HUSABERG – Andes Moto Extrême un nouveau record du monde d’altitude à moto à 6 361 m au guidon d’une Husaberg FE 570

Le trio composé de Walter Colebatch (Royaume-Uni), Lukas Matzinger (Autriche) et Barton Churchill (États-Unis) a établi un nouveau record du monde à 6 361 m, au guidon d’une Husaberg FE 570.

Les trois hommes étaient partis au Chili début mars dans l’espoir de battre le record d’altitude au guidon de leurs Husaberg FE 570 sur le plus haut volcan du monde, l’Ojos del Salado.

Leur ascension, débutée à Copiapo, à 375 m d’altitude, leur a permis de parvenir au point le plus haut jamais atteint à moto, à 6 361 m, le 18 mars.

Après avoir assez facilement rejoint le camp de base de l’Atacama, à 5 256 m, ils ont fait une pause afin de s’acclimater au taux d’oxygène très bas et d’étudier les possibilités de poursuivre leur voyage dans la montagne.

Dans le cadre de leurs missions d’exploration, la pilote aventurière américaine Sherri-Jo Wilkins, qui assistait le team, a établi un nouveau record féminin à 5 903 m sur l’une des Husaberg du team, améliorant la précédente marque de 517 m.

L’exploration finale et la mission de reconnaissance ont été effectuées à pied, sur une route déjà empruntée par Matthias Jeschke lorsqu’il établit son record du monde en voiture en 2004.

Le chemin était long et enneigé, mais il les conduisit directement à l’endroit où s’était arrêté Jeschke huit ans plus tôt, sur un petit pic d’environ 6 361 m.

Jeschke y avait érigé un petit tumulus de cailloux, un morceau de bambou d’une trentaine de centimètres planté au milieu.

Ce bout de bambou semblant être la seule chose organique sur cette montagne, ils le surnommèrent « la nouille de Jeschke » et en firent la cible de leur nouveau record.

Si la mission d’exploration ne devait leur révéler qu’une chose, c’est qu’il ne s’agirait pas d’une partie de plaisir.

Ce serait un combat long et éprouvant, sur au moins trois jours.

Ils surent alors que la somme d’effort physique nécessaire ne leur permettrait pas d’emporter les trois motos.

L’une d’elles fut choisie et les trois compères décidèrent de la piloter à tour de rôle et de la hisser en haut de la montagne lorsque nécessaire.

L’ascension finale ayant bien démarré, après avoir franchi le principal obstacle, un couronne de sable et de rochers extrêmement abrupte entourant l’Ojos del Salado à environ 6 000 m.

Ils décidèrent de mettre un terme à la première journée et abandonnèrent la moto, leurs vêtements de pilotage, leurs casques, etc, pour prendre une journée de repos au camp de base et revenir 36 heures plus tard.

Après ce jour de repos, ils étaient pleins d’énergie et prêts à finir le travail.

Levés à 2 heures du matin, ils se mirent en route, enfilèrent leurs combinaisons et se préparèrent à entrer dans l’histoire alors que le soleil du mois de mars se levait sur l’Ojos del Salado.

Après une longue lutte pour franchir des glaciers et trouver des chemins praticables, ils fondirent sur leur objectif.

C’était alors le tour de pilotage de Barton.

Mais celui-ci, au lieu de franchir tranquillement les derniers mètres jusqu’au sommet, se tourna vers Lukas et Walter et suggéra que tous trois poussent la moto jusqu’au sommet, ensemble.

Une manière adéquate d’établir un nouveau record du monde.

Ils vérifièrent leurs GPS, qui leur donnèrent des chiffres identiques à plus ou moins trois mètres.

Les relevés allaient de 6 359 à 6 363 m, mais celui qui revenait le plus souvent indiquait 6 361 m, soit la moyenne.

Ils avaient donc battu le record de 116 m.

Mission accomplie !

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