DAKAR – Team Sherco, étape 8, «point dur»
Samsung Sherco Rally Factory Team
résumé de l’étape par Nicolas Chaix, Team Manager
le Team Sherco sur Mototribu
étape – Joan Pedrero 12 – Alain Duclos 23 – Francisco Errazuriz 55
général – Alain Duclos 4 – Joan Pedrero 30 – Francisco Errazuriz 53
En ce qui concerne la course et cette 8ème étape qui s’achève, autant laisser nos pilotes en parler eux-mêmes.
Alain Duclos
Ce matin je suis bien parti.
Je crois que je suis dans le trio de tête aux premiers passages, et puis soudain la moto ne répond plus, elle fonctionne par intermittence et vers le kilo 50, elle s’arrête…
Plus rien !! Alors je descends, je regarde un peu tout, j’essaie de la redémarrer tout en faisant très attention à ne pas vider la batterie.
Les minutes filent à grande vitesse… je remarque enfin des fils endommagés sous la selle, je les reconditionne, un coup de démarreur, et ça repart !
Ok, derrière pas mal d’autres motards que je dois doubler, mais c’est quand même bon de retrouver une moto qui marche.
Je suis toujours 4 au général, mais les écarts se resserrent, ça va être chaud jusqu’à la fin.
Joan Pedrero
Hier comme aujourd’hui je pars bien, je pars pour gagner, c’est normal… et puis il y a des configurations d’étape qui nous conviennent mieux que d’autres !
On peut dire que ces deux dernières ne nous convenaient pas vraiment.
Trop de grandes lignes droites qui se prennent à fond et où notre moto, à son stade actuel de développement, manque un peu de vitesse.
On prend 165 quand certains frôlent les 175 !!
Mais bon c’est comme ça, il faut marquer notre différence ailleurs… demain c’est ce qu’on va essayer de faire!
Francisco n’a pas eu de gros soucis sur cette deuxième étape marathon.
Comme à son habitude, il ne parle pas trop et écoute beaucoup ses ainés!
Demain nous abordons la 9ème étape et les motos commencent à souffrir…
Nous avons déjà parcouru 5 600 kms dans des conditions de course extrêmes et même les pièces les plus solides peuvent montrer une faiblesse passagère.
Sur la moto d’Alain, c’est un insert qui a lâché et une pièce s’est décalée jusqu’à aller toucher une connexion électrique alors bien protégée…
« Souffrir ou mourir »… ce pourrait être un bon slogan ou un bon titre de film ça!
Nous n’en sommes pas là évidemment, mais on sent une tension doucement nous s’immiscer en nous, comme voulant nous prendre à la gorge pour nous priver de cet air régénérateur!
C’est un point dur qui tranche avec notre incroyable première semaine et qu’il nous faut absorber au plus vite…
Demain nous retrouvons enfin l’océan et les dunes d’Iquique qui s’y jettent, façonnant le plus beau des toboggans.
L’équipe reste soudée et à pied d’œuvre pour que rien ne nous échappe…. …
Et ceci jusqu’au bout!