MOTOCROSS – Assen, 6 questions à Livia Lancelot qui joue le titre

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Au terme d’une saison qu’elle a géré de manière exemplaire en sachant prendre les gros points lorsqu’ils se présentaient Livia Lancelot se présente en position de force pour cette finale que constitue le Grand Prix des Pays Bas à Assen au cours duquel Livia peut remporter le championnat du monde de Motocross féminin.

Pascal Haudiquert lui a posé 6 questions
 
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Livia Lancelot
 
C’est ce weekend, dans les sables d’Assen aux Pays Bas que va se jouer le titre Mondial Féminin. Leader du championnat Livia Lancelot aborde cette finale forte d’une avance de 27 points sur la Néerlandaise Nancy Van De Ven, qui jouera ce weekend à domicile.

Pas de quoi impressionner Livia, particulièrement sereine à la veille de ce grand rendez vous.
 
P.H. – Livia, quel a été ton programme depuis le GP de Suisse ?
 
Livia Lancelot
J’ai fait avant tout du sport, on a continué à travailler le plus possible sans trop faire de moto pour ne pas prendre de risques. Cela aurait été stupide de prendre le risque de se blesser à l’entrainement et de tout perdre ce weekend, dans la mesure où j’ai une avance suffisamment importante pour gérer mes courses ici à Assen.

 
 
P.H. – Tu as quand même fait un peu de moto ?
 
Livia Lancelot
Oui bien sûr, j’ai roulé dans le sable mais sans autant d’intensité que d’habitude.

On n’a pas chassé le chrono, pas pris de risques, et j’ai roulé sur des terrains de sable ou j’étais sûre de ne pas croiser mes rivales.

C’est sûr que si Assen était le premier GP de la saison, je me serais préparée différemment !
 
 
P.H. – Au niveau technique vous avez travaillé sur la moto en vue de ce GP dans le sable ?
 
Livia Lancelot
Non, on est resté sur des bases que l’on connaît en appliquant le même principe que sur les autres courses, à savoir ne pas innover.

On a tiré profit de l’expérience de l’an passé, ou on avait peut être voulu changer trop de choses en mettant par exemple des pièces neuves qui n’avaient jamais roulé.

On a vraiment pris cette course comme les autres, en contrôlant tout comme d’habitude, sans en faire plus ou moins.
 
 
P.H. – Tu arrives comme l’an passé au dernier GP en tête du championnat, tu as une stratégie ?
 
Livia Lancelot
Oui, il y en a une.

J’arrive avec 27 points d’avance contre 4 l’an passé, ce qui est plus confortable et le plan est de ne pas se mêler à la bagarre avec Nancy (Van De Ven) ou Chiara (Fontanesi); je veux rentrer après elles sur la grille, choisir ma place en m’écartant d’elles, et bien sûr si je peux assurer le titre dès la première manche en devançant Nancy je le ferais.

Je ne prendrais pas de risques, si je peux j’essaierais d’être devant elle dans cette première manche mais le but final est le titre et rien d’autre.
 
 
P.H. – Le championnat se termine sur une piste de sable, chez ta principale rivale. Un handicap ?
 
Livia Lancelot
Je vais me battre contre une Hollandaise, qui est chez elle et roule particulièrement bien dans le sable.

Je ne suis donc pas la favorite, même si je sais rouler dans le sable, mais ce n’est pas un problème.

Mon but ce weekend n’est pas de gagner, même pas d’être sur le podium, c’est tout simplement d’être championne du Monde.
 
 
P.H. – Ton expérience doit t’aider à gérer au mieux ce weekend ?
 
Livia Lancelot
C’est sûr que je suis l’une des filles les plus expérimentées du plateau, et c’est justement cette expérience qui fait que j’ai aujourd’hui 27 points d’avance sur mes rivales.

Je ne me suis pas énervée quand je n’étais pas forcément la plus forte, j’ai su gérer ce championnat jusqu’à maintenant et ce n’est donc pas ce weekend que je vais essayer de prouver quoique ce soit.

Je voulais arriver ici avec pas mal de points d’avance, c’est ce que j’ai réussi à faire et il ne reste maintenant qu’à conclure.
 
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