RALLYE RAID 2021 – Dakar, étape 12, doublé Honda, victoire finale de Kevin Benavides devant Ricky Brabec

Ce n’est peut-être pas la teinture blonde qui a fait la différence, mais Kevin Benavides a changé… et atteint la consécration sur le Dakar à sa cinquième participation. Après avoir débarqué en fanfare sur le bivouac en butant au pied du podium 2016, l’Argentin a encaissé les désillusions, particulièrement en 2018, lorsque le titre lui paraissait déjà accessible jusqu’à une erreur de navigation fatale du côté de Salta, sa ville natale.
(les résultats)
 
Kevin Benavides
 
Cette année encore, une lourde chute lui a mis le nez et la cheville en compote sans l’empêcher de prendre le pouvoir sur l’étape 5.
 
Kevin Benavides
 
Délogé du fauteuil de leader dès le lendemain, Kevin a su attendre son heure, puis est redevenu le patron lors de la chute de son coéquipier Nacho Cornejo… il faut bien aussi un peu de réussite sur le Dakar.
 
Kevin Benavides
 
 
Kevin Benavides : « C’est vrai, j’ai gagné le Dakar »

« J’ai commencé l’étape devant et après 15 kilomètres, j’ai trouvé que c’était compliqué mais je suis resté concentré, sans rouler à 100 %.

Et maintenant, c’est vrai, j’ai gagné le Dakar, je suis super heureux.

C’est impossible de faire un Dakar parfait. Mais quand on fait une erreur il ne faut pas paniquer.

Sur l’étape 5, quand j’ai chuté je me suis dit que mon Dakar était peut-être terminé. Mais j’ai continué à attaquer et maintenant c’est encore meilleur.

Je n’ai pensé à gagner le Dakar qu’aujourd’hui… dans le dernier kilomètre.

Car tout peut changer en une seconde. C’était mon rêve d’écrire l’histoire, je suis le premier Sud-Américain à gagner en moto.

Nous avons fait un beau travail d’équipe chez Honda, même s’il y a eu aussi les chutes de Nacho et Joan.

Mais maintenant nous avons une super moto et nous sommes tous hyper connectés dans le groupe. »
 
Kevin Benavides
 
Le premier vainqueur Sud-Américain de la catégorie a ensuite résisté à un final à haute tension, dans lequel Sam Sunderland est resté menaçant jusqu’aux derniers kilomètres de l’avant-dernière étape, tout autant que Ricky Brabec qui est venu terminer à moins de cinq minutes en s’adjugeant l’ultime spéciale.
 
Kevin Benavides et Ricky Brabec
 
L’Américain réalise sur le fil le premier doublé Honda depuis Cyril Neveu et Edi Orioli en 1987.
 
Kevin Benavides et Ricky Brabec
 
Du travail propre, tout comme celui réalisé dans un autre registre par le Lituanien Arunas Gelazninkas qui s’impose avec une heure d’avance sur le tenant du titre Emanuel Gyenes chez les « Original by Motul », les motards engagés sans assistance.
 
Arunas Gelazninkas
 
Sam Sunderland n’aura pas réussi l’exploit impossible de devancer les deux Honda dans l’ultime étape.
 
Sam Sunderland
 
Il sauve néanmoins l’honneur de KTM en montant sur le podium final.
 
Sam Sunderland
 
Il est suivi par un autre pilote KTM Daniel Sanders qui a su piloter sans faire d’étincelle mais avec une marge de sécurité qui lui permet de figurer dans le top 5.
 
Daniel Sanders
 
La révélation de ce Dakar 2021 c’est l’américain Skyler Howes sur une KTM que nous retrouverons peut-être dans le team usine l’an prochain.
 
Skyler Howes
 
À la 6ème place on retrouve le Team Sherco qui a trouvé le pilote maison en la personne de Lorenzo Santolino qui n’a quasiment jamais quitté le top 10 à chaque étape et a su s’arracher dans la 11ème pour chiper la 6ème position à Pablo Quintanilla 7ème.
 
Lorenzo Santolino
 
Superbe perf du pilote privé Stefan Svitko, vieil habitué des rally raid et qui devance le pilote KTM d’usine Matthias Walkner.
 
Stefan Svitko
 
C’est un autre privé qui complète ce top 10, le tchèque Martin Michek.
 
Martin Michek
 
17ème aujourd’hui la pilote espagnole Laia Sanz réussit l’incroyable performance de boucler son 11ème Dakar.
 
Laia Sanz
 
Elle termine 17ème au général et ce malgré un poignet en vrac et la maladie de Lyme qui la poursuit depuis cet été.
 
Laia Sanz
 
Depuis 2019, Yamaha avait toujours placé au moins un de ses pilotes dans le Top 10 du Dakar.

Cette année, l’usine d’Iwata déplore cinq abandons dans sa structure officielle.

Le cauchemar a commencé dès la deuxième étape avec la panne d’Andrew Short, puis celle de Jamie McCanney, lui aussi victime d’un problème mécanique.

À la pause, Ross Branch, Franco Caimi et Adrien van Beveren répondaient encore présents.
 

 
Mais dès la reprise, ce fut au tour de l’Argentin.

Après une chute, une chaîne coincée, quelques larmes le même jour, Branch subit un sort similaire le lendemain.

Tous les espoirs de l’usine aux diapasons ont donc reposé sur les épaules d’Adrien van Beveren.

Par mesure de précaution, Yamaha a même changé le moteur du Français, quitte à encaisser 15 minutes de pénalité.

Si le jeu a fonctionné jusqu’au départ de l’ultime spéciale, le natif d’Hazebrouck a dû rendre les armes après 30 minutes sur panne.
 
Adrien Van Beveren
 
Van Beveren portant également les meilleures chances françaises dans l’élite, il faut descendre dans le classement jusqu’au 22e rang pour trouver un tricolore, le nouveau venu Camille Chapelière.
 
Camille Chapelière
 
 
La carte de l’étape du jour
Yanbu > Jeddah
Liaison > 247 km – Spéciale > 200 km


 
 
Le résumé vidéo de l’étape


 
 

 
 
Les paysages du jour


 

Les résultats officiels

Le classement de l’étape


 
 
Benjamin Melot
 
 
Le classement général