ACCESSOIRE – Michelin, les tests du nouveau pneu Road 5 par Philippe Guérin (photos HD)

C’est sous le beau et chaud soleil de l’Andalousie à la fin du mois de février sur le circuit de Monteblanco et les petites route tout autour de Séville que Philippe Guérin a pu tester le nouveau pneu Michelin Road 5 positionné dans le segment Sport Touring haute technologie : sur circuit, sur route, sur asphalte détrempé, tout y est passé, voici son récit.
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Arrivé à Séville à midi j’ai pu profiter de la ville en attendant que tous les participants invités par MICHELIN se retrouvent à l’hôtel.
 

 
Séville est une bien belle ville d’Andalousie où le climat est très agréable en plein hiver.
 

 
18-20° dans l’après-midi c’est bien agréable surtout comparé avec les 1° en partant de Paris 2 heures plus tôt.
Bref, l’important était surtout de découvrir le dernier « bébé » de la société Auvergnate, à savoir le MICHELIN Road 5… (MR 5) pneumatique qui fait suite au premier du nom en 2002 et dont le dernier petit frère était le Pilot Road 4 (PR 4) qui était déjà un outil assez novateur et efficace…
 

 
Belle longévité pour ce pneu qui n’a fait que progresser grâce aux efforts des techniciens et ingénieurs du groupe mondialement connu (seule entreprise française cotée au CAC 40 et n’ayant pas son siège à Paris…)
 

 
Cela fait 4 ans que les membres de l’équipe de développement Michelin cogitent sur ce nouveau pneumatique, 4 ans étant la durée totale entre la prise de décision d’améliorer encore le Pilot Road 4 et la sortie des chaines de production du MICHELIN Road 5.
 

 
Plus de 125 ans d’histoire précèdent ce nouveau produit, c’est un concentré de technologie avec l’innovation comme moteur.
 

 
Le but étant de repousser encore les limites de la fiabilité et de la sécurité.

On trouve des sculptures lamellisées au profil inédit associées à des mélanges de gomme de dernière génération.
 

 
Le MICHELIN Road 5 se veut être, comme son prédécesseur le PR 4 (vendu à 1.5 million d’exemplaires), un pneu 100% routier disponible en deux déclinaisons Standard et Trail.

Michelin a développé pour ce MR 5 une sculpture lamellisée inédite évolutive, « Michelin XST Evo » qui permet après 5000 kms d’usure de retrouver une capacité d’évacuation d’eau qui apporte la même efficacité de freinage qu’un PR 4 neuf.

Une démonstration sur place nous a permis de constater ce point qui est essentiel lorsque l’on roule en Europe ou en Amérique du nord.
 

 
Le MICHELIN Road 5 bénéficie d’un mélange de gomme dernière génération.
 

 
Nouveaux élastomères et nouvelles formulations dans le but d’améliorer les performances d’adhérence sur le sec comme sur le mouillé sans se dégrader à l’usure.
 

 
Ainsi les pneus avant et arrière ont une conception différente (2 CT pour l’avant et 2 CT + pour l’arrière) qui correspond à une répartition des gommes sur les flancs et sur le milieu du pneu.

La technologie MICHELIN ACT + (Adaptive Casing Technologie) est un procédé révolutionnaire permettant la progressivité de la rigidité de l’épaule du pneu.
 

 
Avant (2 CT) : Le pneu allie pour le centre et l’épaule deux mélanges distincts 100% silice afin d’obtenir en performance une très bonne tenue et éviter le sous virage

Arrière (2 CT+) : le pneu associe un mélange centre 100% silice-moins dilué que celui de l’avant pour améliorer l’usure, à un mélange épaule 100% noir de carbone. Un moyen d’augmenter le grip sur le sol sec pour le plaisir de pilotage sans être pénalisante sur le mouillé puisque cette zone n’est quasiment pas en contact dans ces conditions.
 

 
Afin de vérifier tous ces points MICHELIN a mis à notre disposition des motos de divers constructeurs (Kawasaki ; Yamaha ; BMW ; Aprilia ; Ducati ; Triumph) allant du 650 jusqu’au 1200 cc, un circuit, celui de MONTEBLANCO à 50 kms à l’ouest de Séville qui possède un parcours équipé d’un arrosage automatique afin de vérifier l’efficacité sur le mouillé.
 

 
Enfin et pour finir, un parcours sur route ouverte de 150 kms…Bref de quoi travailler dans d’excellentes conditions.
 

 
Pour nous épauler nous avions le plaisir d’avoir des pilotes émérites comme Dominique SARRON et Alexis MASBOU qui nous ont prodigué conseils et réflexions sur ces parcours.
 
Alexis Masbou
 
Le matin c’est parti pour 150 kms de routes sinueuses à souhait sur un revêtement d’une bonne qualité qui nous a permis de valider la tenue de route tout à fait sécurisante de ces pneumatiques en pouvant échanger nos montures… pour ma part j’ai commencé avec une Kawasaki Ninja 650 puis une Honda CB 650 et enfin sur la Kawasaki 1100 force fut de constater que peu importe la monture, ces pneus donne un sentiment de confort et d’efficacité exceptionnel.
 

 
Prise d’angle stable et qui permet aussi des corrections lorsque les courbes ne sont pas régulières voire en cas d’erreur de trajectoire.

Les accélérations sur l’angle sont franches et donnent jamais de sentiments de décrochage ce qui est très sécurisant aussi.
 

 
L’après-midi fut consacrée aux essais sur le circuit de MONTEBLANCO au guidon de deux machines assez typées une DUCATI Supersport et une BMW S1000 XR.
 

 
3 tours avec chaque machine peuvent sembler insuffisants pour tester de telles enveloppes mais c’est surtout au niveau du plaisir que c’est le plus frustrant car le comportement de ces pneumatiques est tout à fait incroyable et procurent un sentiment de facilité et de sécurité qui dépasse l’imagination.
 

 
Le second atelier sur le circuit de MONTEBLANCO fut la mise en action sur piste mouillée.
 

 
Comme chaque motard le sait, c’est bien l’élément le plus inconfortable que l’on rencontre et beaucoup d’entre nous sont très handicapé voire plus encore lorsque l’on rencontre ces conditions de roulage.
 

 
… pour ce test nous avions deux machines la première une Triumph speed triple et une Yamaha MT-01 avec quelques chevaux disponibles à la roue arrière
 

 
C’est Alexis MASBOU qui nous donne quelques conseils (très judicieux évidemment) afin de faire au mieux ces 3 nouveaux tours au guidon de nos nouvelles montures.
 

 
Et là c’est étonnant car ces MICHELIN Road 5 donne l’impression que la route est sèche
 

 
Le comportement de ces nouveau pneus est encore plus bluffant dans ces conditions.
 

 
La prise d’angle à la fin du 3ème tour est quasiment la même que sur le sec, les accélérations et les freinages sont tout aussi fantastiques… !
 

 
Même s’il est vrai que je ne suis pas un pilote de compétition, je fais tout de même à l’année plus de 25000 km avec mes motos… (Honda 800 VFR et BMW R 1200 GS Adventure ) et avec mes 61 ans et mes 44 années de pratique moto je peux vous dire que j’ai adoré ces nouveaux produits et je suis certain que le nombre de MICHELIN Road 5 vendu sera plus important que le PR 4 qui était déjà un bestseller en la matière.
 

 
 
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