MotoGP – et si on changeait le format des séances d’essais libres?

Nous ne pensions pas que cet article publié en mai trouverait son illustration si tôt dans la saison. Mais toujours est-il que les essais libres de ce Grand Prix d’Autriche démontrent s’il le fallait que la sélection au chrono est obsolète pour les séances libres : c’est la place du pilote au sein de la qualification qui devrait compter.

Il est évident que si les positions avaient compté pour l’accession en Q2 les choses auraient sans nul doute été bien différentes et quelques outsiders comme Scott Redding par exemple auraient pu saisir leur chance : bref cela aurait été bon pour tout le monde, les spectateurs, les pilotes, les sponsors, la télévision et l’organisateur, alors pourquoi ne pas changer.
 

 
Pour mémoire ci-dessous notre article original …

Ce ne sont pas aux conditions météo de distribuer les places en Q1 et Q2.
 

 
L’idée nous travaille depuis 2017, une saison qui n’a pas été épargnée par les intempéries.

Et puis le beau temps revenu et les séances de qualification s’étant stabilisées avec des conditions météo relativement régulières nous avions remisé cela.

Cependant il nous semble que (même par beau temps constant) le format actuel des séances libres n’est pas convaincant.

Certes il a évolué dans le bon sens avec la prise en compte des résultats des séances d’essais libres pour la détermination d’un classement orientant les pilotes soit vers la Q1 ou directement en Q2.

Cependant la météo durant les essais libres joue encore un rôle parasite qui à notre avis nuit à l’ensemble de la compétition ainsi d’ailleurs qu’au spectacle voire même aux pilotes.

En effet comme les positions sont déterminées par le chrono, on peut faire une croix sur toutes celles qui ne se font pas dans les conditions optimales.

Ce qui contraint les pilotes et les Teams à se transformer aussi en ingénieurs météo alors qu’ils ont bien d’autres chats à fouetter.

Au pire des scénarios les 15 premières minutes de la première séance du vendredi matin disputées sur une piste sèche et rapide pourraient décider des places en Q1 et Q2 si d’aventure le reste des séances se déroulaient sur une piste humide.

Ce qui est absurde et ne rendrait pas du tout hommage au talent des pilotes se livrant et prenant des risques pour faire de bons chronos sous la pluie.
 

 
Sans compter qu’on a vu plusieurs fois des séances libres dites wet se résumer à un maigre ballet de quelques pilotes téméraires ou en mal de cadrage télé faire des ronds dans l’eau sur une piste détrempée sans aucun espoir niveau chrono.

À l’exception tout de même de Johann Zarco qui est toujours sorti dans toutes les conditions pour donner son meilleur.

Le fait est qu’il faudrait donc abandonner la sélection par le chrono et la remplacer par une sélection à la position et ce pour chaque séance.

Au moins une séance sur le mouillé compterait-elle autant qu’une séance sur le sec.

D’ailleurs même entre deux séances sur le sec certaines peuvent compter plus ou moins «pour du beurre» ou presque en raison d’autres facteurs que la pluie : comme le froid ou le vent, la température de piste … etc

Cela donnerait du corps à toutes les séances sans exception, cela récompenserait les pilotes à l’aise sur le mouilé et cela éviterait les séances monotones ou dénuées d’intérêt.
 

 
D’ailleurs est-ce qu’un Grand Prix se juge au chrono?
Est-ce le pilote qui signe le meilleur tour en course qui remporte le Grand Prix?
Non.
Le pilote qui gagne le Grand Prix c’est celui qui arrive en première position : point barre.

Il faudrait raisonner de la même façon pour les séances d’essais libres.

Ce ne sont pas aux conditions météo de dicter les Q1 et Q2.