VOYAGE – aux portes du Tibet, un récit de Jacques Liautard, épisode 7, Sarahan – Sangla

Jacques Liautard nous a confié son carnet de voyage en Inde aux portes du Tibet en moto, voici le récit et les photos de ce périple.
 

 
 
Mercredi 19 septembre 2018 Sarahan Sangla 140 kms

Beau temps ensoleillé, chaud, légère pluie à Chitku

Je me lève peu avant le réveil et passe sous la douche.
 

 
Le jet part dans tous les sens mais pas sur moi et arrose copieusement la salle de bain.

Au lavabo, seul le robinet d’eau chaude fonctionne et l’eau est très vite brûlante.
 

 
Bienvenue en Inde.
 
Sarahan vu de la chambre de l’hôtel
 
Je vais au petit déjeuner un peu plus tôt que prévu mais bien que je demande un thé, tout le monde sera servi en même temps à 07h45 comme prévu.
 
Salle de restaurant en face des montagnes
 
Tout le monde est allé visiter le temple de jour mais il n’y avait aucune animation, nous avons bien fait d’y aller la veille.

Nous partons à 08h30 et commençons assez fort car il faut monter les 3 marches descendues hier.

Radjeev se retrouve en balançoire au milieu de l’escalier.
 

 
Une fois redescendu, je lui propose de retirer les blocs de pierre qui ne sont pas stables et ne facilitent pas la montée.

Il passe sans problème et tout le monde suit, ça réchauffe le matin de bonne heure.
 
Le village de Sarahan vu de haut
 
Nous remontons la vallée de la Sutlej sur la fameuse route Hindoustan-Tibet, voie de communication millénaire entre Lhassa et la plaine du Penjab.
 
Vallée du Kinnaur
 
Nous roulons tout d’abord sur une route normale et donc légèrement cabossée pour arriver ensuite sur une piste nettement moins commode.
 

 
Poussière, boue, trous, gros blocs de pierre sur lesquels Agnès dérape et chute sans conséquence.
 

 
Elle repart et après 5kms de cette piste inhospitalière, nous retrouvons les conditions habituelles.
 

 
Jean a demandé au guide de rouler un peu plus vite mais nous plafonnons à 40 kms/h.
 

 
J’étais déjà parti devant sur la piste défoncée pour filmer le groupe en train de descendre, deux ou trois fois, je prends prétexte de filmer et photographier pour rouler à ma main et je me fais vraiment plaisir en gardant une énorme marge de sécurité.
 

 
En bas de la piste, ne voyant arriver personne, je me suis demandé si je n’avais pas raté une bifurcation et j’ai téléphoné à Radjeev qui n’a pas répondu et peu après, tout le monde est arrivé.
 

 
Ca m’a donné l’occasion de faire des selfies avec un jeune Indien qui utilisait une binette en contrebas pour arracher quelques mauvaises herbes.
 

 
En partant devant, j’ai fait attention à ne pas trop prendre de distance et heureusement car je me suis arrêté juste avant un poste de contrôle policier.
 

 
Deux arrêts pour boire du thé avant de reprendre la route, quelques arrêts inopinés pour prendre des photos.
 

 
Nous avons longé trois barrages impressionnants.
 

 
De gros panneaux indiquaient de faire attention à la montée rapide de l’eau dans les canyons.
 
Vue depuis la route de Sarahan à Sangla
 
Vers 13h20, nous sommes arrivés à Sangla. Motos garées en ville face au restaurant dont la terrasse en hauteur nous a permis de filmer et photographier la vie locale.
 

 
Coca cola pour avoir un peu de sucre, puis momos, nouilles sautées au poulet, pommes de terre etc.
 

 
Repas servi rapidement contrairement à la veille.
 

 
Nous avons eu le temps de faire un petit tour en ville pour filmer et photographier et faire tourner le gros moulin à prière très coloré et décoré.
 

 
 
Un peu d’histoire

La vallée de Sangla ou la vallée de Baspa commence à̀ Karcham et se termine à Chitkul.
 

 
Sangla est la principale ville de la vallée avec une pompe à essence, des guichets automatiques bancaires, un bureau de poste, des restaurants, un bar, des hôtels de moyenne gamme et des magasins.
 
Vallée de Sangla
 
La vallée fait partie du Kinnaur et est entourée de pentes boisées et offre une vue sur les hautes montagnes.
 

 
Son emplacement dans la grande chaîne himalayenne lui confère un climat plus doux que les plaines.
 

 
Jusqu’en 1989, les étrangers ne pouvaient pas entrer dans la vallée sans autorisation spéciale du gouvernement indien en raison de sa position stratégique à la frontière indo-tibéto-chinoise.
 

 
La rivière Baspa se jette dans la vallée de Sangla, riche en vergers de pommiers, abricot, noisetier, cèdre et cours d’eau glaciaire avec truite.
 

 
La vallée reste fermée pendant six mois en hiver (de décembre à mai) lorsque les chutes de neige sont abondantes.
 
Route de Chitkul à Sangla
 
L’ancienne route indo-tibétaine relie Sangla à la route nationale 05 à Karcham.
 
Route pour Chitkul – Village de Chitkul
 
14h30, départ pour Chitku, à 20 kms de là, le village Indien le plus près du Tibet.
 
«Salle de bain» dans le village de Chitkul
 
A l’entrée des militaires demandent des papiers que le guide a avec lui.
 
Vue du village de Chitkul, tout au fond, le Tibet
 
En principe il est interdit de filmer et photographier mais Agnès dès le départ s’est arrêtée pour photographier les cultures très colorées séparées par des murs de pierres blanches.
 

 
Puis une fois arrivés au village après avoir essuyé quelques grosses gouttes de pluie, nous nous sommes baladés, avons discuté et serré la main de quelques habitants et évidemment photographié et pris des selfies avec eux.
 

 
Nous sommes à 2700 m. Le fait de monter les ruelles pentues faisait bien ressentir la fatigue déjà accumulée depuis le début du voyage.
 

 
Un petit torrent coulait dans le village, faisant entre autres tourner une meule.
 

 
Une petite cabane très colorée indique « bathroom ».
 

 
J’imagine que c’est pour faire joli car l’eau du torrent ne doit vraiment pas être chaude.
 

 
D’après le guide, à chaque fois qu’il vient, il y a plus de monde qu’avant et plus d’hôtels qui s’ouvrent.
 

 
Il n’y a rien à voir de particulier dans le village, sauf le fait qu’il soit le plus proche de la frontière avec le Tibet.
 

 
Avant de repartir, je passe la combinaison de pluie.
 

 
Il ne pleut pas mais je n’ai pas chaud et ça va bien me garder la chaleur.
 

 
Agnès monte dans le camion et donne sa moto à Atul qui l’échange avec celle de Charles Antoine, ce dernier se demandant s’il n’y a pas un bruit suspect sur sa moto.
 
Le village de Sangla
 
Le retour est un peu difficile, non pas à cause de la piste mais la fatigue, les douleurs dans le dos et les mains, j’ai hâte d’arriver à l’hôtel où nous sommes à 18h30.
 

 
Rendez-vous à 20h au restaurant. J’ai du mal à bouger à ouvrir la valise, à sortir mes affaires, je prends un doliprane.
 

 
Après avoir mis en charge les appareils, je m’assoie sur un fauteuil pas trop confortable mais trouve une position qui me permet de ne pas avoir mal au dos et je somnole une petite demi-heure.
 

 
Vers 19h30, tout s’éteint. Coupure de courant.
 

 
Un serveur vient distribuer des bougies aux clients.
 

 
J’en prends une allumée en faisant attention de ne pas l’éteindre car je n’ai rien pour la rallumer.
 

 
Je tape le journal de bord.
 

 
Le sac ordinateur est tellement froid qu’il me semble mouillé mais le mac n’a pas l’air humide.
 

 
J’ai essayé de laver une énorme tache sur mon pantalon de moto, j’espère que ça va sécher, je l’ai accroché à un cintre au support télévision.
 

 
Le courant revient quelques minutes plus tard, il va bientôt être l’heure d’aller au restaurant, je ne vais pas faire de vieux os ce soir!
 

 
Je tape le journal et transfère les vidéos de la keymission puis vais au restaurant.
 

 
Tout le monde a déjà pris l’apéritif et mangé les entrées, le rendez-vous était à 07h45, j’ai 20mn de retard mais je rattrape rapidement.
 

 
Gervaise arrive trois quarts d’heure plus tard.
 

 
Soupe légèrement épicée, crudités, poulet, riz et banane. Je mange léger et retourne rapidement dans la chambre.
 

 
Je me couche quasi immédiatement après avoir eu Dominique au téléphone mais ça passait mal sur WhatsApp. Réveil à 07h00.
 

 
 
Les autres photos

À suivre…