VOYAGE – aux portes du Tibet, un récit de Jacques Liautard, épisode 5, Nalagarh – Shimla 110 kms

Jacques Liautard nous a confié son carnet de voyage en Inde aux portes du Tibet en moto, voici le récit et les photos de ce périple.
 

 
 
Lundi 17 septembre 2018 Nalagarh – Shimla 110 kms

Beau temps chaud, 32° à Nalagarh, 18° le soir à Shimla.
 

 
Je me lève avec le réveil, je n’ai pas entendu la musique.

Douche puis petit déjeuner, j’ai un quart d’heure d’avance et suis le premier.
 

 
Je déjeune léger malgré le buffet copieux.

Le serveur m’apporte l’eau chaude pour le thé puis trois toasts mais j’ai déjà terminé de déjeuner.

Je me force à manger une tartine à la confiture puis tout le groupe arrive.

Je leur laisse la place et vais préparer mes affaires.

Je dépose le sac devant le 4X4 et j’attends le dernier moment pour sortir la glacière.

Je demande à Atul de la mettre le plus près possible de la climatisation.
 

 
Les motos sont prêtes. Combinaison de pluie et pull dans une sacoche, sac avec caméscope et appareil photo dans l’autre, keymission sur la tête, il ne reste plus qu’à partir.
 

 
Une partie du groupe a décidé de rouler en tee shirt.
 

 
Il fait chaud mais il ne faut pas tomber.
 

 
Nous quittons l’hôtel comme prévu à 09h direction Shimla.
 

 
Il y a un peu plus de 80 kms de route en assez mauvais état.
 

 
Assez peu de passage de boue ou de pierrailles mais une chaussée défoncée qui masse le dos en permanence.
 

 
Radjeev roule devant, suivi par Agnès, Alain et Catherine sur la même moto.
 

 
J’admire les deux passagères qui vont faire le trajet car elles ne doivent pas être à la fête sur de telles routes.
 

 
Sylvain est devant moi et son père Remy me suit puis viennent Jean et Gervaise en passagère, qui un peu plus tard testera la position « en Indienne » derrière Jean, Lionel et Charles Antoine qui ferme la marche, phare allumé pour que Radjeev puisse voir que tout le monde est bien là.
 

 
Nous faisons trois arrêts pour boire un tchai, prendre des photos ou simplement se relaxer.
 

 
Sylvain évite une vache effrayée qui traverse la route d’un seul coup devant lui.
 

 
Nous croisons de nombreuses vaches mais la plupart du temps, elles sont placides et ne bouge pas au passage des véhicules.
 

 
Il faut se méfier des chiens qui peuvent traverser plus facilement.
 

 
Les bus, les camions et les voitures venant en face sont la plupart du temps très sympas.
 

 
Soit ils se rangent bien sur le côté soit carrément ils s’arrêtent pour nous laisser passer.
 

 
Un salut de la main pour les remercier et nous continuons la route.
 

 
En arrivant à Shimla, la vue est magnifique depuis le bas.
 

 
Des maisons multicolores accrochées à flanc de montagne, je ne me lasse pas du paysage.
 

 
Je double tout le monde pour aller demander au guide si je peux faire demi-tour prendre des photos.
 

 
J’ai repéré au passage un endroit d’où on a une belle vue de toute la ville.
 

 
Tout le monde s’arrête et m’attend.
 

 
Nous roulons encore un petit peu, nous nous arrêtons pour les photos puis allons dans un restaurant pour le déjeuner.
 

 
Je confie la glacière à la réception, la température est montée à 11, je n’ai aucune idée de ce que la piqure va donner.
 

 
Les gens se posent des questions sur cette glacière mais je n’ai pas envie de m’étendre, je leur dis que c’est pour garder mes chocolats au frais.
 

 
Je l’ai seulement expliqué à Catherine qui est secrétaire médicale dans un hôpital psychiatrique.
 

 
Je déjeune avec Jean, Charles-Antoine et Gervaise.
 

 
La salle de restaurant est petite et plusieurs tables sont dressées pour le groupe.
 

 
Nous restons près d’une heure à attendre le plat, riz et poulet.
 

 
En cuisine, ils ont dû aller dans la rizière puis aller chasser le poulet…
 

 
Nous repartons pour 5kms et arrivons à l’hôtel Woodville Palace Hotel à Shimla, capitale de l’État récent de Himachal Pradesh, et première station de montagne de l’Inde situé à 2213m d’altitude dans les Monts Siwalik.
 

 
 
Un peu d’histoire

Shimla fut la capitale d’été des Britanniques de 1864 à 1939.

Elle se situe à environ 115 km de Chandigarh et à 365 km de New Delhi.

Chaque année, un cortège de fonctionnaires accompagnés de domestiques, coolis (porteurs hindous), chevaux de bâts, femmes et enfants effectuait ce long voyage depuis Calcutta (et Delhi par la suite), jusqu’à l’arrivée du chemin de fer entre Kalka et Simla en 1903.
 

 
De là, au milieu des divertissements, parties de chasse et intrigues diverses, les Britanniques gouvernaient environ un cinquième de la population mondiale.
 

 
Avec son architecture héritée de l’empire britannique, ses quartiers indiens et la présence de riches touristes indien, Shimla ne ressemble à aucune autre ville du pays.

Le centre-ville est strictement réservé aux piétons.
 

 
Le Ridge, la grande place du centre-ville, offre des vues magnifiques sur les collines environnantes.

A côté, Christ Chruch est la deuxième église la plus ancienne du nord de l’Inde.
 

 
Le culte se déroule en hindi et en anglais.

L’église a été conçue dans le style néo-gothique par le colonel JT Boileau en 1844, pour servir la communauté britannique en grande partie anglicane mais consacré seulement après 1857.
 

 
La première pierre a été posée le 9 septembre 1844 par Mgr Daniel Wilson, évêque de Calcutta.

La construction totale a pris environ 13 ans et l’église a été consacrée le 10 janvier 1857 par Mgr Thomas Daltrey, évêque de Madras.
 

 
L’horloge fut donnée par le colonel Dumbleton en 1860 et le porche fut ajouté en 1873.

Les tours de cette église mesurent environ 90 pieds. (environ 27,50m).
 

 
L’église a une cloche en laiton et un jeu de 5 cloches tabulaires.

Christ Church continue à être bien entretenue et est en relativement bon état.
 

 
Le mécanisme mécanique original de l’horloge a été remplacé plus récemment par un équivalent électrique.

Cependant, alors que les 4 faces de l’horloge restent synchronisées, elles ne reflètent que rarement l’heure correcte.
 

 
L’église contient cinq beaux vitraux.

L’un représente les vertus chrétiennes de la foi, de l’espérance, de la charité, de la force, de la patience et de l’humilité.
 

 
La fenêtre du choeur a été conçue par Lockwood Kipling (père de Rudyard Kipling).

L’orgue britannique à tuyaux de Christ Church est le plus grand du sous-continent indien; il a été installé en septembre 1899 et réparé en 1932.
 

 
Parmi les collections de l’église se trouve une grande collection de livres et de textes anciens.

Se promener le long de l’avenue principale, The Mall, permet d’admirer les bâtiments de l’époque coloniale, dont l’architecture évoque ici, la frivolité des stations balnéaires du sud de l’Angleterre, ou là, l’austérité héritée de la baronnie écossaise.
 

 
L’hôtel semble bien en apparence mais les chambres ne sont pas à la hauteur.

Vieillottes et un peu défraichies.
 

 
La mienne donne directement sur le parking.

Un chauffeur affalé dans sa voiture écoute la radio à fond ce qui n’est pas franchement agréable.
 

 
Je mets un petit coup de propre sur les affaires puis vais demander à la réception pour changer de chambre.

On m’en propose une pire qui donne également sur le parking.

Le concierge m’accompagne à la chambre et demande au chauffeur de déplacer sa voiture, ça va déjà un peu mieux.
 
la vue depuis la terrasse de l’hôtel
 
Je vais faire un tour dans le jardin.

Charles-Antoine s’est isolé pour dessiner l’hôtel.

Il fait un carnet de voyage en faisant un croquis tous les soirs.
 

 
Je demande à Radjeev s’il va faire un débriefing de la journée en expliquant ce que nous avons fait mais il ne fait jamais ça.

Il explique seulement le soir durant le dîner ce que nous allons faire le lendemain.

Je transfère les photos et les vidéos tout en rechargeant les appareils.
 

 
La keymission a bien fonctionné, les vidéos sont sympas et les photos également.

Encore une fois nous avons rendez-vous à 20h pour le repas.

Evidemment il n’y a pas de wifi.
 

 
La connexion internet d’hier était d’une lenteur affligeante, j’ai bien fait d’acheter une carte sim indienne.

Ca m’a permis d’envoyer un sms à Atul avec l’adresse YouTube du film sur le Népal.
 

 
Le buffet du dîner comporte de nombreux plats dont des crudités ce qui n’est pas courant ainsi qu’une glace à la fraise d’un rose éclatant et d’un goût fraise très prononcé ainsi que des roulés au chocolat.
 

 
Nous prenons place sur deux tables séparées.

Les 3 couples à une table, les célibataires à l’autre.

Après le dîner, je retourne dans la chambre, regarde un épisode de greys anatomy et m’endors rapidement.
 

 
À suivre…