VOYAGE – aux portes du Tibet, un récit de Jacques Liautard (épisode 1, Cormeilles – New Delhi)

Jacques Liautard nous a confié son carnet de voyage en Inde aux portes du Tibet en moto, voici le récit et les photos de ce périple.
 

 
 
05h30. J’arrête le réveil réglé sur 05h45.

Ca fait déjà un petit moment que je suis réveillé.

Je vais aller prendre un petit déjeuner mais passage par la douche avant ce qui laissera le temps à Thomas (mon fils) lorsqu’il va se lever dans une demi-heure.

Nous partons vers 06h30 par la francilienne.

Il n’y a pas trop de circulation, nous arrivons moins d’une heure plus tard au terminal 2E de Roissy.

J’imprime l’étiquette pour la valise que je dépose au bagage minute.
 

 
Mon sac fait 21kgs.

Vintage Rides demande de voyager léger mais dans le sac, il y a les sacoches cavalières qui seront sur la moto durant tout le trajet, mon casque, mes bottes, lors du trek, le sac sera moitié moins gros!

Je passe la douane en sortant de la file pour parafe.

Les gens ont des problèmes pour scanner leur passeport puis leurs doigts, la file s’allonge, je passe sous les sangles et je rejoins la file pour la douane classique.

Direction la sécurité, je craignais pour la piqure dans la glacière mais aucun problème.

Il n’y avait pas trop de monde et je me retrouve à 07h30 porte L45, il me reste 2h à attendre.

Je vois les gens arriver petit à petit dont de nombreux indiens.

10mn avant l’ouverture de l’embarquement, je vais faire la piqure de Lovenox puis je fais la queue devant le panneau Sky Priority.

J’ai pris l’option Premium Economy moyennant un supplément de 189€.

Pour un vol de 8h, c’est raisonnable, ça me donne en plus le droit de rentrer parmi les premiers.

Ca ne sera d’ailleurs pas parmi les premiers mais bien le premier.

Bien qu’un indien me bouscule pour passer devant, je ne le laisse pas passer.

Je sais qu’en Asie, si tu commences à laisser passer celui qui pousse tu ne passes jamais.

Le siège en premium s’avère très confortable.

40% d’espace en plus, c’est vraiment spacieux.

J’échange quelques mots avec mon voisin indien qui n’arrive pas à brancher son iPhone sur la prise de courant.

Je branche la glacière et attends tranquillement le décollage.

Nous partons à 11h au lieu de 10h30 comme prévu.

Je suis un peu inquiet du comportement de la glacière car lors du décollage, le courant est coupé et je vois la température monter petit à petit jusqu’à 12°.

Je l’arrête puis la remets en route et la température redescend à 06° durant tout le voyage.

Je regarde deux films : « Pentagon Papers » puis « Volontaire ».

Le Stewart nous a apporté le menu, je choisis Poulet aux poivrons.

En principe, la nourriture en premium est un peu meilleure, on va dire que c’est vrai…

Je me lève à la fin de chaque film pour aller marcher dans l’avion.
 

 
Quand je vois la différence de place qu’il y a en économique et les gens tassés, ça me donne des frissons pour le retour…

Il faut attendre 30h avant l’embarquement pour qu’Air France propose d’upgrader en fonction de ce qu’il reste comme places disponibles dans l’avion.

Je ne sais pas si je pourrai me connecter 30h avant.

Je somnole durant le temps qu’il reste avant d’atterrir.

Je filme New Delhi vue de haut mais de nuit, je ne sais pas trop ce que ça va rendre et j’enregistre l’hôtesse indiquant que nous sommes arrivés à New Delhi.

Je retire le pull, je range le blouson de moto dans la valise et sors parmi les premiers de l’avion.

Une fois encore l’indien derrière moi essaye de passer devant en me bousculant, une fois encore, je ne me laisse pas faire.

Je marche un bon moment sur les trottoirs roulants pour arriver à la douane.

J’aurai du prendre une voiturette électrique mais je n’y ai pas pensé tout de suite.

Pas grave, ça me fait marcher.

Je passe à la douane eVisa et obtiens le visa.

Je vais récupérer mon sac puis je prends quelques instants pour retirer les chaussettes de contention et préparer de l’argent indien afin de ne pas sortir la liasse qui est dans mon sac.

Dès la sortie, je cherche à acheter une carte Sim et je vois marqué 4G pas loin.

Pendant que j’y vais, Shane, la jeune fille qui travaille pour Vintage Rides me rejoint.

Elle a ma photo et m’a vu de loin.

J’achète une carte SIM valable 1 mois.

Téléphone illimité en Inde, 1,4Go de connexion internet par jour, le tout pour 999 roupies indiennes.

Bien évidemment, le vendeur ne me rend pas la monnaie sur 1000, je ne sais même pas si les petites pièces existent.

Je n’ai avec moi que des billets de 100, 500 et 2000.

J’ai changé 500€ à Paris, ça devrait largement suffire car tout est compris dans le voyage sauf les boissons supplémentaires, les extras et les souvenirs.

La carte SIM sera active dans 1h, il faudra que j’appelle le numéro que le vendeur marque sur le contrat puis que je rentre les 4 derniers chiffres de mon passeport puis ma date de naissance, ça devrait le faire.

Nous rejoignons le chauffeur qui va nous conduire à l’hôtel à une quarantaine de minutes de l’aéroport.

La circulation est toujours aussi intense à New Delhi, encore plus qu’à Katmandou car les gens roulent plus vite. Le klaxon est l’accessoire principal de chaque véhicule.

La climatisation marche à fond dans la voiture et j’enfile rapidement mon pull.

Nous discutons en français avec Shane.

Elle fait une seconde année de master de français et espère pouvoir aller continuer à étudier en France.

Nous arrivons à l’hôtel vers 00h15.

Les vigiles à l’entrée des voitures passent un détecteur d’explosif sous la voiture.

La dernière fois que j’avais eu ce genre de contrôle, c’était à Bali.

Je donne 100 roupies de pourboire (60 centimes d’euro) au chauffeur en lui disant de faire attention à la valise cabine qui contient tout mon matériel photo vidéo.

Encore un contrôle en rentrant dans l’hôtel.

Mon sac à dos est scanné comme à l’aéroport et comme je fais sonner le portique, le vigile passe un détecteur vite fait sur moi avec un grand sourire d’excuse.

Ca ne me dérange pas qu’il y ait des contrôles si ça peut aider à la sécurité.

Je remplis les papiers au comptoir, j’ai la chambre 242 non-fumeur.

Nous allons nous asseoir avec Shane, le temps qu’elle me donne un tee shirt Vintage Rides et différents papiers dont un mini guide de Delhi pour les deux jours que j’ai à passer ici en attendant le départ dimanche.

C’est très bien fait avec de une à trois paires de lunettes de moto en fonction de l’intérêt du lieu.

Un porteur m’accompagne dans la chambre avec le sac puis me montre les boutons pour l’éclairage et la climatisation.

Je lui donne également 100 roupies de pourboire et m’empresse d’arrêter la climatisation car allié à la fatigue du voyage, il fait un froid de canard.

Le concierge m’avait demandé si ça ne me gênait pas d’avoir deux lits au lieu d’un seul.
 

 
Venant directement d’Italie où les lits étaient minuscules, je me retrouve avec deux lits de 120 et une très grande chambre, ça ira…

J’active la carte SIM, je règle WhatsApp et me voici de nouveau en contact avec le monde extérieur.

J’ai récupéré le code wifi de l’hôtel, la connexion a l’air d’être assez rapide.

J’arrive à trouver comment éteindre toutes les lumières, tout est centralisé entre les deux lits ainsi que le « privacy » qui s’allume devant l’entrée de la chambre.

Je me couche vers 1h mais me relève peu après pour prendre la couette qui se trouve sur l’autre lit car je n’arrive pas à me réchauffer alors qu’il fait 30° dehors!

C’est efficace et je ne tarde pas à la retirer.

À suivre…