DAKAR – 4ème étape Barreda, Olivier Pain leader

les hauts et les bas de Barreda

Le capitaine du team Husqvarna remporte sa deuxième spéciale cette année et reprend place parmi les prétendants au titre. Olivier Pain, nouveau leader de la course, rentre peut-être lui aussi dans cette catégorie.

S’il fallait encore une preuve de la compétitivité de Joan Barreda au plus haut niveau, en voilà une. Après une journée gâchée par une roue arrière endommagée, et terminée en 44ème position, le Catalan s’est montré prêt à s’engager dans une remontée du classement général époustouflante.

Son statut de pilote d’élite lui a permis de s’élancer en 24ème sur la ligne de départ de Nazca.

Il n’a ensuite semblé faire qu’une bouchée de cette spéciale annoncée comme extrêmement délicate, dépassant 15 pilotes sur son passage, pour aller signer le meilleur temps pour la troisième fois de sa carrière Son chrono du jour, avec 8’23 » de mieux qu’Olivier Pain, le hisse maintenant à la 4ème place du classement général.

tous les liens utiles pour suivre le Dakar 2013

le classement de l’étape 4

le classement général après l’étape 4

revivre le Dakar 2012

continuer la lecture : le résumé vidéo de l’étape 4, David Frétigné, Laia Sanz, le Team Crocoaventures, le HRC, les vidéos du HRC, Jordi Viladoms, le Team Husqvarna Speepbrain, Gerard Farres, Pirelli au Dakar

Joan Barreda

vidéo le résumé de la 4ème étape

 

Olivier Pain en tête du général c’est la régularité qui paye.

Le pilote Yamaha, court cependant toujours après son premier succès en spéciale sur le Dakar.

Pain récolte les fruits du travail réalisé sur la Yamaha YZF (toujours également bien placée par Verhoeven et Casteu), et de sa constance depuis le départ de Lima.

Il hérite de la première place du classement général, avec 2’24 » d’avance sur son coéquipier David Casteu, qui joue sur le même registre.

Olivier Pain

Mais qu’est-il donc arrivé à Cyril Despres, leader éphémère de la course ?

Le quadruple vainqueur a ouvert la piste tout au long de la journée, optant pour la retenue quitte à prendre momentanément du recul dans la hiérarchie.

S’il rétrograde en 3ème position, à 3 minutes d’Olivier Pain, il n’a en revanche que 2’29 » d’avance sur Barreda… peut-être son rival de l’année.

Cyril Despres

 

David Frétigné abandonne sur casse moteur.

Le dessertissage du reniflard du cache culbuteur a laissé filer l’huile du moteur qui a fini par lâcher. Fin de course et déception pour David Frétigné qui misait beaucoup sur ce Dakar.

David Frétigné avec la botte gauche maculée d’huile moteur

 

flashback l’étape 3 du Team Crocoaventures, le récit de Nicolas Chaix, Team Manager

« Laurent va travailler tard ce soir afin de fiabiliser parfaitement la spéciale suivante ».
Toute l’équipe a effectivement terminé très tard, les faits de course nous ayant amenés à un réel cas de conscience…

Sur les derniers kilomètres de la spéciale d’hier, Alain « et sa bande » se sont livrés une grosse bataille dans les dunes, aucun ne voulant céder sa place à l’autre…

Mais suite à un saut certainement plus haut ou plus long que les autres, sous le choc de la réception, la durite droite du radiateur d’eau s’est sectionnée.

A cet instant, Alain a pensé que son « camelback » fuyait, mais en réalité il était en train de perdre toute l’eau de son système de refroidissement.

Heureusement, il n’était plus qu’à 2 ou 3 kms de l’arrivée… d’où le dilemme.

Un moteur aussi technique, surtout utilisé dans des conditions aussi extrêmes, nécessite un bon refroidissement sans lequel il peut subir des dommages irréversibles.

Laurent a donc sorti le moteur du cadre afin de l’analyser et d’établir un premier diagnostic.

Il est apparu quelques traces de surchauffe, alors que faire ? Tenter un coup de poker dès le début de la course et continuer avec ce bloc et des incertitudes sur son état réel, mais ainsi ne pas charger Alain de 15 minutes de pénalité pour changement de moteur ??

Ou au contraire, jouer la sécurité, faire ce changement et tant pis pour les 15 minutes ??

Comme chacun sait, la moto d’Alain est notre nouveau prototype et il est hors de question pour nous de jouer à la roulette russe !

Nous avons alors collégialement opté pour la seconde solution…

En faisant les comptes, Alain prend donc 15 minutes de pénalité.

Mais sachant que tous les top-pilotes changeront au moins une fois de bloc, ces 15 minutes n’y paraîtront plus dans quelques jours…

Aujourd’hui en 26e position au général, à 24 minutes et 12 secondes du leader, Alain est virtuellement 9e à 9 minutes 12…

Voilà ce que nous avons tous en tête !

Nous restons donc hyper concentrés et plus que jamais dans la course avec des objectifs inchangés…

En ce qui concerne l’étape du jour, la spéciale traversait des dunes sur les 75 premiers kilomètres pour ensuite longer la mer par des pistes très sablonneuses.

Une configuration qui a permis à nos pilotes de se régaler ! James a rencontré, à son tour, des petits soucis d’injection (l’essence ici est définitivement corrosive), mais dans un flegme qui lui est propre, il ne s’est pas pris la tête et a réparé sans encombre !

James West

 

Sur la route pour Nazca, nous sommes passés à côté du célèbre site archéologique, mais bien sûr, nous n’avions pas le temps de jouer aux touristes !

Ce sera pour une autre fois.

Ce matin au départ de Pisco, le camper a pris les devants afin offrir aux pilotes un peu de confort dès leur arrivée à Nazca.

Le camion atelier étant, quant à lui, resté avec Alain jusqu’à son départ en spéciale, les deux véhicules n’ont donc pas roulé ensemble.

Heilenkotter

Ici, la chaleur est écrasante.

Rien à voir avec Pisco ! Le vent aussi est différent. Il s’est renforcé et on voit même des mini tornades se former ça et là !

Nous avons monté notre bivouac en « mode calfeutrage » afin d’abriter au mieux les ateliers de mécanique, les mécanos et surtout de préserver les machines aux moteurs et filtres à air très exposés.

Bref, ici à Nazca, le moral des troupes est au beau fixe… Pourvu que ça dure !!!
Nicolas

Heilenkotter

 

Alain Duclos – N°14

C’était une journée idéale avec une très belle spéciale, pas d’erreur de nav’ et une descente sur la mer inoubliable !

La moto fonctionne à merveille et chaque jour, je bénis « Saint-Lionel » (Lionel Mozo de chez Mac Racing) pour la qualité des suspensions !!

A deux ou trois reprises, je suis arrivé trop vite sur les langues de sable de plus en plus hautes, et alors que je m’attendais à me faire éjecter, la moto n’a pas bougé… C’est du velours !

Alain Duclos

Côté nav, les 75 premiers kilomètres n’étaient pas évidents, et j’ai même douté à un moment…

J’ai ralenti, je me suis dis que c’était bon, qu’il fallait continuer sur ce cap… ou un peu plus à gauche… jusqu’à ce que je vois Gonçalves et Pedrero venir sur moi en sens inverse !!

Pas facile pour la confiance quand on croit tenir le bon cap et qu’on voit deux mecs de ce calibre choisir une autre trace !!!

Et là, j’ai pensé à Eric et au rallye du Maroc où j’avais suivi à tort Gonçalves.

J’ai donc gardé mon cap et 2 kms plus loin mon GPS a accroché le way-point que tout le monde cherchait !

Et là… gazzzz !!! Merci Eric !

Côté classement, je suis zen, j’ai pris 15 minutes mais comme tous les autres pilotes vont, tôt ou tard, aussi les prendre, tout va s’équilibrer et c’est à partir de là qu’on verra qui est encore en course pour les 10 premières places…

Alain Duclos

 

Gerard Farres (Honda)

Gerard Farres a fait grosse impression lors de cette 4ème étape qu’il a finit 4ème et première Honda juste devant la machine d’usine du leader du HRC Helder Rodrigues.

Une remarquable performance pour ce pilote qui n’en demeure pas moins loin à la 144ème place du général à 1h15 du leader.

Gerard Farres

 

Laia Sanz KH-7 Gas Gas

Imperturbable et obstinée Laia Sanz poursuit sa démonstration de régularité… L’espagnole se classe 44ème de l’étape mais grapille encore quelques places au général pour se situer dorénavant à la 40ème place.

Laia Sanz

Pourtant cette étape n’a pas été de tout repos et la fatigue commence à s’accumuler dans les organismes, il n’y a qu’à voir le visage de Laia à l’arrivée pour s’en convaincre…

Laia Sanz les traits tirés

Laia Sanz s’applique à ne pas chuter et assure une course régulière. Une tactique qui lui sourit puisqu’elle économise ainsi ses forces au maximum en exploitant sa science du pilotage sans privilégier la vitesse en prévision d’une seconde semaine qui ne sera pas non plus de tout repos.

Laia Sanz

 

le Team Honda HRC resserre sa garde

Avec deux pilotes dans le top ten le HRC redresse la tête même si Rodrigues le leader naturel du Team pointe encore à la 16ème place du général mais c’est toujours mieux que la 28ème de la veille.

Helder Rodrigues.

Le portugais se classe donc 5ème de l’étape mais seconde Honda derrière le privé Farres tandis que Pizzolito continue de briller avec la 7ème position à l’arrivée du jour et la 15ème place du général juste devant son leader.

Javier Pizzolito

 

Jordi Viladoms (Husqvarna) c’est du solide

L’homme et la machine se portent comme un charme. Même s’il s’est fait doubler au général par Barreda le leader du Team usine, Jordi Viladoms ne desserre pas l’étreinte et continue sur sa lancée d’un super début de Dakar.

L’espagnol se classe 8ème de l’étape et pointe dans le top 5 du général derrière Despres et Barreda.

surprenant Jordi Viladoms

 

Team Husqvarna Speedbrain

Évidemment la victoire d’étape de Joan Barreda redonne le sourire à tout le Team après les soucis mécaniques de la veille, même si le pilote espagnol a eu chaud avec un GPS sur les genoux en fin d’étape.

vidéo les coulisses du HRC

 

Barreda se relance du coup dans la course à la victoire en revenant à la 4ème place du général juste dans le sillage de Cyril Despres 3ème avec 2 petites minutes d’avance sur le pilote Husqvarna : voilà un duel qui promet!

Joan Barreda redresse la situation

vidéo l’étape 3 du HRC

 

 

Pirelli au Dakar

Pirelli participe au rallye Dakar 2013 en tant que partenaire technique du team HRC, en équipant des Honda CRF450 Rallye pilotées par Helder Rodrigues, Javier Pizzolito et Johnny Campbell avec des pneus Scorpion Rally.

Pour le Dakar, Pirelli a réalisé 2 versions (avant et arrière) des pneus Scorpion Rally.

La taille 140/80-18 a été choisie par Honda comme étant la plus performante pour les pneus arrières.

Quant aux pneus avant, ce sont les 90/90-21 qui ont été sélectionnés, car sans équivalent en termes de performances sur surfaces dures.

Ainsi, le team HRC et ses pilotes, avec l’aide de techniciens Pirelli sur place, seront en mesure de choisir la meilleure solution en fonction du type de spéciale.

Au cours des tests menés à l’automne au Maroc et en Californie, Pirelli a pu confirmer et même renforcer les spécificités des pneus arrière, grâce aux retours des pilotes et de l’équipe.

L’entreprise italienne a réussi à attirer l’attention en améliorant ses performances en un temps record.

Pendant les essais, Pirelli a travaillé à l’amélioration du pneu sur sable, tout en conservant ses excellentes performances sur terrain dur, caractéristique clé de la marque Pirelli.

Pour ce faire, les ingénieurs du manufacturier milanais ont travaillé principalement sur le dessin du profil, en changeant la disposition des rainures si nécessaire, afin de garantir une meilleure tenue de route ainsi qu’une adhérence plus importante sur le sable.

Le Scorpion Rally est le produit Pirelli dédié aux raids et ce dernier a été développé au fil des décennies, notamment grâce à la participation à diverses compétitions tout-terrain sur tous types de surfaces (du sable à la roche).

Le succès du Scorpion PRO dans les classes enduro, les multiples titres mondiaux remportés par le Scorpion MX et l’introduction du Scorpion XC en cross ont fait de Pirelli une marque connue et reconnue dans le monde entier.

Il aura fallu de nombreuses années pour développer les pneus Scorpion Rally, mais profitant d’un important savoir-faire et d’un environnement de test des plus exigeants, les ingénieurs Pirelli ont finalement mis en place des solutions innovantes pour les compétitions tout terrain et une fois encore, les pneus Scorpion Rally sont prêts à déferler en tête de course sur ces différentes compétitions légendaires.

Helder Rodrigues