MILLEVACHES (8/10 décembre 2017) – des artistes aux Millevaches, interview de Bernand Fau, le réalisateur d’Il était une fois le Continental Circus

Patrice Altazin a rencontré les écrivains, photographes, réalisateurs et autres artistes qui ont participé aux Millevaches 2016, parmi eux Bernard Fau le réalisateur d’«Il était une fois le Continental Circus»
 

 
Bernard Fau
Pilote de vitesse, il a usé ses cuirs dans le Championnat du Monde de vitesse dénommé à l’époque le Continental Circus.

Ce riche vécu est transcendé au travers d’un DVD qu’il a produit et réalisé : « Il était une fois le Continental Circus ».

Bernard présentait donc ce film aux participants des Millevaches 2016.
 

 
 
Mototribu
Bonjour Bernard, alors étonnant de te trouver ici, ton domaine de prédilection c’est plutôt la piste non ?

Bernard Fau
Parfaitement.

Les concentres, surtout hivernales, je ne les ai connues qu’au travers des renommées et particulièrement celle-ci.

Les Millevaches c’était un mythe dans notre monde moto des années 70, un nom qui résonnait pour chaque motard.

Mais je ne pratiquais pas ce genre, j’étais résolument accaparé par la piste, absolument aspiré par la vitesse, la volonté de rechercher les premières places.
 

 
 
Mototribu
Alors, tes impressions ?

Bernard Fau
Très contrastées et multiples.

D’abord un cadre géographique qui m’était inconnu.

La Corrèze est vraiment une région superbe que j’ai envie de découvrir plus profondément …

Ensuite, l’ambiance humaine, et c’est là, probablement, la plus belle surprise. Avec mon film, je tente de transmettre l’état d’esprit de nos jeunes années et ici, je découvre à quel point c’est concret, vécu.

Enfin, c’est le choc de l’arrivée sur le site.

Immense, démesuré, décalé dans notre modernité …

Tu arrives au milieu de nulle part et tu te trouves plongé dans une ambiance revival.

Toutes ces tentes, ces feux de camps, j’avais l’impression d’arriver à la veillée d’armes d’une cohorte prête à la bataille.

Mais lorsque tu pénètres au cœur des troupes, apparemment disparates, tu te trouves englouti par la sérénité ambiante, l’ambiance passionnée et paisible.

Ce n’est plus du domaine du militaire, mais plus du Woodstock, « Peace and Love ».
 

 
 
Mototribu
Et tes contacts sur place, nombreux, fructueux ?

Bernard Fau
Génial.

Il était entendu avec l’organisation que je ne venais pas dans le but absolu de faire des ventes.

Mais la découverte de ce milieu, les multiples contacts, le fait d’être encore reconnu sont bons, autant pour l’égo que pour la promotion du DVD !
 

 
 
Mototribu
Bilan positif alors ?

Bernard Fau
Absolument.
Au départ, c’est un ami commun qui évoque les Millevaches lors du salon Moto Légende, mais je n’étais que moyennement réceptif.

Puis j’ai pris contact et tout s’est emballé, de la plus belle des manières.

Quel plaisir d’avoir découvert ce monde d’amoureux de la moto, sous toutes ses formes, sans sectarisme.

Une autre facette de mon vécu, mais un état d’esprit analogue … et une volonté commune de partage et de transmission.