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ACCUEIL - COMPETITION - ENDURO et RALLYES - 2014 - Dakar, Argentina, Bolivia, Chile
 
Dakar, Argentina , Bolivia, Chile
 
un Dakar grand cru
 
Ce n'est sans doute pas le Dakar du siècle mais sans aucun doute l'un des meilleurs de ces dernières années que nous avons pu suivre tout au long de ces 3 semaines de course passionnante parmi les plus beaux paysages de la planète.

Grâce soit rendue aux nouveaux constructeurs qui se sont investis dans cette aventures qu'ils avaient longtemps abandonnée à KTM.

Honda HRC, Husqvarna (désormais dans le giron de KTM) Yamaha France et surtout le petit poucet qui en a fait voir de toutes les couleurs bleues aux meilleurs : Sherco.

Mais rendons avant tout hommage à Marc Coma le grand triomphateur de l'épreuve qui s'est vengé d'un sort cruel qui l'avait écarté de l'édition 2013 sur blessure.

C'est au cours de la 5ème étape quand les organismes commençaient à accuser le coup, que Marc Coma a frappé un très grand coup tout en profitant d'une étape raccourcie et des déboires divers de ses adversaires.

Avec un Barreda second à quasiment 3/4 d'heure, Alain Duclos 3ème à 1h et Cyril Despres à 2h24, sauf accident la course était jouée.
 
un Marc Coma au sommet de son art, rapide et stratège : la classe!
 
Mais cette situation nettement à l'avantage du pilote KTM n'a pas pour autant ôté tout son intérêt à l'épreuve, bien au contraire.

Les outsiders ont ainsi pu s'en donner à coeur joie et notamment les pilotes Sherco qui ont émerveillé le plateau en s'adjugeant 2 victoires d'étape.

Joan Pedrero s'était déjà adjugé la 4ème et Alain Duclos a remporté la 6ème.

Des performances exceptionnelles si on compare les moyens du constructeur français avec ceux des trois autres constructeurs vainqueurs d'étapes : Honda, Yamaha et bien entendu KTM.

C'est donc un grand coup de chapeau qu'il convient de tirer à Sherco pour cette performance remarquable.

Cyril Despres a du se contenter de terminer au pied du podium après un premier Dakar prometteur au guidon de sa toute nouvelle Yamaha.

Cependant Olivier Pain a sauvé l'honneur de la marque au diapason.

Grâce à une course plus prudente et moins exposée que celle de son leader Olivier Pain termine 5mn35 devant un Cyril Despres qui reviendra en 2015 avec le couteau entre les dents.

Les grand perdants sont les Honda du HRC, qui auraient sans doute pu faire très mal si la direction d'équipe avait su la jouer plus tactique et canaliser la fougue débordante d'un Joan Barreda stratosphérique mais vulnérable.
 
un Team Sherco exceptionnel lors de ce Dakar 2014
 
 
 
 
 
 
étape 1
 
sommaire
 
Samedi 5 janvier
Rosario - San Luis
spéciales 180km - liaison 224km
podium de l'étape - 1. Joan Barreda - 2. Marc Coma - 3. Cyril Despres
le classement de l'étape
 
Le réveil sera matinal pour prendre la route de la région de Cordoba et débuter la course sur des pistes parfois étroites qui exigent la plus grande vigilance.
 
 
Chacun bénéficie encore d'un état de fraîcheur optimal permettant d'aborder sereinement les passages caillouteux ou les sauts en aveugle.
 
 
La finesse de pilotage sera récompensée à l'arrivée, où le compteur dépassera déjà les 800 kilomètres.

Si les écarts n'ont rien de significatif à ce stade de la partie, il importe toutefois de tenir son rang, dans la zone du classement auquel on prétend !
 
 
 
Joan Barreda fait parler sa vitesse
 
Les prévisions unanimes sur une confrontation particulièrement ouverte à moto sont d’ores et déjà visibles sur le classement après la première étape.

Si Joan Barreda a signé le chrono du jour, quatre marques différentes sont représentées aux quatre premières places, avec Marc Coma, Cyril Despres et… la Sherco d’Alain Duclos.
 
Joan Barreda
 
C’était déjà une certitude, et elle est maintenant confirmée, Joan Barreda n’usurpe pas sa réputation de pilote le plus rapide du monde.
 
Joan Barreda
 
Pour son entrée sur le Dakar 2014, l’ancien pilote Huqsvarna transféré chez Honda en cours d’année se fait remarquer par son coup de guidon d’acrobate.
 
Joan Barreda
 
Les pistes rapides et sinueuses au programme de la spéciale dessinée dans la région de Cordoba se prêtaient parfaitement aux qualités du collectionneur d’étapes espagnol, qui bénéficiait également avec le dossard numéro 3 d’une position de départ favorable en se rapprochant légèrement de Marc Coma, roulant lui-même dans la poussière du tenant du titre, Cyril Despres.
 
Marc Coma
 
Dès lors, Barreda s’installe en tête du classement général en gagnant la 6ème spéciale de sa carrière, en 30 étapes disputées… un ratio plus qu’honorable.
 
Joan Barreda
 
En regardant l’horizon des prochaines étapes, on pourrait conclure qu’un assez prévisible trio Barreda-Coma-Despres a distancé la concurrence sans attendre.
 
Cyril Despres
 
Leurs contradicteurs les plus souvent cités comme Paolo Gonçalves et Chaleco Lopez pointent respectivement à 2’25 » et à 3’24 », tandis que Helder Rodrigues accuse déjà un retard de près de 9 minutes sur son coéquipier chez Honda.
 
Paulo Goncalves
 

Mais en réalité, les surprises s’invitent aussi prématurément au menu du Dakar, puisqu’un coup inattendu a été porté par Alain Duclos, venu s’intercaler en en 4ème position du classement du jour, avec seulement 1’56 » de plus au chrono par rapport à Barreda.

 
Alain Duclos
 
Le pilote français assurait déjà avec conviction avant la course que les modifications apportées sur la Sherco depuis l’année dernière l’autorisait à viser très haut.
 
Alain Duclos
 
Sa première prestation, pour un pilote qui n’a plus roulé en compétition depuis la précédente édition, donne du poids à ses propos…

Quant à son coéquipier Joan Pedrero il n’est pas en reste avec une 7ème place. Soient deux pilotes dans le top ten pour Sherco : chapeau!
 
Joan Pedrero
 
Enfin Laia Sanz n’a pas raté son entame en décrochant une 34ème place conforme à ses objectifs.
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Quelle belle surprise !
 
Nos 2 “Top motos” dans les 7 premiers d’un classement très resserré… voilà une surprise que l’on accepte bien volontiers…

Sachant que ce matin, ils sont partis en spéciale 22 et 23e, derrière toute une meute de fous furieux, la performance vaut de l’or !

Les motos sont arrivées poussiéreuses avec des pneus arrière complètement usés, mais sans aucun bobo apparent.

Il est 16h sous une chaleur écrasante quand les deux pilotes se garent sous nos tentes et c’est avec une tape dans la main et un large sourire qu’Alain pose le pied à terre :
 
 
Alain Duclos
J’ai tout de suite compris que cette étape était pour moi, dit-il.

C’est le genre de pistes que j’affectionne, très typées rally WRC, ça tourne dans tous les sens et j’adore.

Le résultat ?

Il est très bon mais n’oublions pas que c’est la première spéciale et qu’elle était très courte, alors on apprécie, mais on pense vite à la suite.
 
 
Juan pose son casque sur la table d’Alex son mécano et son visage est quelque peu fermé.

Je m’approche de lui pour en savoir un peu plus et il m’explique ce qui le préoccupe : “les 10 premières minutes je n’arrivais plus rien à faire, je ne sentais pas la moto.

Après, je suis resté coincé 25 minutes derrière Pal Anders Ullevalseter, alors je suis un peu déçu de ma position”.

Mais après avoir un peu discuté et s’être réhydraté, il reprend : “c’est vrai que je n’ai quasiment jamais roulé avec la moto.

Seulement quelques essais dans le sud de la France, mais jamais sur aucune piste glissante comme aujourd’hui et jamais en course.

Alors oui tu as raison, c’est une super performance, surtout qu’après avoir perdu beaucoup de temps derrière l’homme en vert, j’ai rattrapé énormément et finalement c’est ce côté positif qu’il faut retenir”.

Une douche, un repas vite avalé et les deux pilotes se retrouvent dans le camper pour préparer leurs road-books de demain.
 
 
C’est à cet instant qu’Axel et Francisco nous rejoignent enfin.

Et que, encore dans le rythme et l’élan, Axel nous livre ses premières impressions : “tout va bien, c’était super, court mais intense !

Bon c’est le début, c’est une bonne chose de bien commencer.

Je me rappelle que l’année dernière j’étais tombé le premier jour, alors aujourd’hui, j’apprécie”.

Quant au ressenti du plus “néophyte” du team, Francisco ?

“C’est la première étape de mon premier Dakar… qu’est-ce que tu veux que je dise ?

Je suis heureux, tout simplement !

Sinon rien de particulier sur la moto, je commence à trouver mes marques et j’aime beaucoup”.
 
 
Les mécanos s’activent à refaire une beauté aux motos tandis que les journalistes défilent sur notre bivouac.

Savourons comme il se doit cette belle journée mais n’oublions pas que la dance ne fait que commencer… Nicolas Chaix
 
 
 
 
 
 
 
étape 2
 
sommaire
 
lundi 6 janvier 2014
San Luis – San Rafael
Spéciale 304 km - liaison 359km - spéciale 62km
podium de l'étape - 1. Sunderland - 2. Francisco Lopez - 3. Joan Barreda
le classement de l'étape
le classement général
 
La spéciale la plus rapide du rallye, tout au moins pour sa première partie, sera aussi celle où les pilotes seront confrontés aux premières dunes.
 
 
Et il ne s'agira pas que d'une initiation au sable : dans les 100 derniers kilomètres, l'exploration des dunes grises de Nihuil sera bien plus poussée que lors des précédentes visites.
 
 
Le sable y est plutôt porteur, mais l'expérience sera tout de même riche d'enseignements sur les dispositions techniques des uns et des autres.

En somme, un véritable test.
 
 
Discret espoir de la discipline jusqu’à aujourd’hui, Sam Sunderland signe son entrée dans le club des pilotes qui comptent en gagnant sa première spéciale sur le Dakar.
 
Sam Sunderland
 
Le podium provisoire, toujours dominé par Barreda, accueille donc deux motos Honda.

Les promesses se réalisent quelquefois avant d’être formulées de façon officielle. Sam Sunderland avait jusque-là ponctuellement percé sur certaines manches de la coupe du monde de rallye raid, en allant chercher des places d’honneur et même des victoires d’étapes.
 
Sam Sunderland
 
Mais son expérience du Dakar restait jusqu’ici frustrante, avec un abandon au 3ème jour de course en 2012, et un forfait à un mois de l’échéance l’année dernière, commandé par une double fracture des poignets !
 
Sam Sunderland
 
Malgré cette répétition de coups du sort, l’équipe Honda n’a pas hésité à lui conserver un guidon pour son ambitieux programme Dakar.

L’inspiration est récompensée dès le deuxième jour, avec une éclatante victoire conquise entre San Luis et San Rafael.
 
 
Parti nettement en retrait par rapport à son coéquipier Joan Barreda, l’Anglais de 23 ans a doublé Michael Metge et Juan Pedrero dans la première partie de parcours.
 
Michael Metge
 
Mais c’est dans la portion de dunes de la fin de la spéciale que le Dubaïote d’adoption a laissé parler sa jeune mais sûre expérience du sable.
 
Joan Barreda
 
Sur la ligne, il s’adjuge sa première spéciale, après seulement 4 jours passés sur le Dakar au total, et se positionne désormais comme un outsider pour le podium… à condition de pouvoir tenir ce rythme sans trop s’exposer à la faute.
 
Sam Sunderland
 
Joan Barreda n’a pas commis non plus la moindre faute aujourd’hui.

Ouvreur de la piste, l’Espagnol a assumé son statut en tenant à distance tous ses poursuivants, pour rejoindre seul la ligne d’arrivée.

Sa prestation ne lui assure pas le doublé sur lequel il tablait, mais l’opération reste intéressante.
 
Joan Barreda
 
Alain Duclos sur sa Sherco se classe 5ème et conforte sa 5ème place au général
 
Alain Duclos
 
Marc Coma a cédé plusieurs minutes et la deuxième place du classement général.
 
Marc Coma
 
Cyril Despres rétrograde au 8ème rang de la hiérarchie provisoire, à 8’23
Cyril Despres
Une première partie de spéciale très rapide, et comme chez Yamaha nous avons fait le choix de baisser un peu la vitesse de pointe pour avoir un moteur qui dure plus longtemps, j’ai vu les autres me distancer, et au ravitaillement essence je m’étais fait prendre beaucoup de temps.

Et puis dans la 2e partie de spéciale, j’ai chuté en haut d’une crête.
 
Cyril Despres
 
 
Cyril Despres
Un peu de sable dans la tête, le road book qui a du mal à s’enrouler, et j’ai commis une petite faute d’inattention qui m’a fait tomber sur le côté.

J’ai tapé avec la tête et j’ai vu des étoiles, mais le pire c’est que j’ai éclaté la poche de mon camel back et donc j’ai dû faire les 100 derniers kilomètres sans eau… donc… fait soif !
 
Cyril Despres
 
En fait, la seule menace qui se précise pour le leader du général est celle de Francisco « Chaleco » Lopez, auteur du deuxième temps aujourd’hui, et premier poursuivant à 2’03 ».
 
Chaleco Lopez
 
Laia Sanz se classe 25ème de l’étape ce qui lui permet de progresser de la 34ème à la 26ème place du général
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Un nouveau départ de nuit pour tous les acteurs motos de cette journée : réveil 3h45 et sur la route dès 4h35 pour les premiers.

L’air si chaud en journée est devenu bien frais pendant la nuit, ce qui crée de grosses amplitudes thermiques.

Sortir de San Luis ne pose pas trop de problème mais ce qui suit est beaucoup plus difficile : 150 kms de ligne droite sans aucun virage si ce n’est que quelques légers changements de caps, de quoi s’endormir surtout quand on a moins de 4h de sommeil par nuit!

Mais à l’arrivée, un nouveau Top 5 pour Alain.

Que du bonheur pour toute l’équipe qui écoute son compte rendu :
 
Joan Pedrero
 
 
Alain Duclos
Grosse bagarre aujourd’hui, une première partie très rapide sur laquelle je tiens ma place de départ, puis du sinueux que j’adore.

Ensuite, on attaque encore du rapide, cette fois-ci bien plus rapide, et là c’est vrai que les KTM officielles et les Honda vont vraiment plus vite que les autres.

Dans les dunes, je n’ai pas eu de problème et je finis sur une dernière partie plus joueuse.

Bref, je suis super content du résultat.

Pourvu que ça dure encore une douzaine de spéciales !!

Sinon pour l’anecdote du jour, sur une grosse dune cassée, je fais un vol de plus de 7 mètres et à peine atterri un peu en vrac, je vois Cyril à côté de sa moto en train de retrouver ses esprits.

Il a eu moins de chance que moi. Ensuite on a roulé ensemble et au final je suis 2 minutes devant lui... J’adore!.
 
Alain Duclos
 
Au classement de l’étape, 8 minutes de plus pour Joan. Un deuxième jour avec sa nouvelle moto, un nouveau jour d’apprentissage
Joan Pedrero
J’avoue que j’ai encore du mal à aller chercher les limites de la moto.

Mais c’est normal, j’apprends à la connaître et elle est quand même très différente de mes KTM des années précédentes.

En plus d’en trouver les limites, je dois faire évoluer ma façon de piloter pour en tirer le maximum.

Alors je ne vais pas dire que je suis content, loin de là…

Je suis même furieux de terminer 14, mais je me dis qu’il y a là de bonnes raisons.

Je suis un compétiteur et je veux être devant… tout le temps.
 
Joan Pedrero
 
Francisco quant à lui arrive 2 heures plus tard.

Il fait aujourd’hui une belle spéciale, il apprend lui aussi la moto mais surtout le Dakar… car c’est bien lui, entre San Luis et San Rafael, qui décide qui récompense et qui punit.
Francisco Errazuriz
J’ai pris 145km/h, c’est bien ?

Je pense que je pouvais prendre plus mais il y avait beaucoup de traces et quand on part loin des premiers, c’est difficile de trouver un bout de piste sans trace.

Sinon ça va... dans les dunes, j’ai eu un peu de mal parce que je ne savais pas à quelle vitesse les aborder.

Mais bon, deuxième jour… adente !!.
 
Francisco Errazuriz
 
À l’heure où j’écris ces mots, Axel est bien sorti de la spéciale mais il n’a pas encore rejoint le bivouac.

Sous la chaleur et les dunes ramollies par toutes les traces, cette spéciale a été dure pour les hommes et les machines.

Toute l’équipe des mécanos travaille dur sur les motos arrivées et c’est encore très tard que tout le monde ira se coucher.
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
étape 3
 
sommaire
 
mardi 7 janvier
San Rafael - San Juan
Liaison 292km – spéciale 373km
podium de l'étape - 1. Barreda - 2. Despres - 3. Coma
le classement de l'étape
le classement général
 
Le Dakar 2014 connaît ici un premier épisode montagneux en pénétrant dans la pré-Cordillère.

Du haut de ses 6 962 mètres, le volcan de l'Aconcagua guettera la progression des véhicules, dont une partie s'exercera à la haute montagne.
 

Les motards monteront en spéciale jusqu'à 4 300 mètres, sur une ligne de crête où ils croiront dominer l'Amérique !

La redescente les ramènera à leur exigeante réalité de pilotes du Dakar puisqu'ils n'auront achevé que la première partie de cette étape marathon.

Il faudra assurer soi-même la mécanique au bivouac isolé qui leur a été préparé.

 
 
Les Sud-Américains ont repris à leur compte le terme « Erg », qui définit avec le plus de justesse l’enchaînement de dunes à négocier au petit matin.
 
 
 
Joan Barreda meilleur grimpeur
 
Les pilotes ont attaqué les choses sérieuses aujourd’hui avec la première partie de l’étape marathon, néanmoins raccourcie pour les motos en raison des pluies abondantes qui s’étaient abattues sur la région dans les jours précédents.
 
Joan Barreda
 
Cependant c’est une chaleur accablante qui a écrasé les pilotes tout au long d’une journée au cours de laquelle les favoris ont resserré les rangs : Cyril Despres et Marc Coma sont désormais postés en embuscade derrière le leader Joan Barreda
 
Cyril Despres
 
Comme vous le savez le rôle de leader n’est pas toujours le meilleur car c’est lui qui fait la trace pour ses poursuivants et contrairement à ce qu’indique le classement général la configuration s’avère loin d’être défavorable pour les deux plus sérieux prétendants : Depres et Coma.
 
Marc Coma
 
En tête depuis le début du rallye Joan Barreda remporte sa deuxième spéciale cette année, et dispose maintenant d’un avantage de plus de 13' sur Despres et Coma, les deux autres gagnants d’une étape particulièrement sélective.
 
Joan Barreda
 
Joan Barreda a battu un record aujourd’hui.

Il est devenu le premier pilote du Dakar à atteindre en spéciale l’altitude de 4300 mètres.
 
Joan Barreda
 
Cet honneur officieux lui a valu de découvrir en avant-première les spectaculaires paysages offerts à cette hauteur dans la chaîne andine.
 
Joan Barreda
 
Mais bien qu’amateur de géographie, c’est certainement l’opération qu’il réalisée en termes sportifs qui doit combler le pilote espagnol.
 
Joan Barreda
 
Impressionnant tout au long de 243 kilomètres d’une spéciale légèrement amputée pour éviter des terrains dégradés en première partie de parcours, «Bang Bang» a encore frappé fort, remportant sa deuxième étape cette année, ouvrant la piste durant la majeure partie de la distance.
 
Marc Coma
 
Avec 4’41 » d’avance sur Cyril Despres en arrivant au bivouac déporté qui marque la mi-chemin de l’étape marathon, Barreda a creusé un écart de 13’04, précisément devant le tenant du titre.
 
Cyril Despres
 
Le Français peut se considérer comme l’autre bénéficiaire du jour : 8ème de la hiérarchie au départ ce matin, il devient maintenant le premier poursuivant du leader de la course, positionné à 13’04 ».

Cette étape sélective a donc fait émerger les meilleurs techniciens de la discipline.
 
Cyril Despres
 
Le tiercé du jour, comme le podium provisoire, est ainsi complété par l’Espagnol Marc Coma, qui talonne Despres à 52
 
Marc Coma
 
Derrière eux, Alain Duclos et Chaleco Lopez restent dans le coup à moins de 20 minutes, mais les désillusions sont déjà nombreuses, avant même d’aborder la soirée livrés à eux-mêmes, sans assistance.
 
Chaleco Lopez
 
Laia Sanz réalise une excellente étape en se classant 20ème juste devant Joan Pedrero.

Du coup la pilote espagnole gagner encore 6 places au général en passant de la 26ème à la 20ème
 
Laia Sanz
 
Les revers sont rédhibitoires pour Ruben Faria, qui quitte le Dakar sur abandon après une chute, ainsi que pour Frans Verhoeven, quant à lui blessé à l’épaule.

Encore arrêté à 30 km de l’arrivée près de deux heures après l’arrivée des leaders, le Portugais perd quasiment toute chance de victoire finale.
 
Ruben Faria
 
La plus haute marche du podium fait également partie des places inaccessibles pour Sam Sunderland et Juan Pedrero, également aux abonnés absents au même moment.
 
Sam Sunderland
 
David Casteu peut toujours ambitionner une place d’honneur, avec 22′ de retard, tout comme Olivier Pain qui en compte 36′.
 
David Casteu
 
Ce sera très difficile pour Helder Rodrigues, relégué à près d’une heure de son coéquipier Joan Barreda après 3 étapes !
 
Helder Rodrigues
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Beaucoup de choses à dire...
 
Beaucoup de choses à dire… alors qu’à priori cela devait être, étape marathon oblige, un mag… sans news !

En effet les pilotes sont ce soir dans un campement militaire à l’écart de leurs assistances respectives.

Tout d’abord, encore un grand bravo à Alain qui maintient sa place dans les 4 premiers de l’étape et du général.

Contacté par téléphone, il m’explique que ce matin il n’avait pas la pêche et qu’il ne se sentait pas bien sur la moto.

Il a donc décidé de ne pas chercher les limites et de se laisser porter par son propre rythme.

Et puis finalement, le terrain cassant et très piégeux de cette spéciale lui a plu et il a tenu son rang, finissant avec Chaleco et arrivant au bivouac marathon de San Juan où seule la moto de Barreda était déjà arrivée.
 
Francisco Errazuriz
 
 
Alain Duclos
La moto va super, rien à signaler, je reste calme et je me sens bien dans ce wagon de tête, dans lequel je compte bien faire ma place.

Physiquement, je ne ressens aucune douleur et je suis bien content d’en avoir terminé avec cette étape.

Elle était difficile et sur certaines portions j’ai dû me forcer à ralentir pour ne pas me sortir d’un virage ou me prendre un de ces innombrables rochers.

D’ailleurs, je crois qu’il y a eu de la casse, avec Faria et Verhoeven…

Allez ! Je vais m’occuper de ma moto et on se rappelle.
 
Alain Duclos
 
C’est un autre ton avec Juan.

Quelques soucis techniques dans la matinée avec un moteur qui a pris l’eau et qui a ratatouillé pendant quelques temps.

Mais il a surtout perdu sa trace et dévié dans une mauvaise direction qui l’a emmené trop loin et lui a fait perdre énormément de temps.

Lui aussi doit s’occuper de sa moto, de sa fatigue et sa grande frustration…

Les pilotes marathon vont devoir, seuls, réajuster leurs niveaux d’huile, leurs niveaux d’eau de refroidissement, vérifier le filtre à air, et jeter un regard attentif à toutes les parties sensibles de la moto, surtout s’ils ont de temps en temps flirté avec les rochers et fait souffrir leurs montures.

C’est le charme et l’intérêt des étapes marathon qui redonnent un air d’aventure et d’incertitude, ce qui plairait bien aux anciens et aux créateurs de cette belle course.
 
Joan Pedrero
 
Francisco est arrivé lui aussi au bivouac et nous sommes pour l’instant sans nouvelle d’Axel Heilenkotter…

J’en profite pour vous raconter ce qui lui est arrivé hier.

Alors qu’Axel abordait le début de la partie des dunes noires, il passe une crête et tombe sur sa droite en descendant, quelques mètres en contrebas.

Il se relève et redresse sa moto quand soudain un vacarme surgit et une auto heurte violemment son guidon côté gauche lui arrachant la moto des mains.

Il reconnaît le très célèbre Carlos Sainz et fait quelques pas vers sa moto une nouvelle fois couchée sur le flanc, la voiture de course disparaissant au loin sans s’être arrêtée une seule seconde !!!
 
Francisco Errazuriz
 
Axel repart mais quelques kilomètres plus loin, il stoppe et va s’asseoir au calme de la course.

Il revoit la scène sans cesse et ne peut s’enlever de l’esprit des images sans commentaire qui le terrassent.

Quels auraient été les dégâts s’il était tombé du côté gauche ?…

Un choc incroyable, plus de jambe… plus rien… ?

Difficile derrière ça de se reconcentrer et de reprendre la route.

Mais c’est un guerrier et c’est avec détermination qu’il est arrivé tard au bivouac de San Rafael.

Nous ne pouvions pas rester sans réagir et c’est auprès des officiels de la course que nous nous sommes retournés, pour comprendre ce qu’il s’était passé et pour intervenir s’il le fallait.

Les motards ne sont pas, et ne doivent pas devenir les paillassons des pilotes voitures en quête de sensations fortes !!

Vers 20h les esprits s’apaisent quand le grand Carlos apparaît sous nos tentes pour s’excuser personnellement et expliquer en espagnol à Axel qu’il l’a vu au dernier moment et que, même au prix d’un virage de dernière minute, il lui a été impossible de l’éviter…

Des excuses valant plus que toutes autres explications, Axel et tout le team en prennent acte, notant que l’ibère, n’en étant pas à son coup d’essai, ne s’est jamais déplacé de la sorte…
 
Joan Pedrero
 
 
 
 
 
 
étape 4
 
sommaire
 
mercredi 9 janvier
San Juan - Chilecito
liaison 59km - spéciale 352km - liaison 151km
podium de l'étape - 1. Joan Pedrero - 2. Chaleco Lopez - 3. Marc Coma
le classement de l'étape
le classement général
 
montagne et campagne
 

La stratégie jouera à plein pour les motards, qui passeront d'abord un sérieux test de navigation en début de matinée, puis seront confrontés à la problématique de l'usure des pneus, déjà bien sollicités la veille.

 

Les autos auront quant à elles un programme encore plus copieux, côté campagne.

Les concurrents du Dakar n'ont pas disputé une spéciale aussi longue depuis l'historique Zouerat-Tichit en 2005 !

 
 
Dans un décor de far-west, il leur faudra traverser des rios, s'enfoncer dans des canyons et se méfier de la cavalerie :
car sur ces terrains très souvent ouverts, les dépassements sont maintenant tout à fait envisageables.
 
 
 
le résumé de l'étape 4 - Shercocorico
 
La 4ème étape du Dakar 2014 a permis à Juan Pedrero de remporter sa première spéciale.

C'est en revanche un sérieux coup d'arrêt qui a été porté à Cyril Despres, qui dégringole au classement général après avoir perdu plus de 40 minutes.
 
Joan Pedrero
 

Jusqu'ici, Francisco Lopez avait laissé Joan Barreda assurer le show.

Mais pour la 4ème spéciale, qui constituait la 2ème partie de l'étape marathon des motards, « Chaleco » est sorti de sa réserve.

 
Chaleco Lopez
 
A l'attaque tout au long de la journée, le Chilien a pointé en tête à tous les CP.

L'effort n'a pas suffi pour lui valoir une 12ème victoire de spéciale, mais l'opération est toutefois fructueuse sur le plan chronométrique.
 
Chaleco Lopez
 
Car pendant ce temps, l'Espagnol Joan Barreda a laissé filer d'importantes minutes sur une erreur de navigation, qu'il a en partie compensée en poussant sa machine en fin d'étape.

Juste de quoi conserver les commandes du classement général, avec 3'10'' d'avance sur Marc Coma.
 
Marc Coma
 

Auteur pour sa part d'une prestation exemplaire de maîtrise Marc Coma apparait un peu plus comme le favori de l'épreuve.

 
Marc Coma
 

Légèrement derrière eux sur la piste, c'est Juan Pedrero, désormais affranchi de son rôle de porteur d'eau de Marc Coma chez KTM, qui s'est montré le plus vif aujourd'hui, conduisant sa Sherco sur la ligne d'arrivée avec 29'' de moins que Lopez.

 
Joan Pedrero
 

Le pilote catalan, déjà nettement en retrait au général, remporte à Chilecito sa première étape sur le Dakar.

 
Joan Pedrero
 
La 4ème journée du Dakar 2014 a éloigné de la première place quelques prétendants d'importance, à commencer par le tenant du titre lui-même.
 
Cyril Despres
 
Cyril Despres a roulé sur un rythme idéal durant l'essentiel de la journée, mais a flanché à une douzaine de kilomètres de l'arrivée, laissant ses compagnons de piste et rivaux pour la gagne s'éloigner de façon irrémédiable.
 
Cyril Despres
 
Le quintuple vainqueur accuse maintenant un retard de 41' sur Barreda au général.
 
Cyril Despres
 
Capable de retours au premier plan inattendus, Despres n'a pas abdiqué, mais rentre dans une phase de son défi encore plus délicate que ce qu'il avait imaginé.
 
Cyril Despres
 
C'est inconfortable, mais bien moins que pour Sam Sunderland, vainqueur de la deuxième étape, qui a quitté la course après avoir cassé le moteur de sa Honda.
 
Sam Sunderland
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Pas d’assistance hier soir lors de l’étape Marathon pour les motos. Ainsi, la stratégie joue à plein pour les motards, qui passent d’abord un sérieux test de navigation en début de matinée, puis sont confrontés à la problématique de l’usure des pneus, déjà bien sollicités la veille.

Extrait du résumé de l’étape : “C’est Joan Pedrero, désormais affranchi de son rôle de porteur d’eau de Marc Coma chez KTM, qui s’est montré le plus vif aujourd’hui, conduisant sa Sherco sur la ligne d’arrivée avec 29 » de moins que Lopez.

Le pilote catalan, en retrait au général, remporte à Chilecito sa première étape sur le Dakar”.
 
Joan Pedrero
 
Du rire aux larmes…
 
Une journée riche en émotions, à l’issue de laquelle un très large sourire a fait place à la plus triste des figures.

Deuxième partie de l’étape marathon, encore des rios, encore des pistes introuvables et surtout des motos encore fatiguées de la journée précédente.

Alain part dans le groupe de tête et y reste jusqu’à la fin, il est dans le rythme et il ne lâche rien.

A chaque CP et Wpt, il pointe dans les 5 premiers et même, à certains, en tête.

À cette cadence, il sait qu’il va être récompensé.
 
 
Alain Duclos
Je suis furieux parce que j’aurais dû terminer juste derrière Joan.

A moins de 100 kms de l’arrivée, j’ai loupé une annotation du road book et je suis resté dans le lit d’un rio alors qu’il fallait reprendre la piste parallèle.

J’ouvrais, la meute me suivait et je n’ai pas voulu les suivre quand ils ont fait demi-tour (clin d’œil à Éric). Pas de bol !

Cette fois-ci, c’est bien moi qui m’étais gouré.

Du coup, je perds du temps mais je reste 4 au général et toujours dans le bon wagon au départ de demain.

Je suis serein, heureux de ce qu’il se passe, pour moi et pour le team, mais je ne m’emballe pas.

Je reste calme et déterminé.
 
Alain Duclos
 
Mais la grande surprise va venir de derrière.

Parti bien plus loin, Joan a décidé de ne plus penser à rien d’autre qu’à rouler le plus vite possible.

Hier, il a chuté dans l’eau d’un rio et a noyé la moto.

Il a attendu plus de 20 minutes pour qu’elle sèche, mais ensuite le moteur ratatouillait un peu.

Puis, comme beaucoup d’autres, il s’est perdu.

Entendez par là que, dans la descente du pic de 4 300m, il a pris une mauvaise trace et il s’est retrouvé dans une ravine impossible à remonter !

Encore beaucoup de temps perdu pour récupérer la course.

Alors ce matin, c’est le mors entre les dents qu’il a attaqué cette spéciale.

C’est un catalan au sang chaud et il l’a prouvé !!
 
Joan Pedrero
Ce matin, je me suis dit que c’était trop facile de penser que, sous prétexte de ne pas bien connaître la moto, ça me donnait une excuse pour ne pas me sentir bien dès que j’approchais ses limites…

Et puis, j’étais tellement déçu pour le team d’avoir chuté hier et de m’être perdu… que ce matin, j’ai mis full gas sans me poser de question.

Hyper concentré sur la navigation, je n’ai jamais relâché la pression.

Le résultat ? C’est génial non ? On recommence ?.
 
Joan Pedrero
 
Les motos arrivées au bivouac sont sales, poussiéreuses, mais sans stigmate apparent des 2 jours de course sans la nuit d’assistance.

Les pneus marathon donné spécialement par Michelin aux pilotes élites sont détruits, mais ils ont tenu leur rang jusqu’aux derniers mètres de cette spéciale qui va rester pour tout notre team… mémorable !!

C’est une grande fierté de recevoir ce cadeau que Joan dédie à tous ceux qui ont travaillé autour de ce projet et à toute l’équipe qui œuvre sans relâche pour lui donner tous les jours les moyens de gagner.
 
 
Quant à Francisco, qui continue à nous surprendre chaque jour, il résume
Francisco Errazuriz
Encore une belle journée. Par vraiment de difficulté pour moi, c’est dur, c’est long, il y a la poussière, les traces des premiers, des motos à doubler… mais ça va je roule en toute confiance.

La moto est super, je m’y sens bien, mais j’avoue qu’aujourd’hui je n’ai pas arrêté de penser à Axel, que je n’ai pas vu au bivouac marathon de San Juan.
 
Francisco Errazuriz
 
C’est là que la tristesse l’emporte sur la joie tant attendue de la première victoire d’étape d’une Sherco conçue par notre équipe.

Hier soir, un peu avant le coucher du soleil, Axel qui avait cassé sa chaine dû à son guide chaine tordu par une chute, aborde la grande montée qui doit l’emmener jusqu’au ciel.

Mais derrière, c’est la catastrophe.

Une vingtaine de motards et quad ont chuté, et sont pour certains dans des ravins, en grand danger.

Les hélicoptères tournent sans cesse et la sécurité de la course n’est plus assurée.

L’organisation le stoppe ne voulant pas en rajouter.

Et c’est avec 4 autres motos qu’il voit la nuit arriver.

C’est là que tout se complique. ASO est dépassé par les événements et les ordres se mélangent aux contre-ordres.

Ils dorment sur place et s’attendent à reprendre la course dès le lever du jour.

Mais ASO leur demande de rejoindre San Juan… puis Chilecito… tout ça par la route.
 
Francisco Errazuriz
 
Ils obéissent et ils écoutent l’organisation qui vient tout simplement de leur planter un couteau dans le dos.

Une lame bien aiguisée puisqu’ils ne prennent pas le départ de l’étape suivante.

ASO, qui n’a pas su gérer la sécurité de son étape a sacrifié sans honte ces 5 pilotes qui ne voulaient pas s’arrêter si tôt!

Une grande colère nous envahit tous.

Mais les officiels se sont rangés derrière un règlement qu’ils ne veulent lire que d’un œil, et ils ont décidé de les déclarer tous les 5 hors course.

Les palabres et les énervements n’y feront rien.

Axel ne repartira pas demain matin…

C’est un scandale.

Parce qu’ils ont obéi, ils sont hors course.

L’esprit sportif disparaît alors, puisqu’il aurait fallu ne pas écouter l’organisation pour rester en course.

Les valeurs même du Dakar, le courage, la ténacité, le dépassement de soi, tout ce qu’ASO prône… tout ça a été balayé d’un revers de la main…

Alors sourire ou grande tristesse à chacun de choisir….

Mais ce 8 janvier restera longtemps gravé dans nos mémoires !
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
étape 5
 
sommaire
 
jeudi 9 janvier
Chilecito - Tucuman
liaison 154 km - spéciale 527 km - liaison 231 km
podium de l'étape - 1. Coma - 2. Viladoms - 3. Przygonski
le classement de l'étape
le classement général
 
Après deux jours de course aux parcours totalement dissociés, tout le monde se retrouve pour attaquer la plus longue étape du rallye.
 
 
Il s'agira bien de résistance extrême pour venir à bout des deux portions de spéciale essentiellement sablonneuses.

On y évolue toute la journée en hors-piste : ceux qui évaluent mal les limites de leur moteur seront constamment au bord de la surchauffe.
 
 
D'autant plus que les températures atteignent généralement des pics très élevés dans la région.

Au bivouac de Tucuman, les prétendants au podium pourront se compter, car une bonne partie sera sortie de cette élite.

Pour beaucoup d'autres, c'est au milieu de la nuit que l'on constatera les dégâts chronométriques… et mécaniques.
 
Marc Coma
 
 
Marc Coma jette un grand froid
 
Triple vainqueur de l'épreuve, Marc Coma a distancé l'ensemble de ses rivaux sur l'étape du jour, partiellement amputée en raison des températures extrêmes qui menaçaient la sécurité des motards.
 
Marc Coma
 
Après quatre jours de course, une bonne partie des favoris du Dakar avaient déjà souffert pour diverses raisons, et même rejoint leurs familles pour certains.

Marc Coma, lui, est précisément rentré en action au matin de la 5ème étape, pour porter un énorme coup à tous ses rivaux, qu'ils s'appellent Cyril Despres, déjà légèrement amoché la veille, ou alors Joan Barreda, qui a pour sa part connu un coup d'arrêt sur la route de Tucuman.
 
Marc Coma
 
Après avoir dépassé sur la piste « Chaleco » Lopez puis Juan Pedrero, vainqueur de l'étape d'hier, le leader de KTM a renoué avec son statut en mettant une distance impressionnante entre lui et ses poursuivants.
 
Marc Coma
 
A l'issue de la première partie de la spéciale, c'est-à-dire en 211 kilomètres, le revenant, qui avait fait l'impasse sur le Dakar 2013 pour une épaule douloureuse, évite les nombreux pièges dans lesquels tombent Paulo Gonçalves (abandon après incendie de sa moto) ou Cyril Despres (surchauffe moteur, erreurs de navigation, etc.).
 
Cyril Despres
 
La cohésion étant un concept sacré chez les Catalans, son premier poursuivant n'est autre que son porteur d'eau, Jordi Viladoms, pointé à près de 13 minutes.
 
Jordi Viladoms
 
Le trou est fait sur Despres, qui s'en rajoute 45 à combler; sur Barreda ou Pain, qui dégringolent dans les mêmes proportions; et sur Lopez, qui plonge de plus de 50 minutes.
 
Olivier Pain
 
La situation se complique sur la route du départ pour le deuxième tronçon à courir, à cause d'une fuite constatée sur le réservoir d'essence de sa KTM.

Mais dans ses grands jours, Coma ajoute la Baraka à son talent.

Une réparation de fortune réalisée avec Viladoms lui redonne déjà un léger sourire.
 
Marc Coma
 
Et surtout, quelques minutes plus tard, la nouvelle de l'annulation de ce deuxième secteur chronométré entérine les temps précédemment enregistrés.
 
Helder Rodrigues
 
Au total, le butin semble déjà conséquent, puisqu'il n'a plus que trois adversaires positionnés à moins d'une heure au classement général, à savoir Joan Barreda à 41'10'', « Chaleco » à 53'40'', et Jordi Viladoms à 58'58''.
 
Kuba Przygonski
 
Dans cette étape terrible Laia Sanz tient toujours bon la barre.
 
extraordinaire Laia Sanz
 
Sa 26ème place de l'étape lui permet de gagner encore 2 places au classement général, elle est désormais 16ème, bien au-delà de ses objectifs... mais où s'arrêtera-t-elle???
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Après deux jours de course aux parcours totalement dissociés, tout le monde se retrouve pour attaquer la plus longue étape du rallye.

4h45 ce matin : le groupe Moto/Quad s’élance sur la première liaison.

118 motards et 27 quads sont partants ce matin.

C’est à 6h45 locales que Joan Pedrero Garcia, vainqueur hier, prend le départ.

Du sable et de la chaleur (l’étape du jour a d’ailleurs été partiellement amputée en raison des températures extrêmes qui menaçaient la sécurité des motards), sans piste à suivre…

C’est la navigation et la stratégie qui prédominent sur cette nouvelle étape.

Il s’agit bien de résistance extrême pour venir à bout des deux portions de spéciale essentiellement sablonneuses.

On y évolue toute la journée en hors-piste : ceux qui évaluent mal les limites de leur moteur sont constamment au bord de la surchauffe (voire carrément enflammés !).

La plus longue étape du rallye n’a finalement pas été aussi longue qu’annoncée…

Tant mieux pour certain, et tant pis pour ceux qui avaient trouvé la bonne trace du matin.

En effet, dans la première spéciale de la journée, les hors-pistes promis par ASO ont été à la hauteur des avertissements donnés au briefing de Chilecito.

Ils sont peu à avoir fait un sans-faute et les écarts à l’arrivée sont énormes.

Alors, peut-être qu’il était donc opportun de réduire les kilomètres de spéciale nous menant à San Miguel de Tucuman.
 
Alain Duclos
 
Nos trois pilotes avaient comme consigne de ne pas trop tirer sur le moteur, de naviguer proprement et d’éviter de se faire avaler par le fech-fech tant redouté de Fiambala.

Ça a été chose faite et Joan, Alain comme Francisco ont rempli posément leur mission.
 
Alain Duclos
C’était une très bonne journée pour moi, nous explique Alain.

C’est certain que j’aurais préféré ne pas perdre 40 minutes, mais ça aurait pu être pire !!

L’important c’est le classement général et les écarts entre nous. Je suis confiant, et demain on retrouve les pistes typées enduro que j’adore….

Les écarts se resserrent en tête et Joan partira demain dans les 7 premiers.
 
Alain Duclos
 
 
Joan Pedrero
Ce matin en ouvrant la piste, je n’avais qu’une chose en tête, ne pas faire souffrir inutilement mon moteur, l’étape doit être très longue et il en reste encore une pour rejoindre le jour de repos.

Alors on a roulé tous en groupe et finalement tout s’est bien passé. Bon, ils ont annulé la deuxième spéciale… c’est bien.
 
Joan Pedrero
 
Francisco lui nous épate par sa maturité et son calme qui tranche avec son jeune âge et son inexpérience du rallye raid de haut niveau.

Il est 54ième du classement général (ceci malgré une pénalité d’une heure pour waypoint non franchi) ce qui lui laisse présager un grand avenir.
 
Francisco Errazuriz
Comme beaucoup, je n’ai pas trouvé le waypoint dans le rio.

J’ai donc pris une heure de pénalité, mais bon… c’est comme Cyril Despres!
 
Nous sommes toujours sur le nuage de la victoire d’hier et nous comptons bien y rester encore un peu…

Mais la course ne s’arrête pas et il faut garder l’humilité et la concentration qui nous sont propres et qui nous ont menés jusque-là.

Notre statut au sein de la petite famille du rallye raid a complètement changé.

Les regards, les sourires et même certaines nouvelles poignées de main, sont légion!

Mais bon, même si nous leur offrons une façade de circonstance, entre nous, rien n’a changé, nous savons d’où nous venons et qui nous sommes.

« Le petit poucet », « David contre Goliath », pourquoi pas… mais surtout une équipe soudée et déterminée.

Nous avons le plaisir d’avoir accueilli aujourd’hui Marc Teissier (PDG de Sherco) sur le bivouac de Tucuman, ceci montrant l’intérêt évident de l’usine pour cette discipline mondiale et essentielle pour l’image de la marque.
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
étape 6
 
sommaire
 
vendredi 10 janvier
étape Tucuman - Salta
Liaison 37 km - Spéciale 400 km - liaison 23 km
podium de l'étape - 1. Duclos - 2. Coma - 3. Metge
le classement de l'étape
le classement général
 
à la mémoire d'Eric Palante
 
Eric Palante
 
La 6ème étape du Dakar, marquée par l'annonce du décès du motard belge Eric Palante a été remportée à moto par Alain Duclos, huit ans après sa première victoire à Bamako.
 
revoir Eric Palante dans le Dakar 2010
 
Dakar 2010 - Eric Palante
 
 
revoir Eric Palante dans le Dakar 2010
 
Dakar 2010 - Eric Palante
 
Après avoir quitté Tucuman, les autos mettront le cap au nord en longeant approximativement la célèbre Ruta 40, et évolueront au coeur d'un des plus beaux décors d'Argentine.
 
 
Les possibilités de creuser des écarts seront limitées, mais les pilotes les plus habiles peuvent saisir l'opportunité d'accrocher une étape à leur palmarès.
 
 
Sur deux roues, une nouvelle excursion en montagne emmènera les pilotes au bord de rivières.

La vigilance reste de mise jusqu'au bout, la région étant largement fréquentée en animaux de toutes tailles.

Ensuite, c'est repos.
 
 
 
seconde victoire pour le Team Sherco
 
Depuis le début du Dakar, Alain Duclos a pu s'assurer de la compétitivité de la 450 Sherco, qui a visiblement accompli d'énormes progrès par rapport à l'année dernière.
 
Alain Duclos
 
Il s'est aussi réaffirmé sur les plans technique et physique, après une saison blanche de compétition en rallye raid.

Parfaitement dans le coup sur les 5 premières étapes, avec 3 places dans le Top 5, l'outsider le plus vaillant de l'année avait probablement coché dans son calendrier personnel cette étape typée enduro correspondant à un chasseur de scratch comme lui.
 
Alain Duclos
 
Parti 9ème ce matin, le pilote franco-malien a attaqué en permanence pour doubler 5 pilotes sur sa route et signer le meilleur temps aux abords de Salta.
 
Alain Duclos
 
Comme il l'avait en 2006 lorsqu'il s'était imposé à domicile, à Bamako, déjà avec une grosse minute d'écart sur un certain Marc Coma… lequel occupait déjà la tête du classement général.
 
Dakar 2006 - Alain Duclos
 
Si Duclos se positionne sur le podium provisoire, il doit sa progression à son coup de guidon et à une certaine constance, que n'a pas su trouver un des prétendants au titre cette année.
Au km 211, « Chaleco » Lopez a été victime d'une chute qui a anéanti sa moto en même temps que ses rêves de gloire à Valparaiso.
 
Chaleco Lopez
 
En revanche, Joan Barreda, 4ème aujourd'hui à seulement 2'22'' de Duclos, atteint la journée de repos dans le rôle du dauphin prêt à profiter du moindre faux-pas de Coma.

A condition qu'il commette une boulette à 42 minutes…
 
Joan Barreda
 
Au terme de ces deux journées épuisantes Laia Sanz a parfaitement géré sa course et limité les dégâts potentielle en se classant 20ème de cette étape.
 
Laia Sanz
 
Elle a néanmoins rétrogradé de 4 places et pointe désormais à la 20ème place mais nul doute que d'avoir tutoyé le top 15 a du lui donner des idées...
 
Laia Sanz
 
Un coup de chapeau à Thierry Traccan le rédacteur en chef de Moto Revue qui est pour le moment classé 60ème sur sa Honda CRF 450 Rally.
 
Thierry Traccan
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Extraordinaire, juste incroyable…
 
Deuxième victoire d’étape en 6 jours de course, et 3ème au général…

Du rêve à la réalité !

La journée commence une nouvelle fois de nuit, sur l’hippodrome de Tucuman transformé en bivouac du Dakar.

Joan nous quitte le premier suivi de près par Alain, puis par Francisco.

Prenant une route complètement différente pour rejoindre Salta, l’assistance, pour une fois, ne leur emboite pas le pas et nous nous offrons un petit déjeuner sans le stress d’un départ précipité!

Que 320 kms à notre programme routier, donc une grande décontraction règne entre nous, nullement altérée par la présence d’un journaliste de France Info qui nous suit toute la journée.

Beaucoup de stations-services sur le parcours et donc… de nombreuses chances d’avoir le précieux wifi qui nous donne accès aux résultats en direct diffusés sur le site du Dakar.
 
Alain Duclos
 
Alertés par des sms venus de France nous comprenons que la journée sent la poudre car très tôt dans la spéciale, Alain prend les commandes suivi de près par Joan.

Autant dire que nous avons testé tous les wifi de toutes les stations et qu’aucun résultat et aucunes infos ne nous a échappé!

Alain est en tête à tous les waypoints… et les écarts se creusent.

On se regarde, on se fixe, on sourit… « ça serait super, c’est incroyable, il est déchainé »…

Puis la délivrance.

Un coup de fil de Didier qui, en direct depuis son ordinateur, nous apprend la superbe nouvelle : « il a gagné ! Duclos #1…! c’est la deuxième ! c’est super, merci les gars… »

Arrivés au bivouac, on s’embrasse, on profite, on se dit que c’est génial, que tout notre travail depuis toutes ces années paye enfin…

On pense à David qui continue de chercher des poux à Goliath et à ce petit poucet qui ne sème plus ses cailloux blanc parce qu’il a trouvé son chemin… celui qui le mène vers la troisième place du classement général à la veille de l’étape de repos.
 
Joan Pedrero
 
Alain Duclos
Celle-là elle est pour vous les gars!

Merci pour votre travail, merci pour toutes ces heures passées à construire ce projet, super boulot…

La moto va au mieux, rien à dire, aujourd’hui encore, je me régale avec elle, et surtout sur ce terrain-là.

On le savait, on en avait discuté hier soir, cette spéciale me correspondait tout à fait et je pensais bien pouvoir en faire quelque chose.

Mais la gagner et en plus en profiter pour passer 3 au général, là, c’est parfait.
 
Alain Duclos
 
 
Malheureusement, Joan n’a pas eu la même réussite !

S’il est très bien parti, il a rapidement eu des problèmes électriques qui l’ont conduit à ne plus pouvoir redémarrer la moto entre les deux spéciales.

Après avoir copieusement cherché la panne et passé du temps au bord de la piste, il a heureusement pu compter sur le soutien de Francisco qui l’a tracté jusqu’au bivouac.
 
Joan Pedrero
Je suis super content pour Alain et pour toute l’équipe.

Mais pour moi c’est pas pareil !

J’ai cherché la panne, j’ai tout démonté, mais je n’ai pas trouvé, c’est comme ça, c’est la course.

Le boulot c’est de ramener la moto au bivouac.

Demain, c’est la journée de repos et les mécanos vont trouver et me donner une machine neuve pour la deuxième semaine.

Et là je serai d’attaque ». A ses côtés, son « ange gardien »
 
Joan Pedrero
 
 
Francisco Errazuriz
Ne pas m’arrêter pour aider Joan, ne m’a pas effleuré l’esprit un seul instant!

C’est un non-sens pour moi qui a la chance de débuter aux côtés de champions comme Alain et Joan.
 
Francisco Errazuriz
 
Encore une journée mémorable, une joie et des satisfactions auxquelles il semble que l’on s’habitue assez vite.

Alors si l’on veut les revivre une nouvelle fois, il nous faut rester concentrés et ne pas croire qu’il est si facile de damer le pion à KTM, Honda et Yamaha…

S’ils ont tous bien compris qu’il faut maintenant compter sur nous, ils n’ont nullement l’intention de nous laisser leur place….

La deuxième semaine s’annonce passionnante !

Je ne peux fermer cette news sans avoir une pensée plus que sincère pour Éric qui nous a quitté hier, et que nous côtoyions tous depuis 6 ans.

Toute l’équipe se joint à moi pour ensemble communier dans la douleur et la peine, aux côtés de sa famille et de ses amis…
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
étape 7
 
sommaire
 
dimanchei 11 janvier
Salta - Uyuni
Liaison 334 km - Spéciale 401 km - liaison 33 km
le podium de l'étape - 1. Barreda - 2. Coma - 3. Despres
le classement de l'étape
le classement général
 
La deuxième étape marathon débute pour les motos et quads, qui vivent surtout la première expérience du Dakar en Bolivie.

L'entrée dans le pays promet un choc visuel aux pilotes, également déstabilisés par le labyrinthe de pistes dans lequel ils devront s'orienter.
 

Dans ces reliefs escarpés, la majesté du cadre et la variété des coloris n'atténueront en rien la difficulté de l'exercice.

Les quelques villages à traverser, au ralenti, constitueront en revanche de bons points de repère.

En récompense de leur application, ils rejoindront le bivouac d'Uyuni, installé au bord du salar… à 3 600 m d'altitude !

 
 
 
Barreda fonce, Coma assure, Duclos se perd
 
Lors d'une 7ème étape historique puisque marquée par le passage du Dakar dans un 28e pays : la Bolivie, l'Espagnol Joan Barreda signe sa 3e victoire 2014, 4'03 devant le leader du général, Marc Coma.
 
Joan Barreda
 
Plus de 3700m d'altitude de moyenne pour cette 7ème étape motos-quads, initialement prévue à 401km mais raccourcie de 104km en raison des pluies tombées hier sur la région de Salta.
 
Joan Barreda
 
De quoi faire souffrir les hommes comme les machines, mais pas assez pour freiner les velléités du 2ème du général.

Profitant idéalement de sa 5e position dans l'ordre des départs ce matin pour attaquer tout au long de la journée, Joan Barreda signe sa 3e victoire de l'année, sa 8e sur le Dakar, 4'03 devant son compatriote Marc Coma.
 
Marc Coma
 
3e à s'élancer ce matin, le Catalan a géré lors de cette 7ème étape, prenant la roue de Barreda dès que ce dernier l'eut rattrapé, pour ne plus la lâcher et ainsi contrôler l'écart avec son principal rival pour le titre.
 
Marc Coma
 
Stratégie également appliquée par le tenant du titre Cyril Despres, 3ème temps à Uyuni, 5'35 derrière le vainqueur du jour.
 
Cyril Despres
 
Déception en revanche pour Alain Duclos, piégé par sa position d'ouvreur en piste et victime d'une erreur de navigation en début de parcours, qui au final lui coûte près de 20 minutes à l'arrivée à Uyuni, où se tient l'historique bivouac de la 2ème étape marathon de cette 36ème édition, et où attendaient plusieurs milliers de spectateurs dont le président bolivien Evo Morales, venu en personne saluer les concurrents.
 
Alain Duclos
 
Conséquences, au général, le pilote Sherco perd sa 3e place provisoire, pour seulement 32 secondes au profit de Jordi Viladoms.
 
Jordi Viladoms
 
L'ancien porteur d'eau de Marc Coma, nouveau 3e mais à plus de 38 minutes du 2e, Joan Barreda, soit presque exactement le même écart qu'entre le pilote Honda et le leader Coma.
 
Cyril Despres
 
La lutte pour le titre en 2ème semaine prend déjà des allures de duel.
 
Michael Metge
 
Laia Sanz continue de superformer avec une superbe 12ème place de l'étape ce qui signifie que Laia a mis du gros gaz sur ces pistes roulantes.
 
Laia Sanz
 
Une performance qui lui permet de repasser sous la barre de la 20ème position en 19ème place du classement général soit une place de mieux qu'à la fin de l'étape 6.
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Dès 4H30 locales, le convoi des motos et des quads fait route vers la petite localité de Abra Pampa, proche du départ de la spéciale du jour.

Un départ retardé en raison des conditions météo (épais nuages bas) qui ne permettent pas aux hélicoptères de se rendre sur le parcours et d'assurer la sécurité de la compétition.

Finalement, la direction de course décide de modifier le parcours du jour et de donner le départ de la spéciale au CP3 posté juste avant le passage de la frontière, près de la localité de La Quiaca.

Le premier tronçon de la spéciale fait donc 130 kilomètres au lieu des 232 prévus.
 
Alain Duclos
 
Temps d’automne, verdure, petit lac et de la pluie qui trempe tout, cette deuxième journée pour nous à Salta, n’a rien à voir avec le Dakar qui occupe nos pensées.

Les pilotes sont partis ce matin très tôt pour leur 7ème étape et nous ne les retrouverons que demain après-midi à Calama.

Du coup, vers 5h30, après le départ de Francisco, nous sommes tous retourné nous coucher.

Ça ne fait pas très guerrier, mais nous en avions tous bien besoin!

L’organisation ne voulant pas que l’on quitte Salta avant lundi 4h du matin, nous voilà coincés un dimanche à la campagne.

La route pour le Chili passe par le Paso Jama et frôle les 5 000 mètres d’altitude.

Plus de 11h de route pour le camper, il faut mériter le passage de la Cordillère!
 
Joan Pedrero
 
Il semble qu’Alain, qui partait ce matin en premier, se soit perdu dès les premiers kilomètres de spéciale!

Une mauvaise piste et il aurait mis 4 à 5 minutes pour s’en apercevoir, ce qui le repousse au-delà de la 15ème place et lui fait même perdre la 3eme place du podium provisoire...

C’est dommage, mais à ce stade de la course, il n’y a là rien de catastrophique.

Il est à 30 secondes du 3ème et il reste 6 étapes!
 
Francisco Errazuriz
 
Joan est parti les poings serrés et il accroche une 4ème place de spéciale.

Longtemps en tête, il s’est fait décrocher sur la fin par un Barreda déchainé.

La deuxième semaine est donc enclenchée.

Souhaitons qu’elle nous apporte autant de satisfaction que la première et que le Chili soit pour toute l’équipe une réelle terre d’abondance.
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
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lundi 13 janvier
Liaison 24 km - Spéciale 462 km
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le classement de l'étape
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Cap sur le salar
 
Le salar d'Uyuni, c'est tout simplement le plus grand lac salé au monde!

Et les motards vont avoir l'occasion de le constater, puisqu'un tour complet de cette gigantesque étendue est au programme de la huitième étape.
 

Dans cet éblouissement de plus de 400 kilomètres, des incursions et des coupes « à travers sel » sont prévues, tout comme la visite de quelques îles qui donnent toute sa personnalité au site.

La carrure du volcan de Tunupa (5 300 m d'altitude) se détache continuellement dans le paysage.

 
 
Entre ciel et terre, il se peut aussi qu'une belle scène de rêve éveillé se joue sur fond blanc.

Les éléments en décideront !

On enjambe aujourd'hui la Cordillère des Andes pour entamer la séquence chilienne du rallye.

Une spéciale de transition y est dessinée pour la dernière journée que les autos passeront sans doubler de motos et de quads.
 
 
Le chrono du jour est accessible aux virtuoses du volant à l'aise sur des pistes rapides et dans un environnement fermé.

Mieux vaut soigner sa position de départ afin de s'économiser des manoeuvres de dépassement, bien que le respect strict du système Sentinel soit contrôlé avec attention en fin de journée.
 
 
 
Cyril Despres se rassure et Marc Coma assure
 

Dans une 8ème étape au parcours légèrement modifié, Cyril Despres s'est offert sa 1ère victoire de spéciale 2014, devant Joan Barreda et Marc Coma, désormais lancé dans un marquage à la culotte de son principal rival.

 
Cyril Despres
 
Bien que les conditions météorologiques aient empêché les motos de passer sur le Salar d'Uyuni comme initialement prévu, le spectacle a quand même été largement au rendez-vous de la 8ème étape, longue de 499km.
 
Cyril Despres
 

Et d'abord avec le retour au premier plan de Cyril Despres.

3ème à s'élancer en piste ce matin, le tenant du titre a rapidement rejoint Marc Coma pour rouler de concert et peu à peu revenir sur Joan Barreda.

 
Joan Barreda
 

Malgré un coup d'accélérateur du pilote Honda en fin de parcours, c'est au final le Français qui remporte son 1er succès au guidon d'une Yamaha, 2'10 devant Barreda et 2'16 devant Marc Coma.

 
Cyril Despres
 

Derrière, alors que le Portugais Helder Rodrigues et le Français Olivier Pain confirment la bonne forme des Honda et Yamaha avec les 4e et 5e temps du jour, la journée a été marquée par les difficultés de Sherco !

 
Olivier Pain
 
14'25 de perdues pour Juan Pedrero, mais surtout nouveau coup du sort pour Alain Duclos, cette fois victime d'une panne en début de parcours et qui perd encore près de 35 minutes.
 
Alain Duclos
 

Conséquences, au général, si le Franco-Malien reste 4ème, il compte désormais 21'47 de retard sur Jordi Viladoms et se retrouve sous la menace du Chilien Jeremias Israel Esquerre, 5e à 2'56 du pilote Sherco.

 

Jeremias Israel Esquerre

 

En tête, en revanche pas de changement, Marc Coma, bien aidé aujourd'hui par un Cyril Despres en lièvre idéal, continue à parfaitement contrôler son avance sur Joan Barreda, avec désormais 38'08.

 
Marc Coma
 
Vainqueur du jour, Cyril Despres gagne lui une place avec désormais le 9e rang général, mais à 2h23'58 du leader Coma.
 
Cyril Despres
 
Laia Sanz n'est jamais aussi forte que dans les finishes...

Son extraordinaire performance de l'an dernier est là pour le rappeler.

Et aujourd'hui l'espagnole s'est encore une fois montrée exemplaire en terminant dans le top 15.
 
Laia Sanz
 
Du coup la pilote Honda grapille deux places au général pour se retrouver 17ème....

Comme nous le relevons à chaque étape il s'agit d'une performance remarquable.
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Dès 6h00 locales, les concurrents Moto/Quad sont lancés dans le court parcours de liaison qui les mène vers la petite localité de Colchani, proche du départ de la spéciale.

Les 84 motos et 17 quads admis en course ce lundi doivent retrouver le soir le reste du plateau au bivouac de Calama, première étape du 3ème pays visité par ce Dakar 20174 : le Chili.

Initialement, les motos devaient contourner le salar d'Uyuni, le plus grand lac salé au monde.
 
Joan Pedrero
 
Mais une fois encore, les mauvaises conditions météorologiques ont contraint la direction de course a modifier quelque peu le parcours au dernier moment.

L’assistance a aujourd’hui traversé les Andes pour rejoindre le Chili.

11h30 de route… une route certes magnifique, avec des paysages à couper le souffle, mais après s’être levé à 3h du matin, les minutes et les heures qui s’enchainent semblent interminables !

Nous arrivons à Calama, qui est et qui restera encore pour longtemps, l’un des bivouacs les moins appréciés de tous ceux qui nous ont été donné de voir ces 6 dernières années.

Du vent en rafale en permanence, du sable qui s’infiltre partout, bref… des conditions de vie bien « pouraves » !
 
Joan Pedrero
 
En ce qui concerne la course et cette 8ème étape qui s’achève, autant laisser nos pilotes en parler eux-mêmes.
 
Joan Pedrero
Hier comme aujourd’hui je pars bien, je pars pour gagner, c’est normal… et puis il y a des configurations d’étape qui nous conviennent mieux que d’autres !

On peut dire que ces deux dernières ne nous convenaient pas vraiment.

Trop de grandes lignes droites qui se prennent à fond et où notre moto, à son stade actuel de développement, manque un peu de vitesse.

On prend 165 quand certains frôlent les 175 !!

Mais bon c’est comme ça, il faut marquer notre différence ailleurs… demain c’est ce qu’on va essayer de faire!
 
Joan Pedrero
 
 
Alain Duclos
Ce matin je suis bien parti.

Je crois que je suis dans le trio de tête aux premiers passages, et puis soudain la moto ne répond plus, elle fonctionne par intermittence et vers le kilo 50, elle s’arrête...

Plus rien !! Alors je descends, je regarde un peu tout, j’essaie de la redémarrer tout en faisant très attention à ne pas vider la batterie.

Les minutes filent à grande vitesse… je remarque enfin des fils endommagés sous la selle, je les reconditionne, un coup de démarreur, et ça repart !

Ok, derrière pas mal d’autres motards que je dois doubler, mais c’est quand même bon de retrouver une moto qui marche.

Je suis toujours 4 au général, mais les écarts se resserrent, ça va être chaud jusqu’à la fin.
 
Alain Duclos
 
Francisco n’a pas eu de gros soucis sur cette deuxième étape marathon.

Comme à son habitude, il ne parle pas trop et écoute beaucoup ses ainés!

Demain nous abordons la 9ème étape et les motos commencent à souffrir…

Nous avons déjà parcouru 5 600 kms dans des conditions de course extrêmes et même les pièces les plus solides peuvent montrer une faiblesse passagère.

Sur la moto d’Alain, c’est un insert qui a lâché et une pièce s’est décalée jusqu’à aller toucher une connexion électrique alors bien protégée…
 
Joan Pedrero
 
« Souffrir ou mourir »… ce pourrait être un bon slogan ou un bon titre de film ça!

Nous n’en sommes pas là évidemment, mais on sent une tension doucement nous s’immiscer en nous, comme voulant nous prendre à la gorge pour nous priver de cet air régénérateur!

C’est un point dur qui tranche avec notre incroyable première semaine et qu’il nous faut absorber au plus vite…

Demain nous retrouvons enfin l’océan et les dunes d’Iquique qui s’y jettent, façonnant le plus beau des toboggans.

L’équipe reste soudée et à pied d’œuvre pour que rien ne nous échappe…. …

Et ceci jusqu’au bout!
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
étape 9
 
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mardi 14 janvier
Calama - Iquique
Liaison 32 km - Spéciale 422 km
le podium de l'étape - 1. Coma - 2. Despres - 3. Pedrero
le classement de l'étape
le classement général
 
Le Dakar 2014 atteint sa pointe nord à Iquique, où les concurrents verront aussi l'océan pour la première fois de l'année.
 
Surtout, les pilotes et équipages retrouvent, après une première partie de spéciale plutôt cassante, les dunes de l'Atacama. Sur près de 150 km, les meilleurs franchisseurs auront la parole.
 
 
Le grand frisson est attendu en toute fin de journée, sur les trois kilomètres de la descente d'Iquique : le dénivelé moyen dépasse les 30 % et il est presque déconseillé de freiner. La loi de la pesanteur s'exprime à plein, le bivouac se rapproche très vite !
 
 
 
Marc Coma intouchable, Barreda pénalisé
 
Dans une 9ème étape, marquée par la présence du fesh-fesh et du sable, Marc Coma a marqué les esprits et conforté sa place de leader du général en remportant sa 23e spéciale sur le Dakar, la 2e en 2014, 1'21'' devant son désormais seul rival, Joan Barreda (qui écopera d'une pénalité pour excès de vitesse et sera rétrogradé 9ème), et 5'28'' devant le Français Cyril Despres.
 
Marc Coma
 
Annoncée comme l'une des étapes clés de cette 36e édition, la 9e spéciale, longue de 422km entre Calama et Iquique, aura surtout permis à Marc Coma de prendre un peu plus l'ascendant psychologique sur le reste du plateau.
 
Marc Coma
 
3e à s'élancer en piste, derrière Barreda et Despres, le triple vainqueur catalan a rapidement rejoint ses adversaires pour ensuite rouler en leur compagnie, démontrant ainsi toute sa maîtrise de la course.
 
Joan Barreda
 
Au final, Coma remporte ainsi sa 2e étape 2014, la 23e sur le Dakar, 1'21'' devant son compatriote et dauphin provisoire au général, Joan Barreda, et 5'28'' devant Cyril Despres, le tenant du titre, ralenti en fin de spéciale par la crainte de manquer d'essence dans les dunes et donc contraint de gérer sa consommation.
 
Cyril Despres
 
Derrière, la journée a été marquée par les nouveaux problèmes d'Alain Duclos, cette fois trahi par une soupape de sa Sherco et contraint de rallier le bivouac « à la ficelle » derrière son coéquipier Francisco Errazuriz.
 
Francisco Errazuriz
 
Le Franco-Malien abandonne ainsi toutes prétentions au général, dont la tête est toujours aussi « froidement » occupée par Marc Coma, qui porte son avance sur Joan Barreda à 55'19''.

Mais les pénalités infligées à Joan Barreda permettent à son coéquipier Joan Pedrero de se classer 3ème de l'étape
 
Jordi Viladoms
 
Cerise sur le gâteau pour Coma, les malheurs de Duclos permettent à son porteur d'eau, Jordi Viladoms, 6e du jour, de respirer en 3e position du général avec désormais 28'21'' d'avance sur le toujours aussi régulier Chilien Jeremias Israel Esquerre.
 
Jeremias Israel Esquerre
 
Lancé dans une folle remontée au classement général, Cyril Despres gagne encore une position aujourd'hui et pointe désormais 8e, mais à toujours près de 2h30' du leader Marc Coma.
 
Cyril Despres
 
Enfin, mention spéciale pour Laia Sanz, première féminine du classement général, et qui signe un fantastique 9e meilleur temps du jour.
 
Laia Sanz
 
Mais les pénalités infligées après l'arrivée à Joan Barreda et Jordi Viladoms permettent à la pilote espagnole de se classer finalement 7ème ce qui est tout bonnement exceptionnel.
 
Laia Sanz
 
Du coup Laia Sanz gagne encore une place au général et passe de la 17ème à la 16ème position.
 
Laia Sanz
 
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Course finie pour Alain Duclos
 
Difficile de l’admettre mais la compétition est parfois dure et sans pitié….

Alors qu’il était parti, comme tous les jours, déterminé à finir la spéciale dans les tous premiers, un ressort de soupape plus loin, le moteur s’arrête et tout est terminé !

C’est une façon de voir. Mais après une première semaine exceptionnelle, ce n’est pas du tout notre avis.

Tout n’est pas terminé… bien au contraire, tout commence !

Parce que ce qui a été montré jusque-là hisse l’équipe, la moto et Sherco dans une arène où seuls les tous meilleurs s’affrontent.

Parce que nous avons tenu le haut du classement pendant 8 étapes avec 2 victoires à la clé.

Alors l’histoire du Sherco Rally Factory Team a bien commencé ces jours-ci… c’est une certitude !
 
Alain Duclos
 
Alors que nous roulons encore sur la route qui longe le Pacifique jusqu’à Iquique, nous sommes alertés par sms et nous apprenons qu’Alain n’avance plus.

Dès que nous captons un signal du réseau local, nous l’appelons et les symptômes qu’il décrit sont sans appel.

Un ressort de soupape s’est vraisemblablement brisé et le moteur loin d’être endommagé n’ira pas plus loin.

L’assistance n’est possible qu’au bivouac ou en route, si les deux parcours de la course et de l’assistance sont les mêmes… mais jamais en course.
 
Alain Duclos
 
En spéciale, seule l’aide entre concurrents est autorisée.

Il faut donc trouver un motard qui accepte de le remorquer.

Ce que fait sans réfléchir Francisco, lorsqu’il arrive à sa hauteur.

Mais se profilent à l’horizon les dunes et le fech-fech d’Iquique et dans cet univers, le remorquage est totalement impossible.

Au CP2 la course s’arrête donc pour Alain parce qu’il lui est impossible de ce point de penser relier l’arrivée.

C’est la gorge serrée que nous prenons ensemble la décision de cet abandon.

Il n’y avait malheureusement rien d’autre à faire…
 
Alain Duclos
 
Joan termine l’étape 3ième et son moral est toujours au plus haut Joan Pedrero

Dans la première partie, il y avait beaucoup de pièges, de pierres, et de navigation dans les différents rios qui s’offraient à nous.

Ensuite une longue ligne droite coupée à plusieurs endroits par de géantes saignées creusée par les pluies.

Et enfin les dunes. C’est là où je pensais ne pas être dans le coup et finalement je remonte les boys devant moi.

Dans les dunes, j’étais à fond et je me suis régalé.
 
Joan Pedrero
 
Francisco a encore joué les bons samaritains en remorquant Alain jusqu’au CP2.

Toujours silencieux et très discret, il suit son bonhomme de chemin qui dès demain va entamer une vertigineuse descente plein Sud vers Valparaiso.

Le moral des troupes est certes un peu altéré, mais nous n’oublions pas qui nous sommes, d’où nous venons et surtout ce que nous avons prouvé jusqu’aujourd’hui.

Le sport mécanique dicte sa loi et ce ressort scelle une belle, très belle histoire.

Nos yeux sont résolument tournés vers notre dernier pistolero, capable de briller dès qu’il en aura l’occasion.

Joan est un athlète qui ne renonce jamais.

Il l’a prouvé et nul doute qu’il le prouvera encore…
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
étape 10
 
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mercredi 15 janvier
Liaison 53 km - Spéciale 631 km - liaison 5km
le podium de l'étape - 1. Barreda - 2. Rodrigues - 3. Despres
le classement de l'étape
le classement général
 
La descente du littoral pacifique débute une spéciale scindée en deux tronçons aux caractéristiques bien distinctes.
 
Le coup de main pris dans l'étape de la veille pourra à nouveau être mis à profit dans le sable des 200 premiers kilomètres.

Il faudra encore davantage de doigté pour attaquer les passages de fesh-fesh de la deuxième partie.
 
 
Une fois cette délicate affaire évacuée, tout le monde sera ravi de serpenter sur les pistes de mines de la région.

Et surtout d'être accueilli par le somptueux rocher de La Portada à quelques encablures du bivouac d'Antofagasta.
 
 
 
 
Toujours marquée par la forte présence de sable et de fesh-fesh, la 10e étape a vu la 4e victoire d'étape en 2014 de l'Espagnol Joan Barreda, devant Helder Rodrigues et Cyril Despres.
 
Joan Barreda
 

1er à s'élancer en piste, le leader du général Marc Coma a lui géré toute la journée et concède au final 11'26'' à son dauphin provisoire, mais compte encore 44'10 d'avance en tête.

 
Marc Coma
 

Malgré sa pénalité de 15 minutes pour vitesse excessive hier, Joan Barreda croit toujours en ses chances de victoire et l'a montré lors de la 10e étape, longue de 688 km entre Iquique et Antofagasta.

 
Joan Barreda
 

10e à s'élancer ce matin pour la 1ère des deux spéciales du jour, le pilote Honda a profité de cette position idéale en piste pour suivre les traces des premiers et « ouvrir en grand » tout au long du parcours.

 
Joan Barreda
 

A la clé, 6 motos doublées en piste et une 9e victoire d'étape sur le Dakar, 8'00'' devant son coéquipier portugais Helder Rodrigues, et 9'40'' devant Cyril Despres.

 
Helder Rodrigues
 

2e à partir à l'assaut du chrono du jour, le tenant du titre a rapidement rattrapé le vainqueur d'hier, Marc Coma.

 
Marc Coma
 

Une roue idéale à prendre pour le leader du général qui s'est ainsi contenté de suivre son ancien « meilleur ennemi » pour rouler sur un bon rythme, mais sans risque, et ainsi signer le 5e temps du jour à 11'26'' de Barreda.

 
Cyril Despres
 
Aucune raison cependant de s'inquiéter pour Coma qui compte désormais 44'10'' d'avance sur Barreda en tête du général, et plus de 2h sur son porteur d'eau Jordi Viladoms, également pénalisé de 15 minutes hier soir, mais pour changement de moteur cette fois.
 
Jordi Viladoms
 
Alors que Cyril Despre remonte encore dans la hiérarchie pour désormais pointer 6ème, la mauvaise nouvelle du jour vient du Chilien Jeremias Israel Esquerre, contraint à l'abandon sur chute, et qui laisse ainsi sa 4e place du général à Olivier Pain, par ailleurs 4e meilleur chrono du jour.
 
Jeremias Israel Esquerre
 
Le pied du podium qui devrait être l'objet d'une belle bagarre puisque Pain, Rodrigues, Despres et le Polonais Przygonski se tiennent en seulement 13'03''.
 
Przygonski
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Un bivouac que l’on connaît bien.

Une nouvelle fois au bord de la mer, certes sur du sable fin, mais avec ce petit vent marin qui rafraîchit une chaleur écrasante.

Aujourd’hui, deux spéciales et 240 kms de liaison.

Pour Joan et Francisco, une étape de transition avant l’énorme journée de demain et ses 605 kms de spéciale !

Joan est donc resté tranquille et a fait sa trace sans forcer.

Comme il ne joue aucune place au général, l’important pour lui (et pour nous !) reste une victoire d’étape... encore une...et c’est à ça qu’il pense à chaque instant !
 
Joan Pedrero
 
 
Joan Pedrero
La moto va super bien.

On a changé le moteur hier soir afin d’éviter un problème de ressort de soupape, et ce nouveau moulin fonctionne à merveille.

Alors j’attends avec impatience la grosse étape de demain.

Tout le monde la présente comme l’étape référence de ce Dakar… alors je vais tout faire pour y être aux avants postes...
 
Joan Pedrero
 
Aujourd’hui Francisco n’a dû tirer personne … si ! si !

Et c’est comme ça que nous l’avons accueilli…

Le jeune chilien introverti a tout de même fini par sourire !!
 
Joan Pedrero
 
Alain nous a donc rejoint dans le camper et c’est avec une partie de son assistance qu’il a fait ce trajet vers Antofagasta.

Entre satisfaction du travail accompli et quel travail (!!), et une certaine boule au ventre bien légitime après avoir vu s’évanouir tout espoir de podium final… il plaisante... puis parfois se renferme un peu.

Mais son naturel souriant et bon vivant prend le dessus.

Sa peine ainsi ne disparaitra que plus vite...
 
Francisco Errazuriz
 
 
 
 
 
 
étape 11
 
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jeudi 16 janvier
Antofagasta - San Salvador
Liaison 144 km - Spéciale 605 km
podium de l'étape - 1. Despres - 2. Pain - 3. Viladoms
le classement de l'étape
le classement général
 
En plus de la distance, les concurrents seront ici testés sur l'ensemble des difficultés que propose le désert d'Atacama…et tout ce que le rallye raid exige comme qualités.
 

Après les pistes de mines, puis les nombreux rios à négocier, les pilotes seront appelés à se départager au coeur des dunes de Copiapo : sept heures au guidon sont programmées pour les plus rapides des motards.

 
 
Autant dire que cette journée décisive ne manquera pas d'opportunités pour faire son retour dans le match pour la gagne. Ce sera l'étape de référence de l'édition 2014.
 
 
Malgré une chute en début de parcours, Marc Coma a encore démontré son statut de patron du Dakar 2014, en signant sa 3e victoire de l'année sur l'une des longues spéciales de cette 36e édition avant d'être déclassé à la 10ème place au profit de Cyril Despres comme en atteste (sauf erreur) le classement officiel de l'étape.
 
Cyril Despres
 
605km chronométrés entre Antofagasta et El Salvador au programme des concurrents pour la 11ème étape du Dakar 2014 qui a vu un nouveau festival de Marc Coma.
 
Marc Coma
 
5ème à s'élancer en piste ce matin, le leader du général a, au prix d'une chute dès la 1ère heure de course, attaqué sur toute la première partie, pour finalement rentrer dans les dunes dans le sillage de Cyril Despres, passé lui premier en piste dès le début de la spéciale.
 
Marc Coma
 
Les deux hommes finiront le reste de la spéciale ensemble et c'est donc logiquement le Catalan qui signe le meilleur chrono du jour 2'51'' devant Cyril Despres.
 
Cyril Despres
 
Derrière les deux hommes, le 3e temps du jour revient à un excellent Olivier Pain, lancé dans une folle bagarre pour le podium final avec Jordi Viladoms, qui ne lâche cependant qu'une petite trentaine de secondes au pilote Yamaha.
 
Jordi Viladoms
 
Conséquences au général, Marc Coma porte son avance à 52'36'' sur Joan Barreda, parti en tête ce matin, mais qui a chuté au km 250 de la spéciale du jour, brisant tous ses instruments de navigation dans la manœuvre, et donc contraint ensuite de finir la spéciale à vue.
 
Joan Barreda
 
Grâce à son 3e temps du jour, Olivier Pain revient à 13'44'' de la 3e marche du podium, toujours détenue par Jordi Viladoms.
 
Olivier Pain
 
De son côté, Cyril Despres continue sa remontée au général et ne compte plus désormais que 43'' de retard sur la 5e place d'Helder Rodrigues.
 
Cyril Despres
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
On a du mal à y croire, mais dans deux jours nous sommes à Valparaiso et il en sera terminé de ce Dakar 2014!

Une certaine routine s’est installée et les jours s’enchainent presque sans pouvoir, ni vouloir, les compter.

Mais la fatigue pour certains a fait son apparition et cette fatigue-là est bien réelle...

Ce matin au départ d’Antofagasta, Francisco n’arrivait même pas à se lever pour mettre son casque.

C’est vrai qu’il parle très peu, mais la nuit était encore noire qu’il ne bougeait ni ne parlait. Il était prostré, vissé dans un fauteuil de camping posé près du camper...
 
 
Francisco Errazuriz
Je suis très fatigué.
Je ne pensais pas l’être autant.
Je me couche trop tard à cause du road-book qui me prend trop de temps.
D’ailleurs je vois bien que je ne gère pas bien mon temps.
Alors voilà, ce matin je suis déjà cuit alors qu’il y a aujourd’hui la plus longue étape du rallye!

La moto ça va et je me sens bien dessus, je n’ai pas de problème ni d’appréhension pour rouler, que ce soit dans le fech-fech, les dunes ou les pierres…
C’est juste que physiquement j’ai mal….
 
Francisco Errazuriz
 
Pour Joan, c’est plus un état de déception…
Joan Pedrero
Aujourd’hui, j’ai quitté le bivouac avec la ferme intention de gagner cette étape et, partant de la douzième place, tout se présentait bien.

Mais le sort s’acharne !

Au kilomètre 10… tu te rends compte, après seulement 10 kms, je sens l’amortisseur arrière qui faiblit et rapidement je comprends que j’ai perdu toute son huile.

Il ne me reste plus que le gros ressort pour que la moto ressemble encore à quelque chose…
 
Joan Pedrero
 
Et en face de moi, 590 kms de spéciale !!

Alors j’ai tout donné, et mes jambes ont fait le reste.

Sur les pistes rapides, dans les grands virages à fond, les sauts, les compressions… ça a été un enfer… mais bon, c’est le boulot non ?

Dans les dunes par contre, j’ai fait une super performance et je suis certainement celui qui les a passées le mieux…

Alors croisons les doigts pour demain.

Parce qu’il ne reste que deux étapes et il m’en faut au moins une!
 
Joan Pedrero
 
El Salvador est une ville minière où ici rien n’existe sans la mine…

Autour de nous il n’y a rien, rien d’autre que des pierres, du sable et du vent !

Depuis Calama, nous recevons tous les jours la visite de notre partenaire Samsung et de leurs clients et amis…

Il y a du bleu partout, des poignées de mains, des sourires…

Offrons-leur deux derniers jours de folie!
 
Joan Pedrero
 
 
 
 
 
 
étape 12
 
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Vendredi17 janvier
El Salvador - La Serena
Spéciale 350 km - Liaison : 350 km
podium de l'étape - 1. Despres - 2. Coma - 3. Pain
le classement de l'étape
le classement général
 
Le site choisi en altitude, à El Salvador, domine nettement l'emplacement habituel du bivouac de Copiapo.
 
 

Ce positionnement permet d'éviter la menace de la Camanchaca, le brouillard matinal qui perturbe quelquefois le départ des étapes.
 
 
Les dunes feront encore partie du jeu, spécialement sur un large cordon à franchir en fin de spéciale.

Qui dit dunes, dit aussi « tankage » !

Dès lors, dans les catégories où le contexte est serré, les leaders peuvent encore se mettre en danger.
 
 
Sur la dernière grande spéciale de sable de ce Dakar 2014, Cyril Despres a à nouveau dominé les débats pour remporter au final sa 2e spéciale de l'année, devant Marc Coma.
 
Cyril Despres
 
Le leader du général toujours en plein contrôle, et d'autant plus libéré que son plus proche poursuivant Joan Barreda a lui connu de gros problèmes mécaniques.
 
Joan Barreda
 
Despres enchaine, Coma déroule, Barreda sombre… 350 km chronométrés qui terminent dans les dunes de Copiapo, mais une étape de 699 km entre El Salvador et La Serana au programme des concurrents pour l'avant-dernière étape de ce Dakar 2014.
 
Cyril Despres
 
Une spéciale remportée de main de maître par Cyril Despres, pour sa 2e victoire 2014, sa 33e sur un Dakar !
 
Cyril Despres
 
2e à s'élancer ce matin derrière Marc Coma, le tenant du titre est rapidement revenu sur le Catalan et l'a dépassé pour ouvrir la piste, suivi à la trace par l'actuel leader du général, toujours en pleine gestion de sa fin de course.
 
Marc Coma
 
Derrière, la mauvaise opération du jour est pour Joan Barreda, 2e du général au départ d'El Salvador ce matin.

Victime d'une chute suivie de problèmes électriques sur sa Honda, le Catalan a dû s'arrêter plusieurs fois à partir du km 265 et a rallié l'arrivée à pied, 2h29'35 après Despres !
 
Joan Barreda
 
De quoi faire le bonheur d'Olivier Pain, 3e temps du jour, à 5'57'', mais également d'Helder Rodrigues , 4e à 7'21'', et Jordi Viladoms, 5e à 9'10''.
 
Olivier Pain
 
En effet, au général, Marc Coma, qui a écopé d'une pénalité de 15 minutes hier soir pour changement de moteur, prend un avantage définitif pour la gagne avec désormais 1h59'49'' d'avance sur… son porteur d'eau Jordi Viladoms.
 
Jordi Viladoms
 
Le 2e Catalan du classement qui devra toutefois se méfier lors de l'ultime étape, avec seulement 10'27'' d'avance sur la 1ère Yamaha, celle d'Olivier Pain, mais lui-même talonné par son chef de file, Cyril Despres, à 3'45'', et qui peut toujours espérer finir sur le podium à Valparaiso.
 
Marc Coma
 
Joan Barreda pointe lui désormais 7e, à 3h04'54''…
 
Joan Barreda
 
12ème aujourd'hui Laia Sanz a très vite récupéré de ses mésaventures de la veille pour terminer à la 12ème place.
 
Laia Sanz
 
Une très bonne étape qui lui fait regagner 3 places au général à la porte du top 15 en 16ème position.
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Nicolas Chaix, Team Manager
 
Parti 7, Joan s’est perdu dans les dunes et a, en plus, loupé un waypoint. Mauvaise journée.

Plus qu’une seule étape et nous tirerons rapidement le bilan de cette édition 2014 
 
Joan Pedrero
 
 
 
 
 
 
pause de charme
 
 
 
 
 
 
 
étape 13
 
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Samedi 18 janvier
La Serena - Valparaiso
Liaison : 122 km - Spéciale : 157 km - liaison : 256 km
podium de l'étape - 1. Barreda - 2. Pain - 3. Rodrigues
le classement de l'étape
le classement général
 
Avant d'admirer les collines colorées par les maisons de Valparaiso, ce sont des collines essentiellement plantées de cactus que les pilotes vont avaler sur la dernière spéciale du rallye.
 
 
La joie et la fierté de la ligne d'arrivée approchent, mais les statistiques sont formelles : chaque année, un ou plusieurs pilotes échouent lors de cet ultime effort, alors prudence !
 
 
Même si près du but, la vigilance reste la meilleure alliée pour mériter sa photo sur le podium final : le premier organisé en nocturne dans l'histoire du Dakar.
 
 
 
Avec Marc Coma et Jordi Viladoms aux deux premières placesl'école catalane fait un carton plein sur l'édition 2014.
 
Marc Coma
 
Derrière les deux pilotes KTM, le Français Olivier Pain complète le podium en résistant dans l'ultime étape à son leader Cyril Despres.
 
Olivier Pain
 
L'année dernière, KTM avait signé avec Cyril Despres et Ruben Faria un doublé de choc du leader et de son porteur d'eau.

Pour son retour sur le Dakar, c'est avec le même sens du collectif que Marc Coma signe sa quatrième victoire, suivi sur le podium par son fidèle lieutenant, Jordi Viladoms, qui l'avait déjà accompagné dans ses succès en 2006 et 2009.
 
Marc Coma
 
Depuis 2011, année de son dernier titre, la méthode Coma, fondée sur une prise de distance brutale avec ses rivaux sur une seule spéciale, n'a pas fondamentalement évolué.
 
Marc Coma
 
Cette année, c'est pendant le quatrième jour de course, deuxième partie de l'étape marathon menant à Chilecito, que le revenant a frappé un grand coup, en délogeant Joan Barreda du fauteuil de leader, pendant que Cyril Despres laissait déjà filer une partie de ses chances de victoire sur des problèmes électriques.
 
Cyril Despres
 
Après avoir pris ses aises, Coma s'est appliqué à réciter un sans-faute, là où ses adversaires accumulaient les cabrioles, les pannes, les imprécisions… et les heures de retard.
 
Marc Coma
 
Premiers à quitter la scène, les deux motards qui accompagnaient Despres sur le podium l‘an dernier, Ruben Faria et « Chaleco » Lopez, se sont éliminés sur chute, tandis que le champion du monde Paolo Gonçalves voyait sa Honda et ses ambitions partir en fumée pendant la 5ème étape.
 
Paulo Goncalves
 
A ce stade, les nombreuses désillusions étaient compensées par le vent de fraîcheur soufflé par les pilotes Sherco.
 
Alain Duclos
 
Relayant son coéquipier Juan Pedrero au tableau des étapes, Alain Duclos se positionnait comme un prétendant de plus en plus crédible au podium, du moins à la journée de repos.
 
Alain Duclos
 
Mais après une première dégringolade dans la 7ème étape, le moteur de sa Sherco a définitivement rendu l'âme deux jours plus tard.
 
Joan Pedrero
 
Dans les derniers jours, Marc Coma a pu poursuivre sa route en gardant un œil lointain sur Joan Barreda.
 
Joan Barreda
 
Mais le poursuivant le plus menaçant, revenu à une grosse demi-heure à la faveur d'une pénalité infligée au leader en raison d'un changement de moteur, a finalement trébuché au moment précis où l'apprentissage de la constance semblait assimilé.
 
Joan Barreda
 
A la veille de l'arrivée, le flambeur de l'année, vainqueur de 5 étapes, s'est écroulé dans les dunes de Copiapo, où il a laissé filer plus de deux heures pour s'échouer à la 7ème place du général.
 
Joan Barreda
 
Pendant ce temps, Cyril Despres continuait quant à lui son entreprise de remontée dans la hiérarchie… avec une réussite qui récompense son obstination.
 
Cyril Despres
 
Relégué en 12ème position à la 5ème étape, puis 11ème à la journée de repos, le quintuple vainqueur a progressé par petits bonds pour finalement échouer au pied du podium juste derrière son équipier Olivier Pain.
 
Olivier Pain
 
Le doublé Yamaha en 3ème et 4ème position est suivi d'une représentation honorable de Honda, avec Helder Rodrigues (5ème), Joan Barreda (7ème) et Daniel Gouet (8ème).
 
Daniel Gouet
 
A distance raisonnable, Laia Sanz complète le beau tableau catalan en allant chercher la 16ème place du général, une des meilleures performances féminines sur le Dakar, après Christine Martin (10ème en 1981) Nicole Maitrot (14ème en 1982) et Véronique Anquetil (15ème en 1984).
 
Laia Sanz
 
 
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l'étape par Eric Schiano
 
J'ai eu la chance de faire partie de la première épopée de Sherco/Crocoaventures sur le Dakar en 2009.

A la clé, nous placions 2 motos sur le podium d'arrivée : ma 250 et la 450 de David Estrade...et faisions notre entrée dans la légende du Dakar !!!
 
Eric Schiano
 
Force est de constater que depuis, un travail colossal a été accompli et nous sommes enchantés des exploits accomplis au début de ce Dakar 2014.
 
Francisco Errazuriz
 
Nous sommes venus pour rouler devant, nous l’avons fait, et bien fait (!), avec notre équipe atypique, mais solidaire et unie par l’esprit de famille qui la caractérise aussi.
 
 
Cet esprit devenu presque une “marque de fabrique” a un instigateur,, une espèce de Charles Lindbergh de la moto de Rallye raid... notre pote Nicolas.
 
Joan Pedrero
 
Pour avoir imaginé ce projet un peu dingue, déployé tant d'efforts, emmené toute l'équipe au pied des montagnes andines et insuffler toute cette énergie à les soulever...
 
 
Pour nous avoir fait vibrer et rêver cette année, comme les autres d’ailleurs... Pour tout ça, chapeau bas mec!
 
Joan Pedrero
 
 
 
 
 
 
pause de charme
 
 
 
texte - Dakar, Nicolas Chaix - adrien
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