DAKAR – étape 9 Despres, général Faria

Cyril Despres tape du poing sur la table

La plus longue étape du Dakar de plus de 800 km a permis aux meilleurs de faire la différence et notamment au premier d’entre eux le Français Cyril Despres.

Le «tenant du titre» signe sa première victoire d’étape sur le Dakar 2013, et surtout revient 2e du général à 5’23 de la tête, le tenant du titre profitant également des malheurs de tous ses principaux rivaux.

tous les liens utiles pour suivre le Dakar 2013

le classement de l’étape 9

le classement général après l’étape 9

revivre le Dakar 2012

continuer la lecture : le résumé vidéo de l’étape, Laia Sanz, le Team Crocoaventures, le HRC, Jordi Viladoms, les vidéos du HRC, le Team Husqvarna Speepbrain, Gerard Farres

Cyril Despres frappe un grand coup

vidéo le résumé de l’étape 9

Il attendait une très bonne journée depuis le départ de Lima. Elle est enfin arrivée!

Parti en 11e position ce matin, avec 24’26 de retard sur la tête du général, Cyril Despres a livré une partition parfaite tout au long de cette 9e étape, tracée sur des pistes rapides, mais très dures pour les pneus et les freins.

A l’attaque sur toute la première partie, le Français a ensuite géré l’usure de ses gommes, avant de finir en trombe pour signer son 31ème succès sur le dakar, 4’03 devant son plus proche poursuivant, Joan Barreda.

Cyril Despres et Ruben Faria

L’Espagnol de chez Husqvarna aura toutefois été le seul à tenter de rivaliser avec le Français, malgré une chute dans la matinée, et termine 2e, 1’11 devant son coéquipier Botturi.

Joan Barreda

Les chutes, mot d’ordre du jour et bourreaux des Yamaha !

C’est d’abord le leader du général à Tucuman, David Casteu qui, au détour d’un virage au km 120, va percuter une vache !

Conséquences : épaule droite luxée et monture abîmée pour le Niçois qui va voir sa journée définitivement virer au cauchemar en perdant plusieurs heures sur une panne mécanique à 15km de la fin de spéciale.

Arrivé au bout de la spéciale à pied, Casteu n’ira pas plus loin!

abandon pour le leader David Casteu

Et ce n’est pas Olivier Pain qui consolera la marque aux diapasons !

Egalement victime de plusieurs chutes, le 2e leader des Bleus lâche près de 32mn et retombe à la 6e place du général.

Olivier Pain

Et finalement le moins malheureux reste « Chaleco » Lopez, également tombé, mais qui ne perd « que » 16 mn face à Despres.

Chaleco » Lopez
Conséquences de cette folle journée, le général est totalement bouleversé, et c’est désormais le Portugais Ruben Faria, porteur d’eau de Cyril Despres, qui pointe en tête, 5’23 devant son leader ! De quoi donc envisager sereinement l’avenir pour le tenant du titre!

Derrière, le Chilien Chaleco Lopez reste 3e à 9’06 et limite ainsi parfaitement les dégâts.

Ruben Faria

 

Team KTM

Après une première en demie teinte les gros bras du Team KTM ont mis les Yamaha à genoux.

Cyril Despres et Ruben Faria occupent désormais les deux premières places du général et il sera très difficile de les en déloger!

vidéo, interview de Cyril Despres

Mais la domination des oranges ne se borne pas à ce duo de choc car les 3ème et 4ème du général sont aussi des KTM avec Chaleco Lopez à la 3ème position et le slovaque Jakes 4ème

Chaleco Lopez

 

Team Speedbrain Husqvarna

Les Husqvarna ont limité les dégâts aujourd’hui en effet Joan Barreda a une nouvelle fois fait preuve d’un talent qui mériterait une meilleure récompense en étant le seul à tenir tête à Cyril Despres.

Joan Barreda

Tout comme son coéquipier Alessandro Botturi qui est en train de gagner ses galons de futur leader de Team s’i’l continue sur sa lancée d’ici à l’arrivée. L’italien termine 3ème de l’étape et surtout fait un bon énorme au général en passant de la 12ème à la 5ème place.

Alessandro Botturi

 

flash back étape 8, Team Crocoaventures par Nicolas Chaix le Team Manager

La soirée de repos des mécanos est passée et leur labeur retrouve sa place …

Il est 23H, trois motos sont déjà entièrement démontées, dont deux le ventre vide, sans moteur.

La quatrième machine manque encore à l’appel : Frank ayant un problème de transmission depuis le milieu de la deuxième partie de spéciale, il progresse très doucement et son arrivée à Tucuman est prévue tard dans la nuit.

Alain Duclos

L’étape de repos ponctue le milieu du Dakar. Traditionnellement festive, cette journée est surtout celle de la « grande visite ».

À l’instar des révisions aéronautiques, entre ce soir et demain, les machines vont être passées au crible, tout va être démonté, vérifié et si besoin remplacé, certaines pièces étant d’ailleurs changées d’office.

Le bivouac de Tucuman prend place au cœur d’une gigantesque zone de verdure constituée d’un parc et d’un hippodrome.

Nous avons donc les pieds dans l’herbe, ce qui contraste avec le sable et la poussière de Calama !

L’organisation a également monté une énorme scène où demain se produiront des artistes paraît-il très connus…

La foule a envahi les abords du bivouac, les argentins étant réputés pour leur enthousiasme et pour leur passion des sports mécaniques.

James West

Côté sportif, hier cette étape marathon a réservé bien des surprises.

Cyril a bloqué sa boîte vitesse, ce qui l’a obligé à changer de moteur, seul (le bloc d’un autre concurrent qui a déjà 7 spéciales !!).

Aujourd’hui, de nombreux pilotes de renom se sont perdus, ne retrouvant leurs traces qu’après beaucoup de temps perdu en chemin.

Quels imprévisibles scénarii qui tranchent avec l’hégémonie KTM d’autrefois ! Chacun laisse des plumes dans la bataille… certains plus que d’autres !

Axel termine la journée avec une forme en constante amélioration !!

Cependant, il ne digère toujours pas sa chute du deuxième jour qui a terriblement hypothéqué et handicapé sa progression.

Même si paradoxalement, c’est en roulant qu’il souffre le moins (sauf dans les dunes), son corps lui rappelle ô combien il est mis à rude épreuve.

Il avoue n’avoir pas pu dormir hier soir tant la position allongée lui est pénible…

abandon pour Axel Heilenkotter

James est arrivé assez tôt. Les dunes du début de la spéciale l’ont encore régalé, sa moto « volant » de crête et crête (petites dunes serrées) jusqu’à la fatale erreur de navigation !

Son apprentissage du Dakar se poursuit avec son indéfectible sourire.

James nous avoue, sincèrement désolé, sa chute sur la liaison d’hier : une glissade commençant sur le bitume et se terminant dans le fossé, laquelle a déclenché instantanément un « olé » des argentins campés dans ce virage…

Mais c’est plutôt un « houla » pour la moto avec un guidon tordu et un carénage rectifié !!

Quand nous arrivons au bivouac, nous allons sans attendre au PC course afin de vérifier la position de nos pilotes.

La réponse des personnels d’ASO se formate dans cet ordre bien précis : « il roule à x km/h et il est au km y ».

La vitesse nous donne une idée de la santé de la moto, du kilométrage parcouru, de l’avancée dans la spéciale…

S’agissant de Frank, la position nous indique qu’il a réalisé le tiers du parcours, mais à l’instant présent, sa vitesse est égale à zéro, ce qui ne laisse rien présager de bon…

Le portable ne passe pas… Fébriles, nous attendons des nouvelles !

Franck Verhoestraete

Heureusement, les nouvelles ne tardent pas trop : Axel a rejoint Frank qui peut ainsi utiliser son téléphone satellite afin de nous informer sur la situation.

La bonne nouvelle est que le motard va bien ! La mauvaise est que la transmission de la moto semble défectueuse.

Bloqué dans un rio ensablé, Frank ne peut plus bouger. Nous lui indiquons que nous sommes « assignés à résidence » (cette étape marathon impose aucune assistance possible) et qu’il lui faut, coûte que coûte, rejoindre l’arrivée de la spéciale puis faire par ses propres moyens le dernier bout de liaison.

Le règlement autorise l’entraide entre concurrents mais pénalise toute aide extérieure (par les spectateurs notamment).

Cette journée ayant laissé d’énormes cicatrices dans la caravane, nous ne doutons pas que le directeur de course sera demain matin d’une indulgence bienfaitrice pour Frank (et d’autres sans doute).

À 23H30, 15 motards sont encore quelque part dans la spéciale, et 15 autres en liaison (dont Frank) roulent en direction de Tucuman.

James West

Parti derrière 30 concurrents, Alain remonte les motos les unes après les autres, jusqu’à cette erreur de cap dont beaucoup ont à payer les conséquences.

Malheureusement, les difficultés ne s’arrêtent pas là puisqu’il perd définitivement son embrayage.

Un problème déjà pressenti à la neutralisation de la veille au soir (plus de liquide dans le circuit), cette nouvelle journée le confirme !

En fait, il s’agit d’une fuite au niveau du récepteur d’embrayage, le joint torique ayant cédé. Alain réussit quand même l’exploit de rejoindre Tucuman en même temps qu’Axel.

Alors que dire de la journée d’Alain ? Que c’est la dure loi du sport mécanique !

Nous travaillons sans relâche des mois entiers pour nous préparer au mieux à une épreuve que l’on sait à l’évidence destructrice !

Nous travaillons et ne négligeons aucun effort, aucune attention sur la fiabilité et la solidité des machines.

Puis, le départ à peine donné, la course reprend ses droits… La moto d’Alain est un tout nouveau prototype avec 3 000 km au compteur.

Face à l’ogre Dakar, sa cuirasse n’est pas encore totalement éprouvée !

23H55, Frank n’est plus très loin. Je l’attends à l’entrée du parc. Sanglé à l’arrière d’un pick-up, il arrive doucement au terme d’un périple mémorable et c’est moteur tournant (si ! si !) qu’il pointe au CH de fin de liaison !!

Il est accueilli comme un héro par toute l’équipe qui veille tard tous les soirs… A cette heure-ci, il reste encore une vingtaine de motos et de quads dans la nature… pour eux, la galère continue !

Pour nous, dans peu de temps, nous prendrons nos quartiers à l’Hôtel Presidente, à 10 minutes du bivouac.

James, Alain, Marc et Axel y dorment déjà. Une douche bien chaude et un vrai lit… De quoi redécouvrir un luxe qui, chez nous, ne nous interpelle même plus !!!

Nicolas

Alain Duclos

 

Laia Sanz (Gas Gas)

Méga galère pour Laia Sanz qui est arrivée bonne dernière après avoir connu de gros ennuis mécaniques 40 km après le départ.
Devant l’impossibilité de réparer la championne espagnole a du se résoudre à un long remorquage de 400 km!
Maigre consolation, après l’abandon hier de l’argentine Josefina Gardulski, Laia Sanz est assurée de remporter une nouvelle fois le trophée féminin

Laia Sanz

 

Jordi Viladoms, Husqvarna – étape 37 – général 85

Jordi Viladoms fait partie des pilotes qui ont opté pour un changement de moteur, ce qui signifie que son classemet général risque de fortement évoluer dans les jours qui viennent lorsque ceux qui le précèdent écoperont eux aussi d’une pénalité de 15mn.

Lors de l’étape du jour le pilote espagnol a perdu du terrain sur les leaders en se classant seulement 37ème

Jordi Viladoms

 

Team Honda HRC

Helder Rodrigues a su assurer le coup dans l’étape du jour en finissant 5ème à près de 9mn de Despres.

flashback vidéo l’étape 8 du HRC

Un résultat qui le propulse de la 13ème place à la 7ème avec 4 pilotes devant lui qui n’ont pas changé de moteur alors que ce changement a déjà été effectué sur sa Honda : l’avenir s’annonce donc positif pour le portugais.

Helder Rodrigues

Johnny Campbell était parti très fort aujourd’hui puisqu’il pointait à la 3ème place au début de l’étape.

flashback vidéo les coulisses du HRC lors de l’étape 8

Mais une chute l’a contraint à réparer son levier de frein avant et de repartir sur un rythme plus calme qui le voit se classer 10ème de l’étape du jour.

Johnny Campbell

 

Gerard Farres – étape 9 – général 99

Même s’il est loin au général Gerard Farres n’en continue pas moins d’attaquer et ça paye comme en témoigne ce top ten du jour qui a vu le pilote Honda terminer à seulement 14 mn du vainqueur Cyril Despres. Du coup Farres gagne 9 places au général en passant sous la barre des 100 de la 108ème à la 99ème.

Gerard Farres