HOMMAGE à Patrick Pons |
|
Une vie, une légende... |
|
2011 consacre la 30ème année de disparition de Patrick Pons et c’est également le 50ème anniversaire de Yamaha en GP moto…
Deux événements majeurs que les magasins Patrick Pons Diffusion ont voulu honorer à travers une exposition éphémère unique et inédite rassemblant toutes les motos de P. Pons et Ch. Sarron actuellement en Europe...
L'occasion de retracer la carrière de Patrick Pons à travers sa biographie et son palmarès fourni.
Une carrière trop courte qui l'a conduit à décrocher le titre de champion du monde 750 en 1979, sept ans après sa victoire en Coupe Kawasaki. |
|
|
|
Un millésime 1979 également marqué par la première victoire en GP d'un certain Graziano Rossi qui allait devenir père cette même année d'un petit Valentino...
Après des débuts fulgurants des blessures freinent sa progression en 1977 avant que la marche en avant ne reprenne en 1978 puis finalement en 1979 où il décroche le titre 750.
1980 avait débuté sous les meilleurs auspices puisque Patrick Pons avait remporté la prestigieuse épreuve des 200 Miles de Daytona avant de progresser en GP avec une moto semi officielle peu compétitive et de terminer second du Bol d'Or.
Malheureusement le GP d'Angleterre à Silverstone lui sera fatal. Patrick Pons décédera des suites de ses blessures contractées lors d'une chute en course. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
les débuts |
|
sommaire |
|
Fils d’un fondé de pouvoir d’une banque d’affaires, Patrick Pons est né le 24 décembre 1952 à Paris.
C’est dans le XVIème arrondissement de la capitale que Patrick passe ses premières années et débute sa scolarité.
Mais son caractère « affirmé » et des résultats moyens à l’école font qu’il est envoyé en pension dans le sud de la France.
Puis à Saint Gervais et à Megève pour continuer ses études.
Les lieux sont propices à la pratique du ski et Patrick, qui a débuté ce sport dès l’âge de sept ans avec ses parents, participe à ses premières compétitions.
Il a quatorze ans. Parallèlement, il découvre la conduite des cyclomoteurs et devient vite passionné par les engins motorisés. |
|
|
|
À seize ans Patrick a une 125, puis une 350, une 400 et, à dix-huit ans, une 500.
Le ski c’est bien, mais la moto c’est encore mieux pour lui qui aime la vitesse et la griserie qu’elle procure.
La vitesse le fascine et Patrick veut faire de la compétition.
Il acquiert une partie cycle PLT dans laquelle est monté un moteur trois cylindres Kawasaki 500. Mais le résultat n’est pas concluant.
Il s’offre alors une 250 Yamaha TD2 et débute en championnat de France national. |
|
|
|
Nous sommes en 1971. Patrick comprend vite que s’il veut percer dans cette discipline, il est impératif que l’on parle de lui dans les médias.
Il s’inscrit donc, la saison suivante, à la Coupe Kawasaki Moto Revue, la formule de promotion la plus médiatisée du moment.
En effet, l’association de la marque japonaise avec cet hebdomadaire pour l’organisation de ce challenge donne lieu à la publication d’un compte-rendu important après chacune des courses.
Patrick Pons remporte l'édition 1972, son objectif est atteint : il est médiatiquement connu. |
|
|
Coupe Kawasaki 1972 |
|
Il va pouvoir devenir pilote professionnel. Parmi les pilotes français qui ont marqué l’histoire mondiale de la moto, un grand nombre a usé son cuir dans les années 1970 et 1980.
A cette époque, la pépinière française est riche de talents.
Pilotes privés, pilotes d’importateurs ou d’usine se bagarrent en championnat de France et en championnat du Monde.
|
|
|
Patrick Pons 1974 |
|
En France, dans les catégories 125, 250 ou 500, il faut gagner sa place sur la grille de départ car, souvent, plus de soixante pilotes sont inscrits pour vingt-cinq ou trente places sur la grille.
En championnat du Monde, c’est l’organisateur qui sélectionne les pilotes qui complètent la liste de notoriété des engagés d’office, en fonction de leur palmarès. Là encore, les places sont chères.
Parmi tous les pilotes français un se distingue par son attaque, son charisme et sa volonté d’être toujours aux avant-postes en jonglant en permanence avec la limite.
Il s’appelait Patrick Pons ! |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1973 - 1975 |
|
sommaire |
|
Engagé dans l’écurie Motul en 1973, il fait ses premières courses inter avec une TD3.
Les résultats sont prometteurs et, bien vite, la presse spécialisée le présente comme un espoir de la vitesse française en Grand Prix.
Jean-Claude Olivier, le directeur du département moto de Sonauto, l’importateur Yamaha en France, après une prise de contact effectuée lors de l’épreuve de Montlhéry, reçoit Patrick dans son bureau.
JCO lui propose de courir à Bourg-en-Bresse sur une Yamaha préparée par Maingret.
Le résultat est probant et Patrick intègre officiellement, dès le mois de mai, le team Sonauto Yamaha. Pons fait équipe avec Christian Bourgeois dans cette écurie. |
|
|
|
Pour participer aux courses du championnat du monde, Sonauto reçoit des moteurs de l’usine Yamaha.
Pourvus d’un refroidissement liquide, ces moteurs sont similaires à celui avec lequel Jarno Saarinen fût champion du monde en 1972.
Rapidement aux avantpostes, Patrick est troisième des championnats de France F1 et F2. En championnat du monde, Patrick se classe dixième en 250, précédant même son coéquipier, pourtant plus expérimenté, de quatre places.
Il est treizième en 350.
|
|
|
|
C’est dans cette dernière catégorie qu’il réalise, le 23 septembre, son premier podium en Grand Prix, lors de la manche espagnole. En 1974, Patrick Pons continue sur la lancée de sa fin de saison et enchaîne les bonnes performances.
En 350, il est cinq fois dans les quatre premiers sur six résultats comptabilisés, tout comme en 250.
Auteur de deux podiums en 350 et de trois en 250, il est troisième au championnat du monde dans les deux catégories.
Quatrième du Grand Prix de Belgique 500 au guidon d’une Yamaha à cadre coque Droulhiole, Patrick est classé avec ce seul résultat 23e du mondial 500. |
|
|
|
Pour la saison 1975, Patrick Pons est le seul pilote du team Sonauto Yamaha.
Christian Bourgeois, grièvement blessé en 1974, a décidé de ne plus participer aux Grands Prix, mais seulement au championnat de France et à la Formule 750.
Sur les conseils du pilote français Olivier Chevalier, la SEITA, fabricant des cigarettes Gauloises, souhaite être partenaire du team Sonauto Yamaha. |
|
|
|
L’affaire est rapidement conclue pendant l’intersaison. Un autre partenaire vient soutenir l’écurie en la personne du pétrolier BP.
C’est aux guidons des Sonauto Yamaha à la livrée jaune, blanche et bleue que Patrick attaque les Grands Prix.
Patrick termine en cinquième position au championnat 250 et 350.
Cette même saison, Patrick pilote dans le championnat FIM 750 la fameuse Yamaha TZ700 et termine à une superbe troisième place du classement général en ayant remporté l’épreuve allemande. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
les motos de l'exposition |
|
sommaire |
|
|
Yamaha TZ 250 |
|
cliquer pour télécharger la fiche en un peu plus grand |
|
|
|
Yamaha TZ 750 |
|
cliquer pour télécharger la fiche en un peu plus grand |
|
|
|
Yamaha TZ 750 OW31 |
|
cliquer pour télécharger la fiche en un peu plus grand |
|
|
|
Yamaha TZ 500 (OW53) |
|
cliquer pour télécharger la fiche en un peu plus grand |
|
|
|
Yamaha TZ 250 |
|
cliquer pour télécharger la fiche en un peu plus grand |
|
|
|
Yamaha YZR 500 |
|
cliquer pour télécharger la fiche en un peu plus grand |
|
|
|
|
|
|
|
|
haut de page |
|
|
|
|
1976 - 1979 |
|
sommaire |
|
Pour la saison 1976 l’écurie Sonauto Yamaha recrute le prometteur Gérard Choukroun et espère obtenir d’excellents résultats avec ses deux pilotes.
Malheureusement dès le premier GP au Venezuela, Pons se blesse, fait son retour en été pour de nouveau chuter gravement en août.
Patrick Pons propose à Jean-Claude Olivier de prêter ses motos à un jeune qui monte Christian Sarron.
Sarron pilote déjà la moto du fan club de Patrick. Patrick Pons veut aider, preuve de sa générosité, ce jeune pilote qui est lui aussi passé avec succès par la Coupe Kawa.
De son côté, Choukroun ne parvient pas obtenir de bons résultats.
En revanche Sarron, oui ! Christian est intégré dans le team l’année suivante, à côté d’un Patrick Pons encore convalescent. |
|
|
|
Pour Patrick Pons la saison 1977 est particulièrement difficile. Souffrant de ses blessures passées, il ne peut faire mieux que douzième de la Coupe FIM 750, trente- troisième du championnat du monde 250 et seizième du championnat du monde 350.
En 1978 Patrick voit le bout du tunnel.
Il renoue enfin avec le podium lors de l’épreuve anglaise du championnat FIM 750. Pons termine ce championnat en cinquième position. En fin d’année, les deux «Sonauto boys», Patrick Pons et Christian Sarron, se retrouvent au guidon d’une OW31, moto de vitesse par excellence, pour participer à l’une des courses d’endurance les plus mythiques qui soient au monde : le Bol d’Or.
|
|
|
|
C’est à l’initiative de Jean-Claude Olivier et sous sa houlette que le team participe à cette épreuve, dans laquelle il faut le reconnaître, on ne donne pas cher des chances de succès de la 75O OW31 n°5, même si elle est ”aménagée” pour l’endurance.
On trouve l’idée originale et le coup de pub bien monté, mais de là à venir taquiner les ténors de la catégorie pendant plus de quelques heures, il y a un pas que les pronostiqueurs n’osent pas franchir.
Pourtant la 750 OW va tenir la dragée haute aux spécialistes de la catégorie pendant dix-sept heures trente.
Les reines des épreuves d’endurance de cette époque ont tremblé ! |
|
|
|
C’est à nouveau un Patrick Pons en pleine forme qui attaque la saison 1979.
L’objectif de la saison est de figurer à la meilleure place possible dans le championnat du monde FIM 750.
Les épreuves comportent désormais deux manches. Dix épreuves sont au programme de ce mondial.
Patrick remporte quatre manches, termine cinq fois deuxième, deux fois troisième et deux fois cinquième. Il est couronné champion du Monde de la catégorie.
Pour la première fois dans l’histoire du sport, un Français est Champion du Monde dans un sport mécanique.
|
|
|
Daytona 1980 |
|
La saison 1980 démarre fort avec la victoire de Patrick Pons aux 200 Miles de Daytona et une deuxième place au Moto Journal 200 en 750.
Pour cette saison, Patrick Pons dispose aussi d’une 500 Yamaha semi-officielle pour faire le championnat du monde en catégorie reine.
Malheureusement, la moto s’avère peu compétitive. |
|
|
|
Pons, qui n’est pas du genre à se plaindre, fait avec et compense par son pilotage le manque de performance de la machine.
Les réglages et la mise au point faite par les mécaniciens du team commencent à porter leurs fruits et les résultats s’améliorent.
Pons, dixième au GP de France et des Pays-Bas, est huitième en Belgique et sixième en Finlande. |
|
|
|
Pour le Grand prix de Grande-Bretagne, Pons espère bien rentrer dans les cinq premiers.
En endurance, l’expérience Bol d’Or est renouvelée. Patrick Pons fait équipe avec le pilote japonais Sadao Asami...
Et c’est sur la deuxième marche du podium qu’ils terminent la course avec leur 750 OW31 préparée spécialement pour l’épreuve par les frères Maingret... Etonnant ! |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
le dernier Grand Prix |
|
sommaire |
|
Auteur d’un mauvais départ, tout comme Michel Rougerie, il remonte en sa compagnie vers la tête.
Au quatrième tour de la course, dans le rapide virage de Beckett’s corner, la moto de Patrick se dérobe et il chute.
Michel Rougerie, qui chute aussi, se relève. Pons reste inanimé sur la piste de Silverstone en ce dimanche 10 août.
Le mardi 12 août 1980 vers 22 heures, Patrick Pons vient grossir la liste des pilotes ayant donné leur vie à la compétition moto.
Le fantastique et inoubliable Patrick Pons est accompagné pour son ultime voyage par ses proches, ses amis et une foule immense de motards venue lui rendre un dernier et vibrant hommage. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
les magasins |
|
sommaire |
|
Ne manquez donc pas l’exposition éphémère Patrick Pons
43-47, avenue de la Grande Armée – 75 017 Paris
Ouverture au public de 10H à 19H |
|
2011 consacre la 30ème année de disparition de Patrick Pons et c’est également le 50è anniversaire de Yamaha en GP moto …..
Deux événements majeurs que les magasins Patrick Pons Diffusion ont
voulu honorer à travers une exposition éphémère unique et inédite
rassemblant toutes les motos de P. Pons et Ch. Sarron
actuellement en Europe.
|
|
Axel Vilaseca, Président de Patrick Pons
Diffusion |
Nombreux sont ceux pour qui Patrick Pons est un nom qui
résonne encore dans leur tête et dans leur coeur.
Il a été un des
plus grands pilote au Monde et a fait rêver toute une génération de
motards » explique « Nous ne voulions donc pas terminer l’année 2011 sans
les inviter à se rassembler autour de ses motos pour revivre ses
plus belles victoires, ses plus belles courses.
Et pour ceux qui n’ont
pas eu la chance de le connaître, il nous a semblé utile de leur faire
prendre conscience de l’importance du rôle qu’il a eu dans l’essor
du sport moto en France. |
|
|
le magasin Alesia |
|
La renommée de Patrick Pons était tellement importante en France dans les
années 1975 qu’il avait paru naturel à Jean-Claude Olivier, le patron de
Yamaha Motor France de l’époque, de proposer à Patrick d’ouvrir un magasin
de motos. |
|
Philippe Piedelièvre, son ami d’enfance, son ami de toujours |
« Seul, il ne se serait jamais lancé dans l’aventure »«alors, il m’a
proposé de m’associer à lui et nous avons ouvert ensemble notre concession
près de la Bastille en 1977.
Le magasin est rapidement devenu un lieu de
rendez-vous pour les motards passionnés de compétition puis une institution.
A tel point qu’on disait « je vais chez Pons, comme on dit, je vais aux Galeries
Lafayette. On savait tout de suite qu’il s’agissait de motos ». |
|
|
le magasin Bastille |
|
Après l’accident fatal de Patrick Pons au GP d’Angleterre à Silverstone en
1980, Philippe Piedelièvre a poursuivi seul ce qu’ils avaient commencé
ensemble, et a crée au fil des années de nouvelles enseignes Pons (avenue de la grande armée, puis
avenue du maine, toujours à Paris).
En 1999, le Groupe Chapat, déjà propriétaire de plusieurs concessions à Paris s’est porté acquéreur des
magasins Pons.
Pérenniser l’activité des concessions Pons qui est une Marque à part entière a été un vrai challenge.
|
|
Axel Vilaseca, Président de Patrick Pons
Diffusion |
Nous devions rationaliser l’activité et donner une nouvelle dynamique sans dénaturer la
force du symbole que représentait Patrick Pons associé à la Marque Yamaha.
Je pense qu’on a réussi ce
pari puisque les magasins Pons sont aujourd’hui les premiers distributeurs de Yamaha en Europe.
Nous espérons offrir une belle journée mercredi 16 novembre au magasin de la Grande Armée et
attendons nombreux les amis de Pons, les nostalgiques d’une époque et les amateurs de machines
de course d’exception ….. ». |
|
|
le magasin Grande Armée |
|
|
|
|
|
|
photos - Marc Unau - Roland |
textes - Marc Unau - adrien |
sources - Yamaha France - motoclassicas 70 |
mise en page adrien |
|
|
haut de page |
|
|