De tous les favoris de la course, Francisco Lopez est celui qui avait le plus tablé sur la discrétion.

Et le voilà qui frappe le plus fort de tous au moment de donner un aperçu un peu plus concret de ses ambitions.

Au printemps dernier, le pilote chilien avait lourdement chuté sur le rallye de Tunisie.

Avec fractures, la perspective du Dakar semblait bien lointaine, et même très incertaine.

Mais six opérations plus tard, le convalescent avait tout de même pu prendre le départ du rallye des Pharaons, terminé en 36ème position.

Dès lors, pendant les vérifs, « Chaleco » s'est contenté d'exprimer son bonheur simple de prendre le départ du Dakar.

Mais aux premiers coups de gaz, sur la courte spéciale de 57 kilomètres au programme, il a tout simplement mis une claque au chrono réalisé un peu plus tôt par Marc Coma.

L'Espagnol se rappelait pourtant de bons souvenirs puisqu'il s'était déjà imposé sur la route de Santa Rosa, lors de l'étape d'ouverture du Dakar 2009.

Au lieu de cela Lopez signe sa 6ème étape sur le rallye, et domine un premier classement général plutôt inédit.

Derrière Marc Coma, c'est en effet Javier Pizzolito qui est venu signer le 3ème temps du jour.

Après les 620 kilomètres de liaison qui l'attendent, l'accueil promet d'être chaleureux à Santa Rosa.

Il vient tout simplement de réaliser la plus belle performance d'un motard argentin sur le Dakar !

La championne du monde catalane de trial se classe à la 80ème position.

La Spéciale du jour est très courte (57 km), et donc sans enjeu important, si ne n'est pour Frans d'être bien placé pour demain.

Les conditions ont été difficiles avec la chaleur (45°), le vent et donc la poussière...

D’emblée, les motards ont vraiment souffert !

Arrivés à Santa Rosa, nous avons appris le décès d'un concurrent moto argentin.

Demain c'est le vrai départ et pour les top pilotes le début des explications.

Alors, à demain

Hasard de la compétition Hugo Payen arrive pile juste derrière Laia.

Voilà un classement ponctuel qui ravira sans doute Anna Polina la 1ère admiratrice d'Hugo et que vous avez pu découvrir dans le sujet consacré au pilote sponsorisé par Marc Dorcel.

Deuxième hier, Marc Coma, le tenant du titre, a pris ses distances sur ses principaux rivaux pour la victoire.

A commencer par Cyril Despres, qui pointe à 2'52'' au général.

Avec 295 kilomètres à parcourir en spéciale pour les motos, les écarts enregistrés commencent à se compter en minutes.

Marc Coma, qui avait déjà annoncé la couleur en signant le 2ème temps hier, n'a pas tardé à saisir l'occasion de prendre ses distances.

Bien derrière l'Espagnol, une confrontation traditionnelle avec Cyril Despres s'était engagée.

Après être entré en douceur dans la compétition hier, il a été contraint à partir en 13ème position.

Mais dans l'ultime secteur sablonneux, c'est-à-dire sur les 50 derniers kilomètres, Coma comble son retard et se construit même un avantage de 1'18'' sur Despres.

Au classement général, il prend la tête avec 2'30'' d'avance sur Francisco Lopez.

Le podium provisoire est complété par Despres, qui accuse tout de même un retard de 2'52''.

Sur ce Dakar, la troisième place de l'étape semble être réservée aux surprises.

Après Pizzolito hier, c'est Joan Barreda qui vient titiller les deux maîtres de la discipline, à 2'33'' tout de même de Coma sur l'étape.

Le Catalan qui a notamment remporté deux étapes sur le récent rallye du Maroc, roule peut-être sur les traces de son aîné.

Le pilote Husqvarna est d'ailleurs né à Castellon, une cité qui a accueilli à trois reprises des étapes du Dakar.

En une seule journée, Sanz a remonté 24 positions pour franchir la ligne à la 56ème place du classement général.

Elle a été 54ème de l’étape, résultat qu’elle estime : très positif, je suis très contente car la journée a été épuisante à cause de la chaleur, et très difficile à gérer.

La scène était assez dantesque.

Le pilote a dû heurter un âne ou un cheval.

Quand je suis arrivée sur les lieux, l’animal était mort, la moto en flammes et Bruno étendu par terre, pendant que quelqu’un lui portait secours.

Ça avait l’air vraiment sérieux et ça m’a bouleversé, ce qui m’a fait baisser le rythme pendant un bon moment.

Le début d'étape était très rapide et les pilotes Elite ont pu dépasser parfois les 165km/h.

Puis du sable... des dunes... et encore du sable...

La seconde partie était très difficile... beaucoup plus que prévu!

Je dirais même difficile pour les pilotes les plus expérimentés, et donc forcément terrible pour tous les autres!!!

Frans n'a pas souffert physiquement, mais plutôt moralement avec des problèmes de visserie qui lui ont fait perdre du temps précieux.

Sylvain a vécu une belle histoire, improbable mais bien réelle. Quant à Dominique et Charles, ils sont arrivés très fatigués et bien conscients que le Dakar avait réellement débuté!!!

Mauvaise journée pour Frans...

Il perd beaucoup de temps sur les leaders là où il pensait pouvoir être dans le bon paquet de tête.

J'ai bien roulé sur la première partie de la spéciale. Avec une bonne vitesse de pointe, je suis resté au contact.

Le moteur a donné tout ce qu'il pouvait et tout se passait bien.

Puis, ont commencé mes ennuis. Pas grand chose... mais à ce niveau de compétition, chaque détail compte et ces petites choses m'ont fait perdre de précieuses minutes...

On peut dire que je suis déçu ! Demain, j'espère vraiment pouvoir me battre et avoir une bonne place à l'arrivée.

Au début, tout allait très bien...

J'ai fait attention dans le roulant de ne pas me faire embarquer par la vitesse et donc j'ai roulé cool...

Pareil pour les dunes : du plaisir, de belles traces... la moto tracte, c'est hallucinant !

Puis, après le ravitaillement, elle a commencé à tousser, à avoir des ratés...

Mauvaise essence et injecteur grillé ! Je pressens la belle galère... mais, comme par enchantement, un mécano moto s’extrait de la foule...

L’Argentin qui connait Sherco (si! si! ) me prend mes outils et me change l'injecteur...

Surréaliste !!! L’histoire me fait perdre 1 heure, mais je peux repartir !!!

J'arrive très fatigué, mais avec la banane et l’impatience de raconter cette histoire improbable aux copains...

«Une journée de merde» c'est ainsi qu'Hugo Payen a défini cette seconde étape avec une moto qui s'arrêtait tous les 10 km à cause d'un problème d'arrivée d'essence (vapor lock) et une dégringolade à la 150ème place du général!

Despres, déjà vainqueur à San Juan lors du dernier passage du Dakar en 2010, s'impose aujourd'hui et profite surtout d'une grosse erreur de navigation de Coma pour prendre la tête du classement général.

Rien ne sert de courir il faut partir à point!

Cyril Despres en a fait la démonstration aujourd'hui en prenant la tête du classement général et en remportant l'étape du jour entre San Rafael et San Juan.

Les deux champions de l'usine KTM ont joué au chat et à la souris d'un CP à l'autre.

Au CP1 le français comptait 20" d'avance, puis ce fut au tour de l'Espagnol de le devancer de 14'' au km 117.

Le scénario d'une victoire au cordeau pour l'un ou pour l'autre semblait tracé d'avance.

Mais sa position d'ouvreur allait se révéler fatale pour Marc Coma.

Après 164 kilomètres de course, à l'embranchement des parcours dédiés aux motos et aux voitures, Coma fait le mauvais choix, et se lance pendant plus de 4 kilomètres sur la piste des autos.

Une bourde qui lui coûte très cher!

Le catalan accuse 13' de retard sur le français à l'arrivée alors que cette 27ème victoire de spéciale permet à Cyril Despres de se retrouve en tête du rallye avec un avantage conséquent de 10'12'' sur son plus redoutable rival.

Pour moi aussi la spéciale a été très compliquée! Ca a mal démarré ce matin puisque, en tapant dans une compression, je me suis arraché un ongle sur l'embrayage.

Et 60 km plus tard, mon répétiteur de cap s'est arrêté.

Et enfin, j'ai cassé mon freins arrière dans la grande montée, et la descente a été très sport, mais je me suis appliqué.

Et sur les 50 derniers kilomètres je ne voyais plus trop de traces, donc je n'étais pas sur que Marc soit passé, et puis j'arrive ici en premier et on m'a dit qu'il s'était trompé de route donc ça va scorer pour moi.

C'est bien, même si je ne me réjouis jamais du malheur des autres.

Les valeureux adversaires de Marc Coma et Cyril Despres sont, pour le moment cantonnés aux rôles de faire valoir tant la différence de niveau est patente.

Quinn Cody ensuite qui s'en tire bien avec une clavicule cassée après un spectaculaire vol plané au km 173 de la spéciale.

L'américain a été évacué avec l'hélicoptère sanitaire.

Une étape qui s'est plutôt bien passé malgré un peu de jardinage, Hugo pointe en 90ème position au classement de l'étape et à la 131ème place au général

Laia Sanz a fini la troisième étape du Dakar 2012 en 35ème position, sa meilleure performance individuelle de cette course.

La pilote Gas Gas a fait preuve d’un solide rythme pendant toute la spéciale, remontant au total 19 positions depuis sa 54ème place du début, sous une grande chaleur et faisant face aux nombreux changements d’altitude de cette journée.

Mais selon l’organisation l’espagnole a sauté, comme une vingtaine d'autres pilotes, un point de passage.

En conséquence, elle a été pénalisée de 40 minutes, ce qui l’a fait descendre à la 69ème place au classement de l’étape et à la 57ème position au classement général.

Vexé par sa boulette de la veille Marc Coma a fait meilleure figure aujourd'hui en remportant l'étape et en reprenant 2 minutes à son rival Cyril Despres.

Il s'agit de la 18ème étape remportée par le vainqueur 2011 mais la victoire est encore loin car l'espagnol accuse toujours un retard conséquent de 8'10" sur le français.

Ce n'est pas la 1ère fois que Marc Coma «court après le score». Des 10 minutes de retard que le catalan accusait au départ de ce matin il n'en reste plus que 8.

Certes à ce rythme de 2' par jour c'est tout à fait jouable mais pas sur que Cyril Despres l'entende toujours de cette oreille.

Parti fort pour mettre la pression sur son adversaire Marc Coma a tout d'abord fait comprendre à Casteu, Rodrigues, Gonçalves et Verhoeven qu'ils ne boxaient pas dans la même catégorie après seulement 137 km.

Fort logiquement Despres patissait de sa position d'ouvreur et perdait consécutivement 1'51" puis 3'49" au CP2.

A ce rythme on se disait que Coma pouvait très bien avoir divisé son retard par deux à la fin de la journée.

Mais c'était sans compter sur la sérénité de Despres qui pilotait sans s'affoler et dont le physique faisait parler la poudre en fin d'étape puisque finalement Cyril ne concédait que 2 sur les 5 ou 6 potentielles en cours d'étape.

C'était une spéciale très dure, surtout au début où on  eu un départ rapide puis il a fallu faire de la navigation et enfin de l'eau, beaucoup d'eau dans les rios.

Les jours se suivent et se ressemblent pour les adversaires des deux géants de la piste.

Sauf accident ou coup de théâtre seule la seconde place demeure en jeu maintenant pour des poursuivants relégués à plus d'une demie heure des 2 cadors.

Et tout comme hier c'est le «hollandais volant» Frans Verhoeven sur sa Sherco tricolore du Team Croco Aventures a été le plus rapide du jour à 8'26" du vainqueur.

Deux bonnes performances d'affilée qui ne lui permettent pas, pour le moment, de briguer un podium car Verhoeven n'occupe que la 7ème place du général à 9 minutes du 3ème Helder Rodrigues.

À 26 mn du leader Rodrigues justement en est réduit à espérer une erreur d'un des deux pilotes du duo de tête pour briguer mieux.

En attendant il s'est casé sur le podium grace à une erreur de navigation de David Casteu.

En effet en début de parcours le pilote Yamaha a laissé filer sa place sur le podium qui lui fait perdre deux positions au général.

Casteu se retrouve 5ème derrière Chaleco Lopez le chilien qui pour ne rien arranger arrive sur ses terres.

Impossible de parler de tout le monde mais petit coup de projecteur sur l'italien Botturi du Team Bordone Ferrari.

Il flirte avec le top 10 au général où il occupe la 13ème place après avoir terminé 17ème aujourd'hui.

Journée difficile pour Laia Sanz qui termine 86ème après avoir chuté au kilomètre 210 de la spéciale qui en comptait 386..

Une chute qui a endomagé perforé son réservoir d'essence et obligé l'espagnole à gérer une fuite qui aurait pu se révéler fatale.

Fort heureusement son coéquipier Marc Guasch l'a soutenu sur une bonne partie du parcours pour parer à toute éventualité et la ravitailler en carburant qui n'a pas tardé à manquer à sa coéquipière. Une manœuvre qui leur a fait perdre beaucoup de temps.

Cependant au final Laia ne s'en tire pas trop mal avec une 55ème place au général soit finalement deux places de mieux que la veille.

Une journée satisfaisante mais fatiguante au cours de laquelle Hugo a préféré assurer sur la fin alors que les voitures n'en finissaient pas d'arroser les motards de milieu de classement en fin d'étape

A toi à moi et les autres loin derrière... Cyril Despres a renvoyé l'ascenseur aujourd'hui à Marc Coma en remportant l'étape avec 1'41" d'avance sur son rival.

Finalement pour le moment il n'y a que les 3ème hommes qui changent. Cette fois-ci Frans Verhoeven n'a pu réussir la passe de trois (il termine 85ème à plus de 2h du vainqueur) et c'est l'espagnol Barreda sur son Husqvarna qui se glisse à la 3ème place.

L'étape du jour a été notablement tronquée par les organisateur puisqu'elle s'arrêtait au CP2 de la spéciale.

Les pluies de ces derniers jours avaient rendu certaines portions impraticables ou dangereuses mais en revanche les dunes humides et par conséquent plus porteuses ne se sont finalement pas révélées trop piègeuses.... Quoique

Malgré ces kilomètres en moins qui auraient peut-être pu lui permettre de creuser encore plus l'écart Cyril Despres a tout de même collé 1'41" à Marc Coma après 185 km de dunes, de rios, tout comme la veille et de dunes.

Marc Coma n'a pu que constater les dégâts et se retrouver avec un retard frisant de nouveau les 10 minutes (9.50) sur Despres.

Le Dakar est cependant loin d'être terminé et les deux hommes ont encore de beaux duels devant eux même si plus le temps passe et plus Despres peut gérer sans trop prendre de risques.

Derrière ce n'est pas la débandade mais presque tant l'écart entre les deux hommes et leurs rivaux quels qu'ils soient apparait de plus en plus criant étape après étape.

A chaque fois le 3ème se prend une valise de minutes dans la besace sans pouvoir y faire grand chose.

On le craignait c'est sa moto qui a trahi Frans Verhoeven après 50 km. Des ennuis mécaniques qui ont fait perdre un temps considérable au hollandais dont la Sherco est sans doute compétitive mais un peu tendre pour des épreuves aussi dures.

Dans l'histoire Frans perd 2h31 rédhibitoires sur la tête de la course et se retrouve maintenant relégué à la 31ème place du général à un peu plus de 3h du leader.

Bien qu'ayant termimé à la 14ème position Helder Rodrigues conserve sa 3ème place au général mais avec une très mince avance d'une minute sur Chaleco Lopez qui ne va pas manquer de supporters dans les journées à venir.

42ème aujourd'hui et 47ème au général le néo zélandais Christopher Birch fait plus que bonne figure sur sa KTM.

Un top cinquante qui pourrait s'améliorer au fil des étapes si Birch continue d'être aussi régulier dans l'effort.

Seul Sylvain Espinasse sort indemne de cette difficile journée, en réalisant même son meilleur classement puisqu’il finit à la 73ème place de l’étape... devant Frans !!!

Demain, toute l’équipe de Croco’Aventures rejoint Copiapo et l’espoir de retrouver une connexion internet nous permettra de vous apporter toutes les explications et les commentaires de cette journée dans la prochaine Croco’News.

Un roulage à deux pour Hugo Payen qui a préféré assurer avec dans les conditions difficiles de l'étape de Fiambala.

Une sage décision qui le voit terminer 52ème mais surtout passer de la 110ème à la 88ème position : satisfaction!

Le pilote de Gas Gas a entamé la spéciale avec une main très enflée.

Malgré tout, elle a oublié sa douleur et a fini par remonter un grand nombre de places.

Laia a fini la cinquième étape en 58ème position et Marc Guash en 56ème.

Au début j’ai eu un peu peur parce que j’avais mal à la main et je croyais que je m’étais cassée quelque chose.

Je suis allée voir les médecins qui m’ont examinée et m’ont assurée qu’il n’y avait rien de grave», a déclaré Laia soulagée.

Suite des épisodes précédents avec une victoire de Marc Coma suite à cette journée de repos forcé en raison d'une météo défavorable qui a coupé les pistes en altitude.

Après la victoire de Cyril Despres dans l'étape 5 Marc Coma reprend le flambeau dans la 7 et grapille 2'.03" sur le leader.

La question du jour est : qui sera le premier des deux à enchainer deux victoires d'étape d'affilée?

Comme pressenti dans notre précédent compte rendu Cyril Despres comme (déjà) à gérer quelque peu son avance en marquant son adversaire à la culotte.

Bien que parti en tête Cyril Despres allait se faire rattrapper par Coma bien obligé d'attaquer pour récupérer le maximum de temps sur le français.

A fond dans les dunes Coma s'est échappé tandis que Despres assurait sans prendre de risques avec au final 2 minutes de retard dans la musette.

Au petit jeu de «qui sera le 3ème» cette fois-ci c'est Paulo Goncalves qui décroche le pompon!

Le portugais signe même un excellent chrono à moins de 50 secondes de Cyril Despres.

Il faut dire que la 3ème place et le podium final sont à sa portée puisque 6mn le séparent de Rodrigues : c'est tout à fait jouable!

une bonne étape de Paulo Goncalves

Alors qu'on l'attendait, Chaleco Lopez le chilien n'a pas supporté la pression de rentrer sur ses terres et a chuté.

Une gamelle qui l'a handicapé durant toute l'étape et qui le relègue à la 9ème place du général entre Svitko, pour une minuscule seconde, et devant Pedrero!

Felipe Zanol fait partie de «l'écurie KTM».

Pour le moment le pilote brésilien assure une excellente 16ème place au général entre Faria moins d'une minute devant lui et Czahor 16' derrière.

Le top 15 est dans le collimateur de Zanol qui peut compter sur une équipe technique de pointe jusqu'à la fin du Rallye.

Reclassé de la veille, Frans part 12ème, une place qu'il garde jusqu'à la mi-étape.

Les pilotes de tête sont dans un mouchoir de poche, les 15 premiers en un peu plus d'une minute.

Il finit 9ème de cette boucle... à une place plus qu'honorable eu égard à son niveau et à celui de la moto.

C'est également aujourd'hui que Dominique et Charles ont quitté définitivement le bivouac.

Axel les a accompagnés à la gare centrale d'où ils sont partis en bus pour Santiago (10h de trajet pour plus de 800kms).

Dimanche après-midi, ils s'envoleront directement pour Paris où ils retrouveront leurs familles et amis, certains très déçus (comme eux) et beaucoup d'autres extrêmement soulagés...

Ce soir enfin, nous dormons tous à l’hôtel...

CrocoAventures dans sa grande mansuétude a pensé qu'il serait bien à-propos de retrouver, ne serait-ce qu’une nuit, un lit, une douche, de l'eau chaude, pas de vent, pas de sable... et du silence !!!

Une bonne journée pour Hugo qui continue de ménager sa moto mais termine néanmoins à une bonne 52ème place.

82ème au général Hugo Payen peut encore espérer grapiller de nombreuses places avec l'objectif de descendre sous les 80!

Hugo Payen et Anna Dolina

Laia Sanz demeure la seule femme présente dans la course.

La journée soit disant de repos que les participants du Rallye Dakar ont vécu hier en raison de l’annulation de la spéciale chronométrée a fait beaucoup de bien à Laia Sanz.

Sa main s’est presque rétablie après la chute soufferte dans la quatrième étape et la lésion ne l’a pas trop gênée au guidon.

En fait, ça a été le premier jour où tout s’est bien passé et où je me suis amusée.

Au début, je ne pouvais pas aller trop vite parce qu’on roulait sur une piste et il y avait beaucoup de poussière, mais après avoir refait le plein, nous sommes arrivés au désert et j’ai pu devancer sans problème plusieurs pilotes.

Je suis contente parce que la journée a été bonne et ma main va nettement mieux.

Prémonition ou simple concours de circonstance? Après avoir assisté durant plusieurs jours au jeu du chat et de la souris entre Marc Coma et Cyril Despres nous nous interrogions hier sur la possibilité pour l'un ou l'autre de gagner enfin deux étapes d'affilée...

Voilà qui est fait pour Marc Coma qui prend du même coup la tête du général avec 1'26" d'avance sur le français.

Nous ne pensions pas être «exaucés» aussi promptement mais il faut dire que Cyril Despres y a mis du sien offrant la victoire sur un plateau à son rival.

Certes le français ne l'exprimerai pas du tout comme cela et doit encore pester sur son erreur qui l'a précipité, tête la première, dans un bain de boue dont il se serait bien passé!

Mal parti au début de l'étape Marc Coma avait pourtant laissé filer une minute au bénéfice de Despres.

Mais le français allait se planter dans un rio de boue molle et collante.

Une chute tête par dessus le guidon pour commencer et qui se termine sans bobo.

Marc Coma arrivé derrière n'eut aucun mal à éviter le piège et à mettre gaz pour creuser l'écart au maximum.

20ème victoire à la clé dans le Dakar, 4ème cette année et seconde consécutive : Marc Coma a fait carton plein

Marc Coma

Subtilité du règlement, l'organisation a décidé de décompter les temps d'arrêt de Coma, Despres, Gonçalves, Rodrigues, Farres Guell, Ullevalseter et Casteu car l'étape a été modifiée en cours de route afin d'éviter un embouteillage dans le boueux rio fatal.

Déjà très éprouvé par une chute (cage thoracique enfoncée et poumon perforé) qui l'a tenu éloigné de la compétitions de longs mois Francisco Lopez le chilien avait courageusement pris le départ de ce Dakar et remporté la 1ère étape.

Mais sa chute dans la 7ème étape a sonné le glas des éspérances du pilote Aprilia.

Chaleco Lopez comme le surnomment affectueusement ses compatriotes a été contraint à l'abandon.

Raison de plus pour lui consacrer un mini hommage photo avant le grand de la fin du Rallye.

la liaison Assistance croisait 2 fois la spéciale moto.

Nous retrouvons donc Frans au CP3, ravi du comportement de la moto et rassuré de son classement...il était 8ème.

Nous revenons sur lui plus tard,  500 m après l'arrivée de la spéciale.

Il est au bord de la route, et d'un seul coup d'œil, nous devinons que son moral n'est pas au mieux.

À 35 km de l'arrivée, le tableau de navigation qui supporte le dérouleur de road-book s'est dessoudé et Frans a dû rouler dans les cailloux ces 35 derniers kilomètres en tenant d'une main son guidon et de l'autre le tableau de navigation !

L'extrême tension nerveuse de la spéciale, la peur de tomber et la profonde déception d'avoir « encore un fois » un souci sur le kit rallye...

Frans craque !!! Il reste 150 km de liaison pour reprendre ses esprits...

Au bivouac d'Antofagasta, Frans est plus calme...et nous pouvons parler franchement...

Quand je regarde mes concurrents à ces moments là, il n'y en a pas beaucoup qui sont plus vite que moi...

Je suis à fond tout le temps, comme sur une manche d'enduro, mais pendant 6h...

Et puis c'est la catastrophe ! Le tableau de navigation se dessoude.... Je suis abattu...

Hugo est arrivé au bout de l'étape fourbu mais heureux d'avoir terminé et entamé la seconde semaine mais avec du pain sur la planche pour cette nuit et pas mal de mécanique au programme.

dommage de ne pas pouvoir se faire aider pour la mécanique...

Laia Sanz sans coéquipier

Marc Guasch, le céquipier de l’actuelle gagnante des filles sur le Dakar est tombé dans la spéciale et a dû être évacué en hélicoptère après avoir reçu un fort coup au thorax.

Laia Sanz, la seule femme encore présente sur le Dakar, devra suivre toute seule jusqu’à la fin du Rallye.

Je n’ai pas vu l’accident. Marc roulait devant moi et puis je l’ai retrouvé par terre.

Nous étions dans un fleuve sec avec du sable mou ; apparemment, il aurait heurté avec sa roue avant une pierre qui était cachée.

Il a été projeté en avant et malheureusement la moto lui est tombée dessus.

Les médecins de l’organisation lui ont dit qu’il avait quatre côtes cassées, mais ils l’ont emmené à l’hôpital pour lui faire des radiographies.

Au moment de l’accident, les deux pilotes sont restés quelques minutes sans prévenir l’organisation pour voir s’il se remettait d’aplomb et pouvait continuer la course.

Au bout d’un moment, nous avons réalisé que son état ne lui permettait pas de piloter et j’ai demandé l’évacuation de Marc

Laia est restée aux côtés de son coéquipier près d’une heure, jusqu’à ce que l’hélicoptère médicalisé est arrivé.

Passionnant Dakar! Même si la lutte pour la victoire se circonscrit entre Cyril Despres et Marc Coma, les deux pilotes nous offrent un spectacle de toute beauté en se tenant dans un mouchoir.

Après le doublé de Coma et le plantage d'hier de Despres, le français a trouvé aujourd'hui les ressources nécessaires à reprendre la tête du classement général avec 2'28" d'avance sur l'espagnol.

Il remporte l'étape au chrono mais se trouve règlementairement pénalisé de 15mn pour changement de moteur et abandonne finalement la victoire d'étape officelle à Helder Rodrigues.

Après ses malheurs de la veille Cyril Despres n'avait d'autre choix que d'attaquer à fond.

Ce qu'il a fait dès le départ en enchainant les 1ères places lors de tous les CP pour finir par remporter ce qui devait constituer sa 3ème victoire d'étape cette année... mais

Marc Coma n'est cependant pas demeuré inactif durant cette étape puisqu'avant sa pénalité (de 15' lui aussi pour cause de changement de moteur) le catalan rétrograde à la 6ème place de l'étape mais demeure dans le sillage proche de Despres avec un retard de 2'28".

Le changement de moteur pour les deux pilotes leaders à la veille de l'étape les met donc sur un pied d'égalité pour un sprint final qui s'annonce palpitant!

Au final ce sont donc le slovaque Svitko et le portugais Helder Rodrigues qui complètent le podium, l'un derrière Despres et l'autre devant.

Helder Rodrigues remporte donc officiellement cette 9ème étape.

Helder Rodrigues plonge vers la mer

La lutte pour la 3ème place du podium est terminée (sauf accident) en effet Goncalves qui pouvait espèrer briguer cette 3ème marche s'est vu, lui, infliger 21 minutes de pénalité le reléguant à la 9ème place du général!

Du coup c'est Jordi Viladoms qui profite de l'aubaine pour s'emparer de la 4ème place mais à tout de même une demie heure de Rodrigues...

Ce sera très dur d'aller chercher le portugais et sa Yamaha.

Rodrigues qui rit sur sa Yamaha et David Casteu qui pleure sur la sienne.

Rageant on s'en doute alors que l'arrivée n'est plus qu'à quelques encâblures et que le Dakar du pilote Yamaha avait été exemplaire jusqu'ici...

Alléluia ! Enfin pour Frans une étape sans aucun souci... !

Il fait même 5ème de la spéciale...

C'est donc serein et très détendu qu'il s'est présenté tout en haut du toboggan d'Iquique.

Face à l'océan, face au bivouac qui s'étire le long du littoral, se dresse une barrière de presque 1 000m, mélange de terre et de sable, que les pilotes dévalent dans sa trace la plus directe.

Le toboggan d'Iquique, une pente vertigineuse qui, pour les meilleurs se prend à fond, et pour tous les autres...avec un gros cœur !!

Question moteur, la valse des changements se termine.

Le règlement pénalise chaque changement de moteur selon le barème suivant : 15 minutes pour le premier et 45 pour le second (second changement donc troisième moteur).

Toutes les équipes de pointe ont prévu de faire les 8 400 km avec 2 moteurs, certaines ayant, comme nous, changé à la journée de repos, les autres hier.

Quant à ceux qui veulent jouer le rallye entier avec un seul moteur, le risque est permanent...

69 le chiffre du jour, en attendant le commentaire d'Hugo qui se classe 60ème de l'étape et se retrouve à la 69ème position au classement générale, le même numéro que sa moto sponsorisée par Marc Dorcel : ça ne s'invente pas

H. Payen n°69, 69ème du général après la 9è étape : ça ne s'invente pas!

Très belle étape pour Laia Sanz malgré l’absence de son compagnon

Laia Sanz s’est remise du coup souffert hier par l’équipe Gas Gas, se retrouvant sans son compagnon Marc Guash, qui a été obligé de quitter prématurément le Rallye Dakar avec plusieurs côtes cassées, un poumon perforé et une blessure au bras, parmi d’autres lésions causées par une forte chute.

La championne du Dakar a dû faire de nécessité vertu, laisser de côté ses soucis pour son compagnon et affronter fermement cette neuvième étape du Rallye.

Pour la première fois depuis le début de la course, la seule femme encore présente en moto sur le Dakar a dû affronter toute seule le désert et les éventuelles difficultés sur son chemin.

La catalane de Corbera de Llobregat a réagi fermement et courageusement, faisant preuve de son fort esprit de lutte, habituel chez quelqu’un comme elle.

Une très bonne course, la neuvième du Rallye, pour Laia Sanz, onzième fois championne du monde de trial, qui a signé la 40ème place sur la spéciale, sa meilleure performance dans cette édition du Dakar, remontant ainsi à la 46ème place au classement général.

La journée a été très bonne, sans personne devant moi pour me gêner et sans poussière ; j’ai parcouru toute seule 90% de la spéciale sans voir d’autres motos.

La sensation a été extraordinaire. En plus, j’ai bien navigué, prudemment et sans erreurs.

Je n’ai pas peur de continuer toute seule. Je connais mes possibilités et j’essayerai de finir le Rallye le mieux classée possible.

La seule chose qui m’inquiète c’est de ne pas être capable de résoudre une panne par mes propres moyens ; quant au reste, je ne me fais aucun souci. »

Joan Barreda vous connaissiez vous avant le début de ce Dakar?

La majorité d'entre nous répondrons non sans tricher. Mais aujourd'hui impossible d'oublier le nom de ce pilote espagnol pilote Husqvarna qui vient d'empocher sa première victoire d'étape après avoir longtemps flirté avec les lauriers durant ce Dakar 2012.

Ce n'est pas pour cela que Barreda menace qui que ce soit au général où il ne pointe que 13ème.

Un classement de plus en plus intensément resserré puisque Marc Coma n'est qu'à 21 minuscules secondes de Cyril Despres à quelques jours de l'arrivée. Suspense garanti!!!

Sérieusement blessé au pied droit après seulement 35 km sur les 377 que comptait la spéciale du jour Joan Barreda a du oublier de freiner et s'en est allé coiffer les plus grands au poteau en devançant Marc Coma en personne de 1'32" et Despres de 3'39".

Ouvreur va bientôt rimer avec malheur puisqu'encore une fois c'est le pilote de tête qui a subit la loi de son adversaire parti dans son dos.

Comme nous l'avions déjà constaté hier tout est pratiquement joué pour la 3ème place qu'Helder Rodrigues est certaint d'empocher sauf coup de théâtre.

Avec près de 32'26" d'avance sur Viladoms, Rodrigues a le temps de voir venir et de gérer tranquillement sa fin de Rallye.

Derrière en revanche ils sont trois en mesure de se battre pour terminer au pied du podium : Viladoms le mieux placé à cette 4ème place mais qui ne possède que 5mn et des poussières d'avance sur Svitko (si ce dernier ne change pas de moteur) et 17 minutes sur Farres.

«La Bretelle» de Saint Didier en Velay alias Serge Gounon court sur KTM et ne se débrouille pas mal du tout ma foi pour son tout premier Dakar avec une 68ème place au général qu'il pourrait convertir en 67 ou 66ème si ses adversaires Vesely le tchèque ou notre pilote Hugo Payen lui en laissent le loisir.

Pour notre dernier bivouac au Chili, nous sommes installés en bord de mer, au nord d'Arica, à seulement 2 km de la frontière péruvienne.

Il y souffle un petit air marin, mais c'est sous une chaleur écrasante que nous montons une fois de plus notre campement.

Au fait, un bivouac de Dakar c'est quoi ? Une énorme zone dégagée de 2 ou 3 hectares (bitume, herbe, terre, sable), sur laquelle sont toujours prédisposés les mêmes composants : restauration, PC course, Média center, etc.

Reste aux équipes, dès leur arrivée, à trouver un emplacement...

Et là, autant vous dire que c'est la guerre !!!  Mais bon, c'est humain, tout le monde veut être au même endroit, c’est-à-dire le meilleur.

On pourrait dire ”premier arrivé, premier servi”... On pourrait...mais ce n'est malheureusement pas la réalité !

Aujourd'hui nous sommes arrivés très tôt à Arica, et tous les emplacements de choix étaient déjà réservés... à des Teams qui n'étaient pas encore sur place...

Allez comprendre pourquoi !!!

Alors on joue des coudes, on se pousse, on fait de grands gestes, et au final on s'adapte ! De toute façon, on aura forcément un groupe électrogène à deux mètres de nos tentes...

Cette petite parenthèse logistique refermée, venons-en à la course...

Frans finit 9ème d'une étape très difficile, où il y a avait de tout : des cailloux, des pistes techniques puis rapides, du fesh-fesh et des dunes, sans oublier la navigation hors-piste.

Frans nous appelle alors qu'il est au milieu de la dernière liaison : « le moteur perd de l'huile, et il fait un drôle de bruit »... La bonne nouvelle, c'est que Frans est en liaison.

S'il a le moindre problème, on a le droit d'aller le chercher et de le dépanner.

La mauvaise nouvelle, c'est que cette association huile-bruit est malheureusement très parlante pour des professionnels : carter moteur cassé !!

La mauvaise nouvelle est double : Laurent et Georges vont avoir beaucoup de travail ce soir, certainement même une nuit blanche (le moteur de rechange est dans un camion de course qui arrivera très tard ce soir)... et avec ce second changement de moteur, 45 minutes viennent s’ajouter au compteur des pénalités !

Décidément ce Dakar est une machine de destruction massive !

Quand nous regardons autour de nous, tous les Teams de pointe sont au bord du gouffre, Casteu, Pedrero, Prygonski, Gonçalves, Street, … Yamaha, HVA, KTM usine, KTM client...

Les motos et les moteurs sont au bord de la rupture... et certains, au-delà.

Maigre consolation certes, mais on se sent moins seuls !!!

Pour moi, ce Dakar est hors norme : j’y viens avec une nouvelle équipe, une jeune équipe, une nouvelle moto, rapidement je fais 2, puis 3...

En même temps, j'ai des soucis techniques, je fais une grosse erreur qui me coûte très cher, et voilà que maintenant je casse un moteur...

Et, comme si ça ne suffisait pas, je suis témoin d’une tricherie... Alors je porte réclamation, et devant le conseil de la FIM, c'est moi qui passe pour un menteur !

Non, décidément ce Dakar est hoirs norme...

Aujourd’hui encore, j’ai passé plus de 12 heures sur la moto. Il faudrait bien que je me couche tôt ce soir, mais l'étape de demain a été fortement modifiée et donc les road-book faits à Paris sont partiellement faux et donc j'ai une tonne de modifs à inscrire...

Demain, c’est la fameuse étape marathon... ce qui veut dire que le soir, lorsque nous arriverons au bivouac, nous serons parfaitement seuls, sans assistance...

Je me mettrai au service du Team puisque je passerai ma roue arrière à Frans (qui ne sera sans doute pas trop usée !) et le lendemain je roulerai sans peine avec la roue de Frans.

«Quand t'es dans le désert» ... souvent tu te perds, mais l'essentiel c'est d'arriver et la moto avec ce qui fut fait et bien fait.

Le décalage horaire (+2h) avec le Pérou permettra de dormir un poil plus cette nuit avant d'attaquer la monstrueuse étape marathon avec quasiment 800 bornes à couvrir dans le désert... encore!

beaucoup de dunes dans l'étape du jour et... des mirages

résumé à venir

Plus la ligne d'arrivée et plus le duel entre Cyril Despres et Marc Coma devient tendu et indécis. Aujourd'hui encore les deux pilotes ont joué au chat et à la souris sans qu'on sache très bien qui est le félin et qui est le muridé (on se cultive en suivant le Dakar, lol).

Aujourd'hui le petit jeu a profité à Cyril Despres qui a grapillé 2 minutes sur son rival comme on dit : c'est toujours ça de pris!

Un pilote s'est intercalé entre les deux prétendants à la victoire finale il s'agit de Gerard Farres du Team Bordone Ferrari qui pointe à la 5ème place du général tout en pouvant légitimement lorgner au moins sur la 4ème.

1er pilote à s'imposer en terre péruvienne Cyril Despres s'est donné du mou et de quoi voir venir avec ces 2 minutes d'avance plus confortables que la poignée de secondes de la veille.

Surtout Cyril Despres s'est employé à marquer physiquement et psychologiquement son adversaire en le rejoigant et en le suivant durant toute l'étape du jour.

Régulier sur sa KTM Gerard Farres bénéficie d'une grande expérience en Rallye Raid ce qui lui permet de sortir du bois alors que plusieurs sont sur les rotules de bien se positionner devant son compatriote et ami Marc Coma et de lui permettre ainsi qui sait de reprendre du temps à bon compte sur Cyril Despres...

Sans compter que le leader espagnol peut également compter sur l'appui de son porteur d'eau officiel Johnny Aubert qui s'est judicieusement classé 4ème de l'étape et qui partira juste derrière son leader.

Comme on peut le constater du côté de l'espgnol «tout le monde» est plus ou moins en ordre de bataille

Aurions-nous (oups) chanté un peu trop tôt victoire et 3ème place acquise pour Helder Rodrigues?

Toujours est-il que le 3ème du général a souffert aujourd'hui c'est sur en se plantant dans un cours d'eau et en éprouvant toutes les peines du monde à redémarrer.

Bilan de l'opération 7'44" de perdues mais il lui en reste encore 16 d'avance sur Viladoms.

Nous voilà depuis hier, passés au Pérou, un pays qui n a jamais été traversé par le Dakar.

Une grande première donc pour les péruviens comme pour nous.

Aujourd’hui, c’était l’étape marathon, la vraie journée de repos pour l'assistance (la pause à Copiapo ayant plutôt été celle des pilotes !).

En effet, les motards et quadeurs sont ce soir sur un bivouac isolé, où il n'y a aucune assistance.

Frans et Sylvain sont donc livrés à eux même pour ce qui est de l'entretien et la réparation de leurs motos., ASO leur met à disposition des affaires pour la nuit (bonnet, poncho, chaussettes), des outils, quelques lubrifiants (huile moteur, huile pour filtres à air)... et c'est tout !

Demain, les pilotes repartiront sans avoir (comme tous les autres jours) leurs motos refaites à neuf.

Sylvain a embarqué dans son sac à dos de l'huile moteur (celle que nous utilisons), des filtres à air pré-huilés, et tout ce qu'il faut pour une vidange moteur.

Nos deux pilotes resteront donc ensemble et s'entraideront comme il se doit.

Je ne sais pas pourquoi (!) mais là je me pose vraiment des questions...

Pourquoi autoriser aujourd'hui l'assistance sur les liaisons communes ???

Pourquoi la laisser également faire sur le parcours de neutralisation, alors que le règlement l'interdit formellement ??? Nous, chez CrocoAventures, nous avons joué le jeu Frans et Sylvain, ont rejoint leur bivouac sans aucune intervention de notre part, alors qu'au bord de la route nous avons vu de nombreuses équipes de pointe déployer leur assistance, démonter entièrement les motos, faire leur vidange, filtres, et toute autre sorte d'entretien et réparation... leurs pilotes ce soir n'ayant plus qu'à penser de remplir les réservoirs d'essence...

Quel bel esprit d'aventure...

Cette étape marathon leur impose finalement de simplement rouler deux étapes avec les mêmes pneus !! ASO aurait quand même pu leur offrir l'hôtel !!!

Que dire également de toutes ces irrégularités qui émaillent cette édition 2012 ?

Vous en avez certainement eu des échos... sur l'étape menant à Antofagasta, certains pilotes n'ont pas vu qu'il y avait de la boue sur la trace du road-book...

Les pauvres, ils sont tombés dedans... Et ASO, dans sa grande mansuétude, leur a rendu tout le temps qu'ils avaient perdu à s'en sortir...

Et ceux qui avaient fait attention, ceux qui avaient fait le tour du bourbier ???... Et bien ils se sont fait avoir !!!

Pas de résumé audio en raison d'une interruption de faisceau. Mais Hugo Payen tient bon la rampe en terminant 52ème de l'étape et 62ème au général.

Surtout Hugo serre les fesses plus on se rapproche de l'arrivée puisque maintenant ce serait vraiment trop rageant de devoir abandonner.

Raison pour laquelle Hugo Payen passera la journée de demain avec un compagnon de route histoire d'assurer le coup pour tous les deux

Laia Sanz est arrivée à la fin de la onzième spéciale en 39ème position obtenant, ainsi, encore un très bon résultat pour ce pilote qui ne fait que progresser au classement général : en effet, elle est déjà à la 40ème place et à une place d’égaler sa performance de la précédente édition.

Marc Coma n'a pas laissé passer la chance qui s'offrait à lui (cf CR de l'étape 11) pour rejoindre puis devancer Cyril Despres d'une part au cours de l'étape et d'autre part au classement général.

C'est maintenent au tour de l'espagnol de compter 1'35" d'avance sur son rival et de continuer d'entretenir un suspense exceptionnel dans cette épreuve

Cyril Despres ne se classe que 4ème à près de 4mn de l'espagnol!

Joan Barreda, révélation de ce Dakar s'empare de la seconde place devant Jordi Viladoms.

La tactique a payé mais comme celui qui est devant la veille est désavantagé le lendemain on peut légitimement se poser la question de savoir si Cyril Despres ne le sera pas dans l'avant dernière étape de demain.

21ème victoire d'étape dans un Dakar : beau palmarès s'il en est pour Marc Coma qui a mis gaaaz durant toute la journée afin de reprendre les 4mn «programmées» la veille.

Jordi Viladoms grapille mais sera-ce suffisant pour monter sur la 3ème marche du podium?

Pas sur car Rodrigues peut se contenter de gérér son avance, ce qu'il fait très bien d'ailleurs et les 4'21" perdues aujourd'hui ne sont rien en regard des 27mn d'avance qu'il compte encore sur Viladoms!

Olivier Pain se retrouve tout seul après l'abandon il y a quelques jours de son camarade David Casteu.

Et sans faire beaucoup parler de lui - c'est bien pour cela qu'on en parle aujourd'hui - Olivier est en passe de signer un magnifique top ten dans ce Dakar 2012.

Ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué mais à la 9ème place au général avec 8mn d'avance sur Zanol et 12 de retard sur Botturi, Olivier Pain n'a aucun risque à prendre et peut donc se concentrer sur son pilotage afin de conserver un classement prestigieux qui le classerait également second français de ce Dakar!

Vendredi 13... Que doit-on en penser ? Chance ou extrême prudence ??

Aujourd'hui la liaison assistance nous a permis de découvrir des paysages extraordinaires, d'une beauté incomparable...

Des plages fabuleuses, des plaines verdoyantes, limite fluorescentes coincées entre deux montagnes arides, des dunes gigantesques se jetant dans le Pacifique, des falaises à faire pâlir nos amis normands... !

520 kilomètres de virages, de montées, de freinages... 8 heures de route... Beau... mais épuisant !

Le bivouac de Nasca est en bord de route : 3 hectares de sable, et 50 km/h de vent !

Je vous laisse imaginer le tableau... Les véhicules d'assistance ont été bloqués ce matin et n'ont été autorisés à quitter le bivouac d'Ariquipa qu'après le départ du dernier véhicule, c’est-à-dire le dernier camion encore en course...

Départ donc vers 6h30... pour arriver vers 15H au bivouac de Nasca.

Les pilotes sont déjà là depuis quelques temps, patientant à l’abri du sable et du vent... Frans est dans son coin, cloitré dans un mutisme qui nous est maintenant familier.

Sylvain est souriant, comme souvent, mais avec une pointe d'anxiété dans les yeux.

Sur les ordinateurs d'ASO, il pointe à la 67ème place du jour, belle performance... mais trompeuse car c’est sans compter les grosses pénalités... (voir son témoignage).

J'ai manqué 7 waypoints, j'ai fait une erreur de navigation, une passe que je n'ai pas trouvée, des voitures dans tous les sens et avec d'autres motards on est partis dans une mauvaise direction...

Quand je m'en suis aperçu, j'ai tenté de faire demi-tour, mais il y avait les camions qui arrivaient en sens inverse...

Trop dangereux... J'ai les boules, je vais être mis hors course !!

En effet, 5 waypoints manqués c'est 6 heures de pénalités appliquées.

Mais au-delà...c'est l'exclusion !

Après une négociation avec les officiels, la peine est adaptée aux circonstances: Sylvain écopera bien de 6 heures de pénalités mais il reste en course...

Mon dieu que j'ai eu peur ! Terminer comme ça, c'est pas possible...

Je suis vraiment furieux de m'être trompé, mais soulagé de rester en course... Et tant pis pour la place !

Comme le dit un ami chilien, la plus belle place est celle de Lima... Etre à Lima, je ne pense qu'à ça.

résumé à venir mais..... maintenant c'est confirmé Anna Dolina sera présente à l'arrivée à Lima le 15 janvier pour accueillir Hugo.

Qui d'ailleurs n'a pas été en mesure de communiquer lui-même son résumé tout occupé qu'il était à se faire beau pour l'occasion!

Laia Sanz a réussi l’épreuve du feu du Dakar arrivant à la fin de la 12ème étape (Arequipa-Nasca) dignement, à la 52ème place.

Ni la grande fatigue soufferte après l’extrême dureté de l’étape marathon d’hier, ni les exigences mécaniques subies par la moto pendant deux spéciales consécutives, sans possibilité de réparations, ont empêché à la seule fille encore présente en moto sur le Dakar de satisfaire aux conditions requises.   

En partant derrière Coma, Cyril Despres possédait un petit avantage sur le pilote espagnol mais encore fallait-il savoir convertir cet avantage sur le papier...

Mais un coup de pouce du destin en faveur du français allait faire basculer l'étape et la course...

Et c'est la mécanique qui va trancher dans cette avant dernière étape.

Avec une boite de vitesse défectueuse, sans seconde ni troisième, s'en est fini pour Coma qui ne peut plus franchir correctement les dunes et se trouve contraint de faire des détours qui lui feront perdre à la fois l'étape et sans aucun doute le Dakar.

Avec 12'38" de retard au final de l'étape assorti d'une 18ème et de 11'03" au général Marc Coma avait déjà un genou à terre.

Et comme si cela ne suffisait pas l'espagnol a bu le calice jusqu'à la lie en écopant d'une pénalité d'une heure (mais règlementaire pour cause de changement de moteur) qui l'a finalement relégué à la 48ème place de l'étape et à 56'03 de Despres au général.

Le duel entre les deux prétendants à la victoire a fait le jeu d'Helder Rodrigues qui assoit un peu plus si besoin était sa 3ème place au général en remportant cette étape avec 1 petite minute d'avance sur Despres.

Il est le ème français du général de ce Dakar 2012 derrière Despres, Pain, Aubert, Bethys et Serradori, il s'agit de Vincent Guindani actuellement 31ème sur Yamaha sponsorisé par la boisson énergétique Full Size et qui est en passe de réussir son pari d'améliorer sa 42ème position de l'an dernier pour sa seconde participation seulement!

Il est devancé par le pilote d'usine Dabrowski quelques minutes devant lui...

Un Dakar dans les 50 premières places est incontestablement un Rallye réussi pour ces pilotes qui ne bénéficient pas du soutien direct des usines alors une place à la lisière du top 30 pensez donc!!!

bientôt l'arrivée...

Laia Sanz est sur le point d’accomplir le but principal de tout participant au Rallye Dakar : arriver à la fin de cette course.

La pilote de Gas Gas a bien terminé la dernière spéciale difficile du Rallye qui s’est déroulée aujourd’hui entre Nasca et Pisco, une étape de 275 kilomètres chronométrés.

Il ne lui reste qu’à finir les 29 kilomètres du secteur sélectif prévus à l’étape de demain pour être, à nouveau, la reine du Dakar.

La gagnante des filles du Dakar 2011 est la seule femme encore présente dans cette édition ; jusqu’à présent, Laia Sanz a fait preuve d’un courage formidable en moto et d’une grande maturité malgré sa jeunesse.

Cette catalane, qui détient 11 titres mondiaux en trial, a bien su gérer ses forces et celles de sa moto jusqu’à l’avant-dernier round de ce Dakar.

Aujourd’hui, le pilote a franchi la ligne d’arrivée en 41ème position et occupe la 40ème place au classement général.

Pour égaler ses performances de l’an dernier et finir 39ème, Laia devrait rattraper les 11 minutes qui la séparent du hollandais Daniel Willemsen, mais elle avoue que ce n’est pas son objectif.

Cette année je voulais lutter pour finir près des 30 premiers ; or, les circonstances ne l’ont pas permis.

Ce rallye a été très dur, il s’est passé beaucoup de choses, mais je suis très fière de ce que j’ai fait et comment je m’y suis prise.

Égaler la 39ème place n’est pas mon but et je ne vais pas prendre de risques sur une spéciale qui n’a que 39 kilomètres.

Demain, il s’agira tout simplement de finir.

Sauf catastrophe la victoire ne pouvait plus échapper à Cyril Despres qui a désormais remporté un Dakar de plus que son grand rival Marc Coma.

Mais pour être tout à fait juste cela s'est joué tout au long du Rallye à quelques secondes entre les deux très grands pilotes et il aura fallu qu'une fichue boite de vitesse lâche dans l'avant dernière étape pour que Marc Coma, alors leader mais menacé par Despres, voit toutes ses chances de victoire s'écrouler...

Injuste sans doute (comme si cela avait été l'inverse) mais c'est ainsi!

Au final le changement de moteur de Coma hier avait donné une avance considérable de presque une heure à Cyril Depres : un écart qui ne reflète nullement la proximité et le duel auquel se sont livrés les deux hommes durant tout le Rallye.

Car ce que l'on retiendra c'est que Marc Coma et Cyril Despres étaient largement au-dessus du lot de leurs adversaires et qu'à l'heure actuelle ils demeurent les maîtres incontestés de la discipline au moins en ce qui concerne le Dakar.

Car ni l'un ni l'autre ne sont champion du monde des Rallyes cette année!

Car le champion du monde des Rallyes 2011 n'est autre que le 3ème de ce Dakar, à savoir Helder Rodrigues qui réédite sa performance de l'an dernier.

Les observateurs sont unanimes pour désigner le catalan Joan Barreda comme la révélation de ce Dakar 2012.

Sur son Husqvarna le palmares de l'espagnol est éloquent : 1 victoire d'étape et 8 classement dans le top 5!

Le plus dur reste à faire maintenant pour ce pilote : confirmer!

Comment ne pas s'incliner bien bas devant la performance de la championne du monde de Trial Laia Sanz qui a terminé (seule et sans équipier) son second Dakar à la 54ème place, certes moins bien que l'an dernier où elle avait terminé 32ème mais l'épreuve de cette année semblait plus dure que la précédente.

Coup de chapeau mademoiselle... Et pourquoi pas une participation de notre française Ludivine Puy l'an prochain?

Hugo est arrivé au bout à la 60ème place. Un peu moins bien que l'an dernier où il avait terminé 48ème mais à créditer néanmoins d'un Dakar sérieux et très valeureux au guidon de la séduisante moto 69 siglée Marc Dorcel.

Laia Sanz répète pour la deuxième fois consécutive (deux sur deux) ses performances.

Elle a impressionné tout le monde obtenant la 39ème place, le même résultat de l’an dernier alors qu’elle débutait au Dakar, l’épreuve motorisée la plus dure du monde.

Comme l’an dernier, le pilote de Gas Gas remporte la victoire des filles ; elle devra trouver de la place chez elle, pour mettre ce trophée à côté de ses 11 titres de championne du monde de trial, des 10 titres continentaux de la spécialité et des 5 coupes du Trial des Nations.