Ben Spies n'a pas tremblé pour décrocher sa énième pole de la saison. A ses côté c'est son adversaire de Misano, Shane Byrne sur la Ducati qui occupe la seconde ligne devant Michele Fabrizio et Jonathan Rea.

Le japonais Haga à la lutte avec Spies pour la victoire finale ne part qu'en 10ème position sur la 3ème ligne, juste devant Sylvain Guintoli dont on applaudit le retour en mondial des 2 mains.

Mathieu Lagrive est 17ème en 5ème ligne,

Ben Spies ne laisse à personne le soin de réaliser le hole shot. Biaggi, Byrne et Rea, Haslam Nieto, Haga et Corser suivent alors que Fabrizio a loupé son départ et ne pointe qu'en 9ème position devant Camier 10ème.

Très vite Ben Spies prend la mesure de tous ses adversaires et de la piste pour s'échapper en tête, laissant Haga s'arsouiller avec Nieto pour revenir sur les hommes de tête : dur labeur!

Comme durant les derniers GP de cette fin de saison, Max Biaggi est le seul capable de tenir à peu près le rythme de l'américain.

Mine de rien le romain marque des points psychologiques précieux dans la perspective de la future saison 2010, car en l'absence de Spies l'Aprilia pourra sans vergogne rêver du titre.

Haga est un peu revenu mais le japonais doit encore se coltiner Haslam, Byrne et Rea avant d'escompter jouer les 1ers roles : c'est pas gagné même si le verrou Haslam saute assez facilement grace à une faute de pilotage du jeune anglais.

Malheureusement si c'est l'anglais qui commet la 1ère faute c'est le japonais qui commet la seconde.

Haga perd l'avant, chute et se trouve contraint d'abandonner. La manche n'est pas terminée mais si la course reste en l'état le championnat va se jouer dans la seconde manche. Ca c'est dud suspense!

Panneauté sur la chute d'Haga, Ben Spies continue de faire sa course.

L'américain maintient quelques longueurs d'avance sur Biaggi dont on ne saurait trop dire s'il gère sa seconde position ou s'il ne peut strictement rien pour attaquer la Yamaha.

Cependant, comme depuis plusieurs courses, on ressent confusément que Max en a encore dans la poignée mais qu'il ne s'arrache pas l'âme pour effectuer la jonction!

En revanche il est patent qu'en cette fin de saison c'est Jonathan Rea sur sa Ten Kate qui se dépouille pour aller chercher les bons points.

Progressivement l'anglais revient sur l'Aprilia toujours sagement calée dans le sillage de la Yamaha.

Un final que ne connaîtront ni Haslam victime d'une chute qui le contraint à l'abandon ni Sylvain Guintoli qui doit renoncer sur panne mécanique tout comme Troy Corser qui fait un petit tour au stand avant de néanmoins repartir.

Tranquillisé par la position de Biaggi inactif derrière Spies, Jonathan Rea peut se permettre de revenir sans faire le fou avant de commencer à coller posément l'Aprilia.

C'est alors que Biaggi nous rappelle ses plus mauvais moments de sa saison Suzuki. En position favorable en vue de l'arrivée le romain craque et part à l'extérieur dans une trajectoire aléatoire.

Jonathan Rea se jette sur l'occasion pour s'emparer de la 2ème place de la manche derrière Spies.

Ben Spies toujours seul en tête a bénéficié de l'erreur de Biaggi et du dépassement de Rea pour prendre encore un peu plus de champs sur ses adversaires.

Sauf incident, à 5 tours de la fin autant dire que l'américain a course gégnée.

Repositionné à la place du chasseur derrière Rea, Max Biaggi semble en mesure de reprendre son bien.

Et c'est ce qui se produit puisqu'en bout de ligne droite Max passe la Honda pour reprendre la seconde place à Rea.

Spies vole vers la victoire tandis que Rea met immédiatement gaz pour creuser un écart de sécurité entre sa Honda et l'Aprilia de Biaggi. Byrne n'est pas en mesure de revenir sur Biaggi et le classement consacre donc Spies devant Rea et Biaggi.

Cette fois-ci c'est la belle. Shaky Byrne s'adjuge le dernier hole shot de la saison devant Ben Spies et Max Biaggi. Rea est 4ème suivi de Haslam, Haga, Kagayama, Smrz, Corser et Camier.

Une nouvelle fois Fabrizio, pourtant en 1ère ligne, a loupé son départ et ne pointe qu'à la 11ème place.

le dernier hole shot pour Byrne

Le plus fougeux durant les 1ers tours n'est autres que Jonathan Rea.

Profitant d'une Aprilia qui bouge un peu en ce début de seconde manche le pilote Honda s'empare de la seconde position avant d'attaquer Ben Spies lui-même.

Prudent et avisé Spies ne cherche pas la bagarre avec Rea.

La Honda s'empare de la seconde place tandis que Spies se retrouve au contact de Biaggi, lui-même suivi par Haga, Fabrizio, Kagayama et Haslam.

Byrne contrôle bien sa course jusqu'à ce que la menace de Rea se faisant de plus en plus pressante le pilote Ducati ne soit contraint de céder brièvement devant la fougue désordonnée de la Honda.

En effet après un éphémère leadership Rea perd le commandement au profit de Byrne qui reprend sa domination.

Entretemps ça s'explique aussi dans le groupe des 5.

N'ayant rien à perdre Fabrizio et Biaggi s'enhardissent à dépasser un Ben Spies toujours méthodique qui se contente de marquer Haga sans forcer son talent ni prendre des risques inutiles.

Loin des premiers Haga finit par attaquer Spies qui, une nouvelle fois n'oppose pas de résistance spectaculaire, laissant le japonais se lancer à la poursuite des homme de tête.

L'essentiel pour Spies c'est d'assurer le titre et de surtout ne pas tomber.

Beaucoup plus performant en seconde manche qu'en 1ère Michele Fabrizio s'est rapproché du duo Byrne - Rea.

Plus la course avance et plus on sent que Byrne aura du mal à tenir la cadence jusqu'au bout.

D'ailleurs la Ducati ne tarde pas à céder face à Rea qui s'empare de la tête de la course à 12 tours de l'arrivée.

Peu après c'est Fabrizio qui règle la Ducati privée avant de commencer à s'arsouiller avec Jonathan Rea.

Entre les deux tempéraments bouillants de l'italien et de l'anglais la fin de course promet d'être mouvementée.

Le duel fait bien entendu les affaires de Byrne qui, du coup, est en mesure de rester au contact tandis que Biaggi se rapproche.

Après deux tentatives infructueuses Fabrizio s'empare du commandement aux dépends de Rea.

Il reste cependant 9 tours à courvrir et rien n'est joué.

Sous l'impulsion de Fabrizio le trou s'est creusé entre lui, Rea et le duo Byrne - Haga.

Maintenant les 2 pilotes peuvent s'arsouiller avec une marge de sécurité plus raisonnable sur leurs poursuivants.

A l'attaque de Spies, Biaggi continue de réaliser une course totalement désordonnée et d'empiler les erreurs de trajectoires tandis que Haga dispose de Byrne.

Prochain objectif pour le japonais : la seconde place de son coéquipier Fabrizio presque au contact de Rea.

Une erreur de trajectoire de l'anglais va offrir leadership à la Ducati.

Vexé Rea s'emporte, tente un freinage extrême mais ne réussit qu'à se sortir à la limite des dégagements, offrant du même coup un doublé plutôt facile aux Ducati : maigre consolation.

Car pendant ce temps Ben Spies n'a pas craqué. 5ème derrière Shane Byrne l'américain remporte le titre Superbike au terme de sa toute 1ère année de participation.

On saluera également la sportivité ou l'absence de calcul au sein de l'équipe Ducati puisque si l'on refait le monde on s'aperçoit que la victoire de Fabrizio devant Haga dans la seconde manche d'Imola a "fait perdre"' le championnat au japonais.

Mais avec des si...

C'est Eugène Laverty qui a réalisé la pole devant Cal Crutchlow, Pirro et Sofuoglu.

Fabien Foret est 8ème en seconde ligne et Olivier Four 19ème en 5ème ligne.

Laverty honore sa pole en réalisant le hole shot devant Sofuoblu, Lascorz et Crutchlow. Mc Coy, Pirro, Veneman, Foret, Aitchinson et Davies suivent dans cet ordre.

Les tours s'enchaînent et il faut attendre le 3ème pour voir Lascorz passer Sofuoglu.

Un bénéfice que l'espagnol ne conserve pas bien longtemps puisque quelques courbes plus tard le pilote Kawasaki perd tout espoir de figurer sur le podium final en chutant.

Cette course portuguaise n'est pas tout à fait comme les autres. Finie la hargne et l'agressivité de Crutchlow.

Le lion s'est mué en agneau, ou presque qui s'applique à terminer sur ses deux roues un GP qui doit le consacrer champion de sa catégorie.

De ce fait les courses de Laverty, 1er et Sofuoglu second sont plutôt tranquilles alors qu'elles sont le plus souvent mouvementées lorsque Crutchlow se mêle à la danse.

De même Mc Coy réussit à revenir sans trop de difficultés sur la Yamaha. Comment Crutchlow va-t-il réagir en cas de dépassement de l'australien?

Justement à 13 tours de la fin Mc Coy fait les freins à Crutchlow en bout de ligne droite.

Mais ses mécanos ont du "brider sa bécane" et son team manager a du en faire de même avec son esprit. Crutchlow serre les dents et ne cherche pas à répliquer.

Pas de modifications en tête de la course. Laverty poursuit son cavalier seul sur le circuit de son sponsor.

Sofuoglu suit à distance raisonnable histoire de terminer sur une bonne note et sur un podium une saison qui ne lui aura pas apporté la consécration expérée après son difficile passage en Superbike.

En fait la tension est palpable surtout en raison de la retenue inhabituelle dont sait faire preuve Cal Crutchlow.

Sa 4ème place lui suffit pour emporter le titre Supersport mais une chute de la Yamaha et c'est Laverty qui remporte la timbale.

On prend les mêmes et on recommence...

Laverty en tête devant Sofuoglu, Garry Mc Coy qui profite bien des circonstances et enfin Cal Crutchlow.

Aucun incident ne vient fort heureusement ponctuer cette fin de course et Cal Crutchlow sur sa Yamaha peut enfin savourer son titre et... se détendre.

Au passage Eugene Laverty (révélation de l'année) signe une nouvelle victoire qui le conforte dans sa position de vice champîon devant le turc Kenan Sofuoglu qui se console en montant sur le podium final et enfin Garry Mc Coy sur sa Triumph BE1.

Maxime Berger est en pole devant Xavier Simeon, Mahr et Sylvain Barrier.

Loris Baz est 7ème en seconde ligne. Loic Napoleone 15ème en 4ème ligne, Nicolas Pouhair 21ème en 6ème ligne, Mathieu Lussiana 26ème en 7ème ligne et Julien Millet 29ème en 8ème ligne.

Une fois n'est pas coutume c'est René Mahr qui réalise le hole shot sur sa Suzuki avant que Corti ne lui subtilise le leadership et ne boucle en tête le 1er tour à la faveur d'une belle prise de freins en bout de ligne droite, résistant ainsi à une tentative de dépassement en vitesse pure de la part de la Suzuki.

Derrière Mahr et Corti à la lutte on retrouve le champion en titre Xavier Simeon devant une triplette française composée de Loris Baz, Maxime Berger et Sylvain Barrier. Fores, Massei, Napoleone et Barragan complétent ce top ten.

Claudio Corti devance toujours tout son monde et René Mahr sur sa Suzuki orange fluo qui retente à chaque tour le même coup le passage en force dans la ligne droite.

Sauf que cette fois-ci Mahr s'est fait piéger à son propre jeu. Simeon en a profité pour se glisser entre lui et Corti et de dépasser brièvement l'italien avant de se faire reprendre.

Finalement on ne retrouve plus que 2 hommes en tête : Simeon et Corti. Et malgré la puissance supérieure de la Ducati la Suzuki résiste bien même au final l'issue ne fait guère de doutes.

Derrière Fores 4ème les français s'arsouillent entre eux : Barrier devant Baz et Berger qui piaffe mais ne parvient pas à dépasser ses compatriotes.

A deux tours de la fin Maxime Berger réussit à gagner une place au freinage de la ligne droite face à Sylvain Barrier avant de passer Loris Baz.

Les 3 français termineront dans cet ordre mais aux 5, 6 et 7ème places.

Simeon a réussi à lâcher Corti dans les derniers tours et le pilote Ducati termine dans un fauteuil une saison qu'il a la plupart du temps dominé!

Corti monte sur la seconde marche du podium tandis que Mahr se fait subtiliser la 3ème place par un Javier Fores toujours accrocheur.

Dans le droit fil de sa belle fin de saison La Marra réalise la pose devant Bussolotti, Lonbois et Karlsen.

Jérémy Guarnoni et Florian Marino sont 6 et 7ème en seconde ligne. Baptiste Guittet 10ème en 3ème ligne.

Enfin Randy Pagaud est en 6ème ligne en 24ème position.

Après le GP de France les positions se sont très nettement resserrées en tête du championnat. Ainsi Rea ne compte que 3 petits points d'avance sur Petrucci, 7 sur Lonbois et 10 sur Bussolotti : ça promet d'être chaud!

C'est Gino Rea qui réalise le hole shot. Mais la meute est à ses trousses hormis La Marra qui s'est crashé dans le tour de chauffe : ça arrive aux meilleurs!

Rapidement ces 3 pilotes font le trou avec leurs concurrents. Tous trois en lice pour le général on comprend vite que personne ne pourra venir les chercher à la régulière.

Les premiers du général qui s'arsouillent pour la victoire finale ça a de la gueule.

Même si fort intelligemment Rea peut se contenter de gérer la course et marquer ses adversaires puisque Petrucci, son principal opposant au général, est loin en 8ème position.

De ce fait ce sont surtout Lonbois et Bussolotti qui s'emploient pour remporter une victoire finale. Les deux pilotes se doublent à plusieurs reprises tandis que Rea reste prudemment dans les roues mais en retrait sans se mêler à la bataille.

Aucun des 2 pilote n'arrive à prendre un avantage décisif même si Bussolotti parait un petit peu mieux que le belge.

Aucun changement dans l'attitude de Rea qui se contente de suivre.

Bussolotti attaque le dernier tour en tête et réussit à prendre une petite avance sur un Lonbois dont la machine bouge un peu trop en cette fin de course pour jouer la gagne.

Au final Bussolotti s'impose logiquement devant Vincent Lonbois et Gino Rea qui devient le nouveau champion 600 Superstock et succède ainsi au français Loris Baz.