CLASSIQUE – Coupes Moto Légende 2017, le récit de Patrice Altazin et la galerie photos HD

Coupes Moto Légende … un must pour la 25ème édition !
 
Les 27 et 28 mai la 25ème édition des Coupes Moto Légende s’est déroulée sur le circuit de Dijon-Prenois, l’occasion de fêter en exclusivité le retour en Europe d’un champion du monde : Takazumi Katayama mais de partager également un grand bain de jouvence en compagnie de plusieurs grands pilotes et des motos jusqu’à l’année 1992.

Cela ne nous rajeunit pas sauf…. Patrice Altazin notre reporter sur place, émerveillé comme un enfant parmi ces jouets dont le charme n’en finit plus d’agir sur des générations de pilotes, amateurs et passionnés… tout comme nous, cela tombe bien
 

 
 
Le récit de Patrice Altazin

Même en arrivant la veille, il n’est point besoin de connaître la route d’accès au circuit enchâssé dans un havre de verdure …
 

 
Il suffit de suivre les cohortes de motos anciennes, roulantes ou sur remorques, intercalées au milieu de fourgons ou camping-car portant souvent des marques distinctives liées à la moto !
 

 
Ce n’est pas un euphémisme de dire que c’est :
« le plus grand rassemblement européen de motos de collection » !
 

 
Le site n’est pas encore ouvert au public, mais il fourmille d’une foule déjà dense, il gronde des rugissements des moteurs, il étincelle, sous un ardent soleil, de toutes ces bécanes bichonnées et rutilantes.
 

 
Et pourtant, cet univers est encore relativement calme au regard des cortèges de visiteurs attendus dès le lendemain.
 

 
En effet, plus de 30 000 personnes doivent venir admirer quelques 1 300 bécanes qui vont évoluer sur la piste, par séries, en fonction de leurs époques, des cylindrées et des performances.
 

 
Ces visiteurs vont aussi pouvoir chiner dans le village et la bourse d’échange, admirer de superbes collections dans le paddock, discuter avec les membres de 80 clubs de passionnés ou retrouver d’anciennes gloires de nos circuits, dont plusieurs champions du monde et au premier rang desquels, cette année, Katazumi Katayama.
 

 
D’ailleurs, à peine arrivé, Jean-Claude Chemarin est rencontré au hasard d’une coursive.

Encore disponible, nous bavardons gaiement et je le remercie de nous avoir tant fait rêver dans mes premières années de motard en remportant à de multiples reprises le Bol d’Or, notamment avec le regretté Christian Léon.

Il se prête, dans un éclat de rire à une photo sur fond de panneau annonçant les Grands Crus.

Un terme non usurpé, ni pour cette fabuleuse région vinicole, ni pour ce grand pilote d’endurance !
 

Jean-Claude Chemarin
 
 
Le samedi matin, de bonne heure, les ombres s’allongent sous un soleil déjà chaud et le parking moto est encore désert :
 

 
Mais à l’intérieur, c’est une ruche bien active.
 

 
La foule des participants finit de s’installer.
 

 
Ici on apporte les derniers soins à une moto, là on la fait briller, dans les allées, on se retrouve, on se salue, on s’apostrophe, on chahute.
 

 
Des moteurs s’échauffent, des collections se rangent, les commissaires et autres équipes de l’organisation s’installent.
Le décor se plante pour deux journées de folie …
 

 
Mais ce calme relatif ne dure pas. Les visiteurs arrivent par légions et envahissent le site après avoir fait la queue pour obtenir le sésame d’entrée :
 

 
Entre les séries qui s’engouffrent sur la piste sans discontinuer, les allées débordant d’engins de toutes sortes, les multiples clubs présentant avec passion leurs protégées et dont les membres ne sont jamais avares de conseils, astuces et histoires, et l’impressionnante collection de pièces et accessoires proposés dans la bourse d’échange, il est impossible de tout voir, utopique de vouloir rencontrer toutes les connaissances présentes, chimérique de tenter de croiser chaque star.
 

 
Alors on part à l’aventure, profiter de l’instant présent, s’émerveiller devant tant de machines, inconnues ou drapées de souvenirs …
 

 
On échange ainsi quelques souvenirs avec Gérard Coudray.

S’il s’est octroyé des titres de champion de France en 750 et en montagne, il est aussi double champion du monde d’endurance … et un grand gourmand !
 

Gérard Coudray
 
Au hasard d’un départ, Phil Read est aussi immortalisé, de dos. Il part directement de la Pit-Lane sans passer par la pré-grille. Voulait-il éviter une foule en délire ou était-il tout simplement en retard ?
 

Phil-Read
 
Un monsieur déambule dans la Pit-Lane.

Il est particulièrement intéressé par les motos et semble être reconnu par bien des personnes.

Et pour cause, il s’agit de Jacky Rittaud, présent sur les podiums du Bol d’or en 1958 et 1959 … sur une 250 Puch !

Toujours actif, il ressuscite, ces dernières années une 125 Kawasaki pour attaquer des records du monde sur l’anneau de Montlhéry (1978 – 2014).

Et jusqu’en pré-grille, il admire les machines, discute avec les pilotes :
 

Jacky-Rittaud
 
Un as de la tasse (50cc) de la fin des années 70 est aussi présent, Patrick Plisson.

Il est tout de même monté sur le podium final du mondial deux années de suite en 1978 et en 1979.

Mais maintenant, il préfère sûrement se faire aider plutôt que démarrer à la poussette, comme c’était de rigueur à cette époque !
 

Patrick-Plisson
 
Dijon-Prenois est bien une terre de rencontres en cette période des Coupes Moto Légendes.
 

 
Des copains sont retrouvés, de nouveaux contacts se nouent, les discussions, plus ou moins brèves, fleurissent, et tout cela dans la bonne humeur malgré un soleil trop ardent.
 

 
Et il suffit d’observer la différence de configuration des prairies servant de parking pour se faire une bonne idée de la foule présente pour l’évènement :
 

 
Le dimanche matin, il faut être de bonne heure sur place pour assister au départ du rallye touristique.
 

 
Pour cette 10ème édition, la fameuse équipe du Moto Club des Fondus Bourguignons assure la logistique et l’encadrement.
 

 
Le départ se réalise en deux vagues.
 

 
D’abord les plus vénérables qui doivent prendre un peu d’avance sur la seconde escouade, plus véloce !
 

 
Et c’est parti vers des contrées dont les noms prestigieux aiguisent les papilles : Gevrey-Chambertin, Chambolle-Musigny, Vougeot, Nuits Saint Georges, Aloxe-Corton, Beaune, Pommard et Meursault.
 

 
Puis il est temps de se replonger dans ce grand bain de la moto ancienne.
 

 
Retourner voir bécanes et bassets en pré-grille, se mêler à la foule sur les bords de piste, déambuler dans le village et s’étonner encore de la profusion de pièces, machines et diverses solutions proposées, arpenter les allées et sous-bois à la rencontre de mythiques motos ou de machines étonnantes.
 

 
Mais deux jours c’est trop court pour tout admirer, rencontrer tout le monde et il nous faut bien quitter ce lieu, ivres d’une fatigue accrue par la chaleur, mais ravis, des images plein la tête.
 

 
Vivement l’année prochaine et, en attendant, le salon Moto Légende les 24,25 et 26 novembre prochain au parc floral de Paris-Vincennes !
 

 
 
La galerie photos de Patrice Altazin
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