VOYAGE – aux portes du Tibet, un récit de Jacques Liautard (épisode 9, Nako – Kaza)

Jacques Liautard nous a confié son carnet de voyage en Inde aux portes du Tibet en moto, voici le récit et les photos de ce périple.
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Vendredi 21 septembre 2018 Nako Kaza 110 kms

Beau temps chaud

Je me réveille trois quarts d’heure avant le réveil.

Je ne sais pas si j’ai rêvé que j’étais éveillé ou si je l’étais vraiment mais je suis nettement plus en forme qu’hier soir.
 

 
Douche chaude dans le noir car la lampe fait stroboscope et n’est pas très agréable puis je vais prendre le petit déjeuner.
 

 
Charles-Antoine demande au serveur de couper la télévision.

Thé, œuf sous forme de galette et un toast.
 

 
Départ à 08h45 en direction du nord, dans la vallée du Spiti pour rejoindre Tabo dont le monastère est l’un des sites bouddhiques tibétains les plus anciens, puis toujours en direction du Nord, la destination est Kaza, la « capitale » du Spiti.

Dans le village, Charles-Antoine évite de justesse un enfant qui traverse la route sans regarder derrière une voiture.

En pilant pour l’éviter, il tombe et le gamin part se cacher derrière un carton dans une boutique à côté.

J’attends à l’intersection un peu plus bas ne sachant pas ce qui se passe mais quand on ne voit plus la moto qui suit, il faut s’arrêter.
 

 
Charles-Antoine et Lionel arrivent suivi par le 4×4, nous partons rejoindre les autres.

Il fait un grand soleil et la température est agréable.
 

 
Je ne roule pas encore en tee shirt mais je ne vais pas tarder à retirer le pull.
 

 
La route longe la montagne d’un côté et la rivière de l’autre légèrement en contrebas.
 

 
Nous voyons au loin des sommets enneigés et roulons dans des paysages où le végétal n’a plus sa place.
 

 
La route n’est pas mauvaise.
 

 
Assez étroite lorsque deux véhicules doivent se croiser mais pas trop défoncée.

Nous roulons une vingtaine de kilomètres pour arriver au monastère de la momie.
 

 
Sangha est une momie bien conservée qui a été trouvée par l’armée lors d’un tremblement de terre.
 

 
La datation indique qu’elle a 565 ans.
 

 
La momie est dans une petite cabane en terre à côté d’un monastère en construction qui abritera un moine.
 

 
Une buvette se trouve en face du monument, nous prenons thé noir et tchai.
 

 
Quelques motards indiens en ballade viennent voir le monastère mais ne restent pas longtemps.
 

 
Chacun fait un petit geste de la main envers l’autre pour dire bonjour.

Nous repartons direction Patbo où nous nous arrêtons pour déjeuner.
 

 
La route est toujours aussi belle serpentant dans la vallée. Parfois Agnès s’arrête pour prendre des photos ou bien Sylvain trouve un beau point de vue.
 

 
Nous roulons tranquillement sans faire d’imprudence mais cette vitesse entre 40 et 50 m’endors un petit peu et me fait rêvasser tout en regardant le paysage tout autour de moi.

13h, nous sommes garés devant le restaurant où nous avons rendez-vous à 14h.
 

 
Une heure pour visiter le monastère c’est bien sauf qu’il n’ouvre qu’à 14h car c’est l’heure du déjeuner.
 

 
Un indien rencontré plusieurs fois sur la route fait également une balade à moto.

Je le vois discuter avec le moine qui lui ouvre la porte du monastère récent.

J’en profite pour rentrer. Le moine m’emmène directement à la « donation box » puis ensuite, je peux faire ce que je veux.
 

 
Photos, vidéos, selfies avec lui. Je le filme en train de jouer du tambourin et pour terminer, il me donne des confiseries.
 

 
Nous nous retrouvons au restaurant pour manger un riz biriaki très bon avec des naams, j’ai nettement plus d’appétit le midi que le soir.

Un jus de citron nous est servi en entrée.

Après le repas, visite du vieux monastère.

Agnès et moi profitons d’être seuls dans la salle pour prendre des photos car c’est interdit.

C’est d’ailleurs ce que dit à Agnès un indien qui rentre dans la salle au moment où j’en sors.

Dernière étape de la journée pour rejoindre Kaza.
 

 
Il fait toujours beau et chaud mais je remets le pull par précaution sachant que dès que le soleil se couche, la température baisse rapidement.
 

 
Nous roulons toujours à flanc de montagne le long de la rivière et nous nous arrêtons de temps en temps pour les photos.
 

 
Je suis arrêté juste à côté d’un pont, Sylvain me demande si les motos qu’il aperçoit en haut du chemin après avoir traversé le pont sont celles du groupe mais je pense comprendre autre chose et lui dit oui.
 

 
Nous le voyons partir, traverser le pont, monter jusqu’aux motos et comme il s’arrête et nous regarde loin, nous lui faisons signe de revenir.
 

 
Arrivés vers 17h30 à Kaza
 

 
 
Un peu d’histoire

La ville de Kaza est le quartier général de la vallée éloignée de Spiti, dans le district de Lahaul et Spiti, dans l’état de l’Himachal Pradesh, dans l’Himalaya occidental de l’Inde.

Spiti, qui fait partie du district de Lahaul et de Spiti à Himachal, est un désert de haute altitude ou de froid, proche des régions voisines du Tibet et du Ladakh en termes de relief, de climat et de culture bouddhiste.
 

 
Kaza, situé le long de la rivière Spiti à une altitude de 3 650 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer, est le plus grand township et centre commercial de la vallée.
 

 
La ville est divisée en deux parties: Kaza Khas et Kaza Soma. La nouvelle ville contient les bâtiments administratifs.

Le Tangyud (Tang-Gyud) Gompa date du début du 14ème siècle et est construit comme un château fort avec des murs de boue inclinés massifs et des remparts avec des rayures verticales ocres rouges et blanches.

Il est situé au bord d’un profond canyon et surplombe la ville de Kaza, à 4 km de la ville.
 

 
Kaza est connue pour ses festivals colorés et son ancien monastère Sakya Tangyud dans une vallée latérale, à 14 km de la ville.
 

 
Il est également populaire auprès des touristes et des demandeurs d’aventure pendant les mois d’été en raison de son emplacement central et de ses connexions avec le reste de la vallée et l’extérieur.
 

 
Cet emplacement central fait de Kaza un camp de base idéal pour la randonnée, l’alpinisme et les excursions dans d’autres parties de la vallée.
 

 
Nous sommes logés au Sakya Adobe. J’ai la chambre 304 d’où se dégage une odeur nauséabonde.

Les autres sont logés un étage en dessous.

Je vais demander si l’odeur est la même partout, ça l’est.

L’hôtel a été construit avec différents matériaux dont de la bouse de vache.

Si les chambres restent fermées deux jours de suite, l’odeur devient tout de suite plus forte.
 

 
Je déballe les affaires, mets en charge toute l’électronique, transfères les vidéos de la keymission.

J’essaye de retirer la poussière accumulée sur mes bottes et vêtements avec la brosse et je nettoie la visière de mon casque et le pinlock car je ne vois quasiment plus à travers à cause de la poussière.
 

 
Un petit commentaire à la caméra assis dans le jardin et je vais prendre une douche afin d’essayer de ne pas trembler comme hier.

Le jet est difficile à régler entre bouillant et glacé mais j’y arrive ce qui est bien agréable.

Un doliprane pour les maux divers et variés et je tape le journal de bord tranquillement allongé sur le lit les jambes sous une couverture.

J’ai deux couches de polaire sur moi, je n’ai pas trop froid.

J’ai déjà préparé le lit pour la nuit, s’il y a une coupure de courant, je suis paré.
 

 
Je n’ai plus de réseau téléphonique. Airtel ne passe pas dans le nord, il faut un autre opérateur.

En principe, ça devrait fonctionner à Manali.

J’essaye d’aller sur WhatsApp avec le réseau wifi de l’hôtel mais la connexion est d’une lenteur affligeante, impossible d’envoyer un mail.
 

 
Je ne sais pas à quelle heure nous avons rendez-vous.

Il est 19h30, je vais aller voir si le groupe est dans le restaurant et apporter les fruits secs pour agrémenter le Ricard de Charles-Antoine.
 

 
Radjeev me dit que l’hôtel est un peu chic et que nous ferons une soirée apéritif dans quelques jours.

Les riders sont pour la plupart installés dans les fauteuils du salon qui jouxte la salle du restaurant.

De nombreux livres photos sur l’Inde sont à disposition.

Nous passons à table vers 20h en nous servant au buffet.

La soupe de maïs est très bonne, j’en reprends puis me sers un peu de crudités, de riz et de petits légumes.
 

 
Je n’ai pas très faim mais suis en nettement meilleure forme qu’hier.

En revanche Jean n’est pas bien depuis ce matin.

Il a commencé à prendre du Diamox contre le mal des montagnes sur les conseils de Jean-Pierre et d’Agnès tous deux pharmaciens.
 

 
Nous sommes répartis sur deux tables et discutons un bon moment.

Demain la journée sera très cool.

Nous avons rendez-vous entre 07h30 et 08h30 pour le petit déjeuner pour un départ à 09h30 pour visiter un monastère.
 

 
Nous parlons voyages avec Jean-Pierre et Agnès qui repartent en novembre avec Vintage Rides pour aller en Afrique du Sud puis vers 21h30, nous allons nous coucher.
 

 
Je mets le réveil à 07h45, je vais regarder un épisode de greys anatomy car je n’ai pas trop sommeil. 22h40, j’éteins la lumière.
 

 
à suivre…
 
 
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