MOTO GP – chronique d’Estoril, dimanche

LE grand jour, the D Day, le public débarque en masse dans l’arène portugaise et dans une ambiance festive.

le grand spectacle peut commencer

Même si Estoril ne représente que l’avant dernière affluence du circuit Moto GP ce n’est pas la moins chaleureuse.

Ici point de débordements même si la maréchaussée locale veille au grain.

Il faut dire que de drôles d’oiseaux trainent dans le paddock…

Et de drôles de dames-oiselles aussi! Sur leurs hauts talons perchés, certaines doivent bien culminer à plus de 2m, beaucoup trop haut pour moi.

Il n’y a guère que Marc du forum Pit-Lane qui puisse prétendre à fréquenter de telles altitudes familier des sommets qu’il est.

Mais c’est un forumeur consciencieux qui préfère travailler «sérieusement» avec les pilotes (comme en témoigne cette photo) plutôt que d’aller courir la héronne (blond) cendrée.

quand on s’appelle Rossi on peut se permettre toutes les facéties

A sa suite et au hasard des rencontres nombreuses le dimanche matin c’est la famille Techer qui a posé pour nous (Alan et son père à gauche).

En assurant 2 places de 4ème Alan n’aura pas perdu son week end et conforte sa place de 5ème au championnat de la Red Bull Rookie Cup

Alan Techer à Estoril

Le programme modifié pour les besoins de la catégorie reine nous fait débuter par la Moto 2.

Du bord de piste notre vision de la course n’est que parcellaire. J’ai opté pour une journée dans la chicane (le tire bouchon portugais, mais en montée à l’inverse de celui de Laguna Seca).

3 pilotes vont y laisser des plumes et des points : Xavier Simeon, Kenan Sofuoglu et surtout Andrea Iannone qui revenait comme un avion sur le duo de leaders Bradl-Simon et semblait en mesure de l’emporter.

Au final et tout comme l’an dernier Stefan Bradl remporte une belle victoire et conforte sa place de leader au général.

Après l’avoir un peu houspillé dans notre chronique d’hier il était normal qu’on inverse la tendance aujourd’hui car avec une belle 9ème place on peut dire que Mike Di Meglio a fait plaisir à tous ses supporters et fait honneur à son rang et à son Team.

Dommage pour Tech 3 qu’un bizarre phénomène des vases communicants n’ait pas permis à Bradley Smith de confirmer son excellent début de saison ici au Portugal en compagnie de Mike.

et toc Mike nous cloue le bec : bien joué!

Moins de chance pour Valentin Debise qui se fait sortir par Axel Pons.

Valentin Debise

Chute également pour Jules Cluzel qui perd l’avant

Jules Cluzel devant Dominique Aegerter

Satisfaction dans le Team CIP avec la compétitivité retrouvée de Kenan Sofuoglu qui se battait en tête au moment de sa chute, une saine émulation puisque Dominique Aegerter décroche une superbe 4ème place.

Dominique Aegerter a bien mérité de lever le poing

Après chaque course c’est la course pour les photographes. A moins de passer toute la journée sur le circuit il faut se ruer sur la dernière navette qui passe (comme le dernier métro à Paris) et vite monter auprès de son ordinateur pour visualiser ses prises de vues avec la crainte que LA photo qui compte (souvent les chutes, c’est ridicule mais c’est comme ça) soit floue…

mais des fois en route on a des compensations…

Le transfert à peine terminé et les vérifications des principaux clichés réalisées qu’il faut déjà repartir en 4ème vitesse pour la course suivante, en l’occurrence les Moto GP.

Heureusement les navettes d’Estoril fonctionnent vite et bien et les chauffeurs savent très bien se mettre  à la place des photographes stressés de rater le 1er passage.

Ce qui n’est pas le cas des contrôleurs qui bipent les pass à l’entrée et à la sortie à chaque fois et y compris ceux des chauffeurs des navettes (ce qui n’était pas le cas l’an dernier)… là faudra m’expliquer (???)

une organisation tatillonne mais des hôtesses charmante

S’ensuit un succession de tours Lorenzo-Pedrosa-Stoner-Rossi-Dovizioso un peu languissante d’autant plus que les dépassements de fin de GP se sont déroulés loin de nos regards, seules les clameurs des différentes tribunes nous laissant supputer que «quelque chose» avait du se passer.

Lorenzo et Pedrosa inséparables

Au final on a pu constater le beau GP des pilotes du Team Tech3 Edwards et Crutchlow qui a permis au Team de Bormes les Mimosas de repasser devant Le Team San Carlo Gresini prématurément privé de Marco Simoncelli.

Edwards salue ses fans

Et si d’aventure Cal Crutchlow en s’habituant petit à petit à la catégorie retrouvait toute son agressivité (dans le bon sens du terme) du Mondial Superbike… ça pourrait «faire mal» prochainement!

Cal Crutchlow

Ce qui n’est pas le cas malheureusement du duo du Team Pramac qui sauve les apparences avec la flatteuse 10ème place de Randy De Puniet en raison des nombreuses chutes qui ont ponctué ce GP.

Randy De Puniet et Loris Capirossi

Après un nouvel aller retour sur les chapeaux de roue au PC Presse nous revoilà dans notre chicane préférée qui est un peu à Estoril ce que les Champs Elysées sont à Paris…. mais quelle n’est pas ma surprise de constater qu’un seul photographe a fait le déplacement.

Sachant que la profession n’est que le reflet des médias qui l’emploient c’est dire l’intérêt de ceux-ci et au final du public pour cette catégorie pourtant initiatrice.

les 125 boudés par la presse

Pas de surprise dans cette course, Nico Terol passe seul dès l’entame et ne sera jamais inquiété.

Mais c’est derrière l’intouchable espagnol que réside le suspense avec la remontée de Johann Zarco et Vinales sur le groupe de tête.

Johann qui a eu l’honnêteté de reconnaître après la course qu’il ne serait peut-être pas arrivé à revenir tout seul.

Jusqu’à l’estocade finale de Zarco qui éperonne Vinales à l’entrée de la chicane tout en le block passant et en conservant assez de vitesse lui-même pour entamer la montée sur un rythme suffisant (l’analyse est de lui, pas de moi)

l’intérieur qui crucifie Vinales (d’autres photos sont visibles dans le blog)

Pas de chance pour Louis Rossi comme il nous l’a confié après course (interview à paraître comme pour Johann Zarco), une fuite d’huile a ruiné tous ses espoirs en le faisant chuter.

Louis Rossi

Le tout se termine en conférence de presse devant moins d’une dizaine de journalistes (presque tous français) y compris ceux de la Dorna…. voilà ce qu’est l’envers du décors d’une victoire d’un espagnol en 125 : un peu triste pour ces jeunes qui se crèvent le c….. sur tous les circuits de la planète et ne récoltent que des miettes alors que la salle de conférence de presse n’est pas assez grande pour contenir tous les «paparazzi» (ce n’est pas méchant c’est juste pour mettre en exergue le contraste de traitement par la presse en général des 2 catégories) venus boire la moindre parole, ou mitrailler la moindre mimique d’un pilote de MotoGP.

Johann Zarco devant une «forêt» de micros

3 ou 4 micros (le notre compris) cela ne fait pas bien lourd pour un podium en 125 : RMC Infos Sport, la photographe Noémie Hutteau, l’AFP, l’Équipe, Moto Revue et Eurosport France furent quasiment nos seul compagnons dans cette salle bien vide…  Ni confrères espagnols, ni allemands pour congratuler leurs champions… il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce «business».

Voilà pour ce Grand Prix du Portugal, place maintenant au Grand Prix de France. Allez-y en masse pour que la fête soit géante.

Pour couvrir l’évènement Mototribu enverra deux de ses plus fines gâchettes du 24X36 j’ai nommé Philippe Guérin et Chakib Lamri.