CLASSIQUE – Belgian Classic Trophy, le compte rendu et l’album photos de Patrice Altazin

Après quelques inquiétudes l’année dernière engendrées par le Brexit et une certaine raréfaction des pilotes britanniques, le CRMB (Classic Racing Motorcycles Belgium), organisateur de la manifestation, nous propose cette année un programme alléchant et un plateau international (équipages belges, luxembourgeois, britanniques, italiens, hollandais, allemands, suisses, autrichiens, polonais, irlandais, Manxois).
Tous les résultats
 

 
 
• 3 jours complets de « spectacle », statique et dynamique ;
• Près de 400 machines d’avant 1972 (la plus ancienne, une Brooklands JAP de 1934 !) réparties en 27 catégories (12 séries sur piste) ;
• 1 circuit routier de 5 km comportant 22 virages serpentant entre champs et prairies ou virevoltant dans la forêt, une chicane et dont les lignes droites ne dépassent pas 200 mètres.
 

 
 
Vendredi au petit matin.

La matinée débute précocement pour les personnels de contrôle. Il faut continuer de vérifier tant l’administratif que la conformité technique des machines et de l’équipement des pilotes.
Ces épreuves passées avec succès se traduisent par l’apposition d’un sticker autorisant l’accès à la piste.
 

 
 
Vendredi – 9h50.

Les grondements des moteurs de side-cars éveillent la nature environnante.
Les machines se regroupent en pré-grille ;
 

 
Avant de partir pour un tour de chauffe derrière la voiture du directeur de course. Celle- ci s’évince ensuite pour laisser libre cours à cette première séance d’essais chrono.
 

 
Pendant ce temps, la série suivante, les 500cc Gr5 et Post-classic Gr3, se prépare en pré-grille.
 

 
Ainsi, lorsque les side-cars terminent leur première phase d’essais chrono, la piste est rapidement libre.
 

 
Néanmoins, cet intermède entre deux séries peut être allongé par l’intervention des véhicules de sécurité s’il y a lieu de rapatrier des véhicules en panne ou endommagés !
 

 
Cela donne d’ailleurs plus de temps aux spectateurs pour évoluer sur le circuit et profiter ainsi des multiples points de vue offerts par ce fabuleux circuit.
 

 
La série de solo peut alors prendre possession de la piste pendant que les suivants se préparent et ce processus se déroule ainsi pour les 12 séries de ces essais chrono 1.
 

 
Pendant ce temps, les spectateurs peuvent aussi déambuler dans le vaste paddock champêtre qui s’étire entre bois et prairie, le long d’un ruisseau rafraichissant.
 

 
L’occasion d’ausculter de fabuleuses machines ;
 

 
D’admirer les travaux de maintenance ;
 

 
Ou de découvrir des solutions techniques parfois surprenantes comme ce lanceur de moteur aussi peu conventionnel qu’original :
 

 
Toutefois, au cours de cette ensoleillée et chaude journée, les compétiteurs s’offrent de bien agréables périodes de farniente …
 

 
 
Vendredi – 15h15

Les séances d’essais chrono 2 débutent avec les side-cars Gr 3.
 

 
Et la journée de piste se termine vers 18h30 avec les essais chrono 2 des side-cars Post-classic, GP 500 et Gr 1.

Toutefois, la soirée reste animée sous et autour du chapiteau …
 

 
 
Samedi – 8h00

La suite des séances d’essais chrono 2 débute avec les séries IHRO I & II (International Historic Racing Organisation).
 

 
Et ces secondes séances d’essais se terminent avec les 500 Gr 1 et les 750 dont cette Triumph/Rob North # 257.
 

 
 
Samedi – 10h25

La série des premières courses débute avec les side-cars Gr3. Il est à noter la présence de nombreuses féminines, comme « singe » (passager chargé d’assurer l’équilibre de l’ensemble), mais aussi comme pilote.
 

 
Le processus de lancement diffère légèrement. Les machines prennent place en pré-grille en fonction de la place acquise lors des essais, pour un tour de formation suivies par la voiture du directeur de course.
Avec parfois des « umbrella-boys » particuliers pour minimiser les effets du soleil !
 

 
Ainsi, toute la journée, les douze séries se succèdent pour des courses de 5 tours. En ce qui concerne les solos, les femmes sont aussi présentes, à l’image de cette allemande : Renate Häpe :
 

 
3 pauses fragmentent ces intenses journées, laissant le temps aux spectateurs de se sustenter auprès des nombreux food-trucks (burgers, spécialités belges, asiatiques, italiennes, etc …) et même des glaces et d’excellents cafés.
 

 
Ou de visiter les nombreux stands d’exposants comme celui de cet « antiquaire de la moto » !
 

 
 
Dimanche – 8h00

Comme à chaque début de journée, le directeur de course réalise sa tournée d’inspection avant de déclarer la piste ouverte. Il vérifie ainsi l’opérabilité de chaque poste de commissaires et de secours.
 

 
C’est d’ailleurs l’occasion de vérifier le matériel ou, comme ici, d’améliorer la signalisation :
 

 
 
Dimanche – 8h30

C’est la catégorie « Parade » qui ouvre les hostilités du jour, dans la légère brume qui se dissipe peu à peu sous l’ardeur croissante du soleil.
 

 
Place ensuite aux side-cars Gr2 pour cette seconde course de 6 tours cette fois.
Nous voyons ici la fin du groupe lors du tour de formation :
 

 
Les douze séries émaillent ainsi toute la journée, avec parfois quelques péripéties comme cette sortie de piste qui nécessite l’intervention des secours et du ramassage.

A priori rien de grave, mais comme le casque est touché, le médecin demande des examens complémentaires.
 

 
Ou vers 15h00, une collision entre deux side-cars dans l’épingle de Robio.
Heureusement tous les autres concurrents évitent l’obstacle et les commissaires peuvent dégager la piste avant le tour suivant.
 

 
D’ailleurs, ces compétiteurs, après des explications amicales, peuvent repartir par leurs propres moyens dès la fin de la course.
 

 
Le tour de formation de la dernière course des Post-Classic revêt une émotion particulière.

Un hommage est rendu à deux pilotes décédés en course le 16 juillet dernier, Eddy Atisy et Eric Delrez (cf. la parution de la F. M. B à ce sujet et le short.
 

 
 
Cette manifestation combine harmonieusement convivialité et sécurité et nous pouvons rendre hommage aux dizaines de bénévoles qui s’activent depuis des semaines pour rendre possible cet évènement majeur des courses classiques.

A titre d’exemple, ces « murs de paille » sont parfaitement confectionnés en fonction de l’environnement, et pas simplement alignés :
 

 
Nous pouvons aussi ovationner les commissaires, bénévoles eux aussi, et sans lesquels ces courses ne pourraient pas se dérouler.

Ils veillent à la sécurité des spectateurs qui ne respectent pas les règles (positionnement dans les zones à risques, enfants sur les bottes de pailles, incursions sur la piste, etc …), mais aussi assurent les compétiteurs, en leur prêtant assistance comme ici lors d’une panne (drapeau jaune en amont) :
 

 
Ou en agitant ce drapeau indiquant un éventuel changement d’adhérence.

En fait, les quelques gouttes de pluie n’ont pas le temps de mouiller la piste et le drapeau est rapidement remisé !
 

 
D’ailleurs, la sécurité est aussi anticipative …
En effet, l’accès à la piste est réservé aux pilotes dont le test alcoolémique est négatif !
 

 
Merci aussi aux services de secours, médecins, secouristes, ambulances, judicieusement disposés autour du circuit pour des actions rapides.
 

 
Et aussi aux équipes de ramassages qui utilisent même la poussette pour rapatrier les véhicules en perdition :
 

 
Les coupes étaient prêtes à être remise aux trois premiers à la fin de chaque course :
 

 
Et certains cumulent :
 

 
Un immense satisfecit au CRMB (Classic Racing Motorcycles Belgium) et à la FMB (Fédération Motocycliste de Belgique) pour cette manifestation grandiose et cette organisation exemplaire.

 
 
L’album photos de Patrice Altazin


 
 
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