CLASSIC MACHINES – une belle fête de la moto, le récit de Patrice Altazin et l’album photo HD
Classic Machine fait partie de ces manifestations vintages qui fleurissent dans une ambiance conviviale pour réunir sans esprit de compétition les amoureux des mécaniques classiques.
Patrice Altazin s’en est délecté et nous livre comme à son habitude en détails ses impressions au fil de ces deux jours de plongée dans un passé glorieux
l’album photos HD de Classic Machines 2015 sur le circuit Carole
Nous arrivons sur le circuit Carole deux bonnes heures avant l’ouverture au public.
C’est l’occasion de faire une première série de photos dans un calme … relatif !
L’activité est déjà vigoureuse.
Des discussions et des chahuts fleurissent partout dans le paddock, au milieu des opérations de mécaniques et des derniers nettoyages des machines.
Dès les premiers instants une ambiance particulière nous enveloppe.
Nous pénétrons au sein d’une secte passionnelle… non sectaire !
L’ambiance est sobre (pas auditivement!), joyeuse, détendue et partagée par tous.
Un microclimat semble régner sur Carole aujourd’hui, tant en terme de météo que d’atmosphère humaine.
L’entrée du site est balisée par la FFMC qui offre ici une consigne casques bienvenue.
Actifs sur tous les fronts ces bénévoles !
Tout de suite derrière, deux importants pôles d’attraction sont occupés par Suzuki et Yamaha.
Les clubs dédiés aux GSXR et VMAX alignent fièrement les lignées de motos qui fêtent cette année des trentenaires légendaires.
L’autre versant de cette allée principale d’accès au site est ponctué par des stands débordant de pièces mécaniques et de machines anciennes destinées à la vente.
Le ton est donné pour le titre de cette première édition de « Classic Machines » !
A 10h00, le briefing pilotes se déroule sur la place centrale, en même temps sérieux et goguenard, sous le soleil maintenant ardent.
Quelques minutes plus tard, les side-cars s’emparent de la piste et donnent le coup d’envoi de deux superbes journées, dans tous les sens du terme.
Sur la piste, le ton est immédiatement donné.
Comme dans le paddock, les attitudes sont respectueuses, l’ambiance confraternelle.
Certains veulent en découdre alors que d’autres alignent bien gentiment les tours de circuit.
Ces différences d’attitudes ne gênent pas.
Elles sont gommées par l’attention de chacun.
Les « promeneurs » veillent à s’écarter des trajectoires et favorisent les passages alors que les « vigoureux » attendent patiemment le moment opportun pour dépasser en toute quiétude.
Agréable à vivre et reposant !
Mais impossible de suivre toutes les sessions qui se déroulent sur le circuit si l’on veut aussi profiter des innombrables machines et de leurs pilotes et entourages.
Que de moments magiques.
Retrouver des copains, découvrir de nouvelles personnes, ou mieux rencontrer physiquement des interlocuteurs fréquemment croisés sur le web …
Des échanges plus ou moins rapides, plus ou moins profonds, mais toujours détendus et dans une humeur débridée.
En déambulant dans les allées, des trésors sont découverts.
Ainsi cette Moto Guzzi suralimentée par 4 carburateurs. Etonnant !
Rémy, qui pourtant travaille d’arrache-pied sur sa machine, nous accueille avec le sourire et une certaine fierté.
Il nous présente la plus grosse Guzzi, un monstre superbement apprêté qui cumule 1435 cc de cylindrée.
Dans son book, les photos dévoilent les entrailles de la bête, une œuvre d’orfèvrerie qui a connu bien des avatars avant d’arriver à une solution fiable …
Ah, passion, quand tu nous tiens !
Un peu plus loin ce sont deux pilotes qui chahutent derrière une belle brochette de Yamaha, tout en enfilant les combinaisons.
Non seulement ils acceptent les photos, mais prennent la pause, gouailleurs !
C’est une bande de copains qui vient faire prendre l’air aux machines aux trois diapasons, les faire chanter sur la piste. Et ils sont charmés par le concept, ravis par l’ambiance sachant allier sérieux et détente.
Leurs sourires et leur faconde joyeuse ne démentent pas le fond du discours !
Au cœur du paddock une anglaise (Triumph) et une américaine (Harley-Davidson) reposent côte à côte, calmes, reposées.
Mais leurs deux pilotes, exubérants, viennent les sortir de leurs léthargies.
Aux invectives joyeuses des deux compères, répondent les clameurs rauques des moteurs en chauffe.
Puis ils s’élancent vers la pré-grille, le sourire se devinant sous les casques et illuminant les yeux. C’est parti pour vingt minutes de plaisir entre potes !
Toute la journée n’est que rencontres entrecoupées du spectacle de toutes ces machines virevoltant sur la piste.
Le lendemain, nous profitons du calme du petit matin pour faire connaissance avec un aquarelliste, Patrice Lemiègre, installé à l’entrée du circuit.
Il est appliqué sur une œuvre en cours, mais lève la tête à notre arrivée. Lui aussi apprécie l’environnement et la formule.
Cela lui permet aussi de se faire connaitre dans un milieu dont il se délecte.
Joindre l’utile à l’agréable et sous le soleil permet d’avoir l’humeur guillerette.
La passion jusqu’au bout du pinceau !
Ses œuvres, magnifiques et pas exclusivement moto, sont à découvrir sur son blog (https://aqua-moto.over-blog.com/).
L’activité est toujours omniprésente, partout.
Il est à noter que la gent féminine est largement représentée, y compris sur la piste.
Cela donne d’ailleurs lieu à quelques échanges savoureux.
Les compétiteurs masculins acceptent sans vergogne cette participation et n’hésitent pas à mettre en valeur cet état de fait … souvent dans une certaine forme de chahut tout de même !
Les visiteurs encombrent rapidement les allées, flânent autour de la piste, dévorent des yeux les innombrables machines, questionnent, discutent, rient et … bronzent.
Seuls, en couples, en bandes, en familles, en cuir, en tenues de ville ou décontractées, tous les profils se côtoient dans l’euphorie de ces excellents moments.
La pause de midi est largement occupée par la magnifique parade des GSXR et les épreuves de runs des VMAX.
Là aussi des femmes viennent montrer qu’elles savent dompter ces destriers impétueux … et offrir leurs charmants sourires !
La vision d’un side-car aux couleurs de Westbridge me rappelle des souvenirs belges.
Cet engin était présent lors du dernier « BelgianClassic TT » en aout dernier.
Claude, son pilote confirme, mais il regrette aussi de ne pas concourir cette année.
Néanmoins, il sera présent, une semaine avant, pour aider à l’installation.
La solidarité, un état d’être qui dépasse le mot!
Dans l’après-midi, j’observe un couple de commissaires au grand repos, limite en léthargie malgré les passages incessants.
Tout à coup, drapeau rouge.
Ils réagissent immédiatement car ils étaient en fait particulièrement vigilants.
Je les apostrophe : « Ce drapeau rouge vous a réveillé ? »
Un double éclat de rire précède la réponse :
» Oui, c’est comme hier, ils sont respectueux et nous n’avons donc pas trop de travail à fournir. Cela se fait tout seul ! »
Un commentaire qui ne trompe pas sur l’état d’esprit général !
Et toutes les personnes rencontrées sont unanimes.
Qu’elles soient visiteurs, acteurs, pilotes, organisateurs, toutes apprécient l’ambiance et le format de cette nouvelle manifestation.
Et si Nicolas n’est pas un néophyte en la matière, il peut néanmoins se féliciter (et ses équipes) du résultat : Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître !