VOYAGE – aux portes du Tibet, un récit de Jacques Liautard, épisode 6, Shimla – Sarahan

Jacques Liautard nous a confié son carnet de voyage en Inde aux portes du Tibet en moto, voici le récit et les photos de ce périple.
 

 
 
Mardi 18 septembre 2018 Shimla Sarahan 180 kms

Beau temps ensoleillé. Frais le matin, chaud l’après-midi, frais le soir.

Réveil à 07h20, nous avons rendez-vous à 07h45 pour le petit déjeuner.

Je prends un thé dans la chambre et essaye de faire couler une douche mais seul le robinet du lavabo fonctionne.

J’ai de l’eau chaude au début puis petit à petit elle devient tiède.
 

 
Je m’assoie à la table avec Jean et Gervaise.

Le serveur apporte deux assiettes d’œufs au plat, comme Gervaise n’en veut pas, je prends les œufs alors que je n’ai pas du tout faim.

Quelques fruits, pastèque et melon d’eau et je retourne dans la chambre.

J’ai prévu une polaire et un coupe-vent ainsi que le tour de cou en fonction de la température.

Les sacoches cavalières sont bien pratiques pour ça.
 

 
Nous partons à 09h pour 180 kms de route en lacets.
 

 
La route serpente sur les contreforts himalayens jusqu’à Sarahan qui marque l’entrée dans la vallée mythique du Kinnaur.
 

 
Parfois en bon état, parfois défoncée, il faut faire aussi attention aux véhicules qui viennent en face et à ceux qui nous doublent.
 

 
Lors du premier arrêt, Jean demande à Radjeed de rouler un peu plus vite car entre 20 et 30, tout le monde s’endort.
 

 
Nous perdons beaucoup d’altitude, pour passer de 2270m à Shimla et arriver dans la vallée à 800m.
 

 
Mais pas d’inquiétude, il est prévu de remonter à 2100 à Sarahan.
 

 
Nous faisons quelques arrêts, j’en profite pour prendre un peu d’avance, m’arrêter et filmer le groupe, ça change des vidéos avec la keymission.
 

 
A 14h, nous nous arrêtons dans une station-service Indian Oil dont les couleurs sont les mêmes que Repsol, pour faire le plein des motos puis à quelques mètres de là, nous investissons un petit restaurant dont un balcon donne sur le torrent en contre bas.
 

 
Atul distribue des sodas à tout le monde mais comme le repas risque d’être trop long, le temps de tout préparer, nous remontons sur les motos pour aller quelques kms plus loin.
 

 
Le serveur du premier restaurant me dit en souriant que le repas sera prêt pour le dîner.
 

 
Le second restaurant est nettement plus grand et une grande table en longueur accueille tout le monde.
 

 
Au menu, french fries, poulet en sauce, riz, petits légumes légèrement piquants, naam, morceaux de pomme, nous n’allons pas mourir de faim.
 

 
Nous repartons vers 16h, c’était en principe l’heure à laquelle nous devions arriver à l’étape du jour.
 

 
Nous empruntons le même genre de route pour monter dans la montagne avec en prime passage d’une cascade, d’un peu de boue et de beaucoup de poussière.
 

 
Juste avant la cascade, Charles Antoine ne passe plus.
 

 
Un fusible a lâché, Atul a vite fait de réparer.
 

 
Du coup, Agnès est fatiguée et préfère laisser sa place à Atul sur la moto pour monter dans le 4×4.
 

 
Il reste encore un petit peu de chemin, la nuit tombe et avec mes lunettes de soleil, je commence à ne plus voir grand-chose de la route.
 

 
Jean-Pierre nous rejoint, il a crevé à l’arrière, Atul a changé la roue, il restera à réparer la crevaison.
 

 
Finalement, nous arrivons à 19h30 à Sarahan, il fait complètement nuit.
 

 
La route pour accéder à l’hôtel Green Valley Resort est fermée car une dizaine d’Indiens la refont en alignant des briques que des femmes apportent dans un sac posé sur le front.
 

 
Il faut descendre deux marches avec les motos sans se louper car en face, c’est le trou.
 
les maisons de Shimla accrochées à flanc de montagne
 
Tout le monde passe sans problème.
 

 
 
Un peu d’histoire

Sarahan est un petit village de l’Himachal Pradesh en Inde.

C’est le site du temple Bhimakali, à l’origine connu sous le nom de temple Bhimadevi, dédié́ à la déesse mère Bhimakali, divinité́ présidant les dirigeants de l’ancien État de Bushahr.
 

 
Le temple est situé́ à environ 170 kilomètres de Shimla et est l’un des 51 Shakti Peethas.

Le village est connu sous le nom de « porte de Kinnaur », près de l’ancienne route indo-tibétaine.
 

 
Sept kilomètres plus bas (17 km par la route), se trouve la rivière Satluj.
 

 
Le temple Bhimakali abrite le « Kuldevi » (le dieu présidant de la dynastie) du royaume de Bushahr.

Le temple de Bhimakali contient à la fois des statues et des décorations bouddhistes hindoues et vajrayâna qui reflètent le commerce entre l’Inde et les régions tibétaines à travers l’ancienne route indo-tibétaine.
 
Vallée du Kinnaur
 
Il y a deux bâtiments de temple adjacents.

L’un est vieux et ressuscité, l’autre est relativement nouveau.

Le temple est construit dans un style indo-tibétain.
 

 
Des rangées alternées de pierres et de bois rainurées et entrelacées renforcent les murs.

Les murs épais avec les toits inférieurs des bâtiments typiques de la région montagneuse procurent de la chaleur pendant les hivers.

On pense que les rois de Bushahr sont des prêtres dynastiques du temple et résidaient dans les temples avant de déménager à 100 mètres du temple.
 

 
Nous entendons à côté de l’hôtel la musique du temple Bhimakali que nous partons visiter à pieds.

La voiture d’accompagnement n’est pas encore arrivée à cause des travaux et personne n’a ses affaires.

Nous marchons dans une large ruelle bordée de petits commerces dont les propriétaires se laissent filmer avec plaisir.

Une fois dans la cour du temple, il faut retirer ses chaussures et pour pouvoir rentrer vraiment à l’intérieur, laisser dans une consigne en bois, appareils photo, iPhone, chaussettes et mettre un petit calot sur la tête.

Nous montons les marches qui mènent au temple.
 

 
Un indien joue du tambour et nous fait de grands sourires, je le filmerai en repartant.

Deux étages mènent au « Kuldevi ».

Au premier étage, 6 femmes jouent des instruments à vent et tambourin et semblent en transe.

Au deuxième étage, devant la divinité, des hommes sont assis et psalmodies tous ensemble.

De l’encens brûle de part et d’autre du temple.

Un tissu rouge par terre garni tous les escaliers et étages du temple.

Nous repartons peu après tandis qu’une musique et de nombreuses cloches indiquent la fermeture du temple.
 

 
Retour à l’hôtel, j’essaye de trouver une brosse pour retirer la poussière de mes vêtements mais impossible d’en trouver à part une brosse à dents.

Avec Agnès, nous filmons et photographions puis de retour à l’hôtel nous avons nos chambres et nos affaires.
 

 
J’ai la chambre 202 au sous-sol avec je pense une vue magnifique sur la vallée mais comme il fait noir, je le saurai demain.

Un porteur vient me déposer le sac, j’aime autant, j’ai le dos et les poignets un peu cassés.
 

 
Il est 20h04, je suis en retard pour le dîner, j’ai tapé le journal de bord et mis en charge les appareils, c’est le principal.

J’ai arrêté la glacière dans la voiture lorsque j’ai vu qu’elle indiquait 21°, au moins je ne serai plus embêté avec ça.
 

 
Tout le monde attend dans l’entrée en discutant, je retourne chercher le miniguide.

Le repas est servi peu après, tous à une même table.

Soupe bonne mais moins bonne que la soupe à la tomate de la veille, pates sautées, poulet et petits légumes, ça ira très bien pour ce soir.
 

 
Tournée générale de boissons, bière et Pepsi pour fêter la journée qui s’est bien passée.

A 21h, je retourne dans la chambre, je suis vanné.
 

 
J’ai Dominique quelques minutes au téléphone puis sitôt mes affaires du lendemain préparées, je me couche.

Il n’y a pas de drap de dessus, j’utilise les deux couvertures pour essayer de me réchauffer.

J’ai du mal à rendre molles les boules quiès.
 

 
J’ai allumé l’accumulateur pour avoir de l’eau chaude demain matin.

Réveil prévu à 07h. Je m’endors rapidement mais suis réveillé par un sms indien vers 22h30.

Il faudra que je pense à mettre le mode avion le soir.
 

 
 
Les autres photos

Shimla vue depuis la terrasse de l’hôtel


À suivre…