assumer parfaitement son rôle de leader en se tenant toujours aux avant postes sans prendre de risques pour autant
 
Cyril Despres
 
Sans compter que derrière avec Faria et Lopez ça bétonne sec. KTM ne fera peut-être pas le triplé mais on voit mal comment la victoire pourrait échapper à la marque autrichienne
 
Ruben Faria
 
 
 
 
 
 
étape 12
 
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Jeudi 17 janvier • Étape 12 : Fiambalá - Copiapó
Liaison : 396 km • Spéciale : 319 km
Étape - 1. Verhoeven - 2. Faria 00.01.38 - 3. Barreda 00.03.01
le classement général - le classement de l'étape
 
Banco à Copiapó
 

On enjambe cette fois la Cordillère dans le sens est-ouest, par le Paso San Francisco, pour replonger dans le désert d’Atacama et goûter à tous les types de difficultés qu’il peut poser en Rallye-Raid.

 
 
Les grosses portions de dunes sont situées en plein cœur de la spéciale : il faudra y escalader des « cathédrales » et éviter de se poser dans des cuvettes tout aussi grandes.
 
 
Sur les pistes, la partie ne sera pas plus aisée, les rochers et cailloux, même dispersés, pouvant stopper net les plus rapides. Ceux qui rejoindront Copiapó sur un sans-faute auront marqué de précieux points dans la bataille finale.
 
 
 
Statu quo à Copiapo…
 

Dans une 12e spéciale, marquée par la stratégie commune du leader du général, Cyril Despres, et de son dauphin provisoire, et coéquipier, Ruben Faria, le Néerlandais Frans Verhoeven signe sa 4e victoire sur le Dakar, la 1ère depuis 2011.

 
Frans Verhoeven
 

Au général, Despres et Faria restent solidement accrochés aux deux premières places devant Chaleco Lopez.

 
Cyril Despres
 

Parti 3e à l’assaut de la spéciale du jour, le leader Cyril Despres avait décidé de protéger son coéquipier Ruben Faria face aux attaques de Chaleco Lopez, toujours redoutable à domicile.

 
Ruben Faria
 

Conséquences, le tenant du titre a préféré temporiser pour laisser l’ouverture à ses rivaux, moins doués en navigation, et imposer ainsi un rythme modéré à la course.

 
Ruben Faria
 
Une stratégie parfaitement payante puisqu’au final, Ruben Faria, parti 10e, remonte rapidement sur la tête et signe au final le 2e chrono du jour, 1’38 derrière Frans Verhoeven.
 
Frans Verhoeven
 
 
le résumé de l'étape 12
 
 
 

Parti 12e, le Néerlandais a profité d’une trace claire pour ouvrir en grand, et signer sa 1ère victoire sur le Dakar 2013.

 
Frans Verhoeven
 

Derrière, malgré sa douleur à l’épaule, suite à sa chute de la veille, l’Espagnol Joan Barreda signe le 3e chrono du jour, 16 » devant Alain Duclos, excellent 4e avec la Sherco.

 
Joan Barreda
 

Reste qu’au général, la stratégie de Despres et Faria marche à plein puisque le tenant du titre est toujours tranquille leader, 5’39 devant son coéquipier portugais qui, surtout, reprend près de 3 minutes à Chaleco Lopez, 7e temps du jour, et pointe toujours 3e, mais désormais à 13’40 du leader.

 
Francisco Lopez
 
 
le gagnant du jour Frans Verhoeven
 
J'ai poussé durant tout ce Dakar, mais au début j'ai eu un petit souci de moto qui m'a fait perdre 45 minutes dans le 3ème jour.

Ensuite j'ai essayé de remonter au classement général.

Aujourd'hui, je n'ai pas pris de risque mais j'étais vraiment très propre en navigation.
 
Frans Verhoeven
 
 
Frans Verhoeven
C'est la cerise sur le gâteau.

J'étais 2ème de la première spéciale, et maintenant je gagne.

Avec la malchance que j'ai eu, c'est bien que cela m'arrive maintenant.

En plus, je suis tout de même bien remonté au classement général, j'ai de quoi être content.
 
Frans Verhoeven
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

Après tout ce qu'elle a vécu les jours précédents Laia Sanz a néanmoins réussi à se classer 33ème de cette 12ème étape!

 
Laia Sanz
 
Avec une Gas Gas requinquée par ses mécanos Laia s'est même fait plaisir dans les dunes de Copiapo qu'elle n'a pas trouvées difficiles...
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Avec des places de 5ème et de 9ème pour Rodrigues et Pizzolito le HRC a accompli sa mission lors de cette 12ème étape du Dakar.
 
Helder Rodrigues
 
D’autant plus que les deux pilotes gagnent une place de concert au général passant de 9 et 10 à 8 et 9.

Et ce n’est peut-être pas fini.
 
Helder Rodrigues
 
D’autant plus que les deux pilotes gagnent une place de concert au général passant de 9 et 10 à 8 et 9.

Et ce n’est peut-être pas fini.
 
Javier Pizzolito
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
jour de recompense
 
Nicolas Chaix Team Manager

On l’espérait sans l’attendre.

On caressait l’espoir d’y goûter mais sans se mettre une pression insurmontable… il y a des instants que l’on se doit de ne pas précipiter !

Le travail accompli nous balade sur des routes sinueuses où l’on pourrait se perdre.

Mais souvent, en faisant preuve de patience, il nous honore d’un clin d’œil…

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Ce matin les pilotes quittent le bivouac entre 4H et 5H, les assistances ne partant qu’une heure plus tard.

Au menu du jour, un deuxième passage de la Cordillère, avec du froid en hors d’œuvre, de la pluie en résistance, une éclaircie en dessert puis le grand ciel bleu des Andes en guise de digestif !!

Pour nous : 10H de route pour rejoindre Copiapo. 10H de paysages sublimes, d’immensités désertiques, de cols franchis à plus de 4 500m, de poussière, de fesh-fesh…

Si la partie argentine est une route goudronnée, le côté chilien, beaucoup plus long, reste sauvage et nous nous retrouvons sur une piste, parfois roulante mais souvent détruite par les longs et rudes hivers.

Epuisés d’avoir été si longuement secoués, nous arrivons à Copiapo après nos pilotes, heureusement bien plus rapides que nous !

Aux premières maisons de la ville, nous captons un réseau de telecom local et, en un instant, c’est une véritable avalanche de sms…

 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Ceux tant redoutés ont laissé place aux félicitations : « génial Alain » ; « c’est super on est fier de vous », « bravo les gars », etc.

Allez ! Ne boudons pas notre plaisir et notre fierté et relisons ces sms encore une fois !!!

Si je replace l’événement dans son contexte, on comprendra mieux cette liesse retenue.

C’est seulement début septembre 2012 que cette moto a reçu de l’usine Sherco son nouveau moteur.

Le nouveau kit rallye adapté au nouveau châssis l’attendait, et ce n’est qu’avec 3 000 km d’essais que nous l’avons remise entre les mains expertes d’Alain pour le départ de ce Dakar.

Alors, même si on en rêvait, nous n’attendions pas de performances extraordinaires…
 
Franck Verhoestraete
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Notre programme de développement s’étale sur trois ans et il nous faut valider sur place, au Dakar, des choix faits en France.

Nous travaillons dur, nous faisons de notre mieux mais force est de constater qu’en début de rallye, nous n’avons pas eu beaucoup de chance…

Alors cette place de 4e de l’étape du jour, c’est une belle récompense pour tous les efforts consentis.

Plus que deux jours de course, dont un dernier en forme de parade.

L’épopée Croco touche à sa fin.

L’heure des bilans viendra en son temps mais nous pouvons d‘ores et déjà saluer cette édition qui nous a permis de reconstruire sur les ruines du précédent opus, et d’envisager l’avenir sous de très bons auspices.
 
James West
 
 
Alain Duclos – N°14
Je suis content, certes pour moi, mais surtout pour toute l’équipe…

Les gars, vous avez fait un super boulot.

Et même s’il reste encore beaucoup de détails à parfaire et beaucoup d’évolutions à aller chercher, on f
 
Alain Duclos
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Y a pas à dire même s’il se montre irrégulier, pas toujours de son fait d’ailleurs, Gerard Farres réalise un magnifique Dakar. Sa 8ème place du jour est là pour en témoigner.
 
Gerard Farres
 
À l’aune de telles étapes on mesure que si sa mécanique ne l’avait pas trahi il aurait pu bien mieux figurer car son pilotage a rarement été pris en défaut.
 
Gerard Farres
 
 
KTM
 
C’était la journée renvoi d’ascenseur pour Cyril Despres qui a couvé son porteur d’eau Ruben Faria histoire de lui assurer la seconde place de la course que convoite également Lopez
 
Ruben Faria
 
On ne se fait pas de cadeau entre KTM dorénavant, en tous les cas pour les places d’honneur car la victoire est bien destinée au français.
 
Cyril Despres
 
A noter qu’une 5ème KTM, celle de Pedrero vient parachever le triomphe des orange en s’installant à la 5ème place du général.
 
Pedrero
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
À défaut de pouvoir grimper sur le podium final les Husqvarna se contentent des victoires ou des podiums d’étape ce qui n’est déjà pas si mal me direz-vous.
 
Joan Barreda
 
Joan Barreda qui était incertain après sa chute de la veille termine 3ème et signe du coup son 10ème podium dans ce Dakar 2013.
 
Joan Barreda
 
La grosse déception vient d’Alessandro Botturi qui hier encore était accroché à la 5ème place du général et qui a écopé aujourd’hui d’une heure de pénalité après avoir pas mal jardiné.
 
Alessandro Botturi
 
 
 
 
 
 
étape 13
 
sommaire
 
Vendredi 18 janvier • Étape 13 : Copiapó - La Serena
Liaison : 294 km • Spéciale : 441 km
Étape - 1. Lopez - 2. Despres 00.05.25 - 3. Gonçalves 00.05.29
le classement général - le classement de l'étape
 
L’heure du hold-up ?
 

L’emploi du temps tient compte des spécificités météorologiques du quartier.

Le « Camanchaca » domine en maître en première partie de matinée.

 
 
Ce n’est donc qu’après dissipation de ce brouillard tenace que les premières motos partiront à l’assaut des dernières dunes du Rallye.

La partie sablonneuse, où un hold-up est encore jouable, représente le tiers de la spéciale.
 
 
Pour entrevoir la fin du match, il faudra ensuite mettre le cap au sud, sur de larges pistes où peuvent toutefois se dissimuler des pierres briseuses de rêves.

Une fois à La Serena, le dernier bivouac du Rallye pourra servir de cadre au partage du butin.
 
 
 
Le festival Chaleco
 

A la veille de l’arrivée à Santiago, « Chaleco » Lopez a livré une performance de haute volée entre Copiapo et La Serena pour aller signer sa 4e victoire 2013, et surtout s’emparer de la 2ème place du général aux dépends de Ruben Faria.

 
Francisco Lopez
 

Sur ses terres, on le sait, Francisco « Chaleco » Lopez est redoutable.

Pour preuve, sur ses 6 victoires sur le Dakar avant cette 35ème édition, quatre avaient été signées au Chili.

 
Francisco Lopez
 

Une motivation nationale d’autant plus forte qu’au départ de cette 13ème étape, l’idole du pays pouvait aller chercher la 2e place du général..

 
Francisco Lopez
 
Autrement dit, sauf casse mécanique Cyril Despres a remporté ce Dakar 2012!
 
Cyril Despres
 

Profitant de sa 7e position de départ, Chaleco a donc ouvert en grand sur les 380 km chronométrés de la spéciale du jour pour faire voler en éclat le chronomètre et signer sa 4e victoire sur le Dakar 2013, sa 10e en carrière sur l’épreuve et la 6ème chez lui au Chili.

 
Francisco Lopez
 
Au final, le pilote Tamarugal relègue à 5’25 le Français Cyril Despres, 2e du jour, et à 5’29, le Portugais Paulo Gonçalves, mais surtout reprend 14’27 au Portugais Ruben Faria, seulement 15ème aujourd’hui.
 
Paulo Gonçalves
 
 
le résumé de l'étape 13
 
 
 

Conséquences, au général, si Cyril Despres reste, bien sur, solide leader, il voit « Chaleco » Lopez s’emparer de la 2e place, 8’15 derrière lui, alors que Ruben Faria, le porteur d’eau du tenant du titre, retombe 3ème, 10’04 devant Ivan Jakes.

 
Ivan Jakes
 
 
le gagnant du jour Francisco Lopez
 

Tout va bien.

On est arrivé à La Serena. La semaine a été dure et l'étape d'aujourd'hui très rapide.

Sur la fin j'ai pu passer en tête. Et donc la journée a été bonne. On va voir maintenant ce qui se passe avec le temps, la navigation, les autres pilotes.

 
Francisco Lopez
 
 
Francisco Lopez
Jusque là j'ai fait les choses comme il fallait.

Je suis content.

Mais il faut que je m'occupe de la moto.

Il y a des choses dans la boite de vitesses qui ne vont pas. Je vais en parler avec le mécanicien pour voir quelle est la solution pour demain.

Surtout on s'approche de Santiago et ça c'est bien
 
Francisco Lopez
 
 
Laia Sanz
 

Très fatiguée par les efforts consentis ces derniers jours Laia Sanz n’en a pas moins signé une belle 30ème place aujourd’hui lors de cette avant dernière étape Laia où elle a préféré jouer la carte de la prudence pour épargner à la fois son physique et sa mécanique… quoique la photo ci-dessous…

 
Laia Sanz
 
Certes ses 9ème et 10ème étapes cauchemardesques lui ont ôté tout chance de figurer dans les 30 premiers au général mais elle pourra se consoler en remportant pour la 3ème fois le titre de meilleure féminine du Rallye.
 
Laia Sanz
 
Comme nous le laissions entendre dans les premiers comptes rendus du Rallye c’est le physique qui est le plus atteint chez la championne.
 
Laia Sanz
 
Non pas qu’elle ne soit pas parfaitement préparée à la course mais ses galères ont sérieusement entamé ses réserves notamment de sommeil comme elle le confesse elle-même : elle est épuisée et a grand besoin de dormir… courage demain c’est le dernier jour!
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Bien que la camanchaca (le brouillard local) ait joué des tours à l’ensemble des pilotes en retardant le départ, les pilotes Honda ont fait très bonne figure dans cette avant dernière étape.
 
Helder Rodrigues
 
Helder Rodrigues s’est classé 6ème de cette avant dernière étape ce qui lui permet de gagner encore une place au général où il figure à la 7ème position
 
Helder Rodrigues
 
Tout aussi constant Javier Pizzolito, qui a été l’une des révélations de ce Dakar 2013 n’a pas craqué et termine 11ème une étape quie à lui aussi, lui permet d’améliorer d’une petite position un classement très flatteur à la 8ème place du général.
 
Javier Pizzolito
 
Quant à Johnny Campbell il ne termine que 33ème et figure à la 40ème place du général mais ça roule pour lui comme en témoigne la photo! Sa décontraction apparente conviendra-t-elle au HRC? Cela c’est une autre histoire!
 
Johnny Campbell
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
Nicolas Chaix Team Manager

Alors que tous, ici, ont le regard tourné vers Valparaiso et Santiago, il reste encore deux journées de course…

Même si hier, notre moral était regonflé à bloc, fort heureusement nous n’avons pas succombé aux effluves du sommet des classements !

Chaque jour, la même attention est donnée à chaque geste et à chaque vérification faite sur les motos de course.

Les mécanos ont en main un cahier de contrôle divisé en autant de pages qu’il y a d’étapes, et sur lequel sont listées toutes les actions à apporter aux motos dès lors qu’elles rejoignent le bivouac.

Une méthode simple et efficace qui a fait ses preuves dans beaucoup d’autres domaines, limitant par exemple, les oublis engendrés par d’inévitables interruptions de tâches.

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Lorsque nous quittons ce matin Alain et Frank, le soleil est déjà levé. La météo de Copiapo joue souvent les fantasques, plongeant aléatoirement la ville sous un épais brouillard matinal, lequel se dissipe selon son bon vouloir…

ASO décide de faire partir les premières motos plus tard que de coutume.

Presque 6 heures de sommeil pour les galériens que nous sommes… quelle belle grasse mat !!

Ayant changé prématurément le moteur d’Alain dès la fin de la 2e spéciale, à chaque entretien nous analysons minutieusement les signaux envoyés par le bloc en place, afin de décider ou non de son remplacement.

Hier soir, comme chaque soir depuis Nazca, l’huile est onctueuse, les filtres propres et le moteur tourne sans aucun bruit parasite.

Donc hier soir, nous décidons collégialement de garder pour une journée de plus ce « moulin » qui totalise plus de 7 500 km de la course la plus dévastatrice qui soit !

Nous sommes ici pour développer un nouveau prototype et son tout nouveau moteur.

Il n’y a pas d’endroit plus approprié que le Dakar pour l’éprouver et surtout le faire évoluer…

 
Dominique Detang
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Alors, quand mon téléphone vibre un peu avant 15H et qu’un SMS d’Eric (alias « p’tite fourche ») nous annonce qu’Alain à l’arrêt, cette limite insaisissable mais bien réelle nous rappelle à quel point tout ici est d’une extrême exigence…

Attaqués par ce sort qui s’acharne, nous organisons la riposte !! Rejoint par Frank qui le remorque, Alain progresse lentement…

Il doit absolument sortir de la spéciale, c’est-à-dire vis-à-vis du règlement la terminer.

Pendant ce temps, Laurent et Axel prennent le camion atelier et roulent vers l’ASS (arrivée du secteur chronométré).

A partir de ce point, l’assistance est autorisée, donc Laurent pourra y organiser les premières réparations.

Depuis déjà plusieurs jours, nous ne considérons plus le classement général comme une source de satisfaction.
 
Franck Verhoestraete
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Ce qui nous importe est bien d’emmagasiner toutes les infos sur ce nouveau proto, pour être prêts, dès février, à le faire évoluer au plus haut niveau.

Il faut donc qu’Alain finisse cette journée noire et qu’il se re-concentre pour ces deux derniers jours de course et monter, sans bobo, sur le podium de Santiago…

Bien évidemment, la liesse d’hier succombe au dépit d’aujourd’hui.

Mais les difficultés d’aujourd’hui ne fabriquent-elles pas les succès demain ?…

C’est la réalité de cette difficile ascension vers la perfection.

Les grandes équipes que nous côtoyons tous les jours nous le rappellent : accéder au Top 5 (et surtout y rester !) nécessite du temps, de la passion, des compétences, une usine partenaire et … des moyens sans lesquels le temps peut s’étirer à l’infini.

 
James West
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
Positivons et croyons que le calice dégusté jusqu’à la lie présage d’un futur proche bien plus festif !! 18H45 : Alain appelle enfin ! La spéciale longe le bord de mer, au nord de La Serena, une zone où aucun réseau ne passe.

« J’attaquais ! Et j’ai chuté ! La moto s’est couchée sur un tas de pierres.

L’arbre du sélecteur de vitesse s’est cassé net au ras du carter.

C’est mort ! Il n’y a rien à faire. Frank m’a tracté pendant 100 km pour m’aider à sortir de la spéciale et maintenant, je prends la liaison avec lui ».

Arrivés en toute hâte à la sortie de la spéciale, Laurent et Axel ne peuvent malheureusement que constater les dégâts !!

L’arbre est bel et bien cassé et plus rien ne dépasse.

En plus, dans la chute, quelque chose semble s’être coincé dedans et il va falloir ouvrir pour réparer…

Mais ça ne pourra être fait qu’au bivouac ce soir. Hors de question de travailler moteur ouvert, là au bord de la route !

22H15 : Les deux amis arrivent sous nos tentes après s’être frayé un chemin à travers les 15 km de bouchons qui mènent au bivouac.

Nerveusement épuisés (300 km au bout d’une corde, les connaisseurs apprécieront !), c’est douche, repas, pour retrouver ensuite leur dernier road-book et enfin, demain, rejoindre Santiago…
 
Alain Duclos
 
 
Alain Duclos – N°14

Il n’y a rien à dire de particulier !!

L’histoire du Dakar est remplie de faits de course.

Qu’ils soient mérités ou injustes, quand c’est ton tour, tu courbes le dos et tu encaisses…

De toute façon, pour moi, ça ne change pas grand-chose, je n’oublie pas pourquoi nous sommes venus ici avec ce proto.

On a fait presque 7 500 km avec le même moteur et sans cette chute, il aurait probablement tenu jusqu’au bout…

Après avoir fait le plein d’expériences, ce qui compte maintenant, c’est de retrousser nos manches et de bosser d’arrache-pied sur la moto dès notre retour en France, Sherco pour le moteur et Croco pour le reste…

Moi, je reste super motivé quant à l’avenir.

La machine est bien née et sa fiabilité est d’ores et déjà évidente !

 
Alain Duclos
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Gerard Farres et son Team Wild Wolf tiennent bon et sont bien partis pour réussir leur pari.
 
Gerard Farres
 
La dernière étape ne devrait être qu’une formalité pour le pilote Honda qui, sans faire de miracle aura accompli un beau Dakar, sa 70ème place ne reflétant pas tout son talent de pilote.
 
Gerard Farres
 
Il faut dire que le pilote Honda n’a guère été épargné par sa mécanique et un problème récurrent d’alimentation d’essence.
 
Gerard Farres
 
La visite de mécaniciens du team d’usine ont permis sinon de trouver toutes les solutions au moins de fiabiliser le comportement de la moto ce qui est prometteur… pour l’année prochaine.
 
Gerard Farres
 
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
Étape mitigée pour le Team Husqvarna avec les 3ème et 5ème places de Goncalves et de Barreda mais avec l’abandon d’Alessandro Botturi.
 
Paulo Gonçalves
 
Après une journée truffée d’erreurs de navigation hier Botturi a été victime de sa mécanique et n’a pu finir l’étape.

Vraiment dommage pour l’italien qui s’affichait avant hier 1er pilote Husqvarna tout en figurant encore dans le top cinq. Quelle dégringolade!
 
Alessandro Botturi
 
 
KTM
 
Cette fois-ci Cyril Despres n’a rien pu faire pour protéger son porteur d’eau Ruben Faria qui a loupé son étape et perdu sa place de second au général en ne terminant que 13ème de l’étape.

Ruben est désormais 3ème à environ 6 mn derrière Lopez.
 
Ruben Faria
 
Un KTM chassant l’autre Chaleco Lopez a réalisé une super étape en forme de baroud d’honneur en remportant l’étape.

Baroud d’honneur car il y a peu de chance que la dernière étape donne lieu à un affrontement entre le chilien et le futur vainqueur Cyril Despres
 
Francisco Lopez
 
 
 
 
 
 
étape 14
 
sommaire
 
Samedi 19 janvier • Étape 14 : La Serena - Santiago
Liaison : 502 km • Spéciale : 128 km
Étape - 1. Faria - 2. Barreda 00.00.08 - 3. Rodrigues 00.00.24
le classement général - le classement de l'étape
 

Plaisir et spectacle, en capitale

 

Pour rejoindre la capitale du Chili, les héros du Dakar 2013 doivent encore garder leur concentration sur de belles pistes roulantes, où le plaisir du pilotage s’ajoutera à la perspective du devoir accompli.

 
 
À l’issue d’un trajet routier, les pilotes seront attendus sur un parcours spectacle d’une poignée de kilomètres, où ils pourront régaler les spectateurs de glissades et de sauts.

Un avant-goût de la grande séquence émotion organisée le lendemain face au Palais de la Moneda, sur la Plaza de la Constitución.
 
 
 
Cyril Despres remporte son 5ème Dakar
 

17ème de la 14ème et dernière étape du Dakar 2013, gagnée par le Chilien Francisco « Chaleco » Lopez, le Français Cyril Despres remporte son 5ème Dakar, et rejoint ainsi Cyril Neveu au palmarès de l’épreuve, à une marche du record de Stéphane Peterhansel.

 
Cyril Despres
 

Le Français peut s’enorgueillir d’avoir amené son porteur d’eau, le Portugais Ruben Faria, sur la 2ème marche du podium, pour un historique doublé du KTM RedBull Rally Factory Team.

 
Cyril Despres
 

Contraint de changer de moteur, après avoir perdu sa 4ème vitesse en fin de 13ème étape, le Chilien Chaleco Lopez a logiquement écopé d’une pénalité de 15 minutes, retombant ainsi en 3ème position du général, 8’34 derrière Faria, et surtout 1’30 seulement devant le Slovaque Ivan Jakes.

 
Francisco Lopez
 

En danger donc pour son podium, autant que touché dans son honneur, le Chilien a tout donné dans cette dernière étape, longue de 126 km chronométrés, pour, au final, s’offrir son 5ème scratch du rallye, 29 » devant Ruben Faria et 37 » devant son rival pour le titre de meilleur performer, l’Espagnol Joan Barreda.

 
Despres et Faria
 

Reste qu’au général, ce baroud d’honneur du Chilien ne change rien : c’est bien l’équipe officielle KTM qui triomphe en plaçant ses deux machines aux deux premières places.

 
 
Implacable stratège en piste, le tenant du titre, Cyril Despres, s’offre ainsi son 1er doublé victorieux et un troisième succès en Amérique du Sud (2010-2012-2013), après ses 2 premières victoires en terres africaines (2005-2007).
 
Cyril Despres
 
Un 5ème titre, qui le place désormais à égalité au palmarès avec Cyril Neveu, conquis finalement 10’43 devant son porteur d’eau, Ruben Faria, désormais motard portugais le mieux classé sur un Dakar.
 
Cyril Despres
 
 
le best of moto du Rallye
 
 
 

Et 18’48 devant le héros du pays, Chaleco Lopez. Derrière, belle performance du modeste, mais hyper régulier, Slovaque Ivan Jakes qui termine 4ème à 23’54, soit plus de 20′ devant l’Espagnol Juan Pedrero, 5e.

 
Francisco Lopez
 
 
le gagnant du Rallye Cyril Despres
 
C'est vrai qu'il faut arriver sur la ligne, voir toutes ces photos, tout le monde qu'il a ici, pour savoir qu'on ne va plus me la voler cette victoire.
 
Cyril Despres
 
 
Cyril Despres
J'ai été la chercher, avec tout ce qu'un Dakar peut réserver comme surprises : de petites erreurs de navigation, peut-être un peu moins que les autres, une gestion mécanique et un bon team.

Au final, il y a de quoi être très content.
 
Cyril Despres
 
 
Cyril Despres
Le jour où une victoire du Dakar sera facile à gagner, ça manquera d'intérêt.

Et ce n'est pas près d'arriver !

C'est trop long, c'est trop dur, il fait trop chaud, il fait trop froid, il faut se réveiller tôt le matin, il faut sortir des labyrinthes de dunes du Pérou et du Chili, il faut frotter avec les cailloux et les cactus des pistes de Cordoba… c'est juste trop compliqué pour que ce soit facile à gagner.
 
Cyril Despres
 
 
Cyril Despres
Et c'est encore plus beau quand on la gagne alors que c'est compliqué.

Je reste toujours concentré sur ce que j'ai à faire : je pense trop à cette course pour avoir des impressions.

Nous sommes confrontés à un élément durissime qu'est le désert.

Il y a les cailloux, la Cordillère des Andes, et on les vit.

C'est du réel.
 
Cyril Despres
 
 
Laia Sanz KH-7 - Gas Gas
 

Laia Sanz remporte le titre de Reine du Dakar pour la 3ème fois consécutive.

Certes son classement est nettement moins bon que celui de l’an dernier qui l’avait vu terminer à la 39ème place mais sa 13ème place obtenue dans la huitième étape, la meilleure de Laia en 3 participations est là pour la consoler.

 
Laia Sanz
 
Après une année 2012 particulièrement faste et ponctuée par les titres de championne du monde de Trial et d’Enduro féminin plus le titre honorifique de femme de l’année on peut dire que Laia a réussi une belle prouesse lors de ce Dakar 2013.
 
Laia Sanz
 
Pas tant au classement général qu’en terme de courage, de résistance et d’abnégation. Des moments durs et difficiles physiquement et moralement qui viennent considérablement enrichir son expérience dans ce type d’épreuve.
 
Laia Sanz
 
En effet Laia a frisé l’épuisement complet il y a quelques jours lorsqu’elle a du être remorquée par un motard avec une sangle durant 400 km.
 
Laia Sanz
 
Après toute une nuit passée sur la route ponctuée de plusieurs chutes Laia est arrivée au bivouac à l’aube avant de repartir immédiatement une fois son moteur remplacé : chapeau Mademoiselle!!!
 
Laia Sanz
 
 
Honda HRC
 
Le Team Honda HRC était là pour apprendre cette année.

Et dans cette perspective c’est la régularité plus que le panache qu’ont culvivé les pilotes Honda.
 
Helder Rodrigues
 
Et c’est d’ailleurs dans ce registre que communique le HRC après cette dernière étape en titrant «100% des pilotes à l’arrivée»
 
Helder Rodrigues
 
Ce qui constitue effectivement une belle performance et a sans doute permis d’engranger une importante masse de données qu’il va falloir analyser pour préparer l’avenir.
 
Javier Pizzolito
 
Aujourd’hui Rodrigues se classe 4ème tandis que Javier Pizzolito (autre révélation de ce Dakar avec Botturi) et Johnny Campbell se classent respectivement 15ème et 21ème.
 
Johnny Campbell
 
Cette belle course d’équipe constitue l’une des forces du HRC qui semble vouloir appliquer en rallye raid les consignes déjà éprouvées en Moto GP par exemple.
 
Helder Rodrigues
 
Avec un projet initié il y a seulement 6 mois on peut en déduire que Honda a mis le bouchées doubles pour parvenir à ce bon résultat d’ensemble et préparer au mieux ses CRF 450 Rallye.
 
Helder Rodrigues
 
Victime de problèmes similaires à ceux de Farres les Honda ont pêché au niveau des admissions de carburant qui ont eu des hoquets durant les secondes et 3ème étapes.
 
Helder Rodrigues
 
Des incidents qui ont immédiatement fait perdre le contact aux pilotes du HRC avec la tête de la course.

Rodrigues a ensuite été victime d’un problème mécanique dans l’étape 11 qui a ruiné ses derniers espoirs de bien figurer, il termine 4ème de cette dernière étape et 7ème du général.
 
Javier Pizzolito
 
Javier Pizzolito a été le plus régulier de tous sachant se préserver à la fois lui-même et sa mécanique.

Il se classe 15ème de cette dernière étape et termine à la 8ème place juste derrière son leader et constitue l’une des révélations de ce Rallye.
 
Javier Pizzolito
 
Enfin Johnny Campbell 21ème de l’étape et 40ème au général a perdu tout espoir et 3h dès la 3ème étape à la suite d’un problème mécanique.
 
Johnny Campbell
 
Mais de tous les pilotes du HRC c’est celui qui a décroché la meilleure place en se classant second de la huitième étape.
 
Johnny Campbell
 
Une belle performance dont il n’a pu profiter puisque dès le lendemain une chute avec de possible côtes cassées ont définitivement compromis la fin de son Rallye qu’il a achevé à sa main.
 
Johnny Campbell
 
 
Team Croco Aventures Sherco
 
Nicolas Chaix Team Manager

Sur la dernière étape de ce Dakar, nos deux rescapés de la veille décident de rouler ensemble...

Unis par une corde de 3 mètres pendant 300 km, ils prennent un grand plaisir à finir côte à côte les derniers 700 km de ce Dakar 2013.

Au menu du jour : d’abord une spéciale piégeuse, encore une neutralisation, un second secteur chronométré de 15 km pour « le show » et finalement 200 km d’autoroute pour rejoindre le parc fermé de Santiago.

Dans l’impossibilité d’être à l’arrivée de la super spéciale, c’est au Parc O’Higgins de la capitale chilienne que nous accueillons nos héros.

 
Alain Duclos
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Beaucoup d’émotion… Celle de se retrouver tous ensemble, au bout de ce long road trip de presque 9 000 km.

Celle d’honorer Alain et Frank, les « 2013 Dakar Finishers ».

Et bien évidemment, celle de communier avec la peine d’Axel et James de ne pas être assis sur leur moto à cet instant précis !!

Ces moments sont uniques, leur intensité s’inscrit dans l’histoire de chacun d’entre nous, nos mémoires les gravant à tout jamais…

La suite ressemble plus à la classique dernière journée de nos traditionnelles vacances familiales.

Chacun tente de retrouver ses affaires…

Neuf mecs qui vivent dans deux camions pendant 3 semaines, je vous laisse imaginer !!

Tous les rangements du gigantesque camper sont ouverts les uns après les autres et tour à tour, nous retrouvons, ici la prise, là les lunettes, la lampe, le bonnet… que nous pensions à jamais perdu !

Les sacs reconditionnés, nous rejoignons l’hôtel NOI, notre havre de paix bien mérité.

 
Franck Verhoestraete
 
 
Nicolas Chaix Team Manager
11H55 : Alain et Frank montent sur le Podium d’arrivée du Dakar 2013, puis toute l’équipe se joint à eux.

La foule nombreuse doit se demander ce que font ces aventuriers en bleus à se congratuler comme des gamins, perchés au milieu de nulle part, sous les flashs crépitants des professionnels postés face à nous.

A vrai dire, aucune photo ne pourra capter les sentiments qui nous envahissent à cet instant…

Espérons au moins qu’elle sera réussie !

Axel et moi roulons ensuite vers San Antonio, l’un des plus grands ports de commerce du pays.

By -Bye les chéries : les motos sont abandonnées là, sur un parking géant, entourées de montagnes de containers bariolés. « On se revoie fin février au Havre…
 
 
 
Nicolas Chaix Team Manager

Pouvons-nous dès à présent établir un premier bilan ?

A l’évidence, il nous faudra quelques jours et le recul nécessaire pour qu’il soit cohérent et dépassionné.

Mais à l’instant où je termine le dernier commentaire de cette Croco’News série 2013 (qui j’espère aura réussi à vous transmettre l’ambiance et à vous faire partager les différents sentiments vécus au sein du Team), il y a des certitudes criantes.

Le bilan sportif est loin des espérances attendues, mais un travail essentiel a été réalisé, posant les bases solides d’un futur « qui sent la poudre » !

De plus, l’équipe a fonctionné comme une vraie famille et les liens solidement tissés me confortent dans cet optimisme et cet engouement face à cet avenir.

 
Alain Duclos
 
 
Gerard Farres - Honda
 
Jusqu’au bout Gerard Farres se sera battu pour améliorer son classement et il peut être fier de son top ten dans cette dernière étape du Dakar.
 
Gerard Farres
 
Une fois débarrassé de ses problèmes techniques qui l’ont empoisonné une partie de la course Farres a aligné les bonnes performances pour finir en trombe 13ème, 8ème et 10ème.
 
Gerard Farres
 
Après avoir entamé cette dernière étape bille en tête Gerard Farres s’est fait une petite frayeur et a préféré assurer une arrivée dans le classement général à Santiago.
 
Gerard Farres
 
Sans cette casse de moteur dans la seconde étape le Dakar de Farres aurait sans doute connu une toute autre tournure sans compter ses problèmes récurrent de pompe à essence qui ont fini de fusiller son classement général.
 
Gerard Farres
 
Contraint de jouer les auto stoppeur de carburant Gerard Farres a pu compter sur la solidarité des autres motards mais a du faire une croix sur son classement général et se concentrer sur les meilleures performances possibles lors des étapes restant à disputer.
 
Gerard Farres
 
Au final avec une moto quasi stock et un budget de fonctionnement 4 fois inférieur Farres a prouvé qu’il pouvait faire jeu égal avec les motos d’usine. Une performance porteuse d’espoir pour l’avenir.
 
Gerard Farres
 
 
Speedbrain - Husqvarna
 
Si aucun des pilotes Husqvarna d’usine n’ont pu se placer sur le podium final ils ont en revanche collectionné les podiums d’étapes. 12 au total dont 4 victoires à mettre au crédit de Joan Barreda le leader naturel du Team qui s’est encore classé 2ème aujourd’hui derrière Faria et devant Rodrigues.
 
Joan Barreda
 
Ce n’est pourtant pas lui qui décroche la meilleure place au classement général mais Paulo Goncalves qui se classe 10ème grâce à une succession d’étapes régulières.
 
Paulo Gonçalves
 
Mais pour nous la véritable révélation de ce Dakar aura été Alessandro Botturi qui figurait à la 5ème place à 3 jours de l’arrivée.
 
Alessandro Botturi
 
Espérons que le Team saura le récompenser à sa juste valeur en poursuivant sa collaboration avec lui car après ses déconvenue chez Bordone Ferrari ce ne serait que justice que Botturi trouve enfin un Team à la hauteur de son talent!
 
Alessandro Botturi
 
 
KTM
 
Avec 5 pilotes aux 5 premières places KTM écrase une nouvelle fois le Rallye même si cette suprématie a mis du temps à se dessiner.
 
Faria et Despres
 
Mais au final ce sont les oranges qui ont été les plus endurants et dont les mécaniques se sont révélées les plus fiables.
 
Ruben Faria 2ème
 
Cyril Despres décroche son 5ème Dakar devant Faria son porteur d’eau, Chaleco Lopez, Ivan Jakes et Joan Pedrero.
 
Francisco Lopez
 
Souvent critiqué pour son opportunisme Cyril Despres a redoré son blason cette année en faisant tout ce qu’il pouvait afin de hisser Ruben Faria le plus haut possible dans le classement, allant jusqu’à l’accompagner durant toute une étape.
 
Ivan Jakes 4ème
 
Objectif atteint puisque Ruben arrache la 2ème place qu’il avait perdu la veille en remportant cette ultime étape poignée en coin.
 
Juan Pedrero
 
Le chilien Chaleco Lopez n’a donc rien pu faire contre cette «coalition» mais il monte tout de même sur la 3ème marche du podium avec la satisfaction du devoir accompli.
 
Francisco Lopez
 
Avec Botturi et Pizzolito Jakes est la 3ème révélation de ce Dakar.

Même s’il a joué la régularité avant tout le tchèque Ivan Jakes a su ne pas commettre d’erreurs tout en s’arrachant suffisamment pour toujours bien figurer dans chacune des étapes, ce qui n’est déjà pas à la portée de tout le monde.
 
Ivan Jakes 4ème
 
Reste maintenant à confirmer cette bonne performance tout au long de l’année et à se montrer un peu plus ambitieux si les résultats suivent.
 
Ivan Jakes 4ème
 
Sans faire de bruit Joan Pedrero a su se glisser dans le top 5 au fil des étapes et devancer Olivier Pain d’une dizaine de minutes.
 
Ivan Jakes 4ème
 
Une performance d’autant plus significative que contrairement à Faria ou Jakes qui le précèdent au général Pedrero a écopé de 15mn de pénalité pour changement de moteur, ce qui en dit long sur sa combativité.
 
Ivan Jakes 4ème
 
 
Yamaha
 
C’est la renaissance pour Olivier Pain qui s’était blessé et revenait un peu dans l’inconnu lors de ce Dakar.

Mais le français en possession d’une excellente Yamaha et dopé par une belle émulation avec David Casteu a brillé en milieu de Rallye en s’assurant même le leadership de l’épreuve plusieurs jours durant.
 
Olivier Pain
 
Malheureusement il est un fait qu’Olivier n’avait pas encore les 15 jours physiquement dans les pattes et sa fin de Rallye a été plus douloureuse sans toutefois le priver de cette superbe 6ème place qui constitue son meilleur classement à ce jour et qui lui permet de progresser de 3 positions par rapport à l’an dernier où il s’était classé 9ème.
 
Olivier Pain
 
De quoi briguer le podium l’an prochain car les Yamaha étaient remarquablement préparées comme en témoigne la 9ème place de Frans Verhoeven qui avait terminé 15ème en 2012 et qui a flirté avec le top 5 final cette année.
 
Olivier Pain
 
 
texte - Dakar, Croco Aventures, Yamaha, Pirelli et adrien
photos - Teams - DPPI - KTM - Red Bull - Croco Aventures - Maindru - Maragni - Speedbrain
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